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« L'été dernier, après une levée de fonds de 10 millions d'euros réussie et l'installation dans ses nouveaux locaux à Reims, Latitude a reçu ses premiers exemplaires du moteur-fusée Navier, développé en interne. Problème, malgré l'accord avec le site français de Vernon, géré par Ariane Group et le Cnes, l'accès aux infrastructures prend trop de temps. Les Écossais, de leur côté, n'ont pas hésité à prêter à l'équipe de Latitude un "carré de béton".
« La campagne de mise à feu a pris place en décembre, et l'équipe a pu préparer le banc d'essai malgré des conditions difficiles à Saxavord : la météo bien sûr, mais aussi des coupures d'électricité et des difficultés d'accès. »
« Le "microlanceur" made in France (entre 70 et 100 kilos de capacité en orbite héliosynchrone SSO), avec de bons résultats pour ses tests, a maintenant de bons arguments pour commencer à chasser les contrats. »
« La campagne de mise à feu a pris place en décembre, et l'équipe a pu préparer le banc d'essai malgré des conditions difficiles à Saxavord : la météo bien sûr, mais aussi des coupures d'électricité et des difficultés d'accès. »
« Le "microlanceur" made in France (entre 70 et 100 kilos de capacité en orbite héliosynchrone SSO), avec de bons résultats pour ses tests, a maintenant de bons arguments pour commencer à chasser les contrats. »
« Le rover Perseverance embarque de nombreux instruments sophistiqués pour observer, écouter, forer et stocker sur Mars. Néanmoins, tous ses composants ne sont pas forcément extrêmement récents : le "cerveau" de l'astromobile de la Nasa embarque le même processeur que celui qui se trouvait à l'intérieur de l'I-Mac G3 en 1998. »
« Il suffit de faire un tour sur le site de la Nasa consacré à la mission Mars 2020 pour s'en assurer : il est précisé que le module informatique de Perseverance, composé de deux RCE (pour "Rover Compute Element") intègre le processeur central Power PC 750. Ce composant, répondant au nom de code Arthur, a été utilisé dans les I-Mac jusqu'en 2001. »
« Ce processeur n'a pas une rapidité exceptionnelle, comparée aux technologies plus récentes. […] L'agence spatiale paraît surtout attachée à utiliser des composants qui ont fait preuve de leur robustesse par le passé. Or, le Power PC 750 a démontré sa fiabilité sur ce point. »
« Pour les applications militaires et spatiales, la Nasa choisit souvent d'utiliser le RAD 750, un ordinateur fondé sur le processeur Power PC 750, capable de résister à des conditions extrêmes. […] Actuellement, le RAD750 équipe environ cent satellites en orbite autour de la Terre, où il est toujours fonctionnel, selon Engadget. Le rover Curiosity, l'autre astromobile martien actif de la Nasa, est aussi équipé d'un RAD750 et du processeur Power PC 750. »
« Il suffit de faire un tour sur le site de la Nasa consacré à la mission Mars 2020 pour s'en assurer : il est précisé que le module informatique de Perseverance, composé de deux RCE (pour "Rover Compute Element") intègre le processeur central Power PC 750. Ce composant, répondant au nom de code Arthur, a été utilisé dans les I-Mac jusqu'en 2001. »
« Ce processeur n'a pas une rapidité exceptionnelle, comparée aux technologies plus récentes. […] L'agence spatiale paraît surtout attachée à utiliser des composants qui ont fait preuve de leur robustesse par le passé. Or, le Power PC 750 a démontré sa fiabilité sur ce point. »
« Pour les applications militaires et spatiales, la Nasa choisit souvent d'utiliser le RAD 750, un ordinateur fondé sur le processeur Power PC 750, capable de résister à des conditions extrêmes. […] Actuellement, le RAD750 équipe environ cent satellites en orbite autour de la Terre, où il est toujours fonctionnel, selon Engadget. Le rover Curiosity, l'autre astromobile martien actif de la Nasa, est aussi équipé d'un RAD750 et du processeur Power PC 750. »
« Il ne faut pas oublier qu'Artémis est devenu un instrument bien plus insidieux et déterminant qu'il n'y paraît. En effet, derrière le prestige d'un programme lunaire, il existe un mouvement de fond qui déterminera la lutte future pour les ressources issues de l'espace. Avec les "Artemis Accords" (signés à ce jour avec l'Australie, le Canada, le Japon, le Luxembourg, l'Italie, la Grande-Bretagne et les Émirats arabes unis), les États-Unis ont établi un nouveau standard juridique d'accords bilatéraux qui viennent outrepasser un droit international spatial de plus en plus proche de la désuétude sur la question de l'appropriation des ressources dans l'espace. Plus que de prestige, il est bien ici question de guerre économique. »
« L'Europe n'a pas cru au New Space, probablement car elle ne l'a pas compris. Elle n'a pas compris qu'il était le fruit d'une évolution ancienne, calculée, visant à décongestionner la politique spatiale américaine. Le New Space, c'est la libéralisation du marché de l'accès à l'espace et de son exploitation. Et qui dit marché dit concurrence, optimisation des coûts, et donc course à la productivité. »
« Fort heureusement, le New Space européen émerge. […] Si les structures sont encore de taille réduite, je n'ai guère de doutes sur les capacités du New Space français à remporter des marchés sur le segment satellitaire, qui reste une force du continent : Small-Sats, services d'imagerie, IA, tracking, voire le management du trafic en orbite basse. L'inquiétude en revanche, concerne effectivement les lanceurs où nous prenons un retard conséquent, non seulement sur les anglo-saxons, mais aussi les Indiens. L'Europe investit sur le futur réutilisable d'Ariane certes, mais à horizon lointain, et concernant les micro-lanceurs, il manque une capacité dédiée aux constellations de Small-Sats. Les micro-lanceurs privés made in France sont encore à l'état embryonnaires, et la question se pose véritablement de savoir qui les commercialiserait. D'autant plus que des entreprises espagnoles ou britanniques sont en avance (et cherchent d'ailleurs à s'affranchir du Centre Spatial Guyanais) … de là à faire trembler le trio dominant France-Allemagne-Italie ? »
« L'Europe n'a pas cru au New Space, probablement car elle ne l'a pas compris. Elle n'a pas compris qu'il était le fruit d'une évolution ancienne, calculée, visant à décongestionner la politique spatiale américaine. Le New Space, c'est la libéralisation du marché de l'accès à l'espace et de son exploitation. Et qui dit marché dit concurrence, optimisation des coûts, et donc course à la productivité. »
« Fort heureusement, le New Space européen émerge. […] Si les structures sont encore de taille réduite, je n'ai guère de doutes sur les capacités du New Space français à remporter des marchés sur le segment satellitaire, qui reste une force du continent : Small-Sats, services d'imagerie, IA, tracking, voire le management du trafic en orbite basse. L'inquiétude en revanche, concerne effectivement les lanceurs où nous prenons un retard conséquent, non seulement sur les anglo-saxons, mais aussi les Indiens. L'Europe investit sur le futur réutilisable d'Ariane certes, mais à horizon lointain, et concernant les micro-lanceurs, il manque une capacité dédiée aux constellations de Small-Sats. Les micro-lanceurs privés made in France sont encore à l'état embryonnaires, et la question se pose véritablement de savoir qui les commercialiserait. D'autant plus que des entreprises espagnoles ou britanniques sont en avance (et cherchent d'ailleurs à s'affranchir du Centre Spatial Guyanais) … de là à faire trembler le trio dominant France-Allemagne-Italie ? »
« Vendredi 12 juin 2020, depuis la baie d'Audierne (Finistère), le sous-marin nucléaire Le Téméraire […] a réussi son tir du missile balistique stratégique M51. […] L'exercice est loin d'être une formalité. […] En effet, le tir d'un missile balistique depuis un sous-marin est d'une incroyable complexité technologique. Il faut maîtriser les contraintes liées aux trois environnements très différents : le milieu sous-marin, l'atmosphère et le vide spatial. […] "L'enjeu, c'est d'arriver à mettre à bord du sous-marin seize petits lanceurs Ariane avec l'équivalent du pas de tir de Kourou sachant qu'il y a juste à côté un équipage et une propulsion nucléaire", explique le responsable des programmes Défense d'Ariane Group par ailleurs maître d'œuvre industriel d'Ariane 6. Des lanceurs pas si petits en fait. Le missile M51 fait tout de même plus de cinquante tonnes. Il a une portée intercontinentale après avoir assuré un vol pouvant dépasser mille kilomètres d'altitude. De quoi toucher n'importe quelle cible, au moins dans 90 % des terres émergées, selon le ministère des Armées. »
Un entretien avec Claudie Haigneré. Sa passion est toujours très communicative ! Cela donne un aperçu de tous les projets qui fleurissent actuellement…
La Grande Muette avait déjà eu l'occasion d'exprimer publiquement ses préoccupations à ce sujet, comme le rappelle ici Laurent Lagneau. C'est donc la volonté d'accuser clairement Moscou qui tranche avec le passé.
Des satellites français sont d'ores et déjà approchés par des engins aux mains de puissances manifestement curieuses et potentiellement hostiles. La parade : déployer à l'avenir des essaims de satellites qui seraient plus résilients.
Un aperçu en images. Tandis que les débris spatiaux constituent la principale menace, on surveille la météo solaire qui affecte les satellites, sans négliger le risque d'être espionné ni celui d'être un jour directement attaqué.
Les acteurs privés participant à l'émergence du New Space demeurent étroitement associés aux États. Mais voilà qu'une start-up a mis des satellites en orbite sans autorisation. C'est une première !
SpaceX semble avoir pris une longueur d'avance. Mais la France et l'Europe ne sont pas en reste ! Peut-être l'industrie spatiale du Vieux-Continent travaille-t-elle surtout sans faire d'esbroufe.
Le président du CNES vante les mérites de Galileo comparé à son homologue américain : « avec lui », affirme-t-il, « une voiture sans chauffeur peut faire un créneau, pas avec le GPS ». Dont acte !
Léopold Eyharts, ancien spationaute : « La raison n'est sans doute pas économique mais plutôt politique. C'est un moyen pour les États-Unis de subventionner l'industrie du spatial à moindre coût. »
Tout le monde n'est pas convaincu par la promesse qu'on ira bientôt faire des balades en fusée. De fait, Elon Musk « a parfaitement compris que le charisme et l'hypnose peuvent vendre tout et surtout n'importe quoi ».
Jean-Yves Le Gall : « Pendant que des gens promettent des choses qui ne se feront pas avant longtemps, d'autres gens travaillent de façon plus modeste mais avec des résultats considérables. »
La Terre ralentit sa rotation tandis que la Lune s'en éloigne. De près de 4 centimètres chaque année ! Si bien que même à une échelle humaine, le système solaire n'apparaît pas tout à fait figé.
Le monde bouge. Littéralement. Cela donne le vertige, car même à l'échelle humaine, force est de constater que rien n'est jamais figé.
Une onde gravitationnelle a enfin été détectée ! Aperçu des techniques mises en œuvre dans les observatoires à l'affût des "vibrations de l'espace-temps".
Entre autres réserves : une tempête imaginaire, des paysages trop lisses, une faible pression à l'incidence négligée, un miracle botanique... Cependant, s'arracher de la surface de Mars à bord d'un cabriolet serait tout à fait envisageable !
Sous la pression des industriels, un tournant a été pris au Japon après le survol de l'Archipel par un missile balistique nord-coréen en 1998, puis la destruction d'un satellite par la Chine en 2007. Aperçu d'un ouvrage retraçant cette politique.
« Surplombant [...] Addis Abeba, presque incongrus au milieu d'une forêt d'eucalyptus et de paysans labourant avec de simples charrues de bois tirées par des bœufs, deux dômes de métal abritent deux télescopes ultra-modernes. »