4242 shaares
118 résultats
taggé
livres
« Le dernier livre de Daniel Chirot montre brillamment, à travers de multiples exemples historiques – la Révolution française comme cas archétypal, mais aussi les révolutions marxistes russe et chinoise, la montée du nazisme, la révolution iranienne et quelques autres –, que les utopies politiques radicales mènent presque inexorablement à des catastrophes, à la dictature et à des massacres de masse. »
« Ces faits sont aujourd'hui bien connus. L'intérêt du livre de Daniel Chirot n'est pas d'en raconter à nouveau l'histoire, mais de montrer que ces errements dramatiques à partir d'un modèle supposément idéal, ne sont pas des dérives mais ont un caractère systémique. »
« Daniel Chirot montre, exemples historiques à l'appui, que les élites révolutionnaires, au moins au début, croient dans leur projet messianique. Elles ne sont pas cyniques et c'est ce qui les rend d'autant plus dangereuses. Les Khmers rouges avaient un projet délirant d'une société agraire idéale et étaient convaincus de sa justesse ce qui les a conduit à mettre en œuvre une émigration forcée des populations urbaines qui a occasionné à peu près de deux millions de morts, un quart de la population totale du pays. »
« Un des enseignements du livre de Chirot est également que les libéraux ou les conservateurs qui ont fait alliance avec les révolutionnaires en pensant pouvoir les contrôler ont toujours fini par être éliminés. »
« Pour se prémunir contre le risque des utopies politiques radicales, il faut, dit Daniel Chirot, lire les ouvrages de leurs promoteurs et les prendre au sérieux. Ces derniers annoncent le plus souvent explicitement ce qu'ils comptent faire, comme l'a fait Hitler dans Mein Kampf publié en 1925. Le tort des démocrates et des modérés est bien souvent de ne pas prendre les extrémistes au sérieux. »
« Le "grand bond en avant" de Mao est un autre exemple de folie révolutionnaire ayant conduit à la mort des millions de personnes. Mao "était convaincu qu'un engagement idéologique indéfectible en faveur de sa propre version de la théorie marxiste pouvait venir à bout […] des obstacles naturels et humains limitant le production agricole". Pour arriver à ce but Mao détruisit les liens familiaux traditionnels – les enfants furent séparés de leurs parents, les familles dispersées – au profit de lieux de vie collectifs, les communes populaires. Comme l'idéologie devait faire plier la réalité, des objectifs de production inatteignables furent assignés aux communes populaires. Les cadres locaux, craignant eux-mêmes pour leur vie, s'efforçaient de satisfaire aux quotas de production, au détriment des populations locales qui mourraient de faim. Le désastre fut complet et se solda par plusieurs dizaines de millions de mort de malnutrition et de famine. »
« Si les idéalistes révolutionnaires ont foi dans leur programme radical, cette foi finit néanmoins par s'éroder et par disparaître complètement, chez eux ou chez leurs successeurs. La corruption finit alors par s'installer tandis que les institutions répressives se maintiennent et se renforcent. »
« Quelles leçons tirer pour aujourd'hui du vaste panorama historique des utopies révolutionnaires que livre Daniel Chirot ? L'auteur en propose lui-même plusieurs dans la conclusion de son ouvrage en mettant notamment en garde contre la tentation "de croire que ce qui nous semble extrémiste n'est guère qu'une exagération opportuniste". "C'est encore vrai aujourd'hui", poursuit-il. "Il suffit de scruter attentivement ce que les leaders politiques du moment écrivent ou déclarent : si leurs propos semblent excessifs, il ne faut jamais y voir une simple gesticulation politique sans conséquence, mais partir au contraire du principe que tout encouragement à la violence laisse entrevoir ce que sera la réalité de leur politique." »
« On peut en évoquer une autre leçon pour aujourd'hui dont il ne parle pas. […] La nouvelle utopie qui émerge est l'utopie écologiste. Elle est séduisante, car comme les doctrines socialistes autrefois avec la question sociale, elle repose sur des faits avérés concernant l'environnement et la nature. […] Pour peu que des prêtres émergent pour célébrer ce culte et faire respecter ses lois, on risque fort de se trouver sous la domination de nouveaux dictateurs ou du moins sous la férule d'une société autoritaire. Il faut donc suivre le conseil de Daniel Chirot et lire attentivement ce que disent et annoncent les nouveaux prêtres les plus fervents de l'écologie profonde, pour au besoin s'en prémunir. »
« Ces faits sont aujourd'hui bien connus. L'intérêt du livre de Daniel Chirot n'est pas d'en raconter à nouveau l'histoire, mais de montrer que ces errements dramatiques à partir d'un modèle supposément idéal, ne sont pas des dérives mais ont un caractère systémique. »
« Daniel Chirot montre, exemples historiques à l'appui, que les élites révolutionnaires, au moins au début, croient dans leur projet messianique. Elles ne sont pas cyniques et c'est ce qui les rend d'autant plus dangereuses. Les Khmers rouges avaient un projet délirant d'une société agraire idéale et étaient convaincus de sa justesse ce qui les a conduit à mettre en œuvre une émigration forcée des populations urbaines qui a occasionné à peu près de deux millions de morts, un quart de la population totale du pays. »
« Un des enseignements du livre de Chirot est également que les libéraux ou les conservateurs qui ont fait alliance avec les révolutionnaires en pensant pouvoir les contrôler ont toujours fini par être éliminés. »
« Pour se prémunir contre le risque des utopies politiques radicales, il faut, dit Daniel Chirot, lire les ouvrages de leurs promoteurs et les prendre au sérieux. Ces derniers annoncent le plus souvent explicitement ce qu'ils comptent faire, comme l'a fait Hitler dans Mein Kampf publié en 1925. Le tort des démocrates et des modérés est bien souvent de ne pas prendre les extrémistes au sérieux. »
« Le "grand bond en avant" de Mao est un autre exemple de folie révolutionnaire ayant conduit à la mort des millions de personnes. Mao "était convaincu qu'un engagement idéologique indéfectible en faveur de sa propre version de la théorie marxiste pouvait venir à bout […] des obstacles naturels et humains limitant le production agricole". Pour arriver à ce but Mao détruisit les liens familiaux traditionnels – les enfants furent séparés de leurs parents, les familles dispersées – au profit de lieux de vie collectifs, les communes populaires. Comme l'idéologie devait faire plier la réalité, des objectifs de production inatteignables furent assignés aux communes populaires. Les cadres locaux, craignant eux-mêmes pour leur vie, s'efforçaient de satisfaire aux quotas de production, au détriment des populations locales qui mourraient de faim. Le désastre fut complet et se solda par plusieurs dizaines de millions de mort de malnutrition et de famine. »
« Si les idéalistes révolutionnaires ont foi dans leur programme radical, cette foi finit néanmoins par s'éroder et par disparaître complètement, chez eux ou chez leurs successeurs. La corruption finit alors par s'installer tandis que les institutions répressives se maintiennent et se renforcent. »
« Quelles leçons tirer pour aujourd'hui du vaste panorama historique des utopies révolutionnaires que livre Daniel Chirot ? L'auteur en propose lui-même plusieurs dans la conclusion de son ouvrage en mettant notamment en garde contre la tentation "de croire que ce qui nous semble extrémiste n'est guère qu'une exagération opportuniste". "C'est encore vrai aujourd'hui", poursuit-il. "Il suffit de scruter attentivement ce que les leaders politiques du moment écrivent ou déclarent : si leurs propos semblent excessifs, il ne faut jamais y voir une simple gesticulation politique sans conséquence, mais partir au contraire du principe que tout encouragement à la violence laisse entrevoir ce que sera la réalité de leur politique." »
« On peut en évoquer une autre leçon pour aujourd'hui dont il ne parle pas. […] La nouvelle utopie qui émerge est l'utopie écologiste. Elle est séduisante, car comme les doctrines socialistes autrefois avec la question sociale, elle repose sur des faits avérés concernant l'environnement et la nature. […] Pour peu que des prêtres émergent pour célébrer ce culte et faire respecter ses lois, on risque fort de se trouver sous la domination de nouveaux dictateurs ou du moins sous la férule d'une société autoritaire. Il faut donc suivre le conseil de Daniel Chirot et lire attentivement ce que disent et annoncent les nouveaux prêtres les plus fervents de l'écologie profonde, pour au besoin s'en prémunir. »
De la part d'un quotidien de référence comme Le Monde, on n'attendait bien l'expression d'un minimum de dédain ! François Angelier revient sur l'Histoire de France de Jacques Bainville, à l'occasion d'une réédition chez Tempus.
« Quand on veut peser sur le destin de la France, autant en connaître l'histoire, celle de ses égarements avoués et de ses triomphes supposés. Si les maurrassiens attendirent en vain le "coup de force" qui allait rendre "le pays réel" à ses rois, ils eurent en revanche l'opportunité de s'entendre conter le passé du "récit national" par quelques bardes autorisés. Best-seller paru en 1924 chez Fayard, l'Histoire de France, de Jacques Bainville (1879-1936), spécialiste des affaires étrangères au quotidien L'Action française, en reste le parangon. Loin du tranchant polémique de Maurras (1868-1952) ou de l'euphorie sanguine d'un Léon Daudet (1867-1942), usant d'une clarté de propos apaisée (Michelet, étonnamment, est vanté pour son "impression juste" des faits) et rectiligne, le monarchiste Bainville vulgarise, de roi en crise, de bataille en réforme, la gestation française. Il évoque l'émergence d'une France toujours en chantier, idéale dans son principe et son étendue, terre dont l'avènement est accéléré ou retardé selon que l'heure est à la stricte gestion ou à la démence, aux devoirs du trône ou au règne de la rue. »
« Mais ce qui frappe le plus est bien sa vision du temps historique. Pour lui, "la vie des peuples a comme des lois fixes", des événements archétypaux qui se réactualisent au fil des siècles, l'affaire Dreyfus "répétant" la Réforme, la Fronde ou 1789. Rééditée avec les illustrations de Job (1858-1931), l'Histoire de France, de Bainville, tient aujourd'hui de l'Atlantide et du "lieu de mémoire". »
« Quand on veut peser sur le destin de la France, autant en connaître l'histoire, celle de ses égarements avoués et de ses triomphes supposés. Si les maurrassiens attendirent en vain le "coup de force" qui allait rendre "le pays réel" à ses rois, ils eurent en revanche l'opportunité de s'entendre conter le passé du "récit national" par quelques bardes autorisés. Best-seller paru en 1924 chez Fayard, l'Histoire de France, de Jacques Bainville (1879-1936), spécialiste des affaires étrangères au quotidien L'Action française, en reste le parangon. Loin du tranchant polémique de Maurras (1868-1952) ou de l'euphorie sanguine d'un Léon Daudet (1867-1942), usant d'une clarté de propos apaisée (Michelet, étonnamment, est vanté pour son "impression juste" des faits) et rectiligne, le monarchiste Bainville vulgarise, de roi en crise, de bataille en réforme, la gestation française. Il évoque l'émergence d'une France toujours en chantier, idéale dans son principe et son étendue, terre dont l'avènement est accéléré ou retardé selon que l'heure est à la stricte gestion ou à la démence, aux devoirs du trône ou au règne de la rue. »
« Mais ce qui frappe le plus est bien sa vision du temps historique. Pour lui, "la vie des peuples a comme des lois fixes", des événements archétypaux qui se réactualisent au fil des siècles, l'affaire Dreyfus "répétant" la Réforme, la Fronde ou 1789. Rééditée avec les illustrations de Job (1858-1931), l'Histoire de France, de Bainville, tient aujourd'hui de l'Atlantide et du "lieu de mémoire". »
La Librairie de l'éco est une excellente émission… mais ce passage-là n'en est pas le meilleur exemple. Ne parler de Bainville que pour faire un parallèle avec Zemmour, c'est réducteur. D'autant que le propos est un peu confus.
« Cela fait "une douzaine d'années" que Jacques Dallest s'est pris de passion pour cet événement trouble et tragique. Cet événement, c'est le procès du Grand-Bornand, en août 1944, où près d'une centaine de miliciens […], qui venaient de se rendre aux Résistants, avaient été jugés, puis pour la plupart d'entre eux fusillés dans la foulée. »
« Un intérêt si vif pour ce procès historique, que le magistrat annécien en a écrit un livre, publié en février 2022 : "L'Épuration, une histoire interdite", aux éditions du Cerf. Ce qui l'a passionné, c'est de revisiter cet événement hors norme, méconnu, avec son regard de magistrat. D'aucuns l'ignorent mais le procès du Grand-Bornand est le plus important de cette période en France, de par le nombre d'accusés jugés. Il s'y est tenu une justice "expéditive" pour punir ceux qui étaient perçus comme des traîtres. »
« Un intérêt si vif pour ce procès historique, que le magistrat annécien en a écrit un livre, publié en février 2022 : "L'Épuration, une histoire interdite", aux éditions du Cerf. Ce qui l'a passionné, c'est de revisiter cet événement hors norme, méconnu, avec son regard de magistrat. D'aucuns l'ignorent mais le procès du Grand-Bornand est le plus important de cette période en France, de par le nombre d'accusés jugés. Il s'y est tenu une justice "expéditive" pour punir ceux qui étaient perçus comme des traîtres. »
En août prochain paraîtra aux États-Unis The History and Politics of Star Wars, un ouvrage signé Chris Kempshall.
Comme expliqué par Star Wars Universe (26 février 2022), « ce livre propose d'examiner en détail tous les éléments composant la franchise Star Wars concernant la représentation de l'histoire et de la politique du monde réel » : « divers thèmes sont abordés tels que le fascisme, la démocratie, la moralité, la guerre, la représentation des sexes, des genres et des races » ; « ainsi, tout en restant dans une galaxie lointaine, très lointaine, on découvre des traces de la chute de l'Union soviétique, de l'avancée du terrorisme, du rôle des Nations unies ». Vivement la traduction !
Comme expliqué par Star Wars Universe (26 février 2022), « ce livre propose d'examiner en détail tous les éléments composant la franchise Star Wars concernant la représentation de l'histoire et de la politique du monde réel » : « divers thèmes sont abordés tels que le fascisme, la démocratie, la moralité, la guerre, la représentation des sexes, des genres et des races » ; « ainsi, tout en restant dans une galaxie lointaine, très lointaine, on découvre des traces de la chute de l'Union soviétique, de l'avancée du terrorisme, du rôle des Nations unies ». Vivement la traduction !
« Il existe, depuis le XXe siècle, certaines méthodes afin de forcer à la surconsommation », affirme Valentine Costantini, le 29 octobre 2021, sur le site Actualitté, manifestement inspirée par la lecture d'un ouvrage intitulé Pour une écologie du 99% – 20 mythes à déboulonner sur le capitalisme.
Parmi ces méthodes, poursuit-elle, il y a « ce que Theurillat-Cloutier décrit comme le "sabotage" des produits, avec une notion connue de beaucoup : celle de l'obsolescence programmée ». Au moins en propose-t-elle une définition sans ambiguïté.
« Cette technique n'a […] rien de nouveau, et existe dans tous les secteurs », affirme-t-elle ensuite.
Cette conviction n'a jamais été étayée, mais cet article en illustre tout l'intérêt : laisser penser que « le problème de la surconsommation ne dépend que très peu des choix des consommateurs eux-mêmes ».
Le message est effectivement très clair : selon Valentine Costantini et, vraisemblablement, selon les auteurs du livre cité, « la culpabilité environnementale doit changer de camp : ce sont les entreprises capitalistes qui prennent les grandes décisions économiques, pas les consommateurs ». Dont acte.
Parmi ces méthodes, poursuit-elle, il y a « ce que Theurillat-Cloutier décrit comme le "sabotage" des produits, avec une notion connue de beaucoup : celle de l'obsolescence programmée ». Au moins en propose-t-elle une définition sans ambiguïté.
« Cette technique n'a […] rien de nouveau, et existe dans tous les secteurs », affirme-t-elle ensuite.
Cette conviction n'a jamais été étayée, mais cet article en illustre tout l'intérêt : laisser penser que « le problème de la surconsommation ne dépend que très peu des choix des consommateurs eux-mêmes ».
Le message est effectivement très clair : selon Valentine Costantini et, vraisemblablement, selon les auteurs du livre cité, « la culpabilité environnementale doit changer de camp : ce sont les entreprises capitalistes qui prennent les grandes décisions économiques, pas les consommateurs ». Dont acte.
Selon Thomas Sowell, « la question la plus fondamentale n'est pas de savoir ce qui est le mieux, mais qui doit décider de ce qui est le mieux ». Et pour y répondre, peut-être faut-il mentionner cette conviction exprimée par Milton Friedman : « Personne ne dépense l'argent d'autrui aussi soigneusement qu'il dépense le sien. Personne n'utilise les ressources de quelqu'un d'autre aussi soigneusement qu'il utilise les siennes. Donc, si vous voulez de l'efficience et de l'efficacité, si vous voulez que les connaissances soient correctement utilisées, vous devez le faire par le biais de la propriété privée. »
« La première version, de 1978, avait été réalisée dans de mauvaises conditions et cela avait entraîné une série d'incompréhensions et de contresens dans le texte. […] Le premier traducteur avait assimilé les "Firstborn" à des humains, alors que le terme désigne des elfes, appelés "Premiers-nés". Ainsi le sens de chapitres entiers pouvait nous échapper à cause de cette inexactitude. Une autre erreur grossière, le "tree" de "Treebeard", avait été traduit par "trois", ce qui a donné "Trois-barbe", au lieu de "Sylvebarbe" ou "Barbebois". La multiplication de ces fautes gênait énormément la lecture. »
« Le Silmarillion représente le monde que l'on aperçoit toujours à l'arrière-plan des histoires du Hobbit et du Seigneur des anneaux, par exemple lorsqu'Elrond raconte la bataille de la Dernière Alliance, ou quand le lecteur perçoit que Galadriel est vraiment très âgée – mais ne sait pas à quel point elle l'est ! Les écrits de Tolkien sont uniques au sens où les aperçus du passé de son monde imaginaire ne sont pas un trompe-l'œil. La plongée dans le Silmarillion représente une manière d'accéder enfin à l'arrière-plan, au décor, d'aller visiter ces montagnes que l'on aperçoit derrière les aventures du Seigneur des anneaux. »
« Le Silmarillion offre une clef de compréhension pour toutes les allusions faites dans les autres œuvres. On prend alors conscience de la profondeur historique du monde créé par J.R.R. Tolkien… Or ce qui frappe, c'est la cohérence de ce monde. Les paysages sont associés à des peuples possédant une histoire et une langue propre. »
« Le Silmarillion représente le monde que l'on aperçoit toujours à l'arrière-plan des histoires du Hobbit et du Seigneur des anneaux, par exemple lorsqu'Elrond raconte la bataille de la Dernière Alliance, ou quand le lecteur perçoit que Galadriel est vraiment très âgée – mais ne sait pas à quel point elle l'est ! Les écrits de Tolkien sont uniques au sens où les aperçus du passé de son monde imaginaire ne sont pas un trompe-l'œil. La plongée dans le Silmarillion représente une manière d'accéder enfin à l'arrière-plan, au décor, d'aller visiter ces montagnes que l'on aperçoit derrière les aventures du Seigneur des anneaux. »
« Le Silmarillion offre une clef de compréhension pour toutes les allusions faites dans les autres œuvres. On prend alors conscience de la profondeur historique du monde créé par J.R.R. Tolkien… Or ce qui frappe, c'est la cohérence de ce monde. Les paysages sont associés à des peuples possédant une histoire et une langue propre. »
C'est, à notre connaissance, la seule biographie de l'amiral Auphan. L'auteur, Jean Laplane, rerace son parcours de sa naissance jusqu'au début de la Seconde guerre mondiale. Alors que son lvire venait de paraître, en 2018, il avait accordé un entretien au Journal de l'économie.
« Le premier élément qui me semble important est son commandement de la Jeanne d'Arc, à la veille de la Seconde Guerre mondiale, ce qui lui a permis de former toute une génération d'officiers. »
« Le second est sa participation au gouvernement de Vichy. Protégé de Darlan, il occupa le poste de chef de la marine marchande, rôle très important pour une France occupée qui compte beaucoup sur ses possessions d'outre-mer pour maintenir son importance géopolitique. Il a été également commandant en chef des Forces navales françaises, puis, après le départ du gouvernement de Darlan, secrétaire d'État à la Marine. Il quitta ce poste peu de temps avant le sabordage de la Flotte à Toulon, en raison de son désaccord avec la politique de Laval. »
« Enfin le troisième élément est la vision qu'il a développée de la Marine et de l'Histoire dans plusieurs livres, dont certains en collaboration avec Jacques Mordal (pseudonyme de Hervé Cras). Ces livres magnifient le rôle de la Marine et ont marqué les officiers de marine après la guerre, en proposant la vision d'une flotte qui a accompli son devoir tout au long des tribulations traversées durant cette période. »
« Le parcours de Paul Auphan est un mélange d'éléments classiques et originaux. […] Pour les points plus originaux, il faut commencer par se pencher sur le début de la carrière d'Auphan, durant la Première Guerre où ce jeune officier passe des sous-marins, arme qui acquiert sa réputation durant ce conflit, au renseignement. À l'époque des cuirassés, ces deux affectations distinguent déjà sensiblement le parcours d'Auphan, notamment l'expérience sous-marine qu'il abordera de nouveau lors de son passage en cabinet ministériel. »
« Autre point intéressant, celui de ses relations en politique. Lors de ses passages en cabinet et tout au long de sa carrière, Auphan va croiser la route de grands hommes de l'époque, comme Georges Leygues, grand artisan de la reconstitution de la flotte durant l'entre-deux-guerres, qui a influencé son parcours. On peut cependant estimer que la plus importante collaboration qu'il fera sera celle avec le futur amiral Darlan, dont il fera partie des protégés. »
« Enfin, un dernier point : Auphan n'a jamais eu de grand commandement avant son accession à l'amiralat. Il a commandé des bâtiments prestigieux comme l'Émile Bertin, des contre-torpilleurs récents et rapides type Guépard, ou enfin la Jeanne d'Arc, mais aucun commandement stratégique, comme une escadre. Il n'a commandé que des bâtiments isolés, jamais plus importants que des croiseurs. Car la carrière d'Auphan s'est développée de manière atypique, compte tenu des qualités professionnelles, personnelles et relationnelles dont il fit preuve lors de ses différents postes. »
« En plus d'une carrière rapide, brillante et menée en passant par des voies originales, on peut retenir que Paul Auphan reste le reflet de la marine de son époque, celle qui voulut se renouveler en se fondant sur certains principes stratégiques qui auront leurs limites plus tard : une marine technologiquement avancée, avec des bâtiments technologiquement puissants, rapides, adaptés aux missions de l'empire français et à la protection méditerranéenne. Mais une marine qui a manqué certaines innovations comme le sonar et l'émergence des porte-avions. Auphan a par exemple collaboré sur le sujet de l'aéronavale, souhaitant la voir se développer, mais sans envisager les possibilités que d'autres puissances navales avaient étudiées. »
« Il incarne également un archétype : celui de l'officier catholique dont la morale et la conception du monde maritime et des rapports que la Marine noue avec le pays. »
« Le premier élément qui me semble important est son commandement de la Jeanne d'Arc, à la veille de la Seconde Guerre mondiale, ce qui lui a permis de former toute une génération d'officiers. »
« Le second est sa participation au gouvernement de Vichy. Protégé de Darlan, il occupa le poste de chef de la marine marchande, rôle très important pour une France occupée qui compte beaucoup sur ses possessions d'outre-mer pour maintenir son importance géopolitique. Il a été également commandant en chef des Forces navales françaises, puis, après le départ du gouvernement de Darlan, secrétaire d'État à la Marine. Il quitta ce poste peu de temps avant le sabordage de la Flotte à Toulon, en raison de son désaccord avec la politique de Laval. »
« Enfin le troisième élément est la vision qu'il a développée de la Marine et de l'Histoire dans plusieurs livres, dont certains en collaboration avec Jacques Mordal (pseudonyme de Hervé Cras). Ces livres magnifient le rôle de la Marine et ont marqué les officiers de marine après la guerre, en proposant la vision d'une flotte qui a accompli son devoir tout au long des tribulations traversées durant cette période. »
« Le parcours de Paul Auphan est un mélange d'éléments classiques et originaux. […] Pour les points plus originaux, il faut commencer par se pencher sur le début de la carrière d'Auphan, durant la Première Guerre où ce jeune officier passe des sous-marins, arme qui acquiert sa réputation durant ce conflit, au renseignement. À l'époque des cuirassés, ces deux affectations distinguent déjà sensiblement le parcours d'Auphan, notamment l'expérience sous-marine qu'il abordera de nouveau lors de son passage en cabinet ministériel. »
« Autre point intéressant, celui de ses relations en politique. Lors de ses passages en cabinet et tout au long de sa carrière, Auphan va croiser la route de grands hommes de l'époque, comme Georges Leygues, grand artisan de la reconstitution de la flotte durant l'entre-deux-guerres, qui a influencé son parcours. On peut cependant estimer que la plus importante collaboration qu'il fera sera celle avec le futur amiral Darlan, dont il fera partie des protégés. »
« Enfin, un dernier point : Auphan n'a jamais eu de grand commandement avant son accession à l'amiralat. Il a commandé des bâtiments prestigieux comme l'Émile Bertin, des contre-torpilleurs récents et rapides type Guépard, ou enfin la Jeanne d'Arc, mais aucun commandement stratégique, comme une escadre. Il n'a commandé que des bâtiments isolés, jamais plus importants que des croiseurs. Car la carrière d'Auphan s'est développée de manière atypique, compte tenu des qualités professionnelles, personnelles et relationnelles dont il fit preuve lors de ses différents postes. »
« En plus d'une carrière rapide, brillante et menée en passant par des voies originales, on peut retenir que Paul Auphan reste le reflet de la marine de son époque, celle qui voulut se renouveler en se fondant sur certains principes stratégiques qui auront leurs limites plus tard : une marine technologiquement avancée, avec des bâtiments technologiquement puissants, rapides, adaptés aux missions de l'empire français et à la protection méditerranéenne. Mais une marine qui a manqué certaines innovations comme le sonar et l'émergence des porte-avions. Auphan a par exemple collaboré sur le sujet de l'aéronavale, souhaitant la voir se développer, mais sans envisager les possibilités que d'autres puissances navales avaient étudiées. »
« Il incarne également un archétype : celui de l'officier catholique dont la morale et la conception du monde maritime et des rapports que la Marine noue avec le pays. »
Les controverses sur le racisme, le féminisme, etc. n'épargnent pas la saga Star Wars. Cet ouvrage signé Rebecca Harrison (The Empire Strikes Back, BFI Publishing, octobre 2020), en apporte une nouvelle illustration.
L'auteur annonce la couleur, puisque son livre est « dédié aux fans transgenres, binaires, gays, lesbiennes, bisexuels, de couleur, handicapés, travailleuses du sexe, indigènes, survivants, ouvriers et femmes » ! Comme le rapporte Star Wars Universe, Rebecca Harrison précise, par ailleurs, « qu'elle est blanche, féministe, gauchère, lesbienne, et grande fan de Star Wars ».
Cela étant, selon la critique publiée sur ce site francophone le 15 janvier 2021, « au fur et à mesure des pages, on se demande ce que Rebecca Harrison veut bien nous raconter ». Il lui est reproché, en outre, de « toujours vouloir voir le verre à moitié vide » : « on part sur le fait qu'on a une Leia forte et leader dans ce film, et pendant ce temps-là, on n'a toujours pas de femmes qui vont dans l'espace » ; « on a Lando, oui mais où sont les femmes noires ».
Dans cette critique, on retient malgré tout quelques faits intéressants. D'une part, « peu de femmes sont créditées au générique » de L'Empire contre-attaque, « comme les assistantes caméra par exemple, alors qu'elles faisaient les boulots les plus pénibles ; autrement dit, « les femmes étaient présentes à tous les niveaux de la production, mais elles sont restées dans l'ombre ». D'autre part, « les premiers fanzines Star Wars ont été édités par des femmes » ; et « les tous débuts du fandom ont été gérés par des filles ».
Mais visiblement, l'auteur « part aussi dans des délires ». Exemples : « Leia n'est jamais vue comme dominante, une femme qui contrôle la situation. Pour preuve, quand elle donne ses directives pour l'évacuation de Hoth avec les pilotes autour d'elle, il y en a un qui lui demande "seulement deux chasseurs pour escorter" (un truc dans le genre) et bien en fait, il met à mal son autorité. […] Vador et l'Empereur sont probablement des "queers" car ils ne s'intéressent pas à Leia, seulement à Luke. […] Vador est effrayant car son armure évoque un monde dans lequel les Noirs possèdent le pouvoir sur les Blancs. » Convaincu ?
Quoi qu'il en soit, un autre ouvrage du même auteur est d'ores et déjà annoncé sous le titre Decoding Star Wars – Gender, race and power of code in a galaxy far, far away ; cela promet !
L'auteur annonce la couleur, puisque son livre est « dédié aux fans transgenres, binaires, gays, lesbiennes, bisexuels, de couleur, handicapés, travailleuses du sexe, indigènes, survivants, ouvriers et femmes » ! Comme le rapporte Star Wars Universe, Rebecca Harrison précise, par ailleurs, « qu'elle est blanche, féministe, gauchère, lesbienne, et grande fan de Star Wars ».
Cela étant, selon la critique publiée sur ce site francophone le 15 janvier 2021, « au fur et à mesure des pages, on se demande ce que Rebecca Harrison veut bien nous raconter ». Il lui est reproché, en outre, de « toujours vouloir voir le verre à moitié vide » : « on part sur le fait qu'on a une Leia forte et leader dans ce film, et pendant ce temps-là, on n'a toujours pas de femmes qui vont dans l'espace » ; « on a Lando, oui mais où sont les femmes noires ».
Dans cette critique, on retient malgré tout quelques faits intéressants. D'une part, « peu de femmes sont créditées au générique » de L'Empire contre-attaque, « comme les assistantes caméra par exemple, alors qu'elles faisaient les boulots les plus pénibles ; autrement dit, « les femmes étaient présentes à tous les niveaux de la production, mais elles sont restées dans l'ombre ». D'autre part, « les premiers fanzines Star Wars ont été édités par des femmes » ; et « les tous débuts du fandom ont été gérés par des filles ».
Mais visiblement, l'auteur « part aussi dans des délires ». Exemples : « Leia n'est jamais vue comme dominante, une femme qui contrôle la situation. Pour preuve, quand elle donne ses directives pour l'évacuation de Hoth avec les pilotes autour d'elle, il y en a un qui lui demande "seulement deux chasseurs pour escorter" (un truc dans le genre) et bien en fait, il met à mal son autorité. […] Vador et l'Empereur sont probablement des "queers" car ils ne s'intéressent pas à Leia, seulement à Luke. […] Vador est effrayant car son armure évoque un monde dans lequel les Noirs possèdent le pouvoir sur les Blancs. » Convaincu ?
Quoi qu'il en soit, un autre ouvrage du même auteur est d'ores et déjà annoncé sous le titre Decoding Star Wars – Gender, race and power of code in a galaxy far, far away ; cela promet !
« Embarquer un aquarelliste à bord des bâtiments de la Marine, c'est accepter que soit posé un nouveau regard sur ce qui nous semble banal à force d'habitude. Travail de poète, au sens de "créateur",les aquarelles de Philippe Gloaguen nous obligent à retrouver l'univers des bateaux gris avec l'émerveillement d'un enfant qui les découvrirait pour la première fois. »
« Père de City Hunter (alias Nicky Larson), Cat's Eye ou encore Family Compo, Tsukasa Hojo est "un mangaka qui porte des messages universels, bien loin des préjugés dont il fait l'objet. […] Il s'est fait la voix des délaissés, celles et ceux qu'on rejette sans même un regard". C'est par ces mots que Pierre-William Fregonese, dans son nouvel ouvrage, rend hommage à l'un des mangakas les plus influents de ces trente dernières années. Intitulé Forever Tsukasa Hojo, le dernier livre du journaliste nous donne à lire une biographie mais surtout un véritable essai autour de son œuvre. »
« Un homme, âgé de soixante et un ans cette année, qui n'a finalement jamais été vraiment starifié en France, contrairement à son pays natal où son talent a su transcender les générations. Et pour cause, la plupart de ses œuvres ont su (parfois en avance) questionner les lecteurs sur de nombreuses thématiques, à l'image de la place de la femme ou encore la reconnaissance de la communauté LBGT. Avec force détails, Forever Tsukasa Hojo est aussi une enquête particulièrement précise autour d'un auteur qui a toujours su mettre son génie créatif au service de sa liberté d'opinion. »
« Un homme, âgé de soixante et un ans cette année, qui n'a finalement jamais été vraiment starifié en France, contrairement à son pays natal où son talent a su transcender les générations. Et pour cause, la plupart de ses œuvres ont su (parfois en avance) questionner les lecteurs sur de nombreuses thématiques, à l'image de la place de la femme ou encore la reconnaissance de la communauté LBGT. Avec force détails, Forever Tsukasa Hojo est aussi une enquête particulièrement précise autour d'un auteur qui a toujours su mettre son génie créatif au service de sa liberté d'opinion. »
« La collection Prestige des éditions ETAI publie un superbe ouvrage écrit par Christian Rouxel, consacré à l'entreprise pionnière du raffinage et de la distribution de pétrole en France, Fenaille et Despeaux, qui deviendra plus tard la célèbre Esso. »
« Au-delà de l'histoire familiale et de celle de cette entreprise, l'ouvrage nous replonge pleinement dans les débuts de l'ère du pétrole. Source de méfiance initialement dans nos contrées en raison d'une tenace réputation de "dangerosité" mais aussi de préjugés politiques (le pétrole "lampant" servi lors de la Commune à déclencher les incendies lors de la semaine sanglante), le pétrole s'impose peu à peu en raison de sa praticité, de son rendement, de son prix attractif et de la qualité des produits raffinés en France. »
« La France se caractérise longtemps par une résistance aux Américains, qui n'arrivent pas, malgré la puissance de frappe du trust de Rockfeller, à pénétrer et dominer le marché de produits raffinés jalousement gardé par des compagnies françaises. Le raffinage à la française est protégé par une politique fiscale avantageuse, une protection étatique et le choix du "premium". Mais l'État commence à y mettre son grain de sel, à la fois pour y ponctionner une manne financière juteuse mais aussi essayer d'en prendre le contrôle. La question du monopole d'État est un véritable serpent de mer qui suscite des débats passionnés tout au long de ces années, avec des arguments qui font écho à notre époque sur les profits éhontés des compagnies pétrolières. »
« C'est la guerre de 14-18 qui change radicalement la donne. Avec des besoins en pétrole croissants pour répondre à la mécanisation de la guerre moderne, l'État français profite du contexte de mobilisation pour prendre en main la filière du pétrole et surtout les approvisionnements venant essentiellement des États-Unis, faisant perdre ainsi aux compagnies privées une grande partie de leurs prérogatives. L'État […] maintient après la guerre un contrôle étatique rigoureux, tout en essayant, à la faveur des traités, d'obtenir sa "part du gâteau" notamment en Irak. Toutefois, l'après-guerre finit par marquer le triomphe des majors anglo-saxonnes, qui tirent profit de la libéralisation progressive du secteur et de leur capacité à casser les prix pour prendre d'assaut le marché français et fragiliser les indépendants. »
« Le livre est d'une grande richesse. Le récit, très détaillé, abondamment sourcé et soucieux de replacer l'histoire de cette entreprise dans le contexte national et international, s'accompagne d'une abondante iconographie et documentation »
« Au-delà de l'histoire familiale et de celle de cette entreprise, l'ouvrage nous replonge pleinement dans les débuts de l'ère du pétrole. Source de méfiance initialement dans nos contrées en raison d'une tenace réputation de "dangerosité" mais aussi de préjugés politiques (le pétrole "lampant" servi lors de la Commune à déclencher les incendies lors de la semaine sanglante), le pétrole s'impose peu à peu en raison de sa praticité, de son rendement, de son prix attractif et de la qualité des produits raffinés en France. »
« La France se caractérise longtemps par une résistance aux Américains, qui n'arrivent pas, malgré la puissance de frappe du trust de Rockfeller, à pénétrer et dominer le marché de produits raffinés jalousement gardé par des compagnies françaises. Le raffinage à la française est protégé par une politique fiscale avantageuse, une protection étatique et le choix du "premium". Mais l'État commence à y mettre son grain de sel, à la fois pour y ponctionner une manne financière juteuse mais aussi essayer d'en prendre le contrôle. La question du monopole d'État est un véritable serpent de mer qui suscite des débats passionnés tout au long de ces années, avec des arguments qui font écho à notre époque sur les profits éhontés des compagnies pétrolières. »
« C'est la guerre de 14-18 qui change radicalement la donne. Avec des besoins en pétrole croissants pour répondre à la mécanisation de la guerre moderne, l'État français profite du contexte de mobilisation pour prendre en main la filière du pétrole et surtout les approvisionnements venant essentiellement des États-Unis, faisant perdre ainsi aux compagnies privées une grande partie de leurs prérogatives. L'État […] maintient après la guerre un contrôle étatique rigoureux, tout en essayant, à la faveur des traités, d'obtenir sa "part du gâteau" notamment en Irak. Toutefois, l'après-guerre finit par marquer le triomphe des majors anglo-saxonnes, qui tirent profit de la libéralisation progressive du secteur et de leur capacité à casser les prix pour prendre d'assaut le marché français et fragiliser les indépendants. »
« Le livre est d'une grande richesse. Le récit, très détaillé, abondamment sourcé et soucieux de replacer l'histoire de cette entreprise dans le contexte national et international, s'accompagne d'une abondante iconographie et documentation »
« Il s'agit moins pour l'autrice de mettre en actes cette détestation somme toute légitime que d'atténuer le plus possible l'envahissante influence masculine dans sa vie. Effacer les hommes plutôt que de perdre une précieuse énergie à les combattre ou à tenter vainement de les éduquer. […] Cet épanouissement en non-mixité qu'appelle de ses vœux Pauline Harmange, même s'il fera sans doute hurler des hommes qui invoqueront un universalisme de façade, ressemble fort à une libération trop longtemps repoussée à des lendemains qui n'arrivent jamais. "Détester les hommes et tout ce qu'ils représentent est notre droit le plus strict. C'est aussi une fête. Qui aurait cru qu'il y aurait autant de joie dans la misandrie ?" »
« Chez Alice Coffin, la différence, pourtant revendiquée, est vue comme une menace quand elle est masculine. Elle demande l'inclusion et pourtant ne cesse d'exclure. Les stéréotypes de genre affluent. […] Dans un condensé simpliste et intransigeant, la militante met dans un même sac tous les hommes, renvoyés à une masse informe et indistincte, "des assaillants", écrit-elle. "Il ne suffit pas de nous entraider, il faut, à notre tour, les éliminer." Tout en nuances, Alice Coffin précise qu'elle ne lit plus de livres écrits par des hommes, qu'elle ne regarde plus de films réalisés par des hommes, qu'elle n'écoute plus de musique composée par des hommes. […] Censé être une apologie du droit à la différence, son argumentaire dévoile au contraire une idéologie rétractée, communautariste, teintée de sectarisme. »
Le titre de son livre : "Le Génie lesbien". Commentaire de Caroline Fourest : « Le féminisme a du génie, le lesbianisme politique aussi. Mais on n'est pas géniale parce qu'on est lesbienne. Et je crains que ce livre ne le démontre. »
Le titre de son livre : "Le Génie lesbien". Commentaire de Caroline Fourest : « Le féminisme a du génie, le lesbianisme politique aussi. Mais on n'est pas géniale parce qu'on est lesbienne. Et je crains que ce livre ne le démontre. »
« Dans Dimension Voyage, Warrius commande le Karyu, mais a connu Albator au sein de la flotte Gaia. Si les deux hommes ont suivi des chemins différents, ils sont restés en bons termes. Warrius apportera une aide discrète mais décisive aux pirates de l'espace, en leur permettant d'accéder à la forteresse du Trident, où repose l'Arcadia n°3 conçu par Tochirô. Malgré sa courte apparition, cette version de Warrius a conservé tout son capital sympathie. »
« Le Front populaire a-t-il désarmé le pays ? La ligne Maginot était-elle une bonne idée ? Notre armée était-elle prête ? Manquait-elle d'avions et de chars ? Les Belges sont-ils coupables ? La guerre pouvait-elle être poursuivie en Bretagne ou en Afrique du Nord ? L'appel à Pétain était-il un complot contre la République ? L'appel du 18 Juin a-t-il été entendu ? C'est à ces questions, et à quelques autres (trente au total), que répond le livre de Rémy Porte, ex-officier référent "Histoire" pour l’armée de Terre puisqu'il vient de quitter le service actif après une longue carrière de transmetteur (et de transmetteur de savoir et de culture militaire). »
« Au fil des combats et des vicissitudes du soldat au quotidien, c'est un autre visage de Gambetta qu'entrevoit André Viaud Grand Marais : le visage d'un politicien qui se veut chef militaire, alors qu'il n'a ni la formation des hommes de métier, ni le génie inné des grands conquérants ; le visage d'un obstiné de la République, qui est prêt à prendre toutes les mesures policières pour museler l'opposition ; le visage d'un arrogant, obnubilé par un Triomphe des armes qui serait un triomphe de sa personne, quitte à repousser les propositions d'armistice et à proclamer, jusqu'à la dernière minute, la guerre à outrance. »
« Le présent ouvrage […] nous propose une rigoureuse analyse de ces évènements, rendant notamment justice au courage et à l'abnégation des combattants français, qui ont infligé en l'espace de quarante-cinq jours de très lourdes pertes à l'ennemi, en hommes et en matériel : 170 224 hommes hors de combat, destruction de près du tiers de ses chars et de la moitié de son aviation. Il apparaît clairement que ce bilan a pesé lourd dans la suite du conflit : il a permis à l'Angleterre de récupérer la quasi-totalité de son corps expéditionnaire, de résister avec succès aux attaques aériennes allemandes, tout en empêchant Hitler de mettre la main sur l'Afrique du Nord. Notre auteur en revanche se montre sévère à l'égard des politiques et du haut commandement militaire, en particulier les généraux Gamelin, Georges, Huntziger, et même Weygand. […] Cependant, cet ouvrage passionnant, à recommander à la jeunesse, permet aussi de découvrir des grands soldats injustement oubliés comme le général Jacques Prioux, le vainqueur de Gembloux, les exploits des aviateurs français, et l'héroïsme des plus humbles, civils, religieux et militaires. »
« Une collision avec un autre navire : telle est la raison, jamais évoquée par le ministère de la défense, pour laquelle a coulé la Minerve. Le 21 juillet 2019, après un demi-siècle d'abandon à l'obscurité, le sous-marin français a été retrouvé gisant au fond de la Méditerranée, face à Toulon. Au terme d'un demi-siècle de silence imposé par les autorités, les familles ont pu rendre hommage à leurs cinquante-deux proches, en mer. Leur fin tragique est reconstituée par l'enquête du fils du commandant du navire, Hervé Fauve, qui publie Retrouver la Minerve, ouvrage coécrit avec le journaliste Léonard Lièvre. […] Le livre répondra aux questions des passionnés d'histoire navale ; il pourra aussi intéresser les néophytes à la manière d'un roman policier. »