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Marine
Un documentaire consacré à l'amiral Darlan sera diffusé le dimanche 13 mars 2022 au Mémorial de la Shoah (Paris 4e). Et cela en présence du réalisateur, Jérôme Prieur.
Les quelques lignes qui annoncent l'événement sont étonnantes.
« Chef prestigieux d'une armée invaincue, la Marine française, Darlan se rallie pourtant à Pétain dès juin 1940 », est-il d'abord souligné. « Pourtant » ? À l'époque, n'est-ce pas le contraire qui aurait surpris ?
La suite insiste sur l'antisémitisme, ce qui est comprhénesible étant donné le contexte de la publication :
« Vice- président du Conseil de février 1941 à avril 1942, Darlan obtient quasiment les pleins pouvoirs. Il va tout faire pour mettre la France, y compris sur le plan militaire, dans le camp de la Collaboration, avec en ligne de mire la perspective de la nouvelle Europe. Artisan délibéré de la persécution des Juifs, de la répression des communistes et des résistants, et de la centralisation de l'État, il accélère la collaboration engagée et prépare ce qui va se jouer en 1942. »
En revanche, pas un mot sur le rôle qu'il a joué à Alger !
Les quelques lignes qui annoncent l'événement sont étonnantes.
« Chef prestigieux d'une armée invaincue, la Marine française, Darlan se rallie pourtant à Pétain dès juin 1940 », est-il d'abord souligné. « Pourtant » ? À l'époque, n'est-ce pas le contraire qui aurait surpris ?
La suite insiste sur l'antisémitisme, ce qui est comprhénesible étant donné le contexte de la publication :
« Vice- président du Conseil de février 1941 à avril 1942, Darlan obtient quasiment les pleins pouvoirs. Il va tout faire pour mettre la France, y compris sur le plan militaire, dans le camp de la Collaboration, avec en ligne de mire la perspective de la nouvelle Europe. Artisan délibéré de la persécution des Juifs, de la répression des communistes et des résistants, et de la centralisation de l'État, il accélère la collaboration engagée et prépare ce qui va se jouer en 1942. »
En revanche, pas un mot sur le rôle qu'il a joué à Alger !
Le Duquesne : c'était jadis le plus beau navire de la flotte ! Réduit au rôle de brise-lame, il rouille désormais à Saint-Mandrier. Bravant l'interdit, deux vidéastes téméraires l'ont exploré. Après avoir partagé leurs images, ils ont rendu compte de leur visite du bâtiment, publiant une vidéo chacun chacun de leur côté. Un reportage comme on n'aurait jamais imaginé en voir !
C'est, à notre connaissance, la seule biographie de l'amiral Auphan. L'auteur, Jean Laplane, rerace son parcours de sa naissance jusqu'au début de la Seconde guerre mondiale. Alors que son lvire venait de paraître, en 2018, il avait accordé un entretien au Journal de l'économie.
« Le premier élément qui me semble important est son commandement de la Jeanne d'Arc, à la veille de la Seconde Guerre mondiale, ce qui lui a permis de former toute une génération d'officiers. »
« Le second est sa participation au gouvernement de Vichy. Protégé de Darlan, il occupa le poste de chef de la marine marchande, rôle très important pour une France occupée qui compte beaucoup sur ses possessions d'outre-mer pour maintenir son importance géopolitique. Il a été également commandant en chef des Forces navales françaises, puis, après le départ du gouvernement de Darlan, secrétaire d'État à la Marine. Il quitta ce poste peu de temps avant le sabordage de la Flotte à Toulon, en raison de son désaccord avec la politique de Laval. »
« Enfin le troisième élément est la vision qu'il a développée de la Marine et de l'Histoire dans plusieurs livres, dont certains en collaboration avec Jacques Mordal (pseudonyme de Hervé Cras). Ces livres magnifient le rôle de la Marine et ont marqué les officiers de marine après la guerre, en proposant la vision d'une flotte qui a accompli son devoir tout au long des tribulations traversées durant cette période. »
« Le parcours de Paul Auphan est un mélange d'éléments classiques et originaux. […] Pour les points plus originaux, il faut commencer par se pencher sur le début de la carrière d'Auphan, durant la Première Guerre où ce jeune officier passe des sous-marins, arme qui acquiert sa réputation durant ce conflit, au renseignement. À l'époque des cuirassés, ces deux affectations distinguent déjà sensiblement le parcours d'Auphan, notamment l'expérience sous-marine qu'il abordera de nouveau lors de son passage en cabinet ministériel. »
« Autre point intéressant, celui de ses relations en politique. Lors de ses passages en cabinet et tout au long de sa carrière, Auphan va croiser la route de grands hommes de l'époque, comme Georges Leygues, grand artisan de la reconstitution de la flotte durant l'entre-deux-guerres, qui a influencé son parcours. On peut cependant estimer que la plus importante collaboration qu'il fera sera celle avec le futur amiral Darlan, dont il fera partie des protégés. »
« Enfin, un dernier point : Auphan n'a jamais eu de grand commandement avant son accession à l'amiralat. Il a commandé des bâtiments prestigieux comme l'Émile Bertin, des contre-torpilleurs récents et rapides type Guépard, ou enfin la Jeanne d'Arc, mais aucun commandement stratégique, comme une escadre. Il n'a commandé que des bâtiments isolés, jamais plus importants que des croiseurs. Car la carrière d'Auphan s'est développée de manière atypique, compte tenu des qualités professionnelles, personnelles et relationnelles dont il fit preuve lors de ses différents postes. »
« En plus d'une carrière rapide, brillante et menée en passant par des voies originales, on peut retenir que Paul Auphan reste le reflet de la marine de son époque, celle qui voulut se renouveler en se fondant sur certains principes stratégiques qui auront leurs limites plus tard : une marine technologiquement avancée, avec des bâtiments technologiquement puissants, rapides, adaptés aux missions de l'empire français et à la protection méditerranéenne. Mais une marine qui a manqué certaines innovations comme le sonar et l'émergence des porte-avions. Auphan a par exemple collaboré sur le sujet de l'aéronavale, souhaitant la voir se développer, mais sans envisager les possibilités que d'autres puissances navales avaient étudiées. »
« Il incarne également un archétype : celui de l'officier catholique dont la morale et la conception du monde maritime et des rapports que la Marine noue avec le pays. »
« Le premier élément qui me semble important est son commandement de la Jeanne d'Arc, à la veille de la Seconde Guerre mondiale, ce qui lui a permis de former toute une génération d'officiers. »
« Le second est sa participation au gouvernement de Vichy. Protégé de Darlan, il occupa le poste de chef de la marine marchande, rôle très important pour une France occupée qui compte beaucoup sur ses possessions d'outre-mer pour maintenir son importance géopolitique. Il a été également commandant en chef des Forces navales françaises, puis, après le départ du gouvernement de Darlan, secrétaire d'État à la Marine. Il quitta ce poste peu de temps avant le sabordage de la Flotte à Toulon, en raison de son désaccord avec la politique de Laval. »
« Enfin le troisième élément est la vision qu'il a développée de la Marine et de l'Histoire dans plusieurs livres, dont certains en collaboration avec Jacques Mordal (pseudonyme de Hervé Cras). Ces livres magnifient le rôle de la Marine et ont marqué les officiers de marine après la guerre, en proposant la vision d'une flotte qui a accompli son devoir tout au long des tribulations traversées durant cette période. »
« Le parcours de Paul Auphan est un mélange d'éléments classiques et originaux. […] Pour les points plus originaux, il faut commencer par se pencher sur le début de la carrière d'Auphan, durant la Première Guerre où ce jeune officier passe des sous-marins, arme qui acquiert sa réputation durant ce conflit, au renseignement. À l'époque des cuirassés, ces deux affectations distinguent déjà sensiblement le parcours d'Auphan, notamment l'expérience sous-marine qu'il abordera de nouveau lors de son passage en cabinet ministériel. »
« Autre point intéressant, celui de ses relations en politique. Lors de ses passages en cabinet et tout au long de sa carrière, Auphan va croiser la route de grands hommes de l'époque, comme Georges Leygues, grand artisan de la reconstitution de la flotte durant l'entre-deux-guerres, qui a influencé son parcours. On peut cependant estimer que la plus importante collaboration qu'il fera sera celle avec le futur amiral Darlan, dont il fera partie des protégés. »
« Enfin, un dernier point : Auphan n'a jamais eu de grand commandement avant son accession à l'amiralat. Il a commandé des bâtiments prestigieux comme l'Émile Bertin, des contre-torpilleurs récents et rapides type Guépard, ou enfin la Jeanne d'Arc, mais aucun commandement stratégique, comme une escadre. Il n'a commandé que des bâtiments isolés, jamais plus importants que des croiseurs. Car la carrière d'Auphan s'est développée de manière atypique, compte tenu des qualités professionnelles, personnelles et relationnelles dont il fit preuve lors de ses différents postes. »
« En plus d'une carrière rapide, brillante et menée en passant par des voies originales, on peut retenir que Paul Auphan reste le reflet de la marine de son époque, celle qui voulut se renouveler en se fondant sur certains principes stratégiques qui auront leurs limites plus tard : une marine technologiquement avancée, avec des bâtiments technologiquement puissants, rapides, adaptés aux missions de l'empire français et à la protection méditerranéenne. Mais une marine qui a manqué certaines innovations comme le sonar et l'émergence des porte-avions. Auphan a par exemple collaboré sur le sujet de l'aéronavale, souhaitant la voir se développer, mais sans envisager les possibilités que d'autres puissances navales avaient étudiées. »
« Il incarne également un archétype : celui de l'officier catholique dont la morale et la conception du monde maritime et des rapports que la Marine noue avec le pays. »
« Pour le chef d'état-major de la Marine nationale (CEMM), l'amiral Pierre Vandier, il ne "faut pas se tromper de cible" dans cette affaire. C'est en effet ce qu'il a déclaré lors d'une audition à l'Assemblée nationale. »
« "Je vous invite à relire le discours du général de Gaulle, prononcé au lendemain de l'attaque de Mers-el-Kébir", a en effet dit le CEMM aux députés, qui l'interrogeaient sur l'alliance AUKUS, en faisant référence à "l'affreuse canonnade d'Oran", au cours de laquelle la Royal Navy mit hors de combat l'escadre française qui y était basée, le 3 juillet 1940. »
« "En dépit du caractère funeste de cet épisode, au cours duquel près de 1 300 marins français ont été tués alors qu'ils tentaient de contrer l'assaut des Britanniques, le général avait appelé à ne pas se tromper de cible : l'Allemagne demeurait le véritable ennemi de la France. Il convient d'aborder l'AUKUS avec la même prudence", a poursuivi l'amiral Vandier. »
« S'il a estimé que cette affaire était "inacceptable entre alliés", "tant sur le fond que sur la forme", celui-ci a fait valoir qu'elle était néanmoins un "très bon indicateur de la perception de l'accroissement des tensions par de nombreux pays dans la zone indo-pacifique". »
« "Je vous invite à relire le discours du général de Gaulle, prononcé au lendemain de l'attaque de Mers-el-Kébir", a en effet dit le CEMM aux députés, qui l'interrogeaient sur l'alliance AUKUS, en faisant référence à "l'affreuse canonnade d'Oran", au cours de laquelle la Royal Navy mit hors de combat l'escadre française qui y était basée, le 3 juillet 1940. »
« "En dépit du caractère funeste de cet épisode, au cours duquel près de 1 300 marins français ont été tués alors qu'ils tentaient de contrer l'assaut des Britanniques, le général avait appelé à ne pas se tromper de cible : l'Allemagne demeurait le véritable ennemi de la France. Il convient d'aborder l'AUKUS avec la même prudence", a poursuivi l'amiral Vandier. »
« S'il a estimé que cette affaire était "inacceptable entre alliés", "tant sur le fond que sur la forme", celui-ci a fait valoir qu'elle était néanmoins un "très bon indicateur de la perception de l'accroissement des tensions par de nombreux pays dans la zone indo-pacifique". »
« Paris dispose de la technologie nucléaire, qui équipe le Charles de Gaulle et l'ensemble de ses sous-marins, mais la France utilise de l'uranium faiblement enrichi (LEU) à moins de 20 %, soit un niveau similaire à celui utilisé dans les centrales nucléaires pour la production d'électricité. L'uranium LEU doit être renouvelé tous les dix ans, une opération délicate et dangereuse, mais il ne peut pas être détourné à des fins militaires.
« Les sous-marins américains et britanniques utilisent, eux, de l'uranium hautement enrichi (HEU), à plus de 93 %. Sa durée de vie est de trente ans, mais justement parce qu'il est enrichi, il peut servir à fabriquer une bombe. »
« Pour James Acton, du Carnegie Endowment for International Peace, la vente de sous-marins nucléaires à l'Australie représente donc un "risque de prolifération considérable", accentué par un vide juridique dans la réglementation internationale. Parce que le Traité de non-prolifération (TNP) n'interdit pas aux États non nucléaires d'acquérir des sous-marins nucléaires, l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) "leur permet de retirer le combustible nucléaire de toute surveillance pour des activités militaires non interdites", a-t-il expliqué sur Twitter. »
« Les sous-marins américains et britanniques utilisent, eux, de l'uranium hautement enrichi (HEU), à plus de 93 %. Sa durée de vie est de trente ans, mais justement parce qu'il est enrichi, il peut servir à fabriquer une bombe. »
« Pour James Acton, du Carnegie Endowment for International Peace, la vente de sous-marins nucléaires à l'Australie représente donc un "risque de prolifération considérable", accentué par un vide juridique dans la réglementation internationale. Parce que le Traité de non-prolifération (TNP) n'interdit pas aux États non nucléaires d'acquérir des sous-marins nucléaires, l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) "leur permet de retirer le combustible nucléaire de toute surveillance pour des activités militaires non interdites", a-t-il expliqué sur Twitter. »
« Donnée peu connue, la Marine nationale est dépendante du matériel américain dans le domaine particulier des bouées acoustiques de lutte anti-sous-marine depuis les années 1990. Il s'agit d'une capacité stratégique quand on sait l'importance de la sous-marinade pour la Défense nationale... et quand on sait également que nos côtes sont régulièrement visitées. »
« C'est pourquoi la France, jusque-là dépendante de l'américain Sparton, s'est lancée dans un effort presque inédit de création de filière en s'appuyant sur Thalès et plusieurs PME. Le ministère des Armées a signé avec Thales Group le contrat "Sonoflash" prévoyant la fourniture de bouées acoustiques développées en partenariat avec Telerad, Realmeca, Selha Group, ainsi que Saft (le fabricant de batteries est d'ailleurs souvent impliqué sur les programmes stratégiques). »
« L'émancipation n'est que rarement rentable et l'achat "sur étagère" est souvent préféré à un investissement lourd dont la viabilité fera défaut. […] Or, nous avons avec les bouées acoustiques une formidable exception, et opportunité donc. Le ministère des Armées estime que le marché représente 4 500 à 7 000 bouées par an, seulement pour la Marine nationale. En prenant en compte l'export, sous monopole américain, le potentiel est faramineux, surtout quand on observe le dynamisme autour de la sous-marinade partout sur la planète. »
« C'est pourquoi la France, jusque-là dépendante de l'américain Sparton, s'est lancée dans un effort presque inédit de création de filière en s'appuyant sur Thalès et plusieurs PME. Le ministère des Armées a signé avec Thales Group le contrat "Sonoflash" prévoyant la fourniture de bouées acoustiques développées en partenariat avec Telerad, Realmeca, Selha Group, ainsi que Saft (le fabricant de batteries est d'ailleurs souvent impliqué sur les programmes stratégiques). »
« L'émancipation n'est que rarement rentable et l'achat "sur étagère" est souvent préféré à un investissement lourd dont la viabilité fera défaut. […] Or, nous avons avec les bouées acoustiques une formidable exception, et opportunité donc. Le ministère des Armées estime que le marché représente 4 500 à 7 000 bouées par an, seulement pour la Marine nationale. En prenant en compte l'export, sous monopole américain, le potentiel est faramineux, surtout quand on observe le dynamisme autour de la sous-marinade partout sur la planète. »
« Les collisions entre un sous-marin et un navire de surface ne sont pas aussi rares qu'on pourrait le penser. En vingt ans, on compte au moins six incidents de ce type et une suspicion (naufrage du Bugaled Breizh, en 2004). Et un autre est venu s'ajouter à la liste. En effet, le 8 février, l'un des onze sous-marin japonais appartenant à la classe Sōryū est entré en collision avec un navire commercial, alors qu'il naviguait à vingt-sept nautiques au sud-est du cap Ashizuri, au large de l'île de Shikoku. »
« Selon les autorités nippones, trois sous-mariniers ont été légèrement blessé. Quant au sous-marin, il a apparemment subi des dégâts au niveau de son massif, son aileron tribord ayant été brisé. Ses systèmes de communication ont également été endommagés… Ce qui explique la raison pour laquelle il a fallu plus de trois heures à l'équipage pour alerter les secours. […] L'hypothèse d'une erreur humaine est pour le moment privilégiée. Les investigations devront permettre de vérifier si le commandant du sous-marin a respecté les procédures avant de faire surface. »
« Pour connaître la situation à la surface, un sous-marin pourrait utiliser un sonar actif. Sauf que, dans ce cas, il trahirait sa position, ce qui n'est évidemment pas le but recherché. En revanche, un sonar passif, qui ne fait qu'écouter sans rien émettre, peut permettre de repérer un navire de surface. Mais cette solution n'est pas garantie à 100%. Un autre moyen est de faire une vérification périscopique. C'est sans doute ce qu'a voulu faire le commandant du le JS Sōryū SS 501, selon des sources du ministère japonais de la Défense. Le sous-marin "n'a pas pu détecter le navire avec son sonar et il n'a remarqué le navire que lorsqu'il a sorti son périscope. À ce moment-là, il ne pouvait pas changer de vitesse et a fini par toucher la coque du vraquier," ont-elles expliqué. »
« Quoi qu'il en soit, faire surface est l'une des manœuvres les plus délicates pour un sous-marin. Le nombre de collisions ayant eu lieu ces dernières années tendent à le montrer. C'est d'ailleurs l'une des explications avancées pour expliquer le naufrage de la Minerve, dont l'équipage a été retrouvée en juillet 2019, plus de cinquante ans après sa disparition. »
« Selon les autorités nippones, trois sous-mariniers ont été légèrement blessé. Quant au sous-marin, il a apparemment subi des dégâts au niveau de son massif, son aileron tribord ayant été brisé. Ses systèmes de communication ont également été endommagés… Ce qui explique la raison pour laquelle il a fallu plus de trois heures à l'équipage pour alerter les secours. […] L'hypothèse d'une erreur humaine est pour le moment privilégiée. Les investigations devront permettre de vérifier si le commandant du sous-marin a respecté les procédures avant de faire surface. »
« Pour connaître la situation à la surface, un sous-marin pourrait utiliser un sonar actif. Sauf que, dans ce cas, il trahirait sa position, ce qui n'est évidemment pas le but recherché. En revanche, un sonar passif, qui ne fait qu'écouter sans rien émettre, peut permettre de repérer un navire de surface. Mais cette solution n'est pas garantie à 100%. Un autre moyen est de faire une vérification périscopique. C'est sans doute ce qu'a voulu faire le commandant du le JS Sōryū SS 501, selon des sources du ministère japonais de la Défense. Le sous-marin "n'a pas pu détecter le navire avec son sonar et il n'a remarqué le navire que lorsqu'il a sorti son périscope. À ce moment-là, il ne pouvait pas changer de vitesse et a fini par toucher la coque du vraquier," ont-elles expliqué. »
« Quoi qu'il en soit, faire surface est l'une des manœuvres les plus délicates pour un sous-marin. Le nombre de collisions ayant eu lieu ces dernières années tendent à le montrer. C'est d'ailleurs l'une des explications avancées pour expliquer le naufrage de la Minerve, dont l'équipage a été retrouvée en juillet 2019, plus de cinquante ans après sa disparition. »
« Bercy a de nouveau tapé du poing sur la table. Bruno Le Maire […] a rappelé le 11 janvier que "le groupe Volkswagen est tenu au titre des engagements qu'il a pris de maintenir sur le territoire national les activités de défense et les capacités industrielles qui sont associées". Une déclaration qui fait suite à la menace de la filiale du groupe allemand Man Energy Solutions de cesser la production des moteurs de secours pour les sous-marins nucléaires. Cette décision inquiète la Direction générale de l'armement, qui pointe désormais cinq manquements aux engagements pris depuis 2011, date à laquelle Volkswagen est devenu l'actionnaire principal de MAN SE avec 53,7 % des parts. […] Man Energy Solutions avait annoncé début août un plan de restructuration prévoyant la suppression de plus de 2 600 postes dans le monde et une "rationalisation" de ses sites notamment en France. […] Or à Saint-Nazaire, site français de la production, la filiale de Volkswagen produit des moteurs PA4-200 qui équipent les sous-marins nucléaires de la marine nationale française, y compris ceux du Suffren, du programme Barracuda. En l'absence de réponse, Bercy envisage de mettre en demeure le groupe allemand, voire la mise en vente, partielle ou totale du groupe. »
« Embarquer un aquarelliste à bord des bâtiments de la Marine, c'est accepter que soit posé un nouveau regard sur ce qui nous semble banal à force d'habitude. Travail de poète, au sens de "créateur",les aquarelles de Philippe Gloaguen nous obligent à retrouver l'univers des bateaux gris avec l'émerveillement d'un enfant qui les découvrirait pour la première fois. »
« Le ton du ministère des Armées tranche avec celui qu'il avait adopté ces derniers jours à l'égard de la marine turque. Ainsi, le 5 juin, il avait évoqué une "manœuvre à la mer inédite" pour le Courbet", à l'occasion d'un ravitaillement assuré par le pétrolier-ravitailleur turc Yabray Kudret Güngör (classe Akar). Puis, plus tard, il a salué la "coopération interalliés" lors d'un exercice de type PASSEX réalisé en Méditerranée centrale par le Courbet, la frégate turque TCG Salih Reis et deux frégates italiennes. Mais c'était avant les incident qu'il vient de dénoncer. »
« Vendredi 12 juin 2020, depuis la baie d'Audierne (Finistère), le sous-marin nucléaire Le Téméraire […] a réussi son tir du missile balistique stratégique M51. […] L'exercice est loin d'être une formalité. […] En effet, le tir d'un missile balistique depuis un sous-marin est d'une incroyable complexité technologique. Il faut maîtriser les contraintes liées aux trois environnements très différents : le milieu sous-marin, l'atmosphère et le vide spatial. […] "L'enjeu, c'est d'arriver à mettre à bord du sous-marin seize petits lanceurs Ariane avec l'équivalent du pas de tir de Kourou sachant qu'il y a juste à côté un équipage et une propulsion nucléaire", explique le responsable des programmes Défense d'Ariane Group par ailleurs maître d'œuvre industriel d'Ariane 6. Des lanceurs pas si petits en fait. Le missile M51 fait tout de même plus de cinquante tonnes. Il a une portée intercontinentale après avoir assuré un vol pouvant dépasser mille kilomètres d'altitude. De quoi toucher n'importe quelle cible, au moins dans 90 % des terres émergées, selon le ministère des Armées. »
« Une collision avec un autre navire : telle est la raison, jamais évoquée par le ministère de la défense, pour laquelle a coulé la Minerve. Le 21 juillet 2019, après un demi-siècle d'abandon à l'obscurité, le sous-marin français a été retrouvé gisant au fond de la Méditerranée, face à Toulon. Au terme d'un demi-siècle de silence imposé par les autorités, les familles ont pu rendre hommage à leurs cinquante-deux proches, en mer. Leur fin tragique est reconstituée par l'enquête du fils du commandant du navire, Hervé Fauve, qui publie Retrouver la Minerve, ouvrage coécrit avec le journaliste Léonard Lièvre. […] Le livre répondra aux questions des passionnés d'histoire navale ; il pourra aussi intéresser les néophytes à la manière d'un roman policier. »
« Le rôle de l'état-major de la Marine est de mettre à disposition de l'EMA des moyens (bateaux, aéronefs et équipages) à même de remplir leurs missions. Il ne les commande donc pas à la mer. C'est la différence entre l'"organique" et l'"opérationnel". Il existe néanmoins une certaine "ambiguïté" en matière navale, comme le reconnaît un proche du dossier. En effet, un bateau à la mer continue à s'entraîner en permanence – y compris pendant les opérations. C'est par exemple le cas des pilotes du Charles de Gaulle qui poursuivent leur qualification, y compris pendant la participation à Chammal. Cet entraînement reste du ressort de l'état-major de la Marine, via ses commandements comme la Force d'action navale (Alfan) ou de l'aéronautique navale (Alavia). »
L'autre jour, on s'indignait de l'incapacité de la France à faire participer les cliniques privées à la gestion de la crise. Visiblement, notre pays n'est pas le seul où l'organisation fait défaut. Exemple outre-Atlantique : « Arrivé en grande pompe dans le port de New York le 30 mars, ce bâtiment militaire d'une capacité de mille lits était censé décharger les hôpitaux new-yorkais, dépassés par l'afflux de malades. Il n'accueille que vingt patients. »
« Le premier voilier de Towt a pris la mer en 2011. Sept ans plus tard, la société transporte 220 tonnes de marchandises par an, acheminées grâce à ses quatre gréements qui rallient le Portugal, l'Angleterre, la Scandinavie mais aussi les Caraïbes ! […] Towt permet ainsi à Biocoop d'importer de l'huile, de la bière ou encore du vin bio. L'entreprise transporte aussi du café, du chocolat ou du rhum, qu'elle commercialise aussi sous sa propre marque. […] Dès 2021, le premier voilier-cargo de Towt devrait prendre la mer. […] Avec ses 67 mètres et sa vitesse de croisière de 11 nœuds (équivalente à celle des porte-conteneurs actuels), il pourra transporter 1 000 tonnes de marchandises en une seule fois. »
C'est assurément une vérité bien établie, mais peut-être le grand public n'en a-t-il pas consience : « l'objectif prioritaire du général de Gaulle était la poursuite d'opérations coup de poing, principalement pour affirmer la souveraineté de la France », rappelle Luc-Antoine Lenoir, auteur d'un livre sur les FNFL. Affirmer la souveraineté de la France… ou plus exactement celle de la « France libre ». Dans cette perspective, poursuit l'historien, « l'exemple le plus important est le ralliement de l'archipel de Saint-Pierre-et-Miquelon en décembre 1941 ».
Pas facile de faire respecter la liberté de naviguer au large des côtes chinoises ! La France s'y emploie malgré tout, et elle a vraisemblablement intérêt à poursuivre ses efforts, vraisemblablement appréciés par des États intimidés par leur puissant voisin. Un soutien européen serait le bienvenu. Les députés Delphine O et Jean-Luc Reitzer le réclament, mais sans se faire trop d'illusions. « Dans l'attente de bâtiments disponibles », suggèrent-ils, « il serait à tout le moins souhaitable de systématiser l'embarquement de personnels allemands ou d'autres nationalités à bord des navires français transitant en mer de Chine ».
Le directeur du programme Barracuda l'a assuré aux journalistes de L'Usine nouvelle : « Le sous-marin est l'objet le plus complexe à développer et à réaliser par l'homme. » Plongée au cœur du chantier où le Suffren, tête de série des nouveaux sous-marins nucléaires d'attaque (SNA) de la Marine nationale, est en cours d'assemblage.
« La machine russe à fausses nouvelles devient folle : on accuse les Français d'avoir abattu un avion russe (en fait victime d'un tir "ami" syrien). » Moscou est certes vite revenu sur ses accusations. La réaction de Paris n'en a pas moins été très modérée.
Après quinze mois passés en cale sèche, quelle est la suite du programme ? Il faut vérifier le bon fonctionnement du système de propulsion, des capacités de navigation, des installations aéronautiques, du système de combat… Avant de requalifier de l'équipage et le groupe aérien embarqué, par ailleurs converti au tout Rafale. Rendez-vous en 2019 !