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« Apple a extrêmement mal communiqué dans ce dossier, mais qualifier d'obsolescence programmée le bridage des performances suite à la mise à jour I-OS 10.2.1 est sans doute exagéré. Il s'agissait d'abord et avant tout de protéger les batteries, un composant qui vieillit naturellement. D'ailleurs, si la justice française a condamné Apple à une amende de 25 millions d'euros dans un dossier similaire début février, c'est pour un défaut d'information des consommateurs, pas pour de l'obsolescence programmée. »
Mickaël Bazoge signe ici un rappel opportun, alors que la presse entretient généralement la confusion sur le sujet.
Mickaël Bazoge signe ici un rappel opportun, alors que la presse entretient généralement la confusion sur le sujet.
« Euroconsumers, qui regroupe cinq grandes organisations européennes, a annoncé, le 2 juillet, "avoir envoyé une lettre demandant à Apple de mettre fin la pratique de l'obsolescence programmée et d'indemniser les consommateurs à hauteur de 60 euros chacun". L'organisation de consommateurs insiste sur le fait "qu'en plus d'être une pratique déloyale envers les consommateurs, elle est également irresponsable sur le plan environnemental". […] Cette mise en demeure envoyée à Apple, a pour objectif de faire plier l'inventeur de l'Iphone. La firme à la pomme aurait quinze jours de délai pour répondre à cette missive, "sans quoi, Euroconsumers envisagerait de prochaines étapes juridiques". »
Un rapport d'information « pour une transition numérique écologique » a été adopté par le Sénat le 24 juin 2020. La chambre haute y exprime notamment sa volonté de « limiter le renouvellement des terminaux […] en luttant contre l'obsolescence programmée et l'obsolescence logicielle » ; ainsi qu'« en favorisant le réemploi et la réparation ». Nous y reviendrons.
« On le sait, l'obsolescence programmée est un fléau pour notre planète mais aussi pour notre porte monnaie. Pour nous faire consommer plus, de nombreux constructeurs limitent la durée de vie de nos objets. Les produits électroniques que l'on achète de nos jours ont une durée de vie bien moindre qu'il y a quelques années. Pour exemple un ordinateur que l'on utilisait pendant dix ans il y a quelques années, celui-ci n'aurait plus qu'une durée de vie de cinq ans en 2020, ce qui oblige l'utilisateur à se débarrasser rapidement du produit et surtout d'en acheter un nouveau. » (Florian Leveque, France Bleu, 5 juin 2020)
Un délit d'obsolescence programmée a été introduit dans le droit français en 2015, comme le rappellent Michelle Cumyn, professeur titulaire à la faculté de droit de l'Université Laval, et Anouk Paillet, doctorante en cotutelle à l'université Laval et à l'université Jean Moulin Lyon 3. « Cependant », poursuivent-elles, « il n'est pas suffisant d'établir qu'une pratique a pour effet d'abréger la durée de vie d'un produit : il faut démontrer que telle était l'intention du fabricant ». Or, regrettent-elles, « comme la preuve d'intention est difficile, peu de condamnations ont été obtenues ».
Incidemment, elles semblent déplorer que la charge de la preuve ne soit pas inversée… Et surtout, elles laissent entendre que cette loi a bien donné lieu à des condamnations, ce qui est faux : à ce jour, il n'y en a jamais eu, alors que seules deux plaintes ont été déposées.
Incidemment, elles semblent déplorer que la charge de la preuve ne soit pas inversée… Et surtout, elles laissent entendre que cette loi a bien donné lieu à des condamnations, ce qui est faux : à ce jour, il n'y en a jamais eu, alors que seules deux plaintes ont été déposées.
D'un côté, on nous explique, avec une orthographe négligée, que « les produits d'informatiques font partis des appareils étant les plus soumis à l'obsolescence programmée » et que « beaucoup de fabricants conçoivent leurs appareils de sorte que la durée de vie ou l'expérience utilisateur se trouve impactée peu de temps après la fin de garantie ». Mais de l'autre, on nous dit que « peu de personnes entretiennent leur ordinateur, tablette ou smartphone » et que « c'est pour cela qu'après quelques années vos appareils informatiques deviennent plus long, mettent plus de temps à s'allumer ». Allez comprendre !
« Les appareils électroniques sont devenus des biens de consommation courante », constate Efficycle ; « on les renouvelle très (trop) souvent, au gré des tendances et de l'usure des modèles », est-il déploré dans cet article. « Les fabricants l'ont bien compris, et abusent de l'obsolescence programmée pour multiplier les séries à la durée de vie de plus en plus courte, mais de plus en plus chères », dénonce l'auteur. « Pourtant, les consommateurs hésitent à accorder leur confiance au marché de l'occasion », poursuit-il.
« Pourtant » ?
Cette contradiction n'a pas lieu d'être. Au contraire : si l'on est convaincu que les produits neufs sont programmés pour tomber en panne, on sera logiquement d'autant plus méfiant à l'idée d'en acheter un d'occasion, avec une date d'autodestruction potentiellement imminente.
Voilà pourquoi parler d'obsolescence programmée à tort et à travers nuit vraisemblablement au développement de l'économie circulaire, bien davantage que cela ne lui profite.
« Pourtant » ?
Cette contradiction n'a pas lieu d'être. Au contraire : si l'on est convaincu que les produits neufs sont programmés pour tomber en panne, on sera logiquement d'autant plus méfiant à l'idée d'en acheter un d'occasion, avec une date d'autodestruction potentiellement imminente.
Voilà pourquoi parler d'obsolescence programmée à tort et à travers nuit vraisemblablement au développement de l'économie circulaire, bien davantage que cela ne lui profite.
La bataille aura duré trois ans. C'était celle de David contre Goliath, selon certains commentaires relevés sur la Toile. Henrik Huseby était accusé par Apple d'importer des pièces contrefaites pour réparer des Iphone.
Visiblement, tout l'enjeu était de savoir si, ce faisant, il portait atteinte à la propriété intellectuelle de la marque à la Pomme. Or, c'est bien le cas selon le verdict définitif de la Justice norvégienne. Aussi Henrik Huseby devra-t-il verser 23 000 euros au géant de Cupertino.
« C'est une grande victoire pour les entreprises comme Apple qui veulent fermer des petites entreprises comme la mienne et contrôler les prix des réparations », a-t-il réagi ; « elles peuvent décréter que le coût du changement d'un écran sera le même que celui de l'achat d'un nouvel appareil, et que la réparation n'a donc aucun intérêt ». De fait, il proposait de changer l'écran d'un Iphone 6S pour trois fois mins cher qu'un réparateur agréé.
De son point de vue, on comprend que la politique d'Apple s'inscrirait donc dans une stratégie d'obsolescence programmée. Une hypothèse à mettre en balance avec la volonté d'Apple de contrôler les moindres aspects de l'"expérience utilisateur", comme ont dit aujourd'hui.
Visiblement, tout l'enjeu était de savoir si, ce faisant, il portait atteinte à la propriété intellectuelle de la marque à la Pomme. Or, c'est bien le cas selon le verdict définitif de la Justice norvégienne. Aussi Henrik Huseby devra-t-il verser 23 000 euros au géant de Cupertino.
« C'est une grande victoire pour les entreprises comme Apple qui veulent fermer des petites entreprises comme la mienne et contrôler les prix des réparations », a-t-il réagi ; « elles peuvent décréter que le coût du changement d'un écran sera le même que celui de l'achat d'un nouvel appareil, et que la réparation n'a donc aucun intérêt ». De fait, il proposait de changer l'écran d'un Iphone 6S pour trois fois mins cher qu'un réparateur agréé.
De son point de vue, on comprend que la politique d'Apple s'inscrirait donc dans une stratégie d'obsolescence programmée. Une hypothèse à mettre en balance avec la volonté d'Apple de contrôler les moindres aspects de l'"expérience utilisateur", comme ont dit aujourd'hui.
« La justice italienne a confirmé en appel l'amende de 10 millions d'euros initialement infligée au constructeur en 2018 », rapporte Clubic. « La firme de Cupertino avait contesté la décision et fait appel mais la cour a confirmé l'amende en expliquant qu'Apple avait "mis en œuvre des pratiques commerciales déloyales" », est-il précisé. Rappelons toutefois que les conclusions initiales de l'Autorité de la concurrence et du marché italienne (AGCM) ne permettaient pas d'identifier sans ambiguïté un cas d'obsolescence programmée.
« Il y a une volonté manifeste de faire changer d'appareils », affirme Romuald Priol, de Green IT, cité par le média suisse Bilan. « Batteries non accessibles, composants collés, la liste est longue » selon lui. « En Italie, Samsung et Apple ont été condamnés pour obsolescence programmée pour avoir poussé à des mises à jour du système qui ralentissaient le fonctionnement des appareils plus anciens », poursuit-il. Vraiment ?
Même si ces deux fabricants ont bien été condamnés dans ce pays, il l'ont été surtout pour un défaut d'information, sans que soit démontrée leur volonté d'introduire des dysfonctionnements dans les appareils déjà vendus à leurs clients. De fait, concernant Apple, l'Autorité de la concurrence et du marché italienne (AGCM) rend compte d'une « prise de conscience » progressive au sein de l'entreprise, consécutive à des pannes « imprévues », laissant clairement entendre que rien de tout cela n'avait été "programmé".
Même si ces deux fabricants ont bien été condamnés dans ce pays, il l'ont été surtout pour un défaut d'information, sans que soit démontrée leur volonté d'introduire des dysfonctionnements dans les appareils déjà vendus à leurs clients. De fait, concernant Apple, l'Autorité de la concurrence et du marché italienne (AGCM) rend compte d'une « prise de conscience » progressive au sein de l'entreprise, consécutive à des pannes « imprévues », laissant clairement entendre que rien de tout cela n'avait été "programmé".
« Y a t-il une obsolescence programmée sur les Macbook ? » La question est posée sur le blog Consommatrice. « Sans rentrer dans la parano ou quelconque théorie du complot », écrit Mélanie Mâge, l'auteur de ce billet, « bizarrement mon ancien Macbook Air de 2005 tombe en panne pile au moment de la sortie du nouveau tout comme celui d'une amie Facebook ». Mais suggérer que rien n'est jamais fortuit, n'est-ce pas, précisément, verser dans une démarche conspirationniste ? Quoi qu'il en soit, si c'est bien le disque qui a lâché, réclamer 500 euros pour le changer semble assurément excessif.
C'est l'occasion de souligner que « les rappels font partie de la vie trépidante et mouvementée des acteurs de l'industrie automobile ». Même les constructeurs des modèles les plus huppés sont donc concernés. Dans le cas présent, « un coussin anti-bruit et anti-vibration placé sous le réservoir d'essence peut retenir l'humidité et la moisissure, dont l'effet corrosif sur le réservoir pourrait potentiellement entraîner une fuite de carburant ». L'industrie n'est pas toute-puissante ; elle commet régulièrement des erreurs, et cela sans intention malveillante, quoi qu'en disent ses détracteurs convaincus qu'il serait tout à fait possible, sans ça, de concevoir des produits "zéro défaut" qui dureraient toute la vie sans aucun souci.
Quel smartphone choisir ? Un I-Phone, répond Sonia, une utilisatrice de Twitter. Mais pas n'importe lequel : il faut choisir « le dernier », précise-t-elle. En effet, explique-t-elle, « on n'oublie pas que l’obsolescence programmée, c'est réel » ; « donc, à mon avis », conclut-elle, « le dernier modèle sera toujours meilleur que les anciens ». C'est un conseil à première vue avisé : si les appareils sont effectivement programmés pour tomber en panne, autant fuir ceux qui se rapprochent de leur date d'autodestruction ! Voilà pourquoi dénoncer l'obsolescence programmée à tort et à travers présente vraisemblablement des effets pervers.
Les Enovateurs partagent visiblement notre intérêt pour l'obsolescence programmée. Mais la vision qu'ils en ont est très différente de la nôtre.
Pour Louise Pastouret, cela ne fait aucun doute : « la conception du produit peut être pensée dès le départ pour en limiter la durée de vie ». Par exemple, explique-t-elle, « le constructeur peut opter délibérément pour un mécanisme plus fragile ». Elle affirme que « les matériaux de mauvaise qualité et les éléments placés à des endroits stratégiques (favorisant leur usure) font désormais partie intégrante de la stratégie de certaines marques », dénonçant « un design produit réfléchi dans les moindres détails… mais corrompu jusqu'à la moelle ». Reste que, jusqu'à présent, à note connaissance, aucun cahier des charges ayant présidé à la conception d'un quelconque produit n'a jamais été dévoilé pour étayer cette conviction.
« En prenant pour prétexte une modernisation de sa gamme, un constructeur peut également forcer ses clients à renouveler tous les périphériques associés », poursuit Louise Pastouret ; « s'il n'est plus possible de réutiliser un chargeur sur la nouvelle version d'un appareil, dites-vous bien que ce n'est pas un hasard », lance-t-elle à ses lecteurs, non sans insinuations. Comme si le recours à des prises plus petites ne pouvait pas répondre à la demande des consommateurs, qui réclament sans cesse des produits toujours plus fins…
« L'obsolescence programmée peut aussi relever d'une décision marketing, relative aux prix pratiqués par l'enseigne », lit-on encore dans cet article. « Dans ce cas », nous explique-t-on, « il devient moins cher de racheter un produit plutôt que de faire réparer l'ancien » ; « c'est notamment le cas lorsque le coût d'une pièce est supérieur à l'achat d'un nouvel appareil au complet ». C'est « aberrant », s'indigne Louise Pastouret. « Pourtant », déplore-t-elle, « cette politique est très répandue » puisque, de son point de vue, ce serait « un excellent moyen de pousser à la consommation ». Peut-on sérieusement prétendre que seul le marketing dicte le prix des pièces détachées ? Leur stockage puis leur acheminement, à la demande d'un particulier isolé, sera fatalement beaucoup plus coûteux, rapporté à chaque unité, que l'approvisionnement d'une usine à flux tendu… Quant aux réparations, leur coût élevé s'explique naturellement par celui de la main-d'œuvre. Faut-il regretter que nos compatriotes ne soient pas aussi mal payés que les ouvriers travaillant à la chaîne en Asie ou ailleurs ?
« Nous sommes les dindons de la farce », regrette enfin Louise Pastouret. Mais en même temps, elle pose la question suivante : « Qui oserait se pointer en réunion avec un ordinateur portable "dépassé" ? » Tant qu'il fonctionne correctement, bien des gens n'auraient vraisemblablement aucun scrupule à le faire. Mais dans le cas contraire, ils ne seraient pas « les dindons de la farce ». Bien au contraire : ils seraient alors les principaux responsables de l'obsolescence précoce.
Pour Louise Pastouret, cela ne fait aucun doute : « la conception du produit peut être pensée dès le départ pour en limiter la durée de vie ». Par exemple, explique-t-elle, « le constructeur peut opter délibérément pour un mécanisme plus fragile ». Elle affirme que « les matériaux de mauvaise qualité et les éléments placés à des endroits stratégiques (favorisant leur usure) font désormais partie intégrante de la stratégie de certaines marques », dénonçant « un design produit réfléchi dans les moindres détails… mais corrompu jusqu'à la moelle ». Reste que, jusqu'à présent, à note connaissance, aucun cahier des charges ayant présidé à la conception d'un quelconque produit n'a jamais été dévoilé pour étayer cette conviction.
« En prenant pour prétexte une modernisation de sa gamme, un constructeur peut également forcer ses clients à renouveler tous les périphériques associés », poursuit Louise Pastouret ; « s'il n'est plus possible de réutiliser un chargeur sur la nouvelle version d'un appareil, dites-vous bien que ce n'est pas un hasard », lance-t-elle à ses lecteurs, non sans insinuations. Comme si le recours à des prises plus petites ne pouvait pas répondre à la demande des consommateurs, qui réclament sans cesse des produits toujours plus fins…
« L'obsolescence programmée peut aussi relever d'une décision marketing, relative aux prix pratiqués par l'enseigne », lit-on encore dans cet article. « Dans ce cas », nous explique-t-on, « il devient moins cher de racheter un produit plutôt que de faire réparer l'ancien » ; « c'est notamment le cas lorsque le coût d'une pièce est supérieur à l'achat d'un nouvel appareil au complet ». C'est « aberrant », s'indigne Louise Pastouret. « Pourtant », déplore-t-elle, « cette politique est très répandue » puisque, de son point de vue, ce serait « un excellent moyen de pousser à la consommation ». Peut-on sérieusement prétendre que seul le marketing dicte le prix des pièces détachées ? Leur stockage puis leur acheminement, à la demande d'un particulier isolé, sera fatalement beaucoup plus coûteux, rapporté à chaque unité, que l'approvisionnement d'une usine à flux tendu… Quant aux réparations, leur coût élevé s'explique naturellement par celui de la main-d'œuvre. Faut-il regretter que nos compatriotes ne soient pas aussi mal payés que les ouvriers travaillant à la chaîne en Asie ou ailleurs ?
« Nous sommes les dindons de la farce », regrette enfin Louise Pastouret. Mais en même temps, elle pose la question suivante : « Qui oserait se pointer en réunion avec un ordinateur portable "dépassé" ? » Tant qu'il fonctionne correctement, bien des gens n'auraient vraisemblablement aucun scrupule à le faire. Mais dans le cas contraire, ils ne seraient pas « les dindons de la farce ». Bien au contraire : ils seraient alors les principaux responsables de l'obsolescence précoce.
L'utilisateur d'un smartphone vieux de bientôt quatre ans se plaint « de l'obsolescence programmée » : « je ne trouve plus de coques ou de protection d'écran par exemple », précise-t-il sur Twitter. Dans le cas présent, contrairement à ce que suggère l'expression employée, aucun sabotage n'est en cause. C'est vraisemblablement la faiblesse de la demande qui explique celle de l'offre. Les utilisateurs d'un appareil récent mais exotique peuvent d'ailleurs rencontrer le même genre de difficultés. La solution, comme souvent, serait de faire émerger des standards… Mais comment l'imaginer en matière de design ?
« Un […] aspect positif du confinement est d'inculquer le réflexe d'autoréparation ou du moins de faire connaître cette solution auprès de cibles qui n'y étaient pas sensibilisées auparavant », se félicite Olivier de Montlivault, patron de SOS Accessoire. « La preuve », d'après lui : « après une baisse sensible de fréquentation du site et des commandes au début du confinement, l'activité a repris et les commandes dépassent les moyennes habituelles ». Rappelons que Spareka fait à peu près le même constat.
Olivier de Montlivault souligne, par ailleurs, les difficultés rencontrées pour réparer certains produits. « De nombreux composants d'appareil bon marché sont fabriqués avec des pièces fabriquée en masse en Asie », souligne-t-il ; selon lui, « ce fait, pénalise souvent la possibilité de réparer ces appareils du fait de l'impossibilité de se procurer les pièces de rechange ». De plus, poursuit-il, « la recherche d'économie d'échelle pousse les fabricants à concevoir des pièces moulées et non prévues pour être remplacées » ; de son point de vue, « cela favorise l'obsolescence programmée ». Dans ce cas, nulle fragilité n'étant introduite à dessein, sans doute l'expression est-elle une fois de plus bien mal choisie.
Olivier de Montlivault souligne, par ailleurs, les difficultés rencontrées pour réparer certains produits. « De nombreux composants d'appareil bon marché sont fabriqués avec des pièces fabriquée en masse en Asie », souligne-t-il ; selon lui, « ce fait, pénalise souvent la possibilité de réparer ces appareils du fait de l'impossibilité de se procurer les pièces de rechange ». De plus, poursuit-il, « la recherche d'économie d'échelle pousse les fabricants à concevoir des pièces moulées et non prévues pour être remplacées » ; de son point de vue, « cela favorise l'obsolescence programmée ». Dans ce cas, nulle fragilité n'étant introduite à dessein, sans doute l'expression est-elle une fois de plus bien mal choisie.
Bruxelles a présenté en mars son nouveau plan pour l'économie circulaire.
« La Commission européenne s'attaque désormais aux sept secteurs utilisant le plus de ressources, à savoir : le matériel électronique, les batteries et véhicules, les emballages, les matières plastiques, les textiles, la construction et le bâtiment, et les denrées alimentaires. La Commission prévoit différentes stratégies et initiatives dans ces différents secteurs. Parmi les initiatives phares, on retrouve la mise en place d'un "droit à la réparation", l'harmonisation des systèmes de collecte des déchets sur le continent, ou encore la lutte contre l'obsolescence programmée. Avec ce plan, dont la mise en place devrait s'étaler jusqu'en 2022, l'économie circulaire "made in Europe" n'est plus réduit au simple recyclage, puisque la Commission européenne cible maintenant l'éco-conception, la prévention, le réemploi, la réutilisation et la réparation. »
Affaire à suivre.
« La Commission européenne s'attaque désormais aux sept secteurs utilisant le plus de ressources, à savoir : le matériel électronique, les batteries et véhicules, les emballages, les matières plastiques, les textiles, la construction et le bâtiment, et les denrées alimentaires. La Commission prévoit différentes stratégies et initiatives dans ces différents secteurs. Parmi les initiatives phares, on retrouve la mise en place d'un "droit à la réparation", l'harmonisation des systèmes de collecte des déchets sur le continent, ou encore la lutte contre l'obsolescence programmée. Avec ce plan, dont la mise en place devrait s'étaler jusqu'en 2022, l'économie circulaire "made in Europe" n'est plus réduit au simple recyclage, puisque la Commission européenne cible maintenant l'éco-conception, la prévention, le réemploi, la réutilisation et la réparation. »
Affaire à suivre.
« C'est maintenant un lieu commun », affirme Mélissa Cousin (EELV) : « les électroménagers qui duraient auparavant trente ans, ne dépassent pas les six ans aujourd'hui ». Un « lieu commun ». C'est bien de cela qu'il s'agit. Parce que les comparaisons sont délicates antre hier et aujourd'hui, étant donné que les prix, les usages et les normes ont beaucoup changé. Et surtout, parce que les études manquent pour étayer cette conviction populaire.
« À l'heure de l'obsolescence programmée […], le secteur des produits électroniques reconditionnés est en plein essor », rapporte Frenchweb. Cela n'est-il pas paradoxal ? Si les produits sont effectivement condamnés à une durée de vie très limitée, ne faudrait-il pas se méfier d'autant plus des achats d'occasion ?
« Du smartphone au lave-linge, la lutte contre l'obsolescence commence chez soi », annonce Libération. « Si les marques sont les premières responsables, les consommateurs ne sont pas complètement démunis face au phénomène du tout-jetable », affirme Sophie Kloetzli. Citant, entres autres, les collants, elle y voit un « cas notoire d'obsolescence puisque les trois-quarts du temps, ils ne dépassent pas six utilisations ». Un cas notoire d'obsolescence précoce, mais pas nécessairement programmée donc. Rares sont les journalistes qui font preuve d'une telle prudence quand ils abordent ce sujet.