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« Que ce soit pour Volvo comme pour Lotus, les sièges historiques de Göteborg et Hethel sont appelés à devenir une caution pour permettre la production à grande échelle sous ces labels bien connus de modèles de plus en plus conçus et fabriqués en Chine. »
Pour Volvo, c'est dommage. Et pour Lotus, c'est encore plus malheureux, car il ne restera peut-être bientôt plus rien du savoir-faire remarquable de ce petit constructeur britannique.
« Très discrètement, le groupe Geely a ouvert un centre de recherche et développement en octobre 2018 à Ningbo, son fief, entièrement dédié à Lotus. Avec une véritable spécificité : il s'agit d'une entité juridique distincte de la marque de voiture de sport britannique, historiquement implantée à Hethel, en Angleterre. Surtout, l'activité y est bien différente. À Ningbo, les ingénieurs mettent au point des modèles qui n'ont pas grand-chose à voir avec les légères sportives qui ont fait la renommée de la marque fondée par Colin Chapman. Car comme tous constructeurs haut-de-gamme (y compris Ferrari), Lotus compte lancer un SUV. »
« Lotus a d'ores et déjà annoncé que la production de ce modèle de plus grande diffusion que ses sportives serait effectuée en Chine, dans une nouvelle usine qui devrait être implantée dans la région de Wuhan. Il s'agira donc d'un projet 100 % chinois, d'autant plus que ce centre d'études de Ningbo est placé directement sous l'autorité du siège de Geely. Comme c'est le cas pour Volvo donc, le centre d'ingénierie historique de Lotus semble un peu démuni. À Hethel, on doit se contenter de développer de nouvelles variantes de modèles existants, déjà anciens (l'Élise, modèle le plus prisé de la gamme, fêtera ses vingt-cinq ans en 2021). Même l'Evija (lire notre article sur la Lotus Evija), hypercar électrique limitée à 130 exemplaires assemblés dans un nouveau bâtiment à Hethel, a fait appel à de la matière grise venant de l'extérieur : c'est une collaboration avec Williams Advanced Engineering qui a permis de mener à bien le projet. »
Pour Volvo, c'est dommage. Et pour Lotus, c'est encore plus malheureux, car il ne restera peut-être bientôt plus rien du savoir-faire remarquable de ce petit constructeur britannique.
« Très discrètement, le groupe Geely a ouvert un centre de recherche et développement en octobre 2018 à Ningbo, son fief, entièrement dédié à Lotus. Avec une véritable spécificité : il s'agit d'une entité juridique distincte de la marque de voiture de sport britannique, historiquement implantée à Hethel, en Angleterre. Surtout, l'activité y est bien différente. À Ningbo, les ingénieurs mettent au point des modèles qui n'ont pas grand-chose à voir avec les légères sportives qui ont fait la renommée de la marque fondée par Colin Chapman. Car comme tous constructeurs haut-de-gamme (y compris Ferrari), Lotus compte lancer un SUV. »
« Lotus a d'ores et déjà annoncé que la production de ce modèle de plus grande diffusion que ses sportives serait effectuée en Chine, dans une nouvelle usine qui devrait être implantée dans la région de Wuhan. Il s'agira donc d'un projet 100 % chinois, d'autant plus que ce centre d'études de Ningbo est placé directement sous l'autorité du siège de Geely. Comme c'est le cas pour Volvo donc, le centre d'ingénierie historique de Lotus semble un peu démuni. À Hethel, on doit se contenter de développer de nouvelles variantes de modèles existants, déjà anciens (l'Élise, modèle le plus prisé de la gamme, fêtera ses vingt-cinq ans en 2021). Même l'Evija (lire notre article sur la Lotus Evija), hypercar électrique limitée à 130 exemplaires assemblés dans un nouveau bâtiment à Hethel, a fait appel à de la matière grise venant de l'extérieur : c'est une collaboration avec Williams Advanced Engineering qui a permis de mener à bien le projet. »
« Lhyfe a conçu une intelligence électronique et logicielle capable d'autogérer l'intermittence de la production d'électricité d'un parc éolien pour produire de l'hydrogène vert sans être relié au réseau électrique. »
« Il existe bien une tendance de fond à la relocalisation dans le luxe, le textile, les jouets, les skis, l'agroalimentaire… Un mouvement lié aux impératifs de sustainability, à la montée des barrières protectionnistes, à la hausse des coûts de main-d'œuvre en Asie et à la transformation numérique qui booste la productivité. Ce courant pourrait être accentué par le coronavirus qui a mis en évidence le risque de ruptures d'approvisionnement des fournisseurs lointains. »
Cela étant…
« Les industriels ne croient pas aux relocalisations massives. D'autant que, dans l'auto, les peurs étaient infondées : la fermeture de Wuhan n'a pas provoqué de rupture d'approvisionnement, car les usines françaises avaient fermé avant ! Certaines, d'ailleurs, ne rouvriront pas, car l'heure est au cost cutting, et les pays high cost vont souffrir. "La réaction normale des entreprises ne va pas être de sécuriser les approvisionnements en dédoublant les sites de production ou en choisissant des sous-traitants plus proches, mais de développer l'analyse de risque, donc davantage de bureaucratie", soupire le patron de production d'un équipementier. Les mêmes questions s'étaient posées après Fukushima, et la réponse n'avait pas été la relocalisation, mais la mise en place d'outils de management du risque. »
« Les fabricants de médicaments, eux, soulignent que reconstituer des filières industrielles ne se conçoit que sur le temps long. Car ce n'est pas seulement l'usine de produits finis qu'il faut construire, mais tout l'écosystème des sous-traitants, fournisseurs de composants, de matières premières et apporteurs de services spécifiques. »
Cela étant…
« Les industriels ne croient pas aux relocalisations massives. D'autant que, dans l'auto, les peurs étaient infondées : la fermeture de Wuhan n'a pas provoqué de rupture d'approvisionnement, car les usines françaises avaient fermé avant ! Certaines, d'ailleurs, ne rouvriront pas, car l'heure est au cost cutting, et les pays high cost vont souffrir. "La réaction normale des entreprises ne va pas être de sécuriser les approvisionnements en dédoublant les sites de production ou en choisissant des sous-traitants plus proches, mais de développer l'analyse de risque, donc davantage de bureaucratie", soupire le patron de production d'un équipementier. Les mêmes questions s'étaient posées après Fukushima, et la réponse n'avait pas été la relocalisation, mais la mise en place d'outils de management du risque. »
« Les fabricants de médicaments, eux, soulignent que reconstituer des filières industrielles ne se conçoit que sur le temps long. Car ce n'est pas seulement l'usine de produits finis qu'il faut construire, mais tout l'écosystème des sous-traitants, fournisseurs de composants, de matières premières et apporteurs de services spécifiques. »
Et cela, plusieurs heures durant. En cause, comme souvent : les revendications abusives automatisées par des ayants-droit… ou prétendus tels.
« Près de deux heures après le prononcé du discours, l'Élysée était donc accusée sur Youtube du piratage de Canal Plus. À 22h19, Youtube a toutefois rouvert les vannes. Selon David Choel, en charge des contenus numériques au sein du groupe, "il s'agit juste d'une erreur de dépôt d'empreinte automatique car le discours a été diffusé sur de nombreuses chaînes, à l'intérieur de programmes eux-mêmes protégés sur Youtube". […] Précisons que la directive sur le droit d'auteur, en passe d'être transposée en France, réclame des plus grandes plateformes vidéo commerciales, la généralisation de ces mesures de filtrage. »
« Près de deux heures après le prononcé du discours, l'Élysée était donc accusée sur Youtube du piratage de Canal Plus. À 22h19, Youtube a toutefois rouvert les vannes. Selon David Choel, en charge des contenus numériques au sein du groupe, "il s'agit juste d'une erreur de dépôt d'empreinte automatique car le discours a été diffusé sur de nombreuses chaînes, à l'intérieur de programmes eux-mêmes protégés sur Youtube". […] Précisons que la directive sur le droit d'auteur, en passe d'être transposée en France, réclame des plus grandes plateformes vidéo commerciales, la généralisation de ces mesures de filtrage. »
« Nous entendons beaucoup parler du raccourcissement des chaînes de production. Dans l'automobile, je n'y crois pas particulièrement. Parce que les coûts seront toujours le premier vecteur. Le raccourcissement des supply chain ne se fera pas, à moins que le législateur mette en place des formes de barrières douanières et-ou des subventions des industriels pour développer un appareil productif bien plus efficace avec lequel le prix de la main-d'œuvre n'est plus une barrière. »
« Après le Covid-19, les volumes vont probablement baisser fortement (notamment dans les pays qui ne soutiendront pas la demande de véhicules neufs) et tous les mouvements de réduction de coûts vers les "low-cost countries" devraient encore s'accentuer. Toutes les tendances lourdes qui permettent la réduction des coûts vont accélérer : automatisation, électronisation, utilisation de l'IA… »
« L'Asie est complètement repartie et les concurrents asiatiques, notamment en Chine, voient dans le Covid-19 une énorme opportunité de conquête de l'Europe et des États-Unis. […] Quand on regarde le marché américain après la crise de 2008, les constructeurs américains ont perdu des parts de marché au profit des constructeurs non américains qui proposaient des véhicules plus petits et moins chers. Il est possible que ce qui s'est passé pendant la crise de 2008 se reproduise avec les Asiatiques qui vont proposer des produits en Europe plus petits, moins chers et avec un modèle commercial basé sur la location. C'est la déferlante qui nous attend. L'autre déferlante, c'est le comportement agressif que vont avoir les Asiatiques (mais pas seulement) sur des acquisitions. Les valorisations de beaucoup d'acteurs se sont effondrées et nous avons un nombre certain de clients qui nous mandatent pour étudier des fusions avec des concurrents plus faibles. »
« Après le Covid-19, les volumes vont probablement baisser fortement (notamment dans les pays qui ne soutiendront pas la demande de véhicules neufs) et tous les mouvements de réduction de coûts vers les "low-cost countries" devraient encore s'accentuer. Toutes les tendances lourdes qui permettent la réduction des coûts vont accélérer : automatisation, électronisation, utilisation de l'IA… »
« L'Asie est complètement repartie et les concurrents asiatiques, notamment en Chine, voient dans le Covid-19 une énorme opportunité de conquête de l'Europe et des États-Unis. […] Quand on regarde le marché américain après la crise de 2008, les constructeurs américains ont perdu des parts de marché au profit des constructeurs non américains qui proposaient des véhicules plus petits et moins chers. Il est possible que ce qui s'est passé pendant la crise de 2008 se reproduise avec les Asiatiques qui vont proposer des produits en Europe plus petits, moins chers et avec un modèle commercial basé sur la location. C'est la déferlante qui nous attend. L'autre déferlante, c'est le comportement agressif que vont avoir les Asiatiques (mais pas seulement) sur des acquisitions. Les valorisations de beaucoup d'acteurs se sont effondrées et nous avons un nombre certain de clients qui nous mandatent pour étudier des fusions avec des concurrents plus faibles. »
Difficile à dire, selon Olivier Bouba-Olga : « nous sommes face à une épidémie qu'il faut voir comme un processus, avec des territoires touchés les premiers en raison « d'accidents historiques » (le hasard dit autrement, comme le rassemblement religieux ayant eu lieu sur Mulhouse, qui aurait pu avoir lieu ailleurs), au sein desquels s'enclenchent ensuite des processus cumulatifs locaux. Sans doute que la densité joue un peu ensuite sur l'ampleur du processus cumulatif local, comme pourrait jouer l'âge moyen pour le taux de mortalité, mais on ne peut pas en faire des facteurs explicatifs de la géographie de l'épidémie, qui reste pour une très large part le produit de processus multifactoriels et largement contingents. »
Annonce de Sibeth Ndiaye, porte-parole du Govuernement, publiée sur Twitter le 30 avril : « La crise du Covid-19 favorise la propagation de fake-news. Plus que jamais, il est nécessaire de se fier à des sources d'informations sûres et vérifiées. C'est pourquoi le site du Gouvernement propose désormais un espace dédié. » Est-elle masochiste ? Arnaud Benedetti, rédacteur en chef de la Revue politique et parlementaire, semble consterné.
« Cette initiative gouvernementale traduit la grande fébrilité d'un pouvoir exécutif qui, faute de pouvoir censurer, se transforme en certificateur de l'information. Il va de soi que ce n'est pas à l'État de procéder à ce travail. Les plus grands mensonges de l'histoire ont souvent été, au demeurant, propagés par des États. Depuis le début du mandat, Emmanuel Macron se veut l'archange de la lutte contre les fake-news. Il a fait légiférer de manière aléatoire et discutable à ce sujet. Le Premier ministre lui-même lors de la présentation de sa stratégie de déconfinement s'en est pris aux réseaux sociaux et autres commentateurs. »
« Tout se passe comme si, loin d'accepter son erreur et de la reconnaître, seul moyen de desserrer le doute quant à la parole officielle, le pouvoir bunkerisait sa com', se précipitait dans une fuite en avant, s'enfermait dans une escalade du déni. »
« Lorsque l'État prétend nous dire la vérité, il ne dit que "sa" vérité... ou ses mensonges. En d'autres termes, ce dispositif n'est rien d'autre qu'une tentative maladroite d'en revenir à une forme de ministère de l'Information, voire d'un "bureau de l'Esprit public" tel que les révolutionnaires le créèrent en 1792... »
« Ici, non seulement il s'engage dans un chemin non dépourvu de partialité, mais il prétend se substituer au libre-arbitre citoyen pour nous dire comment nous devons lire la presse. Tout d'abord c'est oublier que les journalistes indépendants sont les mieux à même de procéder à ce travail de vérification, c'est ensuite omettre que dans un régime pluraliste il n'a pas à se faire l'arbitre des titres de presse entre eux, c'est enfin nier l'autonomie imprescriptible de la société, l'un des principaux acquis des régimes démocratiques. »
« Lorsque l'État entend interférer dans la relation du citoyen aux médias, il s'arroge encore une fois une mission qui n'est pas la sienne. Il montre seulement qu'il entend aller toujours plus loin dans ce que l'on appelle la "gouvernance des conduites". Nous savons comment nous laver les mains, nous savons que nous ne devons pas nous déplacer sans une autorisation, nous allons savoir ce que nous devons lire, croire ou ne pas croire... Nous vivons une séquence rare d'infantilisation par la com'. »
« C'est dire que l'émetteur qui prétend au "fact-checking" est suspect, déjà parce que l'État n'a pas à usurper cette tache, mais qu'en outre au regard de la mémoire très fraîche de la crise il n'est pas crédible. Que ce soit la porte-parole du Gouvernement, dont la crédibilité est amplement consommée, qui se fasse le relai de ce dispositif ouvre la voie à toutes les critiques. Pour lutter contre la post-vérité, mieux vaux éviter soi même d'en être le produit. »
« Il y a quelque chose de vicié dans la langue de l'exécutif depuis des semaines, une mauvaise peau communicante dont il aurait fallu se débarrasser autrement que par la dénégation et parfois la suffisance. […] La "désintox" du Gouvernement dans ces circonstances ne fait que renforcer le soupçon de dissimulation qui pèse depuis des semaines sur son expression. »
« Cette initiative gouvernementale traduit la grande fébrilité d'un pouvoir exécutif qui, faute de pouvoir censurer, se transforme en certificateur de l'information. Il va de soi que ce n'est pas à l'État de procéder à ce travail. Les plus grands mensonges de l'histoire ont souvent été, au demeurant, propagés par des États. Depuis le début du mandat, Emmanuel Macron se veut l'archange de la lutte contre les fake-news. Il a fait légiférer de manière aléatoire et discutable à ce sujet. Le Premier ministre lui-même lors de la présentation de sa stratégie de déconfinement s'en est pris aux réseaux sociaux et autres commentateurs. »
« Tout se passe comme si, loin d'accepter son erreur et de la reconnaître, seul moyen de desserrer le doute quant à la parole officielle, le pouvoir bunkerisait sa com', se précipitait dans une fuite en avant, s'enfermait dans une escalade du déni. »
« Lorsque l'État prétend nous dire la vérité, il ne dit que "sa" vérité... ou ses mensonges. En d'autres termes, ce dispositif n'est rien d'autre qu'une tentative maladroite d'en revenir à une forme de ministère de l'Information, voire d'un "bureau de l'Esprit public" tel que les révolutionnaires le créèrent en 1792... »
« Ici, non seulement il s'engage dans un chemin non dépourvu de partialité, mais il prétend se substituer au libre-arbitre citoyen pour nous dire comment nous devons lire la presse. Tout d'abord c'est oublier que les journalistes indépendants sont les mieux à même de procéder à ce travail de vérification, c'est ensuite omettre que dans un régime pluraliste il n'a pas à se faire l'arbitre des titres de presse entre eux, c'est enfin nier l'autonomie imprescriptible de la société, l'un des principaux acquis des régimes démocratiques. »
« Lorsque l'État entend interférer dans la relation du citoyen aux médias, il s'arroge encore une fois une mission qui n'est pas la sienne. Il montre seulement qu'il entend aller toujours plus loin dans ce que l'on appelle la "gouvernance des conduites". Nous savons comment nous laver les mains, nous savons que nous ne devons pas nous déplacer sans une autorisation, nous allons savoir ce que nous devons lire, croire ou ne pas croire... Nous vivons une séquence rare d'infantilisation par la com'. »
« C'est dire que l'émetteur qui prétend au "fact-checking" est suspect, déjà parce que l'État n'a pas à usurper cette tache, mais qu'en outre au regard de la mémoire très fraîche de la crise il n'est pas crédible. Que ce soit la porte-parole du Gouvernement, dont la crédibilité est amplement consommée, qui se fasse le relai de ce dispositif ouvre la voie à toutes les critiques. Pour lutter contre la post-vérité, mieux vaux éviter soi même d'en être le produit. »
« Il y a quelque chose de vicié dans la langue de l'exécutif depuis des semaines, une mauvaise peau communicante dont il aurait fallu se débarrasser autrement que par la dénégation et parfois la suffisance. […] La "désintox" du Gouvernement dans ces circonstances ne fait que renforcer le soupçon de dissimulation qui pèse depuis des semaines sur son expression. »
Gérard Godfroy ? C'est « une philosophie du design, qu'on pourrait résumer à la pureté des lignes », résume Nicolas Laperruque. « On retrouve cette pureté dans l'Alpine V6, la Venturi mais également dans la 205 » – « toutes ces voitures ayant comme dénominateur commun d'avoir vieilli très lentement ». Mais qu'en est-il des designers à l'œuvre sur les voitures contemporaines ? « Ils font tout l'inverse de ce qu'il faut faire pour faire une voiture élégante », déplore Gérard Godfroy ; « c'est torturé, extrêmement chargé, on ajoute des détails inutiles, des appendices dont on se serait bien passés, tout l'inverse de ce que j'aime », regrette-t-il.
Deux passages ont plus particulièrement retenu notre attention dans cet entretien.
D'abord, concernant l'Alpine GTA, dont la ligne nous a toujors semblé aprticluièrement réussi, à une exception près, et pour cause : « Je travaillais depuis des semaines sur cette maquette au 1/5e, et quand la date du gel des maquettes est arrivée, j'étais absent. Les lignes étaient là, les proportions était là mais elle ne disposait pas de face avant. Dans l'urgence, un maquettiste a donc terminé le ‘visage' de mon Alpine. Et le moins que l'on puisse dire c'est que ça ne correspondait absolument pas à l'idée que j'en avais. J'étais certain qu'elle ne serait pas retenue et finalement c'est devenu l'Alpine V6. En tout il y a eu une douzaine de maquettes de réalisées, chez Renault, chez AMC, chez Alpine et chez Heuliez. Mais à chaque fois que j'en vois une dans la rue, je ne peux m'empêcher de penser que cette face avant ne va pas avec le reste de la carrosserie. »
Ensuite, sur les conditions dans lesquelles est née la Venturi : « On travaillait dans le sous-sol de la maison de Claude. Sans aucun moyen. Je travaillais de temps en temps, en indépendant pour une société spécialisée dans les pressoirs à raisin. J'échangeais donc avec eux, des travaux de design contre de la mousse polyuréthane, de la résine polyester ou du tissu de verre! C'est avec les pressoirs à vin Vaslin Bucher que j'ai pu faire la première maquette de la Venturi. Mais nous étions si déterminés que rien n'aurait pu nous arrêter. » Chapeau !
Deux passages ont plus particulièrement retenu notre attention dans cet entretien.
D'abord, concernant l'Alpine GTA, dont la ligne nous a toujors semblé aprticluièrement réussi, à une exception près, et pour cause : « Je travaillais depuis des semaines sur cette maquette au 1/5e, et quand la date du gel des maquettes est arrivée, j'étais absent. Les lignes étaient là, les proportions était là mais elle ne disposait pas de face avant. Dans l'urgence, un maquettiste a donc terminé le ‘visage' de mon Alpine. Et le moins que l'on puisse dire c'est que ça ne correspondait absolument pas à l'idée que j'en avais. J'étais certain qu'elle ne serait pas retenue et finalement c'est devenu l'Alpine V6. En tout il y a eu une douzaine de maquettes de réalisées, chez Renault, chez AMC, chez Alpine et chez Heuliez. Mais à chaque fois que j'en vois une dans la rue, je ne peux m'empêcher de penser que cette face avant ne va pas avec le reste de la carrosserie. »
Ensuite, sur les conditions dans lesquelles est née la Venturi : « On travaillait dans le sous-sol de la maison de Claude. Sans aucun moyen. Je travaillais de temps en temps, en indépendant pour une société spécialisée dans les pressoirs à raisin. J'échangeais donc avec eux, des travaux de design contre de la mousse polyuréthane, de la résine polyester ou du tissu de verre! C'est avec les pressoirs à vin Vaslin Bucher que j'ai pu faire la première maquette de la Venturi. Mais nous étions si déterminés que rien n'aurait pu nous arrêter. » Chapeau !
Le Gouvernement s'érige en ami des cyclistes, et il tient à le faire savoir. Cette nouvelle initiative en témoigne. De quoi redonner vie à des bicyclettes abandonnées ? Peut-être. Mais une telle initiative présente des coût multiples : celui des chèques distribués, du personnel mobilisé pour le faire… et des achats précipités par l'effet d'aubaine. SI c'est gratuit, pourquoi s'en priver ? Autant changer ses pneus ou sa chaîne, même si cela n'est pas indispensable à court terme ! Ou comment gaspiller des ressources sous prétexte de servir l'écologie.
« Sur un tempo de Partenaire particulier, Rex Appeal propose […] une interprétation dynamique de La Royale, chant des Camelots du Roi écrit au début des années vingt par Maxime Brienne. Ça décoiffe certainement à la fin du banquet royaliste traditionnel mais il faut savoir en sourire. »
« Dans ce moulin qu'il a patiemment nettoyé et remis en état pendant une quinzaine d'années sur ses deniers personnels, M. Coustaty ne moulait guère plus de 20 kilos de grains par semaine avant le confinement, surtout pour des agriculteurs locaux "qui font leur pain". "Tout le matériel était sur place quand j'ai acheté la maison, y compris la tenue de meunier", mais le "moulin de l'Évêque", alimenté par le Pontou, petit affluent de la Dordogne, ne servait plus depuis l'après-guerre, explique-t-il.[…] Maintenant que les Français se sont découvert des talents de boulangers et de pâtissiers, avec des ventes de farine qui ont cru de 168 % par rapport à mars-avril l'an dernier, la famille Coustaty produit chaque jour jusqu'à 150 kilos de farine bio, à l'ancienne. […] Dans cette Dordogne épargnée par le virus, la famille Coustaty n'arrive pas à satisfaire la demande et a dû dire non à un boulanger bio du coin. La meule de silex tourne à soixante tours par minute, rien à voir avec les grosses minoteries industrielles automatisées qui produisent quotidiennement à la tonne. »
« Faire enlever ces banderoles semble […] être devenu une priorité pour la police. Dans le même temps, des personnes victimes de violences s'entendent dire qu'elle ne se déplacera pas. C'était le cas, lundi en fin d'après-midi, dans le quartier Layrac, à Blagnac, où un automobiliste a foncé délibérément sur plusieurs voitures avant de s'en prendre à une jeune femme en brisant sa vitre à coups de poing. Quand les riverains et victimes ont composé le 17, ils se sont vus invités à prendre des photos et porter plainte en ligne, épidémie de Covid-19 oblige... »
Et cela, n'en déplaise à Véronique Rabiot, l'agent d'un joueur de football vexée d'avoir été mise en scène sous les traits d'une femme négociant des faveurs sexuelles en échange d'une grosse somme d'argent.
Selon elle, comme le rapporte Capital, « Florian Gazan l'a présentée comme "une prostituée", "prête à avoir des relations sexuelles tarifées pour promouvoir la carrière de son fils" » ; « en outre, le chroniqueur "l'essentialise dans un stéréotype machiste et discriminant" en la présentant comme une femme vulgaire, dépourvue de capacités intellectuelles, "simplement bonne à coucher avec le premier venu", bref en montrant qu'une femme agent ne peut jouer que de son physique ».
Ses arguments n'ont pas convaincu les tribunaux.
« Las ! La justice a débouté la mère du footballeur, depuis transféré à la Juventus de Turin, en lui expliquant patiemment ce qu'est l'humour. La référence à la prostitution est "quelque peu acrobatique", a estimé le tribunal de grande instance de Paris. Surtout, il s'agit d'une imitation "métaphorique et imaginaire", qui relève de la satire, ajoute le jugement rendu le 28 mai 2019 et consulté par "Capital". "Le caractère outrancier et fantaisiste du propos lui retire tout lien avec la réalité". En outre, "Véronique Rabiot s'est exposée aux médias par son rôle d'agent". Et c'est "son âpreté au gain qui est plutôt le propos". Tenace, Véronique Rabiot a fait appel, mais vient d'être à nouveau déboutée le 6 février dernier. Pour la cour d'appel, "le déroulement de cette séquence déroulement ne peut laisser aucun doute dans l'esprit du téléspectateur, qui comprend nécessairement et clairement que la scène est purement imaginaire, et que les propos ne peuvent être pris ni au premier degré, ni au sérieux. Les propos ont été tenus par un humoriste professionnel dans un sketch manifestement parodique, ce qui a créé une distanciation leur faisant perdre tout caractère sérieux". »
On attend maintenant le verdict de la Cour de cassation.
Selon elle, comme le rapporte Capital, « Florian Gazan l'a présentée comme "une prostituée", "prête à avoir des relations sexuelles tarifées pour promouvoir la carrière de son fils" » ; « en outre, le chroniqueur "l'essentialise dans un stéréotype machiste et discriminant" en la présentant comme une femme vulgaire, dépourvue de capacités intellectuelles, "simplement bonne à coucher avec le premier venu", bref en montrant qu'une femme agent ne peut jouer que de son physique ».
Ses arguments n'ont pas convaincu les tribunaux.
« Las ! La justice a débouté la mère du footballeur, depuis transféré à la Juventus de Turin, en lui expliquant patiemment ce qu'est l'humour. La référence à la prostitution est "quelque peu acrobatique", a estimé le tribunal de grande instance de Paris. Surtout, il s'agit d'une imitation "métaphorique et imaginaire", qui relève de la satire, ajoute le jugement rendu le 28 mai 2019 et consulté par "Capital". "Le caractère outrancier et fantaisiste du propos lui retire tout lien avec la réalité". En outre, "Véronique Rabiot s'est exposée aux médias par son rôle d'agent". Et c'est "son âpreté au gain qui est plutôt le propos". Tenace, Véronique Rabiot a fait appel, mais vient d'être à nouveau déboutée le 6 février dernier. Pour la cour d'appel, "le déroulement de cette séquence déroulement ne peut laisser aucun doute dans l'esprit du téléspectateur, qui comprend nécessairement et clairement que la scène est purement imaginaire, et que les propos ne peuvent être pris ni au premier degré, ni au sérieux. Les propos ont été tenus par un humoriste professionnel dans un sketch manifestement parodique, ce qui a créé une distanciation leur faisant perdre tout caractère sérieux". »
On attend maintenant le verdict de la Cour de cassation.
« L'Organisation mondiale de la santé (OMS), sous pression de la Chine, continue d'exclure les médias et les journalistes taïwanais de ses événements et points presse sous prétexte que l'Organisation des Nations unies (ONU), dont elle dépend, ne reconnaît pas Taïwan et son passeport », dénonce RSF. « Entre 2009 et 2016 », est-il rappelé dans ce communiqué, « période durant laquelle le régime de Pékin tentait de se rapprocher de Taïwan, l'OMS et l'ONU accréditaient pourtant sans difficultés les médias et les journalistes taïwanais qui en faisaient la demande ». Aujourd'hui, leur mise au ban sert-elle vraiment la République populaire de Chine, dont la mainmise sur l'OMS est si volontiers décriée ? Du coté de Taïwan, cela étant, on ne s'en porte pas plus mal !
La disproportion des moyens déployés est sidérante. Cette fois-ci, c'est dans le Luberon : « Les gendarmes, épaulés par l'Office national des forêts (ONF), ont déployé les grands moyens : motos vertes, VTT et même un hélicoptère pour surveiller les lieux les plus emblématiques du massif. […] Les militaires ont procédé à une dizaine de verbalisations au total. »
Une fois n'est pas coutume, nous partageons le point de vue de Jean Quatremer. Quasiment sans aucune réserve.
« Il n'a fallu que quelques instants, le 16 mars, pour que le chef de l'État et son gouvernement […] assignent à résidence les Français et les privent de la plupart de leurs libertés civiles, politiques et sociales que l'on croyait inaliénables. »
« Cette suspension de l'État de droit s'est faite sans base légale. […] Néanmoins, la justice administrative, en l'occurrence le Conseil d'État, l'a validé en s'appuyant sur la théorie jurisprudentielle des "circonstances exceptionnelles". […] Ce n'est que le 23 mars que le Parlement a donné une base légale aux mesures annoncées le 17 mars en votant dans la précipitation la loi créant un "état d'urgence sanitaire" qui autorise le Gouvernement à le déclencher "en cas de catastrophe sanitaire mettant en péril, par sa nature et sa gravité, la santé de la population", une définition particulièrement floue. Toute cette loi cultive le flou, les infractions qu'elle prévoit laissant par exemple une large part à l'interprétation policière et donc à l'arbitraire. »
« Il est remarquable que cette législation d'exception […] n'ait pas fait l'objet d'une saisine du Conseil constitutionnel, l'opposition, tout aussi interdite de terreur que l'opinion publique, ayant renoncé à exercer ses droits, un fait sans précédent, alors qu'il s'agit d'une atteinte particulièrement grave à l'État de droit. […] Le chef de l'État […] s'est emparé de tous les leviers de pouvoir en invoquant la nécessité de préserver la santé des Français et une urgence sanitaire qu'il n'a pas voulu voir venir, lui qui dix jours plus tôt incitait les Français à continuer à vivre comme avant. »
« Il est proprement sidérant que ces pouvoirs exceptionnels confiés à l'État pour appliquer un confinement brutal et sans nuance à tout un pays, l'un des plus durs d'Europe avec ceux de l'Espagne, de l'Italie et de la Belgique, n'ait donné lieu à aucun débat, comme s'il n'y avait pas d'autre choix. […] Le fait que le confinement ait été une solution inventée par la Chine, un régime totalitaire, pour contenir la pandémie de coronavirus aurait dû au minimum interroger sur sa légitimité. Pourtant, il s'est imposé presque naturellement, tout se jouant en réalité lorsque l'Italie a pris la décision de confiner l'ensemble de sa population à compter du 10 mars, ce qui a provoqué un effet domino, chacun voulant montrer qu'il avait aussi à cœur de protéger sa population : l'Espagne l'impose le 15 mars, la France le 16, la Belgique le 18… »
« Pourtant, il y avait matière à débattre et sur tous les plans. Sur le principe du confinement lui-même d'abord. Car il n'est qu'un pis-aller visant à ralentir la propagation du virus et éviter un engorgement des hôpitaux qui pourrait se traduire par des morts additionnels. En clair, le virus continuera à circuler et à tuer ceux qu'il doit tuer après la levée du confinement – dans une proportion que personne ne connaît – puisqu'il n'existe et qu'il n'existera pas avant un ou deux ans un vaccin et que les traitements en sont encore au stade expérimental. »
« Manifestement, personne n'a réalisé qu'il risquait d'être très difficile de sortir sans dommage politique du confinement une fois décidé, une partie de l'opinion publique risquant de s'autopersuader au fil des jours qu'il s'agit en fait d'éradiquer la maladie. Si la pandémie continue à tuer, et elle le fera, le Gouvernement sera automatiquement accusé de mettre en danger la santé de ses citoyens pour sauver "l'économie", un gros mot pour une partie des Français comme si le fait de travailler pour vivre était secondaire par rapport à la santé… »
« Ce verrouillage total d'un pays est d'autant plus discutable que des régions entières étaient et sont encore quasiment épargnées par le virus : pourquoi imposer le même traitement à la Creuse qu'à l'Île-de-France, aux Pouilles qu'à Milan ? »
« Enfin, il est apparu très tôt que la maladie était en très grande majorité fatale pour les personnes âgées de plus de soixante-dix ans […] et celles qui ont des pathologies graves, en clair les personnes affaiblies. Dès lors, confiner tous les actifs et plonger le pays en récession était-il rationnel ? Peut-être aurait-il fallu se concentrer sur la protection de ces groupes à risques plutôt que de mettre sous cloche tout un pays sans penser au lendemain, d'autant qu'on sait pertinemment que le virus est là pour longtemps. »
« Pourquoi une telle pandémie, qui n'est pas la première que le monde ait affrontée et qui est surtout très loin d'être la plus mortelle de l'histoire, a-t-elle conduit des États à décider de mesures sans précédent tout en sachant qu'elles n'étaient pas un remède ? Pourquoi une telle panique, surtout si l'on compare la mortalité causée par le coronavirus avec celle des autres maladies ? […] Imaginez que chaque matin on égrène le nombre de morts en France toutes causes confondues et qu'on y consacre l'ensemble des journaux : qui oserait encore tout simplement vivre ? »
« Mais ce débat, dans la déferlante émotionnelle qui dure depuis deux mois, est de fait interdit. Ceux qui ont osé questionner la stratégie choisie et surtout sur sa durée ont été cloués au pilori par les plus radicaux, ceux qui se font entendre. Être opposé à la prolongation du confinement, c'est être pour le "sacrifice" de ceux qui sont malades, "cracher à la gueule des morts" et j'en passe. Bref, choisis ton camp camarade, mais il n'y a qu'un camp du bien, celui du confinement ! J'ai même été menacé de mort, moi et ma famille, par de braves gens qui estiment que toute vie doit être sauvée à n'importe quel prix sans que la contradiction de leurs propos ne leur effleure l'esprit pour avoir osé m'interroger dans deux tweets du 9 avril, trois semaines après le début du confinement. »
« Jamais on n'a mis une économie totalement à l'arrêt comme on vient de le faire, il faut en prendre conscience. […] Il ne faut pas oublier que le chômage est une aussi catastrophe sanitaire, mais plus diffuse et donc socialement plus acceptable : on estime ainsi à 14 00 les décès qu'il cause chaque année en France par les maladies induites. Et comment ne pas parler de son cortège de misère, de faim, de déclassement social, etc.. »
« Enfin, croire que les libertés publiques, la démocratie, sortiront intactes de cet épisode est juste un doux rêve. L'état d'urgence sanitaire va rester inscrit dans notre droit pour longtemps exactement comme l'état d'urgence, déclenché en 2015 a finalement été intégré au droit commun. »
« En conclusion provisoire, je pense qu'il ne faut pas se tromper sur la signification de l'évènement inimaginable que nous vivons : c'est le triomphe de l'individualisme, celui de la santé immédiate de l'individu face au bien-être collectif actuel et futur. »
« Il n'a fallu que quelques instants, le 16 mars, pour que le chef de l'État et son gouvernement […] assignent à résidence les Français et les privent de la plupart de leurs libertés civiles, politiques et sociales que l'on croyait inaliénables. »
« Cette suspension de l'État de droit s'est faite sans base légale. […] Néanmoins, la justice administrative, en l'occurrence le Conseil d'État, l'a validé en s'appuyant sur la théorie jurisprudentielle des "circonstances exceptionnelles". […] Ce n'est que le 23 mars que le Parlement a donné une base légale aux mesures annoncées le 17 mars en votant dans la précipitation la loi créant un "état d'urgence sanitaire" qui autorise le Gouvernement à le déclencher "en cas de catastrophe sanitaire mettant en péril, par sa nature et sa gravité, la santé de la population", une définition particulièrement floue. Toute cette loi cultive le flou, les infractions qu'elle prévoit laissant par exemple une large part à l'interprétation policière et donc à l'arbitraire. »
« Il est remarquable que cette législation d'exception […] n'ait pas fait l'objet d'une saisine du Conseil constitutionnel, l'opposition, tout aussi interdite de terreur que l'opinion publique, ayant renoncé à exercer ses droits, un fait sans précédent, alors qu'il s'agit d'une atteinte particulièrement grave à l'État de droit. […] Le chef de l'État […] s'est emparé de tous les leviers de pouvoir en invoquant la nécessité de préserver la santé des Français et une urgence sanitaire qu'il n'a pas voulu voir venir, lui qui dix jours plus tôt incitait les Français à continuer à vivre comme avant. »
« Il est proprement sidérant que ces pouvoirs exceptionnels confiés à l'État pour appliquer un confinement brutal et sans nuance à tout un pays, l'un des plus durs d'Europe avec ceux de l'Espagne, de l'Italie et de la Belgique, n'ait donné lieu à aucun débat, comme s'il n'y avait pas d'autre choix. […] Le fait que le confinement ait été une solution inventée par la Chine, un régime totalitaire, pour contenir la pandémie de coronavirus aurait dû au minimum interroger sur sa légitimité. Pourtant, il s'est imposé presque naturellement, tout se jouant en réalité lorsque l'Italie a pris la décision de confiner l'ensemble de sa population à compter du 10 mars, ce qui a provoqué un effet domino, chacun voulant montrer qu'il avait aussi à cœur de protéger sa population : l'Espagne l'impose le 15 mars, la France le 16, la Belgique le 18… »
« Pourtant, il y avait matière à débattre et sur tous les plans. Sur le principe du confinement lui-même d'abord. Car il n'est qu'un pis-aller visant à ralentir la propagation du virus et éviter un engorgement des hôpitaux qui pourrait se traduire par des morts additionnels. En clair, le virus continuera à circuler et à tuer ceux qu'il doit tuer après la levée du confinement – dans une proportion que personne ne connaît – puisqu'il n'existe et qu'il n'existera pas avant un ou deux ans un vaccin et que les traitements en sont encore au stade expérimental. »
« Manifestement, personne n'a réalisé qu'il risquait d'être très difficile de sortir sans dommage politique du confinement une fois décidé, une partie de l'opinion publique risquant de s'autopersuader au fil des jours qu'il s'agit en fait d'éradiquer la maladie. Si la pandémie continue à tuer, et elle le fera, le Gouvernement sera automatiquement accusé de mettre en danger la santé de ses citoyens pour sauver "l'économie", un gros mot pour une partie des Français comme si le fait de travailler pour vivre était secondaire par rapport à la santé… »
« Ce verrouillage total d'un pays est d'autant plus discutable que des régions entières étaient et sont encore quasiment épargnées par le virus : pourquoi imposer le même traitement à la Creuse qu'à l'Île-de-France, aux Pouilles qu'à Milan ? »
« Enfin, il est apparu très tôt que la maladie était en très grande majorité fatale pour les personnes âgées de plus de soixante-dix ans […] et celles qui ont des pathologies graves, en clair les personnes affaiblies. Dès lors, confiner tous les actifs et plonger le pays en récession était-il rationnel ? Peut-être aurait-il fallu se concentrer sur la protection de ces groupes à risques plutôt que de mettre sous cloche tout un pays sans penser au lendemain, d'autant qu'on sait pertinemment que le virus est là pour longtemps. »
« Pourquoi une telle pandémie, qui n'est pas la première que le monde ait affrontée et qui est surtout très loin d'être la plus mortelle de l'histoire, a-t-elle conduit des États à décider de mesures sans précédent tout en sachant qu'elles n'étaient pas un remède ? Pourquoi une telle panique, surtout si l'on compare la mortalité causée par le coronavirus avec celle des autres maladies ? […] Imaginez que chaque matin on égrène le nombre de morts en France toutes causes confondues et qu'on y consacre l'ensemble des journaux : qui oserait encore tout simplement vivre ? »
« Mais ce débat, dans la déferlante émotionnelle qui dure depuis deux mois, est de fait interdit. Ceux qui ont osé questionner la stratégie choisie et surtout sur sa durée ont été cloués au pilori par les plus radicaux, ceux qui se font entendre. Être opposé à la prolongation du confinement, c'est être pour le "sacrifice" de ceux qui sont malades, "cracher à la gueule des morts" et j'en passe. Bref, choisis ton camp camarade, mais il n'y a qu'un camp du bien, celui du confinement ! J'ai même été menacé de mort, moi et ma famille, par de braves gens qui estiment que toute vie doit être sauvée à n'importe quel prix sans que la contradiction de leurs propos ne leur effleure l'esprit pour avoir osé m'interroger dans deux tweets du 9 avril, trois semaines après le début du confinement. »
« Jamais on n'a mis une économie totalement à l'arrêt comme on vient de le faire, il faut en prendre conscience. […] Il ne faut pas oublier que le chômage est une aussi catastrophe sanitaire, mais plus diffuse et donc socialement plus acceptable : on estime ainsi à 14 00 les décès qu'il cause chaque année en France par les maladies induites. Et comment ne pas parler de son cortège de misère, de faim, de déclassement social, etc.. »
« Enfin, croire que les libertés publiques, la démocratie, sortiront intactes de cet épisode est juste un doux rêve. L'état d'urgence sanitaire va rester inscrit dans notre droit pour longtemps exactement comme l'état d'urgence, déclenché en 2015 a finalement été intégré au droit commun. »
« En conclusion provisoire, je pense qu'il ne faut pas se tromper sur la signification de l'évènement inimaginable que nous vivons : c'est le triomphe de l'individualisme, celui de la santé immédiate de l'individu face au bien-être collectif actuel et futur. »
« Pourquoi les taxis et les voitures de police conservent elles ces rétroviseurs d'ailes ? J'ai posé la question à un Japonais. Et la réponse est pleine de bon sens. Les rétroviseurs posés sur les ailes dépassent moins en largeur que les rétroviseurs classiques, ce qui peut vraiment aider lors des manœuvres sur les routes étroites du Japon ou dans la circulation encombrée. Ces quelques centimètres peuvent tout changer, surtout pour un conducteur amené à aller n'importe où, comme un taxi, ou un policier. Mais il existe également une autre raison pour laquelle les taxis continuent d'utiliser ces rétroviseurs et elle est plus inattendue. En regardant tout le temps devant eux en conduisant, ils offrent à leurs clients une plus grande intimité. En utilisant des rétroviseurs de portière, le conducteur est amené à pencher la tête, ce qui peut être interprété comme une volonté du chauffeur de jeter un œil sur la banquette arrière et porter atteinte à la vie privée du client. La culture Japonaise est décidément unique, parlez en à Carlos, mais magnifiquement attachante. Aujourd'hui, cette petite spécificité renforce le côté exotique des productions Japonaises, et nous on aime ça ! »
« La Cour suprême néerlandaise a donné mardi son aval à l'euthanasie de personnes atteintes de démence avancée, même si elles ne sont plus en état de réitérer leur souhait. »
« Les primes à la casse […] permettent de dynamiser le marché lorsque la demande est faible. Mais ces programmes de financement sont coûteux et comportent de nombreux défauts puisqu'ils troublent le jeu naturel de l'offre et de la demande. C'est particulièrement le cas avec les primes qui orientent la demande vers des modèles boudés ou peu choyés par les clients pour des questions d'usage pas toujours en phase avec leurs besoins de mobilité. »
« La conséquence est souvent un changement temporaire dans les habitudes d'achat qui perturbent l'outil industriel et la planification. Enfin, les marchés bénéficiant de primes à la casse conséquentes accusent très souvent une nouvelle chute de la demande à l'expiration de ces programmes. »
« L'argent public investi dans ces primes serait plus utile dans des mesures directes de maintien de l'emploi et des salaires ou encore le financement de la recherche technologique afin d'abaisser les coûts et les prix de ventes des véhicules qui en bénéficient. »
« La conséquence est souvent un changement temporaire dans les habitudes d'achat qui perturbent l'outil industriel et la planification. Enfin, les marchés bénéficiant de primes à la casse conséquentes accusent très souvent une nouvelle chute de la demande à l'expiration de ces programmes. »
« L'argent public investi dans ces primes serait plus utile dans des mesures directes de maintien de l'emploi et des salaires ou encore le financement de la recherche technologique afin d'abaisser les coûts et les prix de ventes des véhicules qui en bénéficient. »
« Cette dette, qui va la rembourser ? Ces milliards "viennent du futur", a résumé la Prix Nobel d'Économie française Esther Duflo, le 7 avril, dans l'émission de TMC Quotidien : "Les gouvernements peuvent emprunter aux générations futures sans difficulté ; ils sont là pour ça. Les gouvernements vivent très longtemps, ils auront le temps de rembourser." » Dont acte.