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« On ne peut pas simultanément envier l'actionnaire et empêcher le travailleur de le devenir à travers la capitalisation. Sauf si le but est de le maintenir dans la sujétion à des fins politiques. »
« Auvergne-Rhône-Alpes a levé 20 millions d'euros sur dix ans, au taux de – 0,005 %. Un taux négatif ! Une première pour une collectivité française, pour un endettement à long terme. […] Auvergne-Rhône-Alpes avait déjà émis en 2019 un emprunt avec un taux d'intérêt négatif, mais c'était sur une maturité beaucoup plus courte de dix-huit mois. »
« En raison de l'abondance des liquidités mises à disposition par les banques centrales, nombre de grands pays développés peuvent depuis quelques années se financer à des taux négatifs. La région présidée par Laurent Wauquiez (LR) peut faire de même grâce à sa forte capacité de désendettement, attestée par la note "AA" (la troisième meilleure possible) accordée par l'agence de rating Standard & Poor's. »
« Auvergne-Rhône-Alpes pourrait disposer d'une note meilleure encore si elle n'était pas bridée par une disposition interdisant à une collectivité de bénéficier d'une note supérieure à celle de l'État. »
« En raison de l'abondance des liquidités mises à disposition par les banques centrales, nombre de grands pays développés peuvent depuis quelques années se financer à des taux négatifs. La région présidée par Laurent Wauquiez (LR) peut faire de même grâce à sa forte capacité de désendettement, attestée par la note "AA" (la troisième meilleure possible) accordée par l'agence de rating Standard & Poor's. »
« Auvergne-Rhône-Alpes pourrait disposer d'une note meilleure encore si elle n'était pas bridée par une disposition interdisant à une collectivité de bénéficier d'une note supérieure à celle de l'État. »
« Quand le gendarme des marchés allemand a interdit en février les ventes à découvert sur Wirecard, certains acteurs de la place de Paris ont regretté que le régulateur français n'ait pas agi de même dans le dossier Casino. Des shortsellers avaient massivement ciblé le titre du groupe de Jean-Charles Naouri à la fin de l'été 2018, critiquant sa gestion. L'Autorité des Marchés financiers (AMF) s'était contentée de rappeler les règles aux différents protagonistes. Un comportement prudent dont elle se félicite sans doute aujourd'hui : son homologue allemand, la Ba Fin, est en effet violemment critiquée pour son empressement à réprimer les acteurs de marché, alors qu'elle n'a jamais daigné enquêter sur la star des fintech, dont la fraude est maintenant avérée. L'affaire Wirecard va-t-elle réhabiliter les vendeurs à découvert, qui constituent parfois la seule voix critique quand toute la chaîne de contrôle a failli ? »
Frédéric Oudéa : « Un des risques de cette crise, c'est qu on reste dans une forme de renationalsiaiton du financement des économies. Parce que Les gouvernements vont être très attentifs, évidemment, à ce que leurs banques financent d'abord leurs économies. » (B Smart, 30 juin 2020)
Les auteurs de cette tribune (qui exercent tous des responsabilité au sein d'Homa Capital, une société de gestion de portefeuille) soutiennent que « jusqu'en 1973, c'est par des avances de la Banque de France au Trésor que l'État français finançait ses déficits ». Même s'ils affirment, par ailleurs, que « la différence entre ces deux systèmes n'est qu'apparente », sans doute ont-ils été abusés par l'interprétation fantaisiste d'une loi effectivement adoptée en 1973, redécouverte il y a quelque temps à l faveur d'une dynamique complotiste. Comme l'explique Vincent Duchaussoy, docteur en histoire économique contemporaine, « la loi [...] n'a pas modifié profondément les conditions du financement de l'État » ; « ce n'est que plus tardivement, dans les années 1980 [...] que le financement du déficit [...] s'est réorienté vers les marchés financiers » (La Vie des idées, 1er juillet 2014).
« Si l'on parle d'inflation, il s'agit non pas d'une inflation monétaire mais par les coûts. Les normes nouvelles permanentes ou semi-permanentes vont augmenter les coûts, mais cela ne sera pas la conséquence des politiques monétaires. Concernant la dette, la question doit être posée différemment : aujourd'hui, les dettes publiques financées par la création monétaire n'existent en fait pas, puisqu'elles sont immédiatement transférées sur le bilan des banques centrales. Ce qu'il faut regarder ce n'est donc pas l'excès de dettes publiques, mais l'excès de création monétaire, avec sans doute 10 000 milliards de dollars en 2020 dans l'OCDE. Que va-t-on faire de cette monnaie ? Celle-ci va être réinvestie dans d'autres actifs financiers, ce qui aura pour effet de provoquer, comme depuis 20 ans, une bulle sur le prix des actifs. C'est déjà ce que l'on peut observer sur le Nasdaq aujourd'hui. […] Il y a un risque, mais l'autre solution était que les banques centrales n'interviennent pas. On a préféré les bulles aux faillites et au chômage. »
Et concernant les relocalisations :
« Il convient de vraiment réfléchir à ce que l'on fait. Sur l'exemple des principes actifs des médicaments, on lit régulièrement que c'est une honte que l'Europe importe de Chine 90 % de sa pénicilline et de son paracétamol. Mais il faut noter que l'Europe est excédentaire vis-à-vis de la Chine sur les médicaments. Nous y avons envoyé la production de paracétamol parce qu'il s'agit d'un produit sans valeur ajoutée, tandis que nous produisons en France des principes actifs pour des médicaments beaucoup plus complexes. Les relocalisations ont du sens industriellement quand c'est stratégique et haut de gamme : par exemple pour le matériel de télécoms ou pour les énergies renouvelables, l'Europe ne peut pas être dépendant des États-Unis ou de la Chine. En revanche, il faut simplement faire des stocks sur certains produits : si nous avions eu deux milliards de masques avant la crise, personne n'en aurait parlé. Si l'on se remet à fabriquer tous les produits bas de gamme, il faudra alors accepter une baisse considérable de notre niveau de vie. »
Et concernant les relocalisations :
« Il convient de vraiment réfléchir à ce que l'on fait. Sur l'exemple des principes actifs des médicaments, on lit régulièrement que c'est une honte que l'Europe importe de Chine 90 % de sa pénicilline et de son paracétamol. Mais il faut noter que l'Europe est excédentaire vis-à-vis de la Chine sur les médicaments. Nous y avons envoyé la production de paracétamol parce qu'il s'agit d'un produit sans valeur ajoutée, tandis que nous produisons en France des principes actifs pour des médicaments beaucoup plus complexes. Les relocalisations ont du sens industriellement quand c'est stratégique et haut de gamme : par exemple pour le matériel de télécoms ou pour les énergies renouvelables, l'Europe ne peut pas être dépendant des États-Unis ou de la Chine. En revanche, il faut simplement faire des stocks sur certains produits : si nous avions eu deux milliards de masques avant la crise, personne n'en aurait parlé. Si l'on se remet à fabriquer tous les produits bas de gamme, il faudra alors accepter une baisse considérable de notre niveau de vie. »
« Cette mesure est très importante car elle aura un impact immédiat sur le capital des banques » annonce Delphine Reymondon, chargée du dossier à l'Autorité bancaire européenne (EBA). Les Échos précisent que « l'impact se chiffrera en dizaines de milliards d'euros pour l'ensemble des banques européennes » ; « autant d'argent qu'elles n'auront pas à lever sous forme d'augmentation de capital en cas de pépin ».
« Si l'objectif d'un actionnaire est de maximiser sa richesse, alors le paiement ou non d'un dividende n'a aucune importance. En effet, le cours de bourse d'un titre baisse, toute chose étant égale par ailleurs, du montant du dividende versé. […] Si aucun dividende n'est versé, la totalité de la richesse de l'actionnaire est concentrée sur la valeur de son action. Si un dividende est versé, sa richesse est répartie entre la nouvelle valeur du titre et le dividende. »
« Il convient également de préciser que dividendes et relance économique ne sont pas contradictoires. Du point de vue de l'économie dans son ensemble, les versements de dividendes ou rachats d'actions par les entreprises permettent de redistribuer de l'argent aux actionnaires qui peut être ensuite réinvesti dans d'autres sociétés qui ont de meilleures perspectives de croissance. Les actionnaires peuvent ainsi réinvestir cet argent dans des sociétés en croissance qui ont besoin de fonds pour se développer, et ainsi permettre le développement de l'économie. Le versement de dividendes fait donc partie des mécanismes de base qui permet aux économies de marché de fonctionner de manière efficace. »
« Il convient également de préciser que dividendes et relance économique ne sont pas contradictoires. Du point de vue de l'économie dans son ensemble, les versements de dividendes ou rachats d'actions par les entreprises permettent de redistribuer de l'argent aux actionnaires qui peut être ensuite réinvesti dans d'autres sociétés qui ont de meilleures perspectives de croissance. Les actionnaires peuvent ainsi réinvestir cet argent dans des sociétés en croissance qui ont besoin de fonds pour se développer, et ainsi permettre le développement de l'économie. Le versement de dividendes fait donc partie des mécanismes de base qui permet aux économies de marché de fonctionner de manière efficace. »
Un sextape filmée dans un magasin chinois d'Ikea – avec des clients en arrière-plan – circule sur Internet. À cette occasion, on apprend qu' « en 2015, un couple s'était filmé faisant l'amour dans une cabine d'un magasin de vêtements Uniqlo à Pékin ». Or, « diffusée sur internet, la vidéo était également devenue virale et le lieu était même devenu, un temps, une attraction pour certains chinois qui venaient s'y prendre en photo dans des positions suggestives ». Avec une « conséquence inattendue » : « quelques heures après la diffusion de la vidéo, la compagnie avait enregistré une hausse de sa cotation en bourse de 5 % à Hong Kong » !
« Cette dette, qui va la rembourser ? Ces milliards "viennent du futur", a résumé la Prix Nobel d'Économie française Esther Duflo, le 7 avril, dans l'émission de TMC Quotidien : "Les gouvernements peuvent emprunter aux générations futures sans difficulté ; ils sont là pour ça. Les gouvernements vivent très longtemps, ils auront le temps de rembourser." » Dont acte.
« Alors qu'elle avait déjà fait parlé d'elle, la solution de recyclage enzymatique mise au point par la société française Carbios a figuré, le 8 avril dernier, en une de la prestigieuse revue scientifique Nature. Un coup de projecteur dont les effets se font déjà sentir : en moins d'une semaine, le cours de l'action de la PME auvergnate a plus que doublé pour dépasser les 16 euros à la réouverture de la bourse, mardi 14 avril. […] Concrètement, Carbios a mis au point une enzyme capable de "digérer" les déchets plastiques composés de polytéréphtalate d'éthylène (PET), pour mieux les recycler. Dérivé du pétrole, ce polymère […] se retrouve dans les bouteilles jetables, les barquettes d'emballage ou encore les fibres textiles. Contrairement au recyclage thermomécanique, qui dégrade la qualité du plastique, l'enzyme de Carbios s'attaque à la structure même du polymère pour le réduire à ses composants : les monomères. Qui peuvent ensuite être recombinés pour former du plastique comme neuf, se rapprochant ainsi du rêve d'un recyclage infini. »
Les encours du Livret A et du Livret de développement durable et solidaire (LDDS) ont augmenté de 50 % en un an : le montant total des dépôts a atteint à 3,8 milliards d'euros en mars 2020. Il y a un « risque de voir le taux d'épargne augmenter face aux incertitudes, au détriment du financement de notre économie », s'est inquiété Bruno Le Maire. Or, a-t-il souligné, « ce n'est pas d'épargne dont nous avons besoin aujourd'hui pour notre économie, mais d'investissement ». Quelques jours plus tôt, pourtant, il avait vilipendait les dividendes, dont la fonction consiste, précisément, à rémunérer le risque pris les actionnaires… et auxquels, de toute façon, nombre d'entreprises auraient renoncé spontanément, étant donné les circonstances. Quelle sottise !
Que l'État […] pense à priver de tout ou partie de leurs dividendes les actionnaires des grandes entreprises, qu'ils soient investisseurs institutionnels, assureurs vie, investisseurs industriels, petits porteurs et-ou retraités est proprement incroyable. Qu'il le fasse alors que toute la pédagogie de ce quinquennat a été depuis 2017 d'appeler à financer au maximum nos entreprises (y compris par l'assurance vie, y compris par les retraites supplémentaires) est incompréhensible. Qu'il en fasse une ligne de sa gestion de crise alors que toutes ses actions tendent à favoriser la circulation du cash est une hérésie. Pourquoi priver l'économie d'une irrigation de plus de 50 milliards d'euros ? A-t-on comme objectif de renforcer le choc de demande dont nous souffrons déjà énormément ? »
« On entend tellement parler de la pression des marchés financiers sur les États qu'on finit par imaginer que ces pauvres États sont tombés dans un grand piège orchestré par de méchantes banques et qu'ils s'y débattent depuis, prisonniers d'une idéologie mortifère. Et on se berce alors de grands plans de liquidation générale des dettes, au moins publiques. La réalité n'est pas plus gaie, mais assez différente. […] Il y a d'abord cette idée farfelue selon laquelle avant 1973 l'État pouvait être en déficit tant qu'il voulait, la Banque de France le finançant par des avances gratuites. Il suffit pourtant d'ouvrir un livre d'histoire pour voir qu'il n'y a jamais eu d'époque magique où l'État pouvait dépenser ce qu'il voulait, la banque centrale créant sans inconvénient de la monnaie pour couvrir le déficit. […] On a changé de monde en 1983 lorsqu'on a instauré en France le système de financement continu de l'État sur les marchés. […] Cela réduit fortement les taux, car le marché financier est bien moins cher que l'emprunt public. Et donc le défaut du système actuel est exactement l'inverse de ce qu'en disent ses détracteurs : il donne aux irresponsables qui gouvernent depuis quarante ans la faculté de dépenser bien au-delà du raisonnable. […] Il y a ensuite la répudiation. Mais croire qu'on peut répudier sans risque notre gigantesque dette publique […], on rêve. D'autant que les créances sur l'État ne sont pas principalement détenues par les banques [...] mais (outre les investisseurs étrangers) par des institutions d'épargne, SICAV et compagnies d'assurance-vie, caisses de retraite, etc. Veut-on vraiment les spolier ? Bien sûr, si on est acculé, on ne peut pas faire autrement, mais c'est en général une opération violente, et à court terme très dure. Et qui dans le cas de la France déclencherait une crise financière majeure, compte tenu de la masse concernée. […] De toute façon […],On n'échappera pas à l'assainissement des déficits publics. Et donc la démarche essentielle pour s'affranchir de la finance, c'est pas de déficit. »
Des propos convenus mais très opportuns : « Les actionnaires contribuent au succès de l'entreprise en lui mettant à disposition des fonds pour le temps long. Les dividendes en sont la juste rémunération de même que l'intérêt d'un prêt est la rémunération de la banque. Pour autant, dans la période actuelle, l'entreprise aura besoin de liquidités. […] L'intérêt objectif des actionnaires est donc de modérer ou différer le montant des dividendes à percevoir aujourd'hui, leur capital pour l'avenir en dépend. Plutôt que subir une contrainte émanant de l'État, les entreprises, grandes et petites devront décider de ce point en étant attentives à toutes leurs parties prenantes : elles sont en effet solidaires dans l'intérêt de leur bien commun : l'entreprise. La règle contraignante si elle existe sera réductrice dans la mesure où elle aura du mal à prendre en compte la diversité des situations : banques mutualistes, entreprises familiales, groupes avec une majorité de contrôle, groupes à fort actionnariat salarié, entreprises dont l'actionnariat est fragmenté. D'autre part, les dividendes n'ont pas la même vocation pour la société cotée en Bourse, pour la PME-ETI ou pour un "petit épargnant" qui y attend un complément de revenu. Autant de cas de figure spécifiques. »
Les États ne sont pas les seuls à mettre leurs créanciers à l'amende : « ce sont actuellement 470 milliards d'euros de dettes d'entreprises libellées en euros qui traitent à taux négatifs », rapportent Les Échos. Parmi les bénéficiaires de ce curieux phénomène, il y a Altice, Nokia ou encore Schneider Electrics.
Dans la perspective d'un développement international, notamment en Europe, « c'est un beau coup pour Geely qui gagne de précieuses années », commente Le Blog auto ; en effet, « Hyundai-Kia avait travaillé plusieurs années pour obtenir sa licence bancaire afin de proposer des services financiers sans passer par une banque partenaire ».
« Les interventions massives de la Banque de France ont complètement modifié la répartition entre détenteurs étrangers et détenteurs français de la dette d'État. La part des premiers est au plus bas depuis au moins la fin 2009. »
À lire ! Cela tranche avec le discours des analystes déboussolés. En plus d'évoquer les cartels, Olivier Kempf rappelle que le Bitcoin pourrait avoir été conçu pour survivre à une déstabilisation du système financier.
La malheureuse faisant commerce d'une culture souvent prise en défaut, il n'est pas certain que ses conseils soit pris très au sérieux. Son ingénuité s'avère moins critiquable que le conservatisme de ses détracteurs.