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« Le traitement judiciaire de cette affaire de pancarte mérite d'être examiné de près. En commençant par les imbécillités juridiques proférées en cadence par le ministre de l'intérieur. Celui-ci a immédiatement publié un tweet dont il convient de reprendre les termes : "Cette pancarte est abjecte. L'antisémitisme est un délit, en aucun cas une opinion. De tels propos ne resteront pas impunis. J'ai demandé au prefet de faire un signalement au Parquet sur la base de l'article 40." Séparation des pouvoirs connaît pas, puisque Gérald Darmanin affirme péremptoirement deux choses : que la pancarte est antisémite et que son auteur sera puni. Désolé Monsieur le ministre, mais cela relève du pouvoir du juge et de personne d'autre. »
« Et à l'appui de cette ingérence, il nous ressert l'ineptie habituelle selon laquelle l'antisémitisme ne serait pas une opinion mais par nature un délit. Eh bien si, l'antisémitisme est une opinion que l'on peut avoir dans sa tête. Et en application de l'article 10 de la Déclaration des droits de l'homme, la liberté d'opinion est absolue. C'est son expression publique ou privée qui peut constituer, dans les conditions prévues par la Loi, une infraction. […] S'agissant d'une liberté publique fondamentale, son contrôle est minutieusement organisé et celui du juge porte exclusivement sur le contenu du message incriminé. Et l'analyse son caractère insultant, haineux et discriminant se fait moins du point de vue de l'émetteur que de celui des récepteurs. Alors, si on ne peut avoir de doute sur les opinions antisémites de Cassandre Fristot, il n'est pas sûr que le texte de sa pancarte, qui ne vise aucune nation, race ou religion précise, se contentant d'aligner des noms dont certains ne sont pas juifs, encoure les foudres des articles 23 et 24 de la loi de 1881 qui sanctionnent la provocation à la haine. Pas plus que celles des articles 23,29 et 32 relatifs à la diffamation. »
« Il semble que le parquet, conscient de cette difficulté, ait décidé de se lancer dans la chasse aux arrière-pensées en utilisant une garde à vue prolongée et une perquisition domiciliaire, actes de procédure rarissimes en matière d'application de la loi de 1881. Histoire de débusquer les vilaines pensées de Cassandre Fristot en trouvant par exemple dans sa bibliothèque "le Protocole des sages de Sion". Ce qui, permettrait de réinjecter dans le texte de la pancarte une "provocation à la haine raciale" qui ne semble pas s'y trouver. »
« Comprenons-nous bien, il ne s'agit pas de prendre la défense particulière de l'auteur, qu'elle se débrouille. Mais de déplorer cette tendance à l'utilisation directement politique, d'une "police des arrière-pensées", qui n'a rien à faire dans les processus judiciaires. Le refus de l'arbitraire n'est pas à géométrie variable. »
« Et à l'appui de cette ingérence, il nous ressert l'ineptie habituelle selon laquelle l'antisémitisme ne serait pas une opinion mais par nature un délit. Eh bien si, l'antisémitisme est une opinion que l'on peut avoir dans sa tête. Et en application de l'article 10 de la Déclaration des droits de l'homme, la liberté d'opinion est absolue. C'est son expression publique ou privée qui peut constituer, dans les conditions prévues par la Loi, une infraction. […] S'agissant d'une liberté publique fondamentale, son contrôle est minutieusement organisé et celui du juge porte exclusivement sur le contenu du message incriminé. Et l'analyse son caractère insultant, haineux et discriminant se fait moins du point de vue de l'émetteur que de celui des récepteurs. Alors, si on ne peut avoir de doute sur les opinions antisémites de Cassandre Fristot, il n'est pas sûr que le texte de sa pancarte, qui ne vise aucune nation, race ou religion précise, se contentant d'aligner des noms dont certains ne sont pas juifs, encoure les foudres des articles 23 et 24 de la loi de 1881 qui sanctionnent la provocation à la haine. Pas plus que celles des articles 23,29 et 32 relatifs à la diffamation. »
« Il semble que le parquet, conscient de cette difficulté, ait décidé de se lancer dans la chasse aux arrière-pensées en utilisant une garde à vue prolongée et une perquisition domiciliaire, actes de procédure rarissimes en matière d'application de la loi de 1881. Histoire de débusquer les vilaines pensées de Cassandre Fristot en trouvant par exemple dans sa bibliothèque "le Protocole des sages de Sion". Ce qui, permettrait de réinjecter dans le texte de la pancarte une "provocation à la haine raciale" qui ne semble pas s'y trouver. »
« Comprenons-nous bien, il ne s'agit pas de prendre la défense particulière de l'auteur, qu'elle se débrouille. Mais de déplorer cette tendance à l'utilisation directement politique, d'une "police des arrière-pensées", qui n'a rien à faire dans les processus judiciaires. Le refus de l'arbitraire n'est pas à géométrie variable. »
La délinquance et les incivilités se sont-elles banalisées au point que les journalistes s'étonnent désormais qu'elle soit parfois combattue? Dans un quartier de Nice, des livreurs s'agglutinent dans l'attente d'être convoqués pour une course, et cela suscite visiblement des nuisances. Information rapportée par Capital : « La ville de Nice assure, pourtant, que les contrôles de police ont été renforcés dans cette zone. Des verbalisations ont même eu lieu. » Comme si c'était exceptionnel de verbaliser en cas d'infraction ? La suite est encore plus édifiante : « En juin dernier, un arrêté anti-regroupement avait également été signé par municipalité qui a interdit les troubles sur la voie publique. » Parce qu'en l'absence d'un tel arrêté, les troubles sur la voie publique étaient donc autorisés ? Tout s'explique !
« Il fallait y penser : "Le vaccin aujourd'hui, il est celui qui nous permet de faire vivre la devise républicaine" (double sujet obligatoire en langage moderne républicain comme le "celles et ceux", désormais incontournable). Il fallait y penser. Oserai-je dire, il fallait oser. On débat actuellement sur les éventuels effets secondaires du vaccin, mais on ne nous avait encore rien dit sur ses bienfaits secondaires. »
« Martin Hirsch, directeur général de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), vient de le faire sur RTL. […] Content de sa trouvaille, Martin Hirsch use de pédagogie, comme il convient de le faire dans un pays habité par de grands enfants. Liberté ? "Liberté d'aller et venir plutôt que de se confiner." À condition d'avoir son laissez-passer. Égalité ? "Le virus déteste l'égalité", affirme Martin Hirsch. On sait, depuis plus d'un an et demi, que ce virus est "beaucoup plus intelligent qu'on ne le pense" – dixit le professeur Delfraissy. "Diabolique", même, avait-il lâché, goupillon et seau d'eau bénite à la main. Le voici donc antisocial. "Il va chercher les pauvres, les gens fragiles. Le vaccin en France est disponible pour tous, on est égaux devant le vaccin." Doit-on en déduire que les riches ne sont pas touchés par le Covid ? En revanche, le directeur général de l'AP-HP se garde bien de dire qu'à compter de fin septembre, nous ne serons plus égaux devant les tests, puisqu'ils ne seront plus remboursé par la Sécurité sociale. »
« Quant à la fraternité, c'est évident, "car le vaccin permet en se vaccinant soi-même de protéger tous les autres". On pourrait évoquer comment l'on a fait "vivre la devise républicaine", notamment la fraternité, lorsqu'il s'est agi d'appliquer des protocoles d'une parfaite inhumanité face à la mort de malades prétendument atteints du Covid. On se souvient, notamment, du combat de ce fils de chirurgien carpentrassien racontant comment son père est mort seul, pour ne pas dire plus, dans une clinique d'Aix-en-Provence. Ou encore du récit de cette mère d'une gamine de 16 ans, morte dans un hôpital parisien, au plus fort de la pandémie. Ces parents n'avaient pu récupérer que sa chaîne de baptême et la jeune fille avait été déposée dans le cercueil, "ni maquillée, ni habillée", raconta sa sœur. La fraternité, c'est bien, c'est joli sur les frontons de mairie. L'humanité, c'est pas mal aussi. »
« Martin Hirsch, directeur général de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), vient de le faire sur RTL. […] Content de sa trouvaille, Martin Hirsch use de pédagogie, comme il convient de le faire dans un pays habité par de grands enfants. Liberté ? "Liberté d'aller et venir plutôt que de se confiner." À condition d'avoir son laissez-passer. Égalité ? "Le virus déteste l'égalité", affirme Martin Hirsch. On sait, depuis plus d'un an et demi, que ce virus est "beaucoup plus intelligent qu'on ne le pense" – dixit le professeur Delfraissy. "Diabolique", même, avait-il lâché, goupillon et seau d'eau bénite à la main. Le voici donc antisocial. "Il va chercher les pauvres, les gens fragiles. Le vaccin en France est disponible pour tous, on est égaux devant le vaccin." Doit-on en déduire que les riches ne sont pas touchés par le Covid ? En revanche, le directeur général de l'AP-HP se garde bien de dire qu'à compter de fin septembre, nous ne serons plus égaux devant les tests, puisqu'ils ne seront plus remboursé par la Sécurité sociale. »
« Quant à la fraternité, c'est évident, "car le vaccin permet en se vaccinant soi-même de protéger tous les autres". On pourrait évoquer comment l'on a fait "vivre la devise républicaine", notamment la fraternité, lorsqu'il s'est agi d'appliquer des protocoles d'une parfaite inhumanité face à la mort de malades prétendument atteints du Covid. On se souvient, notamment, du combat de ce fils de chirurgien carpentrassien racontant comment son père est mort seul, pour ne pas dire plus, dans une clinique d'Aix-en-Provence. Ou encore du récit de cette mère d'une gamine de 16 ans, morte dans un hôpital parisien, au plus fort de la pandémie. Ces parents n'avaient pu récupérer que sa chaîne de baptême et la jeune fille avait été déposée dans le cercueil, "ni maquillée, ni habillée", raconta sa sœur. La fraternité, c'est bien, c'est joli sur les frontons de mairie. L'humanité, c'est pas mal aussi. »
« Le site de vente en ligne d'ameublement (canapés, bureau, literie…) vient d'annoncer qu'il ne vendra plus de produits qui ne sont pas fabriqués en Europe. »
« Pour les produits dont il n'existe plus de fabrication en Europe, Camif a cessé de les vendre, à l'exemple des fours micro-onde. En fait, deux secteurs ont été "particulièrement impactés" par cette relocalisation de l'approvisionnement, le jardin (mobilier et luminaires extérieurs, parasols…) et l'électroménager (réfrigérateurs, aspirateurs robots…), précise l'entreprise. »
« Résultat de cette stratégie […], aujourd'hui, 78 % de l'offre du site est française, et le reste vient en majorité de pays limitrophes. […] Le marché du meuble est en plein boum en France depuis la pandémie. […] Le site veut en profiter. D'ici à cinq ans, son objectif est de doubler son chiffre d'affaires (50 millions d'euros en 2020, en hausse de 44 % sur un an), avec 80 % de produits fabriqués en France, le reste (20 %) uniquement en Europe. »
« Pour les produits dont il n'existe plus de fabrication en Europe, Camif a cessé de les vendre, à l'exemple des fours micro-onde. En fait, deux secteurs ont été "particulièrement impactés" par cette relocalisation de l'approvisionnement, le jardin (mobilier et luminaires extérieurs, parasols…) et l'électroménager (réfrigérateurs, aspirateurs robots…), précise l'entreprise. »
« Résultat de cette stratégie […], aujourd'hui, 78 % de l'offre du site est française, et le reste vient en majorité de pays limitrophes. […] Le marché du meuble est en plein boum en France depuis la pandémie. […] Le site veut en profiter. D'ici à cinq ans, son objectif est de doubler son chiffre d'affaires (50 millions d'euros en 2020, en hausse de 44 % sur un an), avec 80 % de produits fabriqués en France, le reste (20 %) uniquement en Europe. »
Un vocabulaire arbitrairement décrété univoque. Un procureur qui caractérise publiquement son usage sans attendre le verdict du tribunal (voir son tweet). Une perquisition à la recherche du moindre élément susceptible de nourrir une instruction à charge. Mais tout va très bien, n'est-ce pas ?
« Dans l'Oise, à Compiègne, un homme a été interpellé ce samedi à l'issue de la manifestation anti-passe sanitaire. Le parquet a annoncé dimanche qu'il portait un "bob et un T-shirt marqués d'un 'Qui ?' avec deux cornes de diable", confirmant une information du Courrier Picard. »
« L'homme, "de moins de trente ans", comparaîtra le 26 octobre pour "provocation publique à la haine ou à la violence à l'égard d'une personne ou d'un groupe de personnes à raison de leur origine ou de leur appartenance ou non-appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée", a précisé la procureure, Marie-Céline Lawrysz. »
« Il a affirmé en garde à vue "que la référence à la signification du 'Qui ?' sur les réseaux sociaux lui avait échappée", a-t-elle ajouté. Son domicile a été perquisitionné sans qu'aucun élément à charge ne soit retrouvé. La procureure a rendu compte de ces poursuites dans un tweet, rappelant que le mis en cause encourt une peine d'un an d'emprisonnement et 45 000 euros d'amende. »
« Dans l'Oise, à Compiègne, un homme a été interpellé ce samedi à l'issue de la manifestation anti-passe sanitaire. Le parquet a annoncé dimanche qu'il portait un "bob et un T-shirt marqués d'un 'Qui ?' avec deux cornes de diable", confirmant une information du Courrier Picard. »
« L'homme, "de moins de trente ans", comparaîtra le 26 octobre pour "provocation publique à la haine ou à la violence à l'égard d'une personne ou d'un groupe de personnes à raison de leur origine ou de leur appartenance ou non-appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée", a précisé la procureure, Marie-Céline Lawrysz. »
« Il a affirmé en garde à vue "que la référence à la signification du 'Qui ?' sur les réseaux sociaux lui avait échappée", a-t-elle ajouté. Son domicile a été perquisitionné sans qu'aucun élément à charge ne soit retrouvé. La procureure a rendu compte de ces poursuites dans un tweet, rappelant que le mis en cause encourt une peine d'un an d'emprisonnement et 45 000 euros d'amende. »
Ingrid Riocreux :
« Quel homme politique n'a pas été, à un moment ou un autre durant sa carrière, maquillé d'une petite moustache ? Ce procédé relève de la caricature la plus banale, de l'outrance habituelle qui accompagne, dans les manifestations, la rhétorique contestataire. Et personne ne s'en offusque jamais. Il faut croire que les détracteurs du laissez-passer sanitaire ont droit à un traitement particulier. […] Et ce traitement particulier va jusqu'à les accuser de cela-même qu'ils dénoncent, subversion révoltante qui repose sur le procédé le plus grossier : s'il y a une croix gammée sur votre pancarte, c'est que vous êtes un nazi. Et tant pis si votre message, c'est "Macron= croix gammée". »
« Je n'ai pas de difficulté à envisager que certains puissent voir la main des sages de Sion derrière la politique vaccinale du gouvernement, à partir du moment où ils se font fort de la repérer partout. Mais, comme l'a fort bien noté Véronique Lévy, la sœur de BHL, s'il s'agit de dénoncer les juifs, que font sur cette pancarte les noms d'Emmanuel Macron, Klaus Schwab et Olivier Véran? En tout cas, la dimension antisémite de la pancarte n'est pas aussi évidente qu'on veut nous le faire penser. »
« Nos journalistes le répètent : "les dérapages antisémites sont ultra-minoritaires dans les manifestations anti-pass". Le problème, c'est qu'ils ne sont pas minoritaires dans le temps d'antenne qu'on leur accorde… Or, le résultat est là: interrogée samedi dernier, une mère de famille présente dans un cortège commençait sa réponse par ces mots : "nous ne sommes pas nazis, contrairement à ce que certains pensent". Quand vous vous croyez obligé de formuler ce genre de précautions, c'est que vos accusateurs ont gagné, que le discrédit a porté et qu'au fond de vous, un soupçon de honte et de mauvaise conscience vous fait craindre d'exprimer votre pensée et vous conduira bientôt, docilement, au silence. »
« Quel homme politique n'a pas été, à un moment ou un autre durant sa carrière, maquillé d'une petite moustache ? Ce procédé relève de la caricature la plus banale, de l'outrance habituelle qui accompagne, dans les manifestations, la rhétorique contestataire. Et personne ne s'en offusque jamais. Il faut croire que les détracteurs du laissez-passer sanitaire ont droit à un traitement particulier. […] Et ce traitement particulier va jusqu'à les accuser de cela-même qu'ils dénoncent, subversion révoltante qui repose sur le procédé le plus grossier : s'il y a une croix gammée sur votre pancarte, c'est que vous êtes un nazi. Et tant pis si votre message, c'est "Macron= croix gammée". »
« Je n'ai pas de difficulté à envisager que certains puissent voir la main des sages de Sion derrière la politique vaccinale du gouvernement, à partir du moment où ils se font fort de la repérer partout. Mais, comme l'a fort bien noté Véronique Lévy, la sœur de BHL, s'il s'agit de dénoncer les juifs, que font sur cette pancarte les noms d'Emmanuel Macron, Klaus Schwab et Olivier Véran? En tout cas, la dimension antisémite de la pancarte n'est pas aussi évidente qu'on veut nous le faire penser. »
« Nos journalistes le répètent : "les dérapages antisémites sont ultra-minoritaires dans les manifestations anti-pass". Le problème, c'est qu'ils ne sont pas minoritaires dans le temps d'antenne qu'on leur accorde… Or, le résultat est là: interrogée samedi dernier, une mère de famille présente dans un cortège commençait sa réponse par ces mots : "nous ne sommes pas nazis, contrairement à ce que certains pensent". Quand vous vous croyez obligé de formuler ce genre de précautions, c'est que vos accusateurs ont gagné, que le discrédit a porté et qu'au fond de vous, un soupçon de honte et de mauvaise conscience vous fait craindre d'exprimer votre pensée et vous conduira bientôt, docilement, au silence. »
« Ce jeudi, la Commission européenne a […] rappelé que l'administration d'une dose de rappel n'avait pour l'heure pas fait l'objet d'une recommandation de l'Agence européenne du médicament (EMA). "Les doses de rappel ne figurent pas à l'heure actuelle dans les autorisations de mise sur le marché des vaccins contre le Covid-19 et n'ont pas encore fait l'objet d'une évaluation scientifique par l'EMA faute de données suffisantes", note la Commission européenne dans un communiqué adressé à Reuters. "La responsabilité d'inclure les rappels dans les campagnes vaccinales nationales relève donc des États membres", a-t-elle précisé. » Notamment en cas de litige avec les laboratoires. »
« En France, le Premier ministre Jean Castex a annoncé que la campagne de rappel vaccinal serait lancée le 13 septembre prochain dans les Ephad . La Haute Autorité de Santé (HAS), qui a préconisé mardi de cibler les 65 ans et plus pour cette campagne de rappel vaccinal, a précisé que son avis était "conditionné à la validation de ce rappel par l'agence européenne du médicament". […] L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a déconseillé à plusieurs reprises ces derniers mois de telles campagnes de rappel , jugeant prioritaire l'amélioration de la couverture vaccinale dans les pays en développement. »
« En France, le Premier ministre Jean Castex a annoncé que la campagne de rappel vaccinal serait lancée le 13 septembre prochain dans les Ephad . La Haute Autorité de Santé (HAS), qui a préconisé mardi de cibler les 65 ans et plus pour cette campagne de rappel vaccinal, a précisé que son avis était "conditionné à la validation de ce rappel par l'agence européenne du médicament". […] L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a déconseillé à plusieurs reprises ces derniers mois de telles campagnes de rappel , jugeant prioritaire l'amélioration de la couverture vaccinale dans les pays en développement. »
« La plupart du temps, quand une entreprise annonce qu'elle va supprimer des postes pour faire face à une importante baisse d'activité ou de chiffre d'affaires, la première réaction des salariés est de se mettre en grève. Pas à l'usine Ferropem de Clavaux, en activité depuis plus d'un siècle dans la vallée iséroise de la Romanche. Au contraire : les 129 ouvriers menacés ont décidé de travailler deux fois plus, pour prouver à leur direction que le site peut être compétitif. »
« Le 30 mars dernier, le groupe Ferroglobe a annoncé la fermeture de cette usine qui produit du silicium, notamment utilisé dans les appareils électroniques. Le cours de ce produit, pourtant très demandé, a fortement chuté ces derniers mois. Et la concurrence étrangère est rude. […] Enfin, la hausse prochaine des tarifs de l'énergie pour les gros consommateurs pénaliserait l'usine, la transformation du silicium nécessitant d'importantes ressources. »
« Les salariés et leurs représentants syndicaux sont cependant convaincus qu'il est possible de redresser la barre. […] Depuis quelques semaines, les salariés travaillent donc deux fois plus qu'avant… et les marges se sont nettement améliorées. Pour Mourad Moussaoui, délégué central Force ouvrière, cette "antigrève" a permis de prouver que la direction se trompait : "Il a fallu agir avec intelligence et bon sens pour prendre tout le monde à contrepied. Notre principal client a été surpris. Notre groupe a été surpris. Les politiques aussi. 95% des plans sociaux vont à terme. Je veux croire qu'on fera partie des 5% qui sont finalement abandonnés." »
« Le 30 mars dernier, le groupe Ferroglobe a annoncé la fermeture de cette usine qui produit du silicium, notamment utilisé dans les appareils électroniques. Le cours de ce produit, pourtant très demandé, a fortement chuté ces derniers mois. Et la concurrence étrangère est rude. […] Enfin, la hausse prochaine des tarifs de l'énergie pour les gros consommateurs pénaliserait l'usine, la transformation du silicium nécessitant d'importantes ressources. »
« Les salariés et leurs représentants syndicaux sont cependant convaincus qu'il est possible de redresser la barre. […] Depuis quelques semaines, les salariés travaillent donc deux fois plus qu'avant… et les marges se sont nettement améliorées. Pour Mourad Moussaoui, délégué central Force ouvrière, cette "antigrève" a permis de prouver que la direction se trompait : "Il a fallu agir avec intelligence et bon sens pour prendre tout le monde à contrepied. Notre principal client a été surpris. Notre groupe a été surpris. Les politiques aussi. 95% des plans sociaux vont à terme. Je veux croire qu'on fera partie des 5% qui sont finalement abandonnés." »
« Tout débute en mars 2020. Le pays est frappé de plein fouet par le Covid-19 et le président Emmanuel Macron décide de confiner strictement toute la France. À l'époque, ni masque, ni gel, ou quasiment pas dans les rayons de grandes surfaces ou de pharmacies. Alors, un pharmacien d'Aigre (Charente) décide de créer son propre gel hydroalcoolique avec de l'alcool à 96 % d'une maison de Cognac. Une initiative relayée par la Charente Libre qui revient sur les faits ce lundi 26 avril. Elle avait été saluée alors que le composant principal était en pénurie à l'époque, et même le CHU de Poitiers avait passé commande de "plusieurs centaines de litres", rappellent nos confrères. »
« Selon les sources de nos confrères, aucune règle parlant "d'alcool normé" n'avait été opposée à la fabrication de cette solution. Selon le directeur de la maison Gautier qui a fourni la pharmacie, il avait pris "toutes les précautions utiles" et avait attendu "d'avoir l'aval de la fédération des spiritueux qui nous avait confirmé que cet alcool à 96 % était de qualité pharmaceutique", explique Erwan Guezenec. »
« Alors pourquoi ce pharmacien charentais est-il dans l'œil du cyclone aujourd'hui ? L'ordre des pharmaciens lui reproche d'avoir fabriqué une solution hydroalcoolique avec de l'alcool "non normé" et d’avoir autorisé en plus l'article de La Charente Libre. Pour la chambre de discipline, il y aurait donc eu "non-conformité aux règles de bonne pratique" et le pharmacien aurait "méconnu l'interdiction de solliciter la clientèle par des procédés et moyens contraires à la dignité de la profession". En outre, son geste ne présentait "aucun caractère de nécessité et d'urgence absolues". L'ordre ajoute qu'en période de confinement, son "utilité peut même être à relativiser". Raison pour laquelle il a porté plainte, mais aussi parce que des confrères se seraient plaints "de concurrence déloyale". Fin mars, la chambre de l'ordre des pharmaciens lui a donc donné un blâme de troisième grade (sur une échelle de cinq). L'homme, qui n'a pas souhaité réagir officiellement, se dit victime d'une "injustice" et a décidé de faire appel. »
« Selon les sources de nos confrères, aucune règle parlant "d'alcool normé" n'avait été opposée à la fabrication de cette solution. Selon le directeur de la maison Gautier qui a fourni la pharmacie, il avait pris "toutes les précautions utiles" et avait attendu "d'avoir l'aval de la fédération des spiritueux qui nous avait confirmé que cet alcool à 96 % était de qualité pharmaceutique", explique Erwan Guezenec. »
« Alors pourquoi ce pharmacien charentais est-il dans l'œil du cyclone aujourd'hui ? L'ordre des pharmaciens lui reproche d'avoir fabriqué une solution hydroalcoolique avec de l'alcool "non normé" et d’avoir autorisé en plus l'article de La Charente Libre. Pour la chambre de discipline, il y aurait donc eu "non-conformité aux règles de bonne pratique" et le pharmacien aurait "méconnu l'interdiction de solliciter la clientèle par des procédés et moyens contraires à la dignité de la profession". En outre, son geste ne présentait "aucun caractère de nécessité et d'urgence absolues". L'ordre ajoute qu'en période de confinement, son "utilité peut même être à relativiser". Raison pour laquelle il a porté plainte, mais aussi parce que des confrères se seraient plaints "de concurrence déloyale". Fin mars, la chambre de l'ordre des pharmaciens lui a donc donné un blâme de troisième grade (sur une échelle de cinq). L'homme, qui n'a pas souhaité réagir officiellement, se dit victime d'une "injustice" et a décidé de faire appel. »
« À chaque mandat, des élus oublient de s'effacer au moment voulu, et sont repris de volée avec des accusations de prise illégale d'intérêts et détournements de fonds publics. C'est exactement les faits reprochés à Emeline Baume. […] Le maire LR de Tassin-la-Demi-Lune, Pascal Charmot, a saisi le procureur de la République après le vote en commission permanente le 22 février dernier d'une subvention de 80 000 euros à l'association parisienne FING, pour Fondation Internet Nouvelle Génération. »
« La droite a épluché chaque vote, chaque subvention, et s'est rendue compte que dans le cas présent, Émeline Baume, première vice-présidente de Bruno Bernard, qui avait été rapporteure du vote, présidente de la séance et avait participé au vote, fait partie du conseil d'administration de FING. »
« Faire partie de conseils d'administration est chose courante, et la loi exige que le politique, impliqué de près ou de loin dans une structure concernée par un vote de la collectivité, se retire de la séance au moment où le dossier arrive sur la table. »
« Sauf qu'Émeline Baume a donc réalisé le grand chelem de ce qu'il ne faut absolument pas faire. Du pain béni pour l'opposition qui demande ainsi à la justice d'enquêter sur le poids qu'a pu avoir l'élue écologiste dans le choix de l'association, du montant de la subvention et sur le résultat du vote. »
« La Métropole de Lyon, interrogée par le Progrès, estime qu'il s'agit, dans le cas de FING, d'une "petite erreur de forme" et que la subvention sera revotée prochainement dans les règles. »
« La droite a épluché chaque vote, chaque subvention, et s'est rendue compte que dans le cas présent, Émeline Baume, première vice-présidente de Bruno Bernard, qui avait été rapporteure du vote, présidente de la séance et avait participé au vote, fait partie du conseil d'administration de FING. »
« Faire partie de conseils d'administration est chose courante, et la loi exige que le politique, impliqué de près ou de loin dans une structure concernée par un vote de la collectivité, se retire de la séance au moment où le dossier arrive sur la table. »
« Sauf qu'Émeline Baume a donc réalisé le grand chelem de ce qu'il ne faut absolument pas faire. Du pain béni pour l'opposition qui demande ainsi à la justice d'enquêter sur le poids qu'a pu avoir l'élue écologiste dans le choix de l'association, du montant de la subvention et sur le résultat du vote. »
« La Métropole de Lyon, interrogée par le Progrès, estime qu'il s'agit, dans le cas de FING, d'une "petite erreur de forme" et que la subvention sera revotée prochainement dans les règles. »
« La première autorisation de mise sur le marché d'insectes destinés à la consommation humaine dans l'UE a été accordée lundi 3 mai par le comité permanent des végétaux, des animaux, des denrées alimentaires et des aliments pour animaux (SCOPAFF), qui réunit des représentants des États membres et est présidé par un représentant de la Commission. »
« Cette évaluation scientifique du ver de farine jaune, soit sous forme d'insecte entier séché, soit sous forme de poudre, était requise après la demande soumise par la société française EAP Group Agronutris en 2018. »
« L'avis de l'EFSA a conclu que l'insecte était sûr dans les conditions d'utilisation proposées, mais a mis en évidence certaines préoccupations allergènes, en particulier chez les personnes ayant une allergie connue aux crustacés et aux acariens. »
« Si les aliments à base d'insectes ont jusqu'à présent été un produit de niche, ils sont considérés comme une solution prometteuse aux défis de durabilité auxquels l'industrie alimentaire est confrontée, offrant une source durable de protéines qui peut être cultivée avec des ressources minimales. »
« Selon la Commission européenne, cette utilisation des insectes comme source alternative de protéines n'est pas nouvelle et les insectes sont régulièrement consommés dans de nombreuses régions du monde. »
« "C'est aux consommateurs de décider s'ils veulent manger des insectes ou non", indique une note sur la page web de l'exécutif européen. »
« Cette évaluation scientifique du ver de farine jaune, soit sous forme d'insecte entier séché, soit sous forme de poudre, était requise après la demande soumise par la société française EAP Group Agronutris en 2018. »
« L'avis de l'EFSA a conclu que l'insecte était sûr dans les conditions d'utilisation proposées, mais a mis en évidence certaines préoccupations allergènes, en particulier chez les personnes ayant une allergie connue aux crustacés et aux acariens. »
« Si les aliments à base d'insectes ont jusqu'à présent été un produit de niche, ils sont considérés comme une solution prometteuse aux défis de durabilité auxquels l'industrie alimentaire est confrontée, offrant une source durable de protéines qui peut être cultivée avec des ressources minimales. »
« Selon la Commission européenne, cette utilisation des insectes comme source alternative de protéines n'est pas nouvelle et les insectes sont régulièrement consommés dans de nombreuses régions du monde. »
« "C'est aux consommateurs de décider s'ils veulent manger des insectes ou non", indique une note sur la page web de l'exécutif européen. »
Écologisme : voilà qu'on parle d'imposer à chacun une limitation draconienne des surfaces habitables
« Le Bureau européen de l'environnement (BEE) a organisé mercredi (29 avril), un webinaire autour du thème "Construire dans un monde qui voit au-delà de la croissance". Ce webinaire, présenté par Frédéric Simon, journaliste à Euractiv, fait suite à la publication d'un rapport du BEE intitulé "Un plan d'action pour offrir un environnement bâti sain, abordable et durable pour tous". »
« Dans son rapport, le BEE prône l'idée selon laquelle, il faudrait, en plus de la rénovation énergétique, tenir compte des ressources naturelles de notre planète afin de créer un habitat plus durable et plus écologique. L'occasion pour les intervenants de proposer une autre approche, plus globale, pour tenter de limiter l'empreinte carbone lié à l'habitat. »
« Parmi eux, Pia Mamut, chargée de recherche à la chaire de relations internationales et de développement durable à l'université de Münster et qui intervenait au nom de sa supérieure Doris Fuchs. Durant sa présentation, Pia Mamut a proposé plusieurs solutions pour un habitat bas carbone, dont la limitation du nombre de mètres carrés par personne. »
« "Combien de mètres carrés par personne sont nécessaires ?", s'interroge la chargée de recherche. "14 mètres carrées minimum à 20 mètres carrés maximum pour une personne seule et 40 à 80 mètres carrés pour un ménage de 4 personnes", déclare-t-elle. »
« Pour Stefan Moser, membre de la Commission européenne, l'idée de réduire la surface habitable par personne n'est pas à exclure : "les gens seront plus mobiles à l'avenir, ce qui conduira à une attribution plus efficace des logements en fonction des besoins changeants des habitants". »
« Selon lui, il faut changer les mentalités afin que les citoyens prennent conscience qu'ils ont un rôle à jouer pour limiter l'empreinte carbone des bâtiments : "le cas typique est celui d'une personne célibataire, puis d'une famille, avec des enfants, qui doit déménager dans une maison plus grande. Une fois que les enfants ont quitté la maison, de nombreuses personnes restent bloquées. C'est un phénomène psychologique. La plupart des gens ne veulent pas déménager". En revanche, le système présenté par Pia Mamut et Doris Fuchs ne saurait être imposé aux citoyens : "cela va trop loin", a-t-il déclaré. »
« Dans son rapport, le BEE prône l'idée selon laquelle, il faudrait, en plus de la rénovation énergétique, tenir compte des ressources naturelles de notre planète afin de créer un habitat plus durable et plus écologique. L'occasion pour les intervenants de proposer une autre approche, plus globale, pour tenter de limiter l'empreinte carbone lié à l'habitat. »
« Parmi eux, Pia Mamut, chargée de recherche à la chaire de relations internationales et de développement durable à l'université de Münster et qui intervenait au nom de sa supérieure Doris Fuchs. Durant sa présentation, Pia Mamut a proposé plusieurs solutions pour un habitat bas carbone, dont la limitation du nombre de mètres carrés par personne. »
« "Combien de mètres carrés par personne sont nécessaires ?", s'interroge la chargée de recherche. "14 mètres carrées minimum à 20 mètres carrés maximum pour une personne seule et 40 à 80 mètres carrés pour un ménage de 4 personnes", déclare-t-elle. »
« Pour Stefan Moser, membre de la Commission européenne, l'idée de réduire la surface habitable par personne n'est pas à exclure : "les gens seront plus mobiles à l'avenir, ce qui conduira à une attribution plus efficace des logements en fonction des besoins changeants des habitants". »
« Selon lui, il faut changer les mentalités afin que les citoyens prennent conscience qu'ils ont un rôle à jouer pour limiter l'empreinte carbone des bâtiments : "le cas typique est celui d'une personne célibataire, puis d'une famille, avec des enfants, qui doit déménager dans une maison plus grande. Une fois que les enfants ont quitté la maison, de nombreuses personnes restent bloquées. C'est un phénomène psychologique. La plupart des gens ne veulent pas déménager". En revanche, le système présenté par Pia Mamut et Doris Fuchs ne saurait être imposé aux citoyens : "cela va trop loin", a-t-il déclaré. »
« Les prud'hommes ont condamné Télérama pour avoir licencié "sans cause réelle et sérieuse" le journaliste Emmanuel Tellier, renvoyé en 2019 après des accusations de "harcèlement sexuel", qu'il a toujours contestées. »
C'est l'énoncé suivant qui apparaît tout à fait remarquable :
« Dans son jugement prononcé en avril, le Conseil des prud'hommes de Paris a estimé que "bien que la bonne foi des salariées victimes ne peut être mise en doute, la véracité et la réalité des propos reconstitués des années plus tard ne reposent sur rien d'objectif et de certain". »
C'est l'énoncé suivant qui apparaît tout à fait remarquable :
« Dans son jugement prononcé en avril, le Conseil des prud'hommes de Paris a estimé que "bien que la bonne foi des salariées victimes ne peut être mise en doute, la véracité et la réalité des propos reconstitués des années plus tard ne reposent sur rien d'objectif et de certain". »
« Un match de foot en Premier League anglaise (l'équivalent de notre Ligue 1) entre Leicester et Crystal Palace a été interrompu, ce lundi, pour permettre à un joueur de se désaltérer au moment de la rupture du jeûne du ramadan. Le joueur concerné a remercié le gardien de but d'avoir conservé le ballon le temps nécessaire ; fit un signe, pouce levé, à l'arbitre qui laissa faire ; et s'empressa de saluer ce geste via les réseaux sociaux. »
Indignation de Bertrand du Boullay sur Boulevard Voltaire :
« On est, bien sûr, choqué ! Imagine-t-on Pavarotti s'interrompre sur scène car un choriste est resté gosier sec depuis le lever du soleil ? Sans compter les représentations en matinée qui deviendraient impossibles… Imagine-t-on un prof interrompre son cours magistral dans un amphi mal climatisé de la Sorbonne parque qu'un élève meurt de soif ? Un chef de service suspendre une opération à cœur ouvert au motif qu'une panseuse trop stressée ne peut attendre pour aller boire ? Un chef d'État mettre fin à une conférence au sommet car Erdogan réclame sa tasse de thé ? »
« Tout cela ni ne se peut ni ne se doit. On reste donc, d'une part, perplexe devant cette immixtion du religieux dans ce qui n'en relève pas, d'autre part, abasourdi par la connivence montrée par les autres joueurs et par l'arbitre lui-même. »
« D'autant plus que l'on ne saurait ici accuser un quelconque autrui de nous l'imposer. Il ne s'agit pas d'un ministre qui bavasse sur le voile ou d'une Martine Aubry qui autorise des horaires réservés aux femmes dans les piscines ou du maire de Paris qui impose des fêtes nocturnes pour célébrer la fin du ramadan. Non ! Il s'agit, ici, d'une simple exigence de personnes privées à laquelle d'autres acceptent de se soumettre lors d'une activité publique. »
Les comparaisons proposées sont déplacées ; de toute façon, les arrêts de jeu sont nombreux au cours d'un match de football. Mais surtout, déplorer voire condamner un phénomène social et politique est une chose ; s'attaquer à la bienveillance entre les gens, telle qu'elle s'exprime ici entre des joueurs, telle que nous pouvons la pratiquer entre collègues, en est une autre. Confondre les deux nous semble malsain. D'autant que le laïcisme qui motive ce parti-pris produit des effets délétère : c'est typiquement le genre de discours qui légitime la condamnations d'un signe de croix sur le terrain, entrave incidemment les perspectives d'assimilation… et nourrit en définitive l'islamisme auquel il faudrait paraît-il faire barrage.
Indignation de Bertrand du Boullay sur Boulevard Voltaire :
« On est, bien sûr, choqué ! Imagine-t-on Pavarotti s'interrompre sur scène car un choriste est resté gosier sec depuis le lever du soleil ? Sans compter les représentations en matinée qui deviendraient impossibles… Imagine-t-on un prof interrompre son cours magistral dans un amphi mal climatisé de la Sorbonne parque qu'un élève meurt de soif ? Un chef de service suspendre une opération à cœur ouvert au motif qu'une panseuse trop stressée ne peut attendre pour aller boire ? Un chef d'État mettre fin à une conférence au sommet car Erdogan réclame sa tasse de thé ? »
« Tout cela ni ne se peut ni ne se doit. On reste donc, d'une part, perplexe devant cette immixtion du religieux dans ce qui n'en relève pas, d'autre part, abasourdi par la connivence montrée par les autres joueurs et par l'arbitre lui-même. »
« D'autant plus que l'on ne saurait ici accuser un quelconque autrui de nous l'imposer. Il ne s'agit pas d'un ministre qui bavasse sur le voile ou d'une Martine Aubry qui autorise des horaires réservés aux femmes dans les piscines ou du maire de Paris qui impose des fêtes nocturnes pour célébrer la fin du ramadan. Non ! Il s'agit, ici, d'une simple exigence de personnes privées à laquelle d'autres acceptent de se soumettre lors d'une activité publique. »
Les comparaisons proposées sont déplacées ; de toute façon, les arrêts de jeu sont nombreux au cours d'un match de football. Mais surtout, déplorer voire condamner un phénomène social et politique est une chose ; s'attaquer à la bienveillance entre les gens, telle qu'elle s'exprime ici entre des joueurs, telle que nous pouvons la pratiquer entre collègues, en est une autre. Confondre les deux nous semble malsain. D'autant que le laïcisme qui motive ce parti-pris produit des effets délétère : c'est typiquement le genre de discours qui légitime la condamnations d'un signe de croix sur le terrain, entrave incidemment les perspectives d'assimilation… et nourrit en définitive l'islamisme auquel il faudrait paraît-il faire barrage.
Le CIO a tranché. Dans le bon sens, de notre point de vue. Mais tel n'est pas l'avis d'Estelle E. Brun, chargée de recherche à l'Iris.
« Alors que de plus en plus de sportifs et sportives [sic] posaient leur genou à terre, geste symbolique venu des États-Unis qui s'inscrit dans la lutte pour la justice raciale et sociale, la Règle 50 du CIO interdisant toute démonstration de nature politique, religieuse ou raciale au sein de ses sites olympiques était particulièrement scrutée. D'autres organisations sportives telles que la Fédération internationale de football association (FIFA) ou la National Football League (NFL) avaient d'ailleurs introduit des mesures qui toléraient ces signes de protestation sur le terrain. »
« Selon les nouvelles recommandations de la commission des athlètes, qui ont été approuvées par le comité exécutif du CIO, il est désormais certain que le CIO ne suivra pas les pas de la FIFA ou de la NFL. Les recommandations concèdent tout de même certaines formes d'"expressions des sportifs" au sein du village olympique ou à travers le vêtement sportif, mais les formes précises que pourraient prendre ces expressions restent peu claires. Quant au podium, au terrain et aux cérémonies officielles, la commission recommande qu'ils soient "préservés". Ainsi, elle confirme son soutien envers la majeure partie de la Règle 50. Lors des Jeux olympiques et paralympiques (JOP) de Tokyo à l'été 2021 ou des Jeux d'hiver de Beijing en 2022, les signes de protestation comme celui de poser le genou à terre seront donc interdits sur ces sites. »
« L'étude de Publicis conclut que 67% des 3 457 sportifs interrogés soutiennent l'interdiction de manifester sur le podium, et que 70% sont opposés aux manifestations sur le terrain et lors des cérémonies officielles. […] Cependant, au-delà même de ces détails qui expliquent au moins partiellement les résultats du rapport, qui traduit une grande réticence au militantisme sportif de la part des sportifs eux-mêmes, l'usage d'une étude quantitative afin de justifier le maintien de cette règle par la commission pose néanmoins question. […] La protestation est une forme d'expression publique qui vise généralement à modifier les pouvoirs structurels de la société, ainsi elle est souvent rejetée vivement par une partie de la population. […] Cette approche quantitative allait forcément favoriser la majorité des sportifs – dont certains n'ont jamais été autorisés à s'exprimer librement dans leurs pays et dont les cultures de protestation et les régulations varient grandement – qui s'oppose naturellement à ce genre de pratique sociopolitique tirée des politiques non conventionnelles souvent utilisées par les pans de la population qui sont le moins représentés. »
« En allant plus loin, la fondation même sur laquelle se base le CIO pour justifier son opposition au militantisme sportif peut être remise en question, ce qui expliquerait aussi la géométrie variable des justifications de ces nouvelles recommandations. Une fois de plus, la défense du principe de "neutralité" de l'Olympisme est citée, cette fois par la commission des athlètes. Ce pilier du mouvement olympique n'a pourtant jamais vraiment été appliqué : les études de l'histoire du sport montrent que les Jeux ne sont pas politiquement neutres. Ce grand événement sportif a été largement politisé, notamment par les pays hôtes, et ce, particulièrement depuis que le sport est devenu un outil de soft power à part entière. »
« Si le CIO souhaitait organiser des JOP complètement apolitiques, il devrait, par exemple, sanctionner le Comité d'organisation de Tokyo qui présente ses Jeux comme les plus égalitaires et les plus innovateurs de l'Histoire, ayant pour objectif de dépeindre une image moderne et inclusive du Japon sur la scène internationale. Le fait qu'il n'imposera pas ce genre de sanctions, en plus de son attachement à un principe qui n'a jamais été parfaitement appliqué lors des JOP, souligne des inégalités profondes qui demeurent au cœur des structures de pouvoir du mouvement olympique – avec, comme toujours, les sportifs et les sportives qui se situent tout en bas de l'échelle. »
« Alors que de plus en plus de sportifs et sportives [sic] posaient leur genou à terre, geste symbolique venu des États-Unis qui s'inscrit dans la lutte pour la justice raciale et sociale, la Règle 50 du CIO interdisant toute démonstration de nature politique, religieuse ou raciale au sein de ses sites olympiques était particulièrement scrutée. D'autres organisations sportives telles que la Fédération internationale de football association (FIFA) ou la National Football League (NFL) avaient d'ailleurs introduit des mesures qui toléraient ces signes de protestation sur le terrain. »
« Selon les nouvelles recommandations de la commission des athlètes, qui ont été approuvées par le comité exécutif du CIO, il est désormais certain que le CIO ne suivra pas les pas de la FIFA ou de la NFL. Les recommandations concèdent tout de même certaines formes d'"expressions des sportifs" au sein du village olympique ou à travers le vêtement sportif, mais les formes précises que pourraient prendre ces expressions restent peu claires. Quant au podium, au terrain et aux cérémonies officielles, la commission recommande qu'ils soient "préservés". Ainsi, elle confirme son soutien envers la majeure partie de la Règle 50. Lors des Jeux olympiques et paralympiques (JOP) de Tokyo à l'été 2021 ou des Jeux d'hiver de Beijing en 2022, les signes de protestation comme celui de poser le genou à terre seront donc interdits sur ces sites. »
« L'étude de Publicis conclut que 67% des 3 457 sportifs interrogés soutiennent l'interdiction de manifester sur le podium, et que 70% sont opposés aux manifestations sur le terrain et lors des cérémonies officielles. […] Cependant, au-delà même de ces détails qui expliquent au moins partiellement les résultats du rapport, qui traduit une grande réticence au militantisme sportif de la part des sportifs eux-mêmes, l'usage d'une étude quantitative afin de justifier le maintien de cette règle par la commission pose néanmoins question. […] La protestation est une forme d'expression publique qui vise généralement à modifier les pouvoirs structurels de la société, ainsi elle est souvent rejetée vivement par une partie de la population. […] Cette approche quantitative allait forcément favoriser la majorité des sportifs – dont certains n'ont jamais été autorisés à s'exprimer librement dans leurs pays et dont les cultures de protestation et les régulations varient grandement – qui s'oppose naturellement à ce genre de pratique sociopolitique tirée des politiques non conventionnelles souvent utilisées par les pans de la population qui sont le moins représentés. »
« En allant plus loin, la fondation même sur laquelle se base le CIO pour justifier son opposition au militantisme sportif peut être remise en question, ce qui expliquerait aussi la géométrie variable des justifications de ces nouvelles recommandations. Une fois de plus, la défense du principe de "neutralité" de l'Olympisme est citée, cette fois par la commission des athlètes. Ce pilier du mouvement olympique n'a pourtant jamais vraiment été appliqué : les études de l'histoire du sport montrent que les Jeux ne sont pas politiquement neutres. Ce grand événement sportif a été largement politisé, notamment par les pays hôtes, et ce, particulièrement depuis que le sport est devenu un outil de soft power à part entière. »
« Si le CIO souhaitait organiser des JOP complètement apolitiques, il devrait, par exemple, sanctionner le Comité d'organisation de Tokyo qui présente ses Jeux comme les plus égalitaires et les plus innovateurs de l'Histoire, ayant pour objectif de dépeindre une image moderne et inclusive du Japon sur la scène internationale. Le fait qu'il n'imposera pas ce genre de sanctions, en plus de son attachement à un principe qui n'a jamais été parfaitement appliqué lors des JOP, souligne des inégalités profondes qui demeurent au cœur des structures de pouvoir du mouvement olympique – avec, comme toujours, les sportifs et les sportives qui se situent tout en bas de l'échelle. »
Un dispositif censé alerter les conducteurs qui franchissent une limitation de vitesse, voire les dissuader de le faire, sera obligatoire sur tous les véhicules neufs dès 2024, et même dès juillet 2022 pour les nouveaux modèles. Cela en application d'un règlement publié au Journal officiel de l'Union européenne le 18 décembre 2019. Mais à quelques mois de son entrée en vigueur, alors que la procédure aboutissant à son adoption avait été ouverte en 2018, les contours exacts du dispositif ne sont pas encore connus ! La Commission européenne n'a toujours pas présenté la version définitive du règlement délégué attendu à cet effet – l'équivalent, au niveau européen, des décrets d'application pris par le Gouvernement. Quant au catalogue de la signalisation routière européenne, permettant aux industriels d'optimiser la reconnaissance des panneaux, il semble toujours très incomplet... Ce qui ne pas pas aider à compenser les faiblesses annoncées de ce nouveau gadget séculariste, qui délivrera vraisemblablement ds informations erronées environ une fois sur dix. Chapeau !
Le général Lecointre, chef d'état-major des Armées (CEMA), a annoncé des sanctions exemplaires à l'encontre des militaires signataires d'une tribune controversée.
« Dans l'entretien qu'il a donné au Parisien, le général Lecointre admet qu'il s'est "d'abord dit" que cette tribune des généraux "ne présentait pas grand intérêt." Puis il a changé d'avis en estimant que "ses auteurs savaient très bien qu'ils prenaient un parti pris politique", ce qu'il ne peut "pas accepter", car "la neutralité des armées est essentielle" »
« "Je considère que plus les responsabilités sont élevées, plus l'obligation de neutralité et d'exemplarité est forte", a ainsi annoncé le général Lecointre. »
Dans ce cas… que fait-il encore à son poste ? Pourquoi n'a-t-il pas déjà démissionné ? En décembre 2019, rappelons-le, en tant que CEMA, il avait lui-même affirmé la nécessité pour les Armées de conjurer « les risques populistes », s'aventurant sur un terrain ouvertement politique, exprimant même une préférence partisane beaucoup plus claire que celle des signataires de la tribune incriminée. Autant dire que cette affaire ne l'honore pas !
« Dans l'entretien qu'il a donné au Parisien, le général Lecointre admet qu'il s'est "d'abord dit" que cette tribune des généraux "ne présentait pas grand intérêt." Puis il a changé d'avis en estimant que "ses auteurs savaient très bien qu'ils prenaient un parti pris politique", ce qu'il ne peut "pas accepter", car "la neutralité des armées est essentielle" »
« "Je considère que plus les responsabilités sont élevées, plus l'obligation de neutralité et d'exemplarité est forte", a ainsi annoncé le général Lecointre. »
Dans ce cas… que fait-il encore à son poste ? Pourquoi n'a-t-il pas déjà démissionné ? En décembre 2019, rappelons-le, en tant que CEMA, il avait lui-même affirmé la nécessité pour les Armées de conjurer « les risques populistes », s'aventurant sur un terrain ouvertement politique, exprimant même une préférence partisane beaucoup plus claire que celle des signataires de la tribune incriminée. Autant dire que cette affaire ne l'honore pas !
Extrait d'un entretien avec Sophie Jehel, « chercheuse en sciences de l'information », accordé à Marianne à l'occasion des vingt ans de Loft Story :
« Il n'y a rien sans émotion : ni cinéma, ni divertissement, ni vie politique ou médiatique. C'est la nature de l'affect qui est nouvelle ici : interroger des hommes politiques sur leur intimité, faire de la publicisation de la vie privée une norme, et gommer les frontières entre privé et public. Dès les années quatre-vingt-dix, de nombreux talkshows manifestaient déjà une volonté de casser les codes et faire advenir de l'affect ou des registres d'émotion dans de nouveaux espaces de discours. Ce qui est inédit et particulièrement frappant avec le "confessionnal", c'est le degré d'individualisme qu'il propose : il devient désormais légitime de trahir ses partenaires en public. Là s'opère le tournant : de quelque chose de discret, dont on est peu fier, on fait une action à valoriser, encouragée par la mise en scène de la compétition. Construire à partir du cynisme le centre du spectacle est une première, et va effectivement se répercuter sur d'autres domaines. »
« La télé-réalité n'est pas un "genre", c'est un dispositif, une galaxie impliquant des modalités variées. Mais il est clair que son cadre général, et le succès de certains types d'émissions, ont influé sur les modalités des pratiques médiatiques : l'exhibition de l'intime est devenue une posture qui peut maintenant être valorisée dans la sphère publique. »
Exemple à nos yeux significatif tiré de l'actualité récente : le témoignage d'Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, livré après le Sofagate ; « je me suis sentie blessée », a-t-elle confié, traitant de façon nombriliste une question avant tout diplomatique.
« Il n'y a rien sans émotion : ni cinéma, ni divertissement, ni vie politique ou médiatique. C'est la nature de l'affect qui est nouvelle ici : interroger des hommes politiques sur leur intimité, faire de la publicisation de la vie privée une norme, et gommer les frontières entre privé et public. Dès les années quatre-vingt-dix, de nombreux talkshows manifestaient déjà une volonté de casser les codes et faire advenir de l'affect ou des registres d'émotion dans de nouveaux espaces de discours. Ce qui est inédit et particulièrement frappant avec le "confessionnal", c'est le degré d'individualisme qu'il propose : il devient désormais légitime de trahir ses partenaires en public. Là s'opère le tournant : de quelque chose de discret, dont on est peu fier, on fait une action à valoriser, encouragée par la mise en scène de la compétition. Construire à partir du cynisme le centre du spectacle est une première, et va effectivement se répercuter sur d'autres domaines. »
« La télé-réalité n'est pas un "genre", c'est un dispositif, une galaxie impliquant des modalités variées. Mais il est clair que son cadre général, et le succès de certains types d'émissions, ont influé sur les modalités des pratiques médiatiques : l'exhibition de l'intime est devenue une posture qui peut maintenant être valorisée dans la sphère publique. »
Exemple à nos yeux significatif tiré de l'actualité récente : le témoignage d'Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, livré après le Sofagate ; « je me suis sentie blessée », a-t-elle confié, traitant de façon nombriliste une question avant tout diplomatique.
Extrait d'une déclaration prononcée devant le Parlement européen le s’expliquer devant le Parlement européen, ce lundi 26 avril 2021 :
« C'est arrivé parce que je suis une femme. Je n'ai jamais vu de pénurie de fauteuil par le passé. Je me suis sentie blessée, seule, comme femme et comme européenne. Il ne s'agit pas d'une question de protocole. Cela touche au plus profond de nos valeurs et montre le chemin qui reste à parcourir encore pour les femmes. »
« C'est arrivé parce que je suis une femme. Je n'ai jamais vu de pénurie de fauteuil par le passé. Je me suis sentie blessée, seule, comme femme et comme européenne. Il ne s'agit pas d'une question de protocole. Cela touche au plus profond de nos valeurs et montre le chemin qui reste à parcourir encore pour les femmes. »
« La police judiciaire a fait vendredi une descente dans un restaurant de Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis) proposant des repas clandestins. [...] Les policiers, qui enquêtaient sur l'établissement depuis trois semaines à l'aide, notamment, d'écoutes et de filatures, ont relevé l'identité des clients sur place. »