4242 shaares
84 résultats
taggé
libertés
« Frédéric Falcon, député du Rassemblement national de l’Aude, veut faire interdire l’université d’été du NPA, le Nouveau parti anticapitaliste de Philippe Poutou, qui doit se tenir dans la commune de Leucate, du 25 au 28 août [2024]. Le parlementaire a demandé au préfet du département d’interdire la manifestation en raison "de personnalités sulfureuses, entretenant des relations ambiguës avec l’organisation terroriste Hamas". »
« Virginie Duby-Muller, députée Les Républicains de Haute-Savoie, souhaite rendre inéligibles les personnes fichés S » ; « cette proposition de loi vient en réaction à l’élection du député LFI Raphaël Arnault, fiché S », comme le rapportent Les Surligneurs.
La “fiche S” ? « C’est un outil de renseignement qui permet de surveiller les individus et d’adapter la réponse des forces de l’ordre lorsqu’ils contrôlent une personne […] notamment dans des lieux sensibles comme des aéroports ». Peut-être est-il effectivement nécessaire de le rappeler : cela relève d’« une décision des services de police et de renseignements prise de façon discrétionnaire ». De fait, « pour inscrire une personne au fichier de surveillance, tout se passe en interne » ; « la personne visée n’est pas sollicitée et ne sait même pas qu’elle est inscrite ».
« Nul doute que la loi proposée par la députée Virginie Duby-Muller serait censurée par le Conseil constitutionnel », tranche Guillaume Baticle, doctorant en droit public. « On infligerait à un individu une peine sans qu’il soit condamné pour avoir commis une infraction » ; « cela bafouerait sa présomption d’innocence, garantie par l’article 9 de la DDHC », explique-t-il en conclusion. En outre, cela ne conférerait-il pas aux services de police un véritable pouvoir de veto sur la désignation des responsables politiques ?
La “fiche S” ? « C’est un outil de renseignement qui permet de surveiller les individus et d’adapter la réponse des forces de l’ordre lorsqu’ils contrôlent une personne […] notamment dans des lieux sensibles comme des aéroports ». Peut-être est-il effectivement nécessaire de le rappeler : cela relève d’« une décision des services de police et de renseignements prise de façon discrétionnaire ». De fait, « pour inscrire une personne au fichier de surveillance, tout se passe en interne » ; « la personne visée n’est pas sollicitée et ne sait même pas qu’elle est inscrite ».
« Nul doute que la loi proposée par la députée Virginie Duby-Muller serait censurée par le Conseil constitutionnel », tranche Guillaume Baticle, doctorant en droit public. « On infligerait à un individu une peine sans qu’il soit condamné pour avoir commis une infraction » ; « cela bafouerait sa présomption d’innocence, garantie par l’article 9 de la DDHC », explique-t-il en conclusion. En outre, cela ne conférerait-il pas aux services de police un véritable pouvoir de veto sur la désignation des responsables politiques ?
« C’est la première entreprise au monde à adopter un tel dispositif. Aeon, l’une des principales chaînes de supermarchés du Japon, a annoncé déployer un système d’évaluation du comportement de ses salariés dans 240 magasins à travers le pays. Officiellement lancé le 1er juillet, ce dispositif baptisé "Mr. Smile" se sert de l’intelligence artificielle (IA) pour analyser les interactions des employés avec leurs clients et s’assurer qu’ils affichent leur plus beau sourire. L’objectif ? "Améliorer (…) la qualité du service", stipule l’enseigne japonaise dans un communiqué de presse. »
« Ce système de surveillance, développé en collaboration avec la société de réalité virtuelle Insta VR, évalue à longueur de journée divers aspects du comportement et de la posture des employés. Au total, 450 facteurs différents sont analysés, dont les expressions faciales, le ton de la voix et la façon de saluer les clients. »
« Afin de s’assurer de l’efficacité de "Mr. Smile", Aeon a mené un essai auprès de 3 400 employés dans huit de ses magasins. Résultat : la qualité du service a été multiplié par 1,6 en l’espace de trois mois, selon l’enseigne japonaise qui s’est bien gardée de partager sa méthode de calcul. Convaincu, le géant des supermarchés a décidé d’introduire ce dispositif boosté à l’IA dans ses magasins où sont affectés de nouveaux employés, "afin d’uniformiser les normes de sourire et d’élocution dans l’ensemble de l’entreprise". »
« Pour faciliter l’implémentation de ce système de notation aux airs orwelliens, le développeur Insta VR y a intégré des éléments supposément ludiques, permettant aux employés de gagner des points en fonction de leurs performances. De quoi s’"entraîner sans (se) fatiguer", vante Aeon. Mais rien ne dit que les points obtenus par les salariés pourront être convertis en primes, congés et autres profits. "Le système est utilisé pour améliorer les compétences de chaque employé, par exemple en félicitant et en récompensant ceux qui sont au sommet de leur niveau, afin d’accroître leur motivation", précise seulement le communiqué de presse de la société qui exploite près de 18 000 magasins dans le monde. »
« Ce système de surveillance, développé en collaboration avec la société de réalité virtuelle Insta VR, évalue à longueur de journée divers aspects du comportement et de la posture des employés. Au total, 450 facteurs différents sont analysés, dont les expressions faciales, le ton de la voix et la façon de saluer les clients. »
« Afin de s’assurer de l’efficacité de "Mr. Smile", Aeon a mené un essai auprès de 3 400 employés dans huit de ses magasins. Résultat : la qualité du service a été multiplié par 1,6 en l’espace de trois mois, selon l’enseigne japonaise qui s’est bien gardée de partager sa méthode de calcul. Convaincu, le géant des supermarchés a décidé d’introduire ce dispositif boosté à l’IA dans ses magasins où sont affectés de nouveaux employés, "afin d’uniformiser les normes de sourire et d’élocution dans l’ensemble de l’entreprise". »
« Pour faciliter l’implémentation de ce système de notation aux airs orwelliens, le développeur Insta VR y a intégré des éléments supposément ludiques, permettant aux employés de gagner des points en fonction de leurs performances. De quoi s’"entraîner sans (se) fatiguer", vante Aeon. Mais rien ne dit que les points obtenus par les salariés pourront être convertis en primes, congés et autres profits. "Le système est utilisé pour améliorer les compétences de chaque employé, par exemple en félicitant et en récompensant ceux qui sont au sommet de leur niveau, afin d’accroître leur motivation", précise seulement le communiqué de presse de la société qui exploite près de 18 000 magasins dans le monde. »
Extrait d’une publication de Florent Varet et Marie Pelé, respectivement chargé de recherche en psychologie sociale et hargée de recherche en éthologie à l’Institut catholique de Lille (ICL) :
« L’étude des facteurs favorisant le respect des règles (notamment légales) est classiquement appréhendée sous l’angle de deux grandes approches. La première est fondée sur la dissuasion. […] La seconde approche, qui repose sur la légitimité perçue, fait appel à des motivations de nature plus intrinsèques : l’envie des conducteurs de respecter les règles routières lorsqu’ils les perçoivent, ainsi que les autorités qui les édictent et les font appliquer, comme étant justes, efficaces, morales et cohérentes avec leurs valeurs et leurs représentations des besoins en matière de sécurité routière.
« Comment favoriser cette perception de légitimité envers les règles routières ? Y répondre implique de pouvoir définir et modéliser scientifiquement ce "sentiment" de légitimité. Cela implique également de pouvoir mesurer ce sentiment pour juger de l’efficacité (ou de l’inefficacité) des actions visant à le favoriser. C’est dans cette voie que notre équipe, composée des chercheurs de l’Université Catholique de Lille et de l’Université Gustave Eiffel, s’est engagée, réalisant une série de trois études complémentaires. »
« Il apparaît que le sentiment de légitimité éprouvé envers les règles routières peut se décomposer en quatre paramètres psychologiques. On y retrouve l’efficacité ("Je suis cette règle car elle a un véritable impact sur la sécurité routière"), l’efficience ("Je suis cette règle car elle est bien adaptée, contraignante sans l’être trop"), l’équité ("Je suis cette règle car c’est la même pour tous") et enfin l’alignement moral ("Je suis cette règle car elle est compatible avec mes valeurs").
« Il est […] apparu que parmi les quatre paramètres qui composent la perception de légitimité des règles routières, l’efficacité perçue semble être le meilleur prédicteur du respect des règles. En outre, qu’une règle routière soit perçue comme légitime apparaît plus déterminant pour son respect que la perception du risque d’accident ou la perception de la sévérité des sanctions encourues en cas de non-respect des règles. »
« La littérature scientifique et les études présentées ici nous enseignent que le sentiment de légitimité représente un levier intéressant pour favoriser la sécurité routière. Si cette approche continuait à être développée, elle permettrait peut-être de réduire le recours au maniement du bâton dans la lutte contre l’insécurité routière. »
« L’étude des facteurs favorisant le respect des règles (notamment légales) est classiquement appréhendée sous l’angle de deux grandes approches. La première est fondée sur la dissuasion. […] La seconde approche, qui repose sur la légitimité perçue, fait appel à des motivations de nature plus intrinsèques : l’envie des conducteurs de respecter les règles routières lorsqu’ils les perçoivent, ainsi que les autorités qui les édictent et les font appliquer, comme étant justes, efficaces, morales et cohérentes avec leurs valeurs et leurs représentations des besoins en matière de sécurité routière.
« Comment favoriser cette perception de légitimité envers les règles routières ? Y répondre implique de pouvoir définir et modéliser scientifiquement ce "sentiment" de légitimité. Cela implique également de pouvoir mesurer ce sentiment pour juger de l’efficacité (ou de l’inefficacité) des actions visant à le favoriser. C’est dans cette voie que notre équipe, composée des chercheurs de l’Université Catholique de Lille et de l’Université Gustave Eiffel, s’est engagée, réalisant une série de trois études complémentaires. »
« Il apparaît que le sentiment de légitimité éprouvé envers les règles routières peut se décomposer en quatre paramètres psychologiques. On y retrouve l’efficacité ("Je suis cette règle car elle a un véritable impact sur la sécurité routière"), l’efficience ("Je suis cette règle car elle est bien adaptée, contraignante sans l’être trop"), l’équité ("Je suis cette règle car c’est la même pour tous") et enfin l’alignement moral ("Je suis cette règle car elle est compatible avec mes valeurs").
« Il est […] apparu que parmi les quatre paramètres qui composent la perception de légitimité des règles routières, l’efficacité perçue semble être le meilleur prédicteur du respect des règles. En outre, qu’une règle routière soit perçue comme légitime apparaît plus déterminant pour son respect que la perception du risque d’accident ou la perception de la sévérité des sanctions encourues en cas de non-respect des règles. »
« La littérature scientifique et les études présentées ici nous enseignent que le sentiment de légitimité représente un levier intéressant pour favoriser la sécurité routière. Si cette approche continuait à être développée, elle permettrait peut-être de réduire le recours au maniement du bâton dans la lutte contre l’insécurité routière. »
Un rapport sur « la production, la consommation et le prix de l'électricité aux horizons 2035 et 2050 » a été présenté par le Sénat le 4 juillet 2024.
« Parmi les leviers d’actions dont dispose l’État pour alléger les factures, les élus de la haute assemblée ont pointé le niveau des taxes, jugé "trop important". […] Pour alléger le poids de l’accise, les sénateurs entendent moduler son niveau en fonction de la consommation des ménages. »
« Pour cela, ils se sont fondés […] sur la consommation moyenne des ménages, équivalente à celle d’un appartement de 80 mètres carrés. Actuellement fixée à 21 euros par mégawattheure d’électricité consommée, l’accise serait ramenée à 9,5 euros pour les foyers chauffés à l'électricité et consommant moins de 6 mégawattheures (mWh) par an (4,5 mWh pour ceux sans chauffage électrique). Soit, un gain annuel potentiel de 69 euros. […] Un manque à gagner pour l’État qui serait compensé par un relèvement de ce prélèvement à 32 euros […] pour les foyers les plus consommateurs d’électricité (compris entre 7,5 et 9 mégawattheures). »
« Un tel besoin énergétique résulte généralement d’un "choix individuel" ou d’activité "de loisir", estiment les sénateurs, prenant pour exemple les logements surchauffés (à 22 degrés par exemple, contre les 19 degrés préconisés) ou des piscines à température régulée. "Ce n’est pas à la collectivité de financer ce type d’usage", considère Vincent Delahaye. »
Mais ce n’est pas non plus à l’État de dicter aux gens la façon dont ils doivent organiser leur vie ! Qu’on fixe un prix au carbone si besoin,e t que chacun fasse ses propres arbitrages en conséquence.
« L’accise serait en revanche maintenue à son niveau actuel pour les ménages à la consommation intermédiaire, comprise entre le seuil bas et supérieur. »
« Les parlementaires préconisent aussi de diminuer le taux de la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA), mais de façon ciblée. Le système progressif recommandé par les sénateurs permettrait, pour les ménages consommant le moins (jusqu'à 6 mWh), d’abaisser le niveau de la TVA de 20 % à 5,5 %, pour un gain annuel de 170 euros par an. »
« L’ensemble de ces mesures pourraient être présentées à l’automne, lors de la discussion du projet de loi de finances pour 2025. »
Une perspective qui devrait nous inquiéter.
« Parmi les leviers d’actions dont dispose l’État pour alléger les factures, les élus de la haute assemblée ont pointé le niveau des taxes, jugé "trop important". […] Pour alléger le poids de l’accise, les sénateurs entendent moduler son niveau en fonction de la consommation des ménages. »
« Pour cela, ils se sont fondés […] sur la consommation moyenne des ménages, équivalente à celle d’un appartement de 80 mètres carrés. Actuellement fixée à 21 euros par mégawattheure d’électricité consommée, l’accise serait ramenée à 9,5 euros pour les foyers chauffés à l'électricité et consommant moins de 6 mégawattheures (mWh) par an (4,5 mWh pour ceux sans chauffage électrique). Soit, un gain annuel potentiel de 69 euros. […] Un manque à gagner pour l’État qui serait compensé par un relèvement de ce prélèvement à 32 euros […] pour les foyers les plus consommateurs d’électricité (compris entre 7,5 et 9 mégawattheures). »
« Un tel besoin énergétique résulte généralement d’un "choix individuel" ou d’activité "de loisir", estiment les sénateurs, prenant pour exemple les logements surchauffés (à 22 degrés par exemple, contre les 19 degrés préconisés) ou des piscines à température régulée. "Ce n’est pas à la collectivité de financer ce type d’usage", considère Vincent Delahaye. »
Mais ce n’est pas non plus à l’État de dicter aux gens la façon dont ils doivent organiser leur vie ! Qu’on fixe un prix au carbone si besoin,e t que chacun fasse ses propres arbitrages en conséquence.
« L’accise serait en revanche maintenue à son niveau actuel pour les ménages à la consommation intermédiaire, comprise entre le seuil bas et supérieur. »
« Les parlementaires préconisent aussi de diminuer le taux de la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA), mais de façon ciblée. Le système progressif recommandé par les sénateurs permettrait, pour les ménages consommant le moins (jusqu'à 6 mWh), d’abaisser le niveau de la TVA de 20 % à 5,5 %, pour un gain annuel de 170 euros par an. »
« L’ensemble de ces mesures pourraient être présentées à l’automne, lors de la discussion du projet de loi de finances pour 2025. »
Une perspective qui devrait nous inquiéter.
« Le 14 mars [2024] au soir, l’Assemblée nationale a adopté à l’unanimité en première lecture, une loi visant à lutter contre l’ultra-fast-fashion. Elle prévoit la définition d’une pratique commerciale de collections vestimentaires et d’accessoires à renouvellement très rapide, l’interdiction de la publicité pour les produits et entreprises relevant d’une pratique commerciale de collections à renouvellement très rapide et le renforcement des critères d’éco-modulation en fonction d’un éco-score. C’est ce dernier point qui inquiète les acteurs de l’habillement. »
« "Au départ, le malus devait être appliqué selon des critères de volume. C’est la semaine passée, le 7 mars, quand la proposition de loi a été examinée par la commission du Développement durable que les critères ont été changés", explique Yohann Petiot, directeur général de l’Alliance du Commerce. »
« "La méthodologie est trop complexe. Plusieurs critères dépassent le cadre strictement environnemental et sont dénués d’études d’impact ou de bases scientifiques, déplore Yohann Petiot. En plus, la méthodologie s’éloigne sur de très nombreux points du dispositif européen de calcul de l’empreinte environnementale (PEFCR) qui sera lui aussi soumis à une consultation publique à partir du 18 mars prochain par l’Union européenne." Le gouvernement avait promis de la simplification, ce ne sera visiblement pas pour tout de suite. En développant un éco-score différent de celui qui est en cours au niveau européen, il risque de créer une énième usine à gaz administrative. "Le calcul prôné par l’Union européenne se base sur une méthodologie scientifique, rigoureuse, qui a fait l’objet de dix ans de travail pour être mise au point. À l’inverse, les critères qu’a présenté l’Ademe ne se basent pas sur une méthode scientifique mais sur des choix arbitraires. Ils nous ont parlé de "durabilité émotionnelle"", déplore Christophe Girardier, dirigeant de Glimpact, qui accompagne les industriels sur le calcul de leur empreinte environnementale. »
« Pour un même produit, la note pourrait donc être différente en France et dans les autres pays d’Europe. "Certains critères présentés par l’Ademe ne sont pas compatibles avec les exigences européennes. D’un point de vue juridique, si la France met en œuvre son système, la nullité de son décret d’application pourrait être prononcée par les instances européennes", souligne Christophe Girardier. "En plus, on ne voit pas comment la DGCCRF pourrait contrôler en Chine la véracité des éco-scores qu’afficheront les acteurs de l’ultra-fast-fashion. Si la loi qui veut lutter contre ses acteurs se base sur cet éco-score, elle risque de rater sa cible et au final, pénaliser des acteurs français", déplore Yohann Petiot. C’est pourquoi les acteurs se mobilisent. L’Alliance du Commerce, l’Union françaises des Industries mode et habillement (UFIMH) et la Fédération Maille, Lingerie et Balnéaire ont écrit à Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires pour l’alerter. »
« "Au départ, le malus devait être appliqué selon des critères de volume. C’est la semaine passée, le 7 mars, quand la proposition de loi a été examinée par la commission du Développement durable que les critères ont été changés", explique Yohann Petiot, directeur général de l’Alliance du Commerce. »
« "La méthodologie est trop complexe. Plusieurs critères dépassent le cadre strictement environnemental et sont dénués d’études d’impact ou de bases scientifiques, déplore Yohann Petiot. En plus, la méthodologie s’éloigne sur de très nombreux points du dispositif européen de calcul de l’empreinte environnementale (PEFCR) qui sera lui aussi soumis à une consultation publique à partir du 18 mars prochain par l’Union européenne." Le gouvernement avait promis de la simplification, ce ne sera visiblement pas pour tout de suite. En développant un éco-score différent de celui qui est en cours au niveau européen, il risque de créer une énième usine à gaz administrative. "Le calcul prôné par l’Union européenne se base sur une méthodologie scientifique, rigoureuse, qui a fait l’objet de dix ans de travail pour être mise au point. À l’inverse, les critères qu’a présenté l’Ademe ne se basent pas sur une méthode scientifique mais sur des choix arbitraires. Ils nous ont parlé de "durabilité émotionnelle"", déplore Christophe Girardier, dirigeant de Glimpact, qui accompagne les industriels sur le calcul de leur empreinte environnementale. »
« Pour un même produit, la note pourrait donc être différente en France et dans les autres pays d’Europe. "Certains critères présentés par l’Ademe ne sont pas compatibles avec les exigences européennes. D’un point de vue juridique, si la France met en œuvre son système, la nullité de son décret d’application pourrait être prononcée par les instances européennes", souligne Christophe Girardier. "En plus, on ne voit pas comment la DGCCRF pourrait contrôler en Chine la véracité des éco-scores qu’afficheront les acteurs de l’ultra-fast-fashion. Si la loi qui veut lutter contre ses acteurs se base sur cet éco-score, elle risque de rater sa cible et au final, pénaliser des acteurs français", déplore Yohann Petiot. C’est pourquoi les acteurs se mobilisent. L’Alliance du Commerce, l’Union françaises des Industries mode et habillement (UFIMH) et la Fédération Maille, Lingerie et Balnéaire ont écrit à Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires pour l’alerter. »
« Dans le cadre du projet de loi de lutte contre les dérives sectaires […], les députés ont voté un amendement privant d’avantages fiscaux les organisations condamnées pour abus de faiblesse, ainsi que pour provocation à l’abstention de soins. En clair, ces associations ne pourront plus délivrer de reçus fiscaux à leurs donateurs. Autant dire que c’est l’asphyxie financière qui les guette, tant la générosité des Français est conditionnée au reçu fiscal. […] Ce mouvement de musellement de la société civile est très inquiétant, car réalisé à bas bruit, dans un consensus des élus. Ceux-ci trouvent finalement que l’outil de l’asphyxie financière est bien pratique pour intimider ceux qui sortent d’un cadre dit "républicain", qu’ils fixent en fonction de leurs propres opinions, ou au gré des faits divers qui font la Une des médias. »
« Via un nouveau rapport paru ce 26 janvier [2023], la délégation aux collectivités territoriales et à la décentralisation du Sénat entend bien alerter les autorités concernées. Sa présidente (UDI) Françoise Gatel et son premier vice-président (LR) Rémy Pointereau chargé de la simplification, s'alarment d'une "addiction" et plaident pour une "thérapie de choc". »
« "Les élus locaux n'en peuvent plus et nous parlent de ' harcèlement textuel' !", s'exclament-ils auprès de La Tribune, d'une même voix. »
« Le constat est unanime : l'ordre juridique doit bâtir des équilibres toujours "plus subtils" et "plus complexes" entre des demandes "toutes légitimes" mais "souvent contradictoires". "Les pouvoirs publics cèdent volontiers à la création de la norme ''magique'' afin de donner l'impression, voire l'illusion, qu'ils ont réglé la question dans l'intérêt général", écrivent la sénatrice d'Ille-et-Vilaine et le sénateur du Cher. »
« D'autant qu'une norme peut rimer avec "judiciarisation excessive de la société". Les parlementaires, imaginent-ils, ne sont pas à l'abri d'un projet de loi qui viendrait protéger les maires contre les recours abusifs de leurs habitants qui les attaqueraient suite à des accidents voire à des agressions en-dehors des horaires d'éclairage public. »
« Tant est si bien que l'inflation normative "complexifie" les projets locaux et "augmente significativement le coût". "La multiplication des normes constitue donc indéniablement un frein au développement des territoires (...) Or la loi doit avant tout permettre et non entraver", ajoutent les deux membres de la délégation aux collectivités territoriales et à la décentralisation du Sénat. »
« "Les élus locaux n'en peuvent plus et nous parlent de ' harcèlement textuel' !", s'exclament-ils auprès de La Tribune, d'une même voix. »
« Le constat est unanime : l'ordre juridique doit bâtir des équilibres toujours "plus subtils" et "plus complexes" entre des demandes "toutes légitimes" mais "souvent contradictoires". "Les pouvoirs publics cèdent volontiers à la création de la norme ''magique'' afin de donner l'impression, voire l'illusion, qu'ils ont réglé la question dans l'intérêt général", écrivent la sénatrice d'Ille-et-Vilaine et le sénateur du Cher. »
« D'autant qu'une norme peut rimer avec "judiciarisation excessive de la société". Les parlementaires, imaginent-ils, ne sont pas à l'abri d'un projet de loi qui viendrait protéger les maires contre les recours abusifs de leurs habitants qui les attaqueraient suite à des accidents voire à des agressions en-dehors des horaires d'éclairage public. »
« Tant est si bien que l'inflation normative "complexifie" les projets locaux et "augmente significativement le coût". "La multiplication des normes constitue donc indéniablement un frein au développement des territoires (...) Or la loi doit avant tout permettre et non entraver", ajoutent les deux membres de la délégation aux collectivités territoriales et à la décentralisation du Sénat. »
Cela à l'occasion des Jeux Olympiques de 2024. En invoquant même parfois des prétextes relativement futiles.
« Dans ce premier amendement, défendu par Philippe Tabarot (LR), il s'agit d'autoriser la captation du son par les caméras. […] Un autre amendement vise cette fois à mobiliser la vidéosurveillance pour "lutter efficacement contre la multiplication des infractions de prise en charge illégale de clients par des transporteurs publics particuliers, VTC ou taxis clandestins". Une situation qui "porte atteinte à l'image de la France auprès des voyageurs", lit-on dans l'exposé des motifs. Quant au dernier amendement du genre déposé par la droite, il souhaite ouvrir la possibilité "mettre en œuvre un traitement algorithmique destiné à identifier, sur la base de leurs caractéristiques biométriques, des personnes limitativement et préalablement énumérées faisant peser une menace grave et immédiate sur l'ordre public". […] Il s'agit de recourir "à des traitements de données biométriques en temps réel dans l'espace public". »
« Dans ce premier amendement, défendu par Philippe Tabarot (LR), il s'agit d'autoriser la captation du son par les caméras. […] Un autre amendement vise cette fois à mobiliser la vidéosurveillance pour "lutter efficacement contre la multiplication des infractions de prise en charge illégale de clients par des transporteurs publics particuliers, VTC ou taxis clandestins". Une situation qui "porte atteinte à l'image de la France auprès des voyageurs", lit-on dans l'exposé des motifs. Quant au dernier amendement du genre déposé par la droite, il souhaite ouvrir la possibilité "mettre en œuvre un traitement algorithmique destiné à identifier, sur la base de leurs caractéristiques biométriques, des personnes limitativement et préalablement énumérées faisant peser une menace grave et immédiate sur l'ordre public". […] Il s'agit de recourir "à des traitements de données biométriques en temps réel dans l'espace public". »
Céline de Laurens, adjointe au maire de Lyon chargée de la Santé, le dit explicitement : elle veut « créer une nouvelle norme sociale de comportement ». C'est la raison pour laquelle la mairie écologiste vient d'interdire la cigarette aux abords des écoles. Cela confirme le dévoiement de la politique, plus prononcé encore sous l'impulsion des écologistes : elle ne consiste plus à fixer des règles communes, mais à à s'immiscer dans chaque aspect de sa vie, non pas seulement pour vous imposer des obligations, mais pour façonner vos inclinations, vos aspirations… Cela devrait nous inquiéter.
« Les fans de Ed Sheeran qui voudront assister à ses concerts parisiens fin juillet devront avoir en main un smartphone s'ils veulent entrer dans l'enceinte du Stade de France. »
« Olympia Production assure dans Le Parisien que les clients n'auront rien à faire, si ce n'est télécharger l'app (ils recevront des courriels de rappel). Et vérifier tout de même que le ticket est bien arrivé. Attention à bien recharger le smartphone avant le concert, car sans présentation du ticket dans l'app, on ne rentrera pas. »
« On comprend qu'il ne sera pas possible d'imprimer le billet ni d'en réaliser une capture d'écran. Pas de souci s'il y a une panne de réseau, l'app sera tout de même utilisable. S'il est possible de commander jusqu'à dix billets par personne, le smartphone ne pourra en contenir qu'un seul (exception faite pour les mineurs dont les tickets pourront être stockés dans le téléphone de l'acheteur). »
« Le client peut transférer les billets achetés à des proches simplement en renseignant leurs adresses mail (si on s'est trompé d'adresse, on peut la rectifier). Mais ces derniers ne pourront pas retransférer le billet à un tiers. Résultat, selon Olympia Production : il est impossible de revendre plus cher et de faire circuler les billets. Il reste en revanche possible de vendre à prix normal un ticket via une bourse d'échange partenaire. »
« Olympia Production assure dans Le Parisien que les clients n'auront rien à faire, si ce n'est télécharger l'app (ils recevront des courriels de rappel). Et vérifier tout de même que le ticket est bien arrivé. Attention à bien recharger le smartphone avant le concert, car sans présentation du ticket dans l'app, on ne rentrera pas. »
« On comprend qu'il ne sera pas possible d'imprimer le billet ni d'en réaliser une capture d'écran. Pas de souci s'il y a une panne de réseau, l'app sera tout de même utilisable. S'il est possible de commander jusqu'à dix billets par personne, le smartphone ne pourra en contenir qu'un seul (exception faite pour les mineurs dont les tickets pourront être stockés dans le téléphone de l'acheteur). »
« Le client peut transférer les billets achetés à des proches simplement en renseignant leurs adresses mail (si on s'est trompé d'adresse, on peut la rectifier). Mais ces derniers ne pourront pas retransférer le billet à un tiers. Résultat, selon Olympia Production : il est impossible de revendre plus cher et de faire circuler les billets. Il reste en revanche possible de vendre à prix normal un ticket via une bourse d'échange partenaire. »
« Grâce à un décret, publié au Journal officiel ce jeudi 30 juin, Pôle Emploi va pouvoir accéder à certaines données personnelles des demandeurs d'emploi. Ce texte permet plus exactement aux agents chargés de la prévention des fraudes, agréés par l'opérateur public pour l'emploi, d'obtenir auprès de certains organismes (établissements bancaires, fournisseurs d'énergie, opérateurs de téléphonie…) les documents et informations nécessaires pour contrôler l'exactitude des déclarations faites par les demandeurs d'emploi. »
« Cette nouvelle faculté permet de renforcer l'arsenal de l'opérateur public pour contrôler les chômeurs. En effet, un décret paru fin mars a également donné à Pôle emploi la possibilité d'accéder aux informations du fichier “Ficovie”, qui recense l'ensemble des contrats d'assurance vie et de capitalisation souscrits auprès d'organismes d'assurance français. Avant cela, l'organisme pouvait déjà consulter le fichier Ficoba (fichier national des comptes bancaires et assimilés), qui répertorie l'ensemble des comptes bancaires ouverts en France et leurs titulaires, ainsi que la base d'évaluation des biens immobiliers, Patrim. »
« Cette nouvelle faculté permet de renforcer l'arsenal de l'opérateur public pour contrôler les chômeurs. En effet, un décret paru fin mars a également donné à Pôle emploi la possibilité d'accéder aux informations du fichier “Ficovie”, qui recense l'ensemble des contrats d'assurance vie et de capitalisation souscrits auprès d'organismes d'assurance français. Avant cela, l'organisme pouvait déjà consulter le fichier Ficoba (fichier national des comptes bancaires et assimilés), qui répertorie l'ensemble des comptes bancaires ouverts en France et leurs titulaires, ainsi que la base d'évaluation des biens immobiliers, Patrim. »
Des associations s'érigent contre le « contrat d'engagement républicain » qui va leur être imposé. Sans doute y a-t-il matière à le critiquer 'ont intitulé est déjà un problème en soi), mais pas de cette façon-là. Pas sur ce ton. Que des gens vivant aux crochets de la société, sous perfusion publique, s'étonnent qu'on leur demande, en contrepartie, de respecter la loi… Cela en dit long sur la suffisance de leurs dirigeants, et la complaisance dont ils bénéficient généralement de la part des pouvoirs publics.
« Le contrat prévoit notamment que les associations "ne doivent entreprendre ni inciter à aucune action manifestement contraire à la loi". Cet engagement dissuade notamment les actions de désobéissance civile. […] Plus globalement, cette disposition décourage l'organisation, la participation et le soutien à des manifestations – même pacifiques et non violentes – par les associations, dès lors que celles-ci pourraient troubler l'ordre public. […] Cet engagement peut également empêcher les associations de tenir des propos contraires à la loi mais destinés à faire évoluer ou adopter une nouvelle réglementation. Inquiétant pour des associations comme Zero Waste France. […] Si une association décide de mener une action qui ne respecte pas l'un des engagements du contrat, elle risque d'être sanctionnée par l'administration… et de perdre son agrément. […] L'ensemble de ces raisons conduisent Zero Waste France, aux côtés d'autres associations, à demander l'annulation du décret du 31 décembre 2021 devant le Conseil d'État. Elle affirme son opposition à des lois et textes qui pourraient l'empêcher de s'exprimer et de mener à bien ses différentes actions en faveur de la protection de l'environnement. »
« Le contrat prévoit notamment que les associations "ne doivent entreprendre ni inciter à aucune action manifestement contraire à la loi". Cet engagement dissuade notamment les actions de désobéissance civile. […] Plus globalement, cette disposition décourage l'organisation, la participation et le soutien à des manifestations – même pacifiques et non violentes – par les associations, dès lors que celles-ci pourraient troubler l'ordre public. […] Cet engagement peut également empêcher les associations de tenir des propos contraires à la loi mais destinés à faire évoluer ou adopter une nouvelle réglementation. Inquiétant pour des associations comme Zero Waste France. […] Si une association décide de mener une action qui ne respecte pas l'un des engagements du contrat, elle risque d'être sanctionnée par l'administration… et de perdre son agrément. […] L'ensemble de ces raisons conduisent Zero Waste France, aux côtés d'autres associations, à demander l'annulation du décret du 31 décembre 2021 devant le Conseil d'État. Elle affirme son opposition à des lois et textes qui pourraient l'empêcher de s'exprimer et de mener à bien ses différentes actions en faveur de la protection de l'environnement. »
Extrait d'un communiqué du Syndicat national des journalistes (SNJ) publié le 28 février 2022 :
« L'Union européenne et les États membres […] s'apprêtent […] à interdire plusieurs chaînes et sites internet financés par la Russie, désignant notamment ceux de Russia Today (RT), qualifiés de "machines médiatiques" pratiquant une "désinformation toxique". »
« La rédaction de RT France, composée très majoritairement de journalistes professionnels français passés par différents médias, est clairement montrée du doigt. Cette équipe d'une centaine de journalistes est déjà la cible d'insultes intolérables sur les réseaux sociaux ("collabos", "ennemis de l'intérieur", etc.), mais également de menaces physiques. »
« Fort logiquement, le positionnement éditorial de RT France est souvent discuté et contesté (y compris au sein de la chaîne). Son traitement de l'actualité russe, en particulier, a été largement analysé, critiqué, moqué parfois. Mais s'en prendre ainsi à ses salariés est inacceptable. Les intimidations et menaces de représailles n'ont jamais fait avancer la cause de la liberté de la presse. »
« Confondre, sans la moindre nuance, le travail d'une rédaction avec la politique du pays qui la finance est un raccourci dangereux, parfois emprunté pour justifier des violences à l'égard de reporters. C'est faire peu de cas de la conscience professionnelle de ces journalistes, de leur volonté de traiter l'information avec sérieux et honnêteté. »
« En temps de guerre, la tentation est souvent grande de régler ses comptes en s'attaquant à des médias. S'en prendre à des journalistes, les expulser, interdire les chaînes ou les journaux dans lesquels ils travaillent constitue, quelles que soient les intentions affichées, un acte de censure qui réduit le pluralisme de l'information. Ce n'est jamais la bonne réponse. »
« L'Union européenne et les États membres […] s'apprêtent […] à interdire plusieurs chaînes et sites internet financés par la Russie, désignant notamment ceux de Russia Today (RT), qualifiés de "machines médiatiques" pratiquant une "désinformation toxique". »
« La rédaction de RT France, composée très majoritairement de journalistes professionnels français passés par différents médias, est clairement montrée du doigt. Cette équipe d'une centaine de journalistes est déjà la cible d'insultes intolérables sur les réseaux sociaux ("collabos", "ennemis de l'intérieur", etc.), mais également de menaces physiques. »
« Fort logiquement, le positionnement éditorial de RT France est souvent discuté et contesté (y compris au sein de la chaîne). Son traitement de l'actualité russe, en particulier, a été largement analysé, critiqué, moqué parfois. Mais s'en prendre ainsi à ses salariés est inacceptable. Les intimidations et menaces de représailles n'ont jamais fait avancer la cause de la liberté de la presse. »
« Confondre, sans la moindre nuance, le travail d'une rédaction avec la politique du pays qui la finance est un raccourci dangereux, parfois emprunté pour justifier des violences à l'égard de reporters. C'est faire peu de cas de la conscience professionnelle de ces journalistes, de leur volonté de traiter l'information avec sérieux et honnêteté. »
« En temps de guerre, la tentation est souvent grande de régler ses comptes en s'attaquant à des médias. S'en prendre à des journalistes, les expulser, interdire les chaînes ou les journaux dans lesquels ils travaillent constitue, quelles que soient les intentions affichées, un acte de censure qui réduit le pluralisme de l'information. Ce n'est jamais la bonne réponse. »
« En matière de relation avec la presse, l'Élysée est en train de se tailler la réputation du pire dans les cénacles européens. […] Les coutumes habituelles […] sont mises au rebut. Ce qu'on appelle le follow-up (ou question de suivi) c'est-à-dire la possibilité pour un journaliste de reprendre sa question ou de la reposer d'une autre manière, après avoir obtenu une première réponse – un droit quasi-absolu au niveau européen comme anglo-saxon –, est considéré par le service de presse de l'Élysée comme un geste "peu aimable". Là où un porte-parole européen ira s'excuser auprès du journaliste s'il a oublié (par inadvertance ou manque de temps) de lui redonner la parole pour son follow-up, le porte-parole français l'assume sans vergogne. Pas de question de suivi. »
« Idem pour les questions. Dans une conférence de presse, c'est souvent (il faut le reconnaître) un joyeux désordre. Chacun lève la main. Et le porte-parole choisit qui il veut. Mais, en général, il essaiera de varier les différentes nationalités. […] À l'Élysée, cet impératif de la variété existe peu. On prendra d'abord les "connus" : BFM, TF1-LCI, AFP, etc. Et après, un ou deux pour voir. »
« Exemple. Lors de la conférence de presse du président Macron face à la presse européenne, au début de la présidence, en janvier, les questions avaient été soigneusement distribuées à l'avance, à un public très choisi de journalistes sensés représenter un panel de questions intéressantes pour le président. Si soigneusement distribuées que le porte-parole chargé de désigner le journaliste qui allait poser la question savait son nom, son prénom, son média (voire la question qu'il allait poser). »
« On aurait pu croire qu'il s'agissait d'un errement passager. Que nenni. Lors du voyage de presse de la présidence, organisé début janvier, quel n'a pas été l'étonnement des journalistes de voir s'approcher quand ils voulaient poser une question, un responsable du service communication pour savoir quelle question ils allaient poser ! Idem lors du gymnich, un porte-parole du Quai s'approchait pour demander quel était le sujet de la question. Une pratique qui choque la plupart des journalistes européens, français, belges, mais aussi (et surtout) les plus habitués à ce type d'entrisme du pouvoir (ceux des pays de l'Est notamment). Une pratique très soviétique en fait. »
« L'objectif n'est pas de faciliter le travail de la presse, c'est de contrôler, tout organiser, tout régenter. Avec cinq ou six questions, il estime même être fort généreux par rapport à l'habitude. Plusieurs collègues européens me l'ont rappelé : même le Hongrois Viktor Orban (lors de la présidence de 2011) ou le Slovène Janez Jansa (lors de la présidence 2021) – qui prennent parfois leurs aises avec la presse nationale et l'état de droit – n'osent pas adopter ce type de comportement. »
« On est là au summum de l'inorganisation discriminatoire. Le but inavoué est en fait de favoriser au maximum les journalistes parisiens et "élyséens" aux dépens des journalistes européens, réputés plus frondeurs et, en fait, dont l'Élysée a peur, car il ne les contrôle pas. »
« Il ne faut pas sous-estimer non plus la désorganisation totale de la PFUE 2022 qui veut tout gérer, faire du micro-management et multiplie les niveaux de commandement à un point tel que l'inefficacité et l'absence de responsabilité deviennent la règle. L'organisation des réunions informelles de la défense et des Affaires étrangères à Brest en janvier avait été un monument. Entre les Armées qui ne communiquaient pas avec le Quai d'Orsay, les gardes privés qui ne communiquaient pas avec la sécurité officielle, les prestataires privés qui n'en faisaient qu'à leur tête, et un total manque d'organisation et de savoir-vivre, des règles Covid poussées à un tel extrême… cette réunion restera dans la mémoire européenne comme la plus mal organisée et la plus mal gérée de toutes les réunions depuis trente ans. Aucune présidence n'a réussi à faire pire. »
« Pour l'Élysée, en fait, la presse se doit d'être disciplinée, organisée et structurée. Et surtout de ne pas avoir un seul poil qui dépasse du caillou. […] J'ai osé lever le doigt pour poser une troisième question. Non prévue au programme : un sacrilège. […] Pas question de rompre le scénario écrit à l'avance. La réponse du président n'a d'ailleurs pas été reprise dans le compte-rendu officiel. Un crime de lèse-majesté. »
« Idem pour les questions. Dans une conférence de presse, c'est souvent (il faut le reconnaître) un joyeux désordre. Chacun lève la main. Et le porte-parole choisit qui il veut. Mais, en général, il essaiera de varier les différentes nationalités. […] À l'Élysée, cet impératif de la variété existe peu. On prendra d'abord les "connus" : BFM, TF1-LCI, AFP, etc. Et après, un ou deux pour voir. »
« Exemple. Lors de la conférence de presse du président Macron face à la presse européenne, au début de la présidence, en janvier, les questions avaient été soigneusement distribuées à l'avance, à un public très choisi de journalistes sensés représenter un panel de questions intéressantes pour le président. Si soigneusement distribuées que le porte-parole chargé de désigner le journaliste qui allait poser la question savait son nom, son prénom, son média (voire la question qu'il allait poser). »
« On aurait pu croire qu'il s'agissait d'un errement passager. Que nenni. Lors du voyage de presse de la présidence, organisé début janvier, quel n'a pas été l'étonnement des journalistes de voir s'approcher quand ils voulaient poser une question, un responsable du service communication pour savoir quelle question ils allaient poser ! Idem lors du gymnich, un porte-parole du Quai s'approchait pour demander quel était le sujet de la question. Une pratique qui choque la plupart des journalistes européens, français, belges, mais aussi (et surtout) les plus habitués à ce type d'entrisme du pouvoir (ceux des pays de l'Est notamment). Une pratique très soviétique en fait. »
« L'objectif n'est pas de faciliter le travail de la presse, c'est de contrôler, tout organiser, tout régenter. Avec cinq ou six questions, il estime même être fort généreux par rapport à l'habitude. Plusieurs collègues européens me l'ont rappelé : même le Hongrois Viktor Orban (lors de la présidence de 2011) ou le Slovène Janez Jansa (lors de la présidence 2021) – qui prennent parfois leurs aises avec la presse nationale et l'état de droit – n'osent pas adopter ce type de comportement. »
« On est là au summum de l'inorganisation discriminatoire. Le but inavoué est en fait de favoriser au maximum les journalistes parisiens et "élyséens" aux dépens des journalistes européens, réputés plus frondeurs et, en fait, dont l'Élysée a peur, car il ne les contrôle pas. »
« Il ne faut pas sous-estimer non plus la désorganisation totale de la PFUE 2022 qui veut tout gérer, faire du micro-management et multiplie les niveaux de commandement à un point tel que l'inefficacité et l'absence de responsabilité deviennent la règle. L'organisation des réunions informelles de la défense et des Affaires étrangères à Brest en janvier avait été un monument. Entre les Armées qui ne communiquaient pas avec le Quai d'Orsay, les gardes privés qui ne communiquaient pas avec la sécurité officielle, les prestataires privés qui n'en faisaient qu'à leur tête, et un total manque d'organisation et de savoir-vivre, des règles Covid poussées à un tel extrême… cette réunion restera dans la mémoire européenne comme la plus mal organisée et la plus mal gérée de toutes les réunions depuis trente ans. Aucune présidence n'a réussi à faire pire. »
« Pour l'Élysée, en fait, la presse se doit d'être disciplinée, organisée et structurée. Et surtout de ne pas avoir un seul poil qui dépasse du caillou. […] J'ai osé lever le doigt pour poser une troisième question. Non prévue au programme : un sacrilège. […] Pas question de rompre le scénario écrit à l'avance. La réponse du président n'a d'ailleurs pas été reprise dans le compte-rendu officiel. Un crime de lèse-majesté. »
« Pour étayer ce constat, on pourrait par exemple jeter un œil au dernier bulletin produit par le Homeland Security, l'administration américaine en charge de la sécurité intérieure du pays. […] Pour elle, et moyennant un élargissement particulièrement généreux de la définition de terrorisme, le fait d'émettre de la désinformation participe maintenant des actions terroristes qu'il sera bon de traquer et poursuivre avec la plus grande fermeté. […] En somme, penser de travers et faire usage de sa liberté d'expression peut largement entrer dans ce cadre et conduire en prison ceux qui s'y prêtent. »
« On pourrait croire à une exagération, mais malheureusement, les récents événements en France et au Canada forcent à lever tout doute : en France, il est maintenant assez officiellement interdit de se rassembler pacifiquement à Paris pour protester contre les mesures sanitaires ségrégationnistes actuellement en place. »
« Au Canada, l'ampleur de la dérive totalitaire est maintenant visible par tout le monde. Devant le mouvement de protestation des camionneurs du Convoi de la liberté qui s'est installé devant le Parlement à Ottawa et qui se traduit par une espèce de fête foraine bon enfant avec force distribution de nourriture, musique et châteaux gonflables pour les enfants, Justin Trudeau, l'actuel Premier ministre canadien, a courageusement décrété un état d'urgence proche d'une loi martiale.
« Le bilan ne fait cependant pas rire : une fois cette loi d'exception passée, les médias ont très officiellement reçu l'interdiction d'aller sur place témoigner des opérations de police en cours. […]
Enfin, et cette nouvelle a quelque peu désarçonné tous ceux qui croyaient encore naïvement aux fables sur les gouvernements responsables devant le peuple, le gouvernement Trudeau entend bloquer les comptes bancaires et tous les avoirs financiers des personnes impliquées de près ou de loin avec les mouvements de protestations qui parsèment le Canada. Bien que le droit d'assemblée pacifique ne soit pas remis en cause par les pouvoirs exceptionnels que Trudeau vient d'obtenir, le fait de faire partie d'une telle assemblée signifie donc à présent le gel de tout avoir bancaire, sans jugement ni procès. Il va sans dire que ce genre de procédé (qui a d'ailleurs posé des problèmes techniques aux banques forcées de s'adapter très rapidement à un processus qui n'était pas vraiment prévu) est parfaitement scandaleux en ce qu'il revient à jeter à la rue, instantanément, tout opposant politique. »
« L'affaire prend des tournures glaçantes lorsqu'on apprend ainsi que des personnes ont été licenciées pour avoir fait des dons au Convoi de la liberté, ce qui au passage est la définition même de la dictature et signifie la fin claire de la démocratie canadienne. […] De façon plus inquiétante encore, les agissements de Trudeau n'ont été condamnés par aucun chef d'État occidental. »
« On pourrait croire à une exagération, mais malheureusement, les récents événements en France et au Canada forcent à lever tout doute : en France, il est maintenant assez officiellement interdit de se rassembler pacifiquement à Paris pour protester contre les mesures sanitaires ségrégationnistes actuellement en place. »
« Au Canada, l'ampleur de la dérive totalitaire est maintenant visible par tout le monde. Devant le mouvement de protestation des camionneurs du Convoi de la liberté qui s'est installé devant le Parlement à Ottawa et qui se traduit par une espèce de fête foraine bon enfant avec force distribution de nourriture, musique et châteaux gonflables pour les enfants, Justin Trudeau, l'actuel Premier ministre canadien, a courageusement décrété un état d'urgence proche d'une loi martiale.
« Le bilan ne fait cependant pas rire : une fois cette loi d'exception passée, les médias ont très officiellement reçu l'interdiction d'aller sur place témoigner des opérations de police en cours. […]
Enfin, et cette nouvelle a quelque peu désarçonné tous ceux qui croyaient encore naïvement aux fables sur les gouvernements responsables devant le peuple, le gouvernement Trudeau entend bloquer les comptes bancaires et tous les avoirs financiers des personnes impliquées de près ou de loin avec les mouvements de protestations qui parsèment le Canada. Bien que le droit d'assemblée pacifique ne soit pas remis en cause par les pouvoirs exceptionnels que Trudeau vient d'obtenir, le fait de faire partie d'une telle assemblée signifie donc à présent le gel de tout avoir bancaire, sans jugement ni procès. Il va sans dire que ce genre de procédé (qui a d'ailleurs posé des problèmes techniques aux banques forcées de s'adapter très rapidement à un processus qui n'était pas vraiment prévu) est parfaitement scandaleux en ce qu'il revient à jeter à la rue, instantanément, tout opposant politique. »
« L'affaire prend des tournures glaçantes lorsqu'on apprend ainsi que des personnes ont été licenciées pour avoir fait des dons au Convoi de la liberté, ce qui au passage est la définition même de la dictature et signifie la fin claire de la démocratie canadienne. […] De façon plus inquiétante encore, les agissements de Trudeau n'ont été condamnés par aucun chef d'État occidental. »
« Nous avons oublié nos devoirs envers les mineurs : veiller à leur santé et leurs apprentissages. Ce chaos scolaire a dégradé les deux. Une société qui désorganise l'école pour une maladie qui ne touche pas gravement les enfants est une société malade. La grippe et la bronchiolite ne nous ont jamais fait fermer de classe, un peu de tenue tout de même. On enseigne aux enfants qu'au moindre risque on doit se cloîtrer chez soi. Quelles valeurs ! »
« Il est […] urgent de sortir définitivement de cette inversion des valeurs où les enfants subissent les angoisses des adultes quand c'est aux adultes d'élever (au sens étymologique) les enfants. On peut rassurer les enseignants, les équiper et les respecter sans utiliser les mineurs comme une variable d'ajustement qu'on déplace en fonction du risque de mouvement social. […] Les dégâts physiologiques et psychologiques sur les élèves sont criminels. »
« L'école censée être un lieu d'apprentissage et d'interactions sociales ne doit pas se transformer en lieu de peur et de panique pour les enfants. Chacun sa place : un enfant est sous la responsabilité d'adultes qui doivent garder leur sang-froid. […] Le virus ne doit pas être un prétexte pour des maltraitances insensées telles que mauvais points attribués, humiliations si le masque est sous le nez dans la cour, comme en témoignent les dizaines de messages que je reçois de parents ou d'enseignants alarmés par ces conduites. »
« Le masque pour les enfants est d'une rare violence. C'est une maltraitance physique et psychique, avec des malaises quand les élèves le gardent pour l'escalade en milieu fermé ou pendant le judo à sept ans. L'OMS l'a rappelé. Et j'ai expliqué à de nombreuses reprises tous les éléments pédiatriques, dentaires, psychologiques, ophtalmologiques, cognitifs, émotionnels et psychologiques qui montrent, chiffres à l'appui, les dégâts causés par le masque. […] Les difficultés de concentration sont majeures, ce qui rajoute du travail aux enseignants. Dès le plus jeune âge, on observe des retards de parole en maternelle liés au port du masque chez les adultes. Aussi je pense que chaque enseignant doit porter le masque s'il le souhaite uniquement, car un grand nombre d'entre-eux, conscients de la perte que cela représente pour la relation avec l'élève, et de l'inconfort (migraine, fatigue) que cela leur inflige, souhaiteraient le retirer. »
« Orthophonistes et psychologues sont débordés par ces dégâts. L'urgence sanitaire a changé. C'est la santé des mineurs qui est en péril. »
« Le harcèlement, la peur, l'obsession du virus, l'idée que les enfants sont dangereux, que l'autre est un danger, que le toucher est mauvais, tout cela dessine une société qui ne peut être un tout. Cela engendre méfiance, paranoïa, climat de délation. Les enfants commencent à se dénoncer quand l'un d'entre eux porte mal le masque ! Nous les conditionnons à être la pire version d'un être humain: malade et mauvais. »
« Les phobies scolaires, les troubles d'apprentissage, le chaos lié à l'éviction des élèves ou à la fermeture de classes, la symptomatologie que l'on voit aussi bien en cabinet de ville qu'en pédopsychiatrie sont terrifiants, et je pèse mes mots. Des enfants tristes, apeurés, anxieux, qui dorment mal, font des crises de colère, développent des troubles alimentaires, se désocialisent, sont addicts aux écrans, et se mettent à penser des choses terribles telles que "je vais tuer ma grand-mère", "je n'embrasse pas maman pour ne pas la toucher", "je ne veux pas toucher mon cartable si maman ne l'a pas nettoyé avant". »
« J'ai parfois la douloureuse impression que le pays est devenu une famille maltraitante à l'égard de ses mineurs, où le délire hypocondriaque d'un parent et l'hystérie de l'autre contribueraient à sacrifier l'enfance. On leur transmet la peur, la culpabilité, et la déshumanisation : voir le visage et se toucher sont des éléments essentiels de la survie en société. Nous ne pouvons survivre isolés. Les aires cérébrales liées aux compétences sociales s'atrophient à mesure que le port du masque s'allonge. »
« Les chiffres parlent d'eux-mêmes : les enfants sont absents des services liés au Covid-19, mais les consultations psy et les hospitalisations en pédopsychiatrie ont explosé. (25 % des hospitalisations en pédiatrie sont aujourd'hui en pédopsychiatrie, les tentatives de suicide chez les moins de 15 ans ont considérablement augmenté, certains services de pédopsychiatrie ont vu les admissions multipliées par trois ou quatre l'année dernière). La vague pédopsychiatrique ne baisse pas, elle n'a de cesse d'augmenter depuis un an. […] Il est temps de mettre fin à des décisions qui montent chacun les uns contre les autres et terrorisent nos petits, qui prennent sur eux mais craquent. »
« Il est […] urgent de sortir définitivement de cette inversion des valeurs où les enfants subissent les angoisses des adultes quand c'est aux adultes d'élever (au sens étymologique) les enfants. On peut rassurer les enseignants, les équiper et les respecter sans utiliser les mineurs comme une variable d'ajustement qu'on déplace en fonction du risque de mouvement social. […] Les dégâts physiologiques et psychologiques sur les élèves sont criminels. »
« L'école censée être un lieu d'apprentissage et d'interactions sociales ne doit pas se transformer en lieu de peur et de panique pour les enfants. Chacun sa place : un enfant est sous la responsabilité d'adultes qui doivent garder leur sang-froid. […] Le virus ne doit pas être un prétexte pour des maltraitances insensées telles que mauvais points attribués, humiliations si le masque est sous le nez dans la cour, comme en témoignent les dizaines de messages que je reçois de parents ou d'enseignants alarmés par ces conduites. »
« Le masque pour les enfants est d'une rare violence. C'est une maltraitance physique et psychique, avec des malaises quand les élèves le gardent pour l'escalade en milieu fermé ou pendant le judo à sept ans. L'OMS l'a rappelé. Et j'ai expliqué à de nombreuses reprises tous les éléments pédiatriques, dentaires, psychologiques, ophtalmologiques, cognitifs, émotionnels et psychologiques qui montrent, chiffres à l'appui, les dégâts causés par le masque. […] Les difficultés de concentration sont majeures, ce qui rajoute du travail aux enseignants. Dès le plus jeune âge, on observe des retards de parole en maternelle liés au port du masque chez les adultes. Aussi je pense que chaque enseignant doit porter le masque s'il le souhaite uniquement, car un grand nombre d'entre-eux, conscients de la perte que cela représente pour la relation avec l'élève, et de l'inconfort (migraine, fatigue) que cela leur inflige, souhaiteraient le retirer. »
« Orthophonistes et psychologues sont débordés par ces dégâts. L'urgence sanitaire a changé. C'est la santé des mineurs qui est en péril. »
« Le harcèlement, la peur, l'obsession du virus, l'idée que les enfants sont dangereux, que l'autre est un danger, que le toucher est mauvais, tout cela dessine une société qui ne peut être un tout. Cela engendre méfiance, paranoïa, climat de délation. Les enfants commencent à se dénoncer quand l'un d'entre eux porte mal le masque ! Nous les conditionnons à être la pire version d'un être humain: malade et mauvais. »
« Les phobies scolaires, les troubles d'apprentissage, le chaos lié à l'éviction des élèves ou à la fermeture de classes, la symptomatologie que l'on voit aussi bien en cabinet de ville qu'en pédopsychiatrie sont terrifiants, et je pèse mes mots. Des enfants tristes, apeurés, anxieux, qui dorment mal, font des crises de colère, développent des troubles alimentaires, se désocialisent, sont addicts aux écrans, et se mettent à penser des choses terribles telles que "je vais tuer ma grand-mère", "je n'embrasse pas maman pour ne pas la toucher", "je ne veux pas toucher mon cartable si maman ne l'a pas nettoyé avant". »
« J'ai parfois la douloureuse impression que le pays est devenu une famille maltraitante à l'égard de ses mineurs, où le délire hypocondriaque d'un parent et l'hystérie de l'autre contribueraient à sacrifier l'enfance. On leur transmet la peur, la culpabilité, et la déshumanisation : voir le visage et se toucher sont des éléments essentiels de la survie en société. Nous ne pouvons survivre isolés. Les aires cérébrales liées aux compétences sociales s'atrophient à mesure que le port du masque s'allonge. »
« Les chiffres parlent d'eux-mêmes : les enfants sont absents des services liés au Covid-19, mais les consultations psy et les hospitalisations en pédopsychiatrie ont explosé. (25 % des hospitalisations en pédiatrie sont aujourd'hui en pédopsychiatrie, les tentatives de suicide chez les moins de 15 ans ont considérablement augmenté, certains services de pédopsychiatrie ont vu les admissions multipliées par trois ou quatre l'année dernière). La vague pédopsychiatrique ne baisse pas, elle n'a de cesse d'augmenter depuis un an. […] Il est temps de mettre fin à des décisions qui montent chacun les uns contre les autres et terrorisent nos petits, qui prennent sur eux mais craquent. »
« Comme le révèle Actu Lyon, ce mardi [28 décembre 2021] aux alentours de 10 heures, deux agents de la police municipale ont procédé à plusieurs contrôles de port du masque et de pass sanitaire de clients dans des magasins des 1er et 2e arrondissements de Lyon. »
« Pour rappel, la police municipale n'a le droit d'effectuer ces contrôles que dans des établissements de restauration. De plus, les commerces non alimentaires ne sont pas concernés par le pass sanitaire. »
« L'adjoint au maire de Lyon [chargé] de la Sécurité, Mohamed Chihi, a confirmé les faits à nos confrères d'Actu.fr. Il a, par ailleurs, révélé que d'autres contrôles abusifs avaient été réalisés un peu plus tard. Les deux policiers municipaux ont dû présenter leurs excuses aux commerçants dans l'après-midi. »
« Pour rappel, la police municipale n'a le droit d'effectuer ces contrôles que dans des établissements de restauration. De plus, les commerces non alimentaires ne sont pas concernés par le pass sanitaire. »
« L'adjoint au maire de Lyon [chargé] de la Sécurité, Mohamed Chihi, a confirmé les faits à nos confrères d'Actu.fr. Il a, par ailleurs, révélé que d'autres contrôles abusifs avaient été réalisés un peu plus tard. Les deux policiers municipaux ont dû présenter leurs excuses aux commerçants dans l'après-midi. »
Un passant surpris sans masque est sermonné par les policiers… parce qu'il leur a souri. Ce qui, selon C-News (4 janvier 2021), constituerait… « une provocation » ! Devant les caméras, les agents mettent en scène leur indulgence, tout en martelant subtilement leur message d'intimidation. À cet effet, un jeune homme est verbalisé après avoir prétendu qu'il avait perdu son masque. « C'était la priorité Monsieur ; vous auriez dû me dire "je vais chercher un masque". » Et voilà, 135 euros d'amende ! « Honnêtement, les gens comprennent pourquoi on est là et le sens de notre démarche », assure un policier. Depuis, le président de la République a rendu les choses plus explicites : sans doute s'agit-il de nous emmerder, tout simplement.
Vous rendez compte de vos faits et geste dans un fichier ouvert à des consultations multiples. Et ensuite, vous vous indignez que la police y accède pour enquêter sur un drame, parce que des gens vous avaient promis que jamais personne ne céderait à la tentations d'exploiter ces informations à d'autres fins que la lutte contre le Covid ? Franchement, de qui se moque-t-on ?
« La police de Mayence en Allemagne s'est attirée les critiques en utilisant dans une enquête une application de traçage anti-Covid destinée à aider bars et restaurants à enregistrer leurs clients et censée assurer la protection des données. »
« L'affaire remonte à fin 2021 mais a été rendue publique récemment : le 29 novembre, un homme a fait une chute mortelle à la sortie d'un restaurant de Mayence (Ouest). Pour retrouver d'éventuels témoins, la police locale a décidé de mettre à contribution l'application Luca, l'une des plus répandues du genre, qui assiste restaurants et bars dans l'enregistrement des clients pour permettre un traçage en cas de contamination. »
« Cet accès leur a permis de contacter vingt-et-une personnes, auxquelles le parquet de Mayence a depuis présenté ses excuses. Le commissariat local à la protection des données a annoncé l'ouverture d'une enquête. "Le cas présent est grave car l'interdiction légale d'utiliser les données de suivi des contacts à des fins policières est clairement et sans équivoque inscrite dans la loi sur les infections", qui régit la réponse allemande à la pandémie de Covid, a estimé mardi Stefan Brink, commissaire à la protection des données du Bade-Wurtemberg dans le quotidien économique Handelsblatt. »
« L'application Luca enregistre lieu et durée du séjour, nom complet, adresse et numéros de téléphone. Cette application allemande contient plusieurs pare-feux pour protéger les données. Seul un service de santé peut ainsi avoir accès aux données des clients enregistrés. En date d'octobre dernier, l'application revendiquait plus de 35 millions d'utilisateurs en Allemagne, pays de 83 millions d'habitants. Or, pour mener son enquête, la police et le parquet local ont sollicité un service de santé, qui a accepté de prétendre qu'un cas d'infection avait été détecté pour donner l'accès aux données aux enquêteurs. »
« La police de Mayence en Allemagne s'est attirée les critiques en utilisant dans une enquête une application de traçage anti-Covid destinée à aider bars et restaurants à enregistrer leurs clients et censée assurer la protection des données. »
« L'affaire remonte à fin 2021 mais a été rendue publique récemment : le 29 novembre, un homme a fait une chute mortelle à la sortie d'un restaurant de Mayence (Ouest). Pour retrouver d'éventuels témoins, la police locale a décidé de mettre à contribution l'application Luca, l'une des plus répandues du genre, qui assiste restaurants et bars dans l'enregistrement des clients pour permettre un traçage en cas de contamination. »
« Cet accès leur a permis de contacter vingt-et-une personnes, auxquelles le parquet de Mayence a depuis présenté ses excuses. Le commissariat local à la protection des données a annoncé l'ouverture d'une enquête. "Le cas présent est grave car l'interdiction légale d'utiliser les données de suivi des contacts à des fins policières est clairement et sans équivoque inscrite dans la loi sur les infections", qui régit la réponse allemande à la pandémie de Covid, a estimé mardi Stefan Brink, commissaire à la protection des données du Bade-Wurtemberg dans le quotidien économique Handelsblatt. »
« L'application Luca enregistre lieu et durée du séjour, nom complet, adresse et numéros de téléphone. Cette application allemande contient plusieurs pare-feux pour protéger les données. Seul un service de santé peut ainsi avoir accès aux données des clients enregistrés. En date d'octobre dernier, l'application revendiquait plus de 35 millions d'utilisateurs en Allemagne, pays de 83 millions d'habitants. Or, pour mener son enquête, la police et le parquet local ont sollicité un service de santé, qui a accepté de prétendre qu'un cas d'infection avait été détecté pour donner l'accès aux données aux enquêteurs. »