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« C’est la première entreprise au monde à adopter un tel dispositif. Aeon, l’une des principales chaînes de supermarchés du Japon, a annoncé déployer un système d’évaluation du comportement de ses salariés dans 240 magasins à travers le pays. Officiellement lancé le 1er juillet, ce dispositif baptisé "Mr. Smile" se sert de l’intelligence artificielle (IA) pour analyser les interactions des employés avec leurs clients et s’assurer qu’ils affichent leur plus beau sourire. L’objectif ? "Améliorer (…) la qualité du service", stipule l’enseigne japonaise dans un communiqué de presse. »
« Ce système de surveillance, développé en collaboration avec la société de réalité virtuelle Insta VR, évalue à longueur de journée divers aspects du comportement et de la posture des employés. Au total, 450 facteurs différents sont analysés, dont les expressions faciales, le ton de la voix et la façon de saluer les clients. »
« Afin de s’assurer de l’efficacité de "Mr. Smile", Aeon a mené un essai auprès de 3 400 employés dans huit de ses magasins. Résultat : la qualité du service a été multiplié par 1,6 en l’espace de trois mois, selon l’enseigne japonaise qui s’est bien gardée de partager sa méthode de calcul. Convaincu, le géant des supermarchés a décidé d’introduire ce dispositif boosté à l’IA dans ses magasins où sont affectés de nouveaux employés, "afin d’uniformiser les normes de sourire et d’élocution dans l’ensemble de l’entreprise". »
« Pour faciliter l’implémentation de ce système de notation aux airs orwelliens, le développeur Insta VR y a intégré des éléments supposément ludiques, permettant aux employés de gagner des points en fonction de leurs performances. De quoi s’"entraîner sans (se) fatiguer", vante Aeon. Mais rien ne dit que les points obtenus par les salariés pourront être convertis en primes, congés et autres profits. "Le système est utilisé pour améliorer les compétences de chaque employé, par exemple en félicitant et en récompensant ceux qui sont au sommet de leur niveau, afin d’accroître leur motivation", précise seulement le communiqué de presse de la société qui exploite près de 18 000 magasins dans le monde. »
« Ce système de surveillance, développé en collaboration avec la société de réalité virtuelle Insta VR, évalue à longueur de journée divers aspects du comportement et de la posture des employés. Au total, 450 facteurs différents sont analysés, dont les expressions faciales, le ton de la voix et la façon de saluer les clients. »
« Afin de s’assurer de l’efficacité de "Mr. Smile", Aeon a mené un essai auprès de 3 400 employés dans huit de ses magasins. Résultat : la qualité du service a été multiplié par 1,6 en l’espace de trois mois, selon l’enseigne japonaise qui s’est bien gardée de partager sa méthode de calcul. Convaincu, le géant des supermarchés a décidé d’introduire ce dispositif boosté à l’IA dans ses magasins où sont affectés de nouveaux employés, "afin d’uniformiser les normes de sourire et d’élocution dans l’ensemble de l’entreprise". »
« Pour faciliter l’implémentation de ce système de notation aux airs orwelliens, le développeur Insta VR y a intégré des éléments supposément ludiques, permettant aux employés de gagner des points en fonction de leurs performances. De quoi s’"entraîner sans (se) fatiguer", vante Aeon. Mais rien ne dit que les points obtenus par les salariés pourront être convertis en primes, congés et autres profits. "Le système est utilisé pour améliorer les compétences de chaque employé, par exemple en félicitant et en récompensant ceux qui sont au sommet de leur niveau, afin d’accroître leur motivation", précise seulement le communiqué de presse de la société qui exploite près de 18 000 magasins dans le monde. »
Cela à l'occasion des Jeux Olympiques de 2024. En invoquant même parfois des prétextes relativement futiles.
« Dans ce premier amendement, défendu par Philippe Tabarot (LR), il s'agit d'autoriser la captation du son par les caméras. […] Un autre amendement vise cette fois à mobiliser la vidéosurveillance pour "lutter efficacement contre la multiplication des infractions de prise en charge illégale de clients par des transporteurs publics particuliers, VTC ou taxis clandestins". Une situation qui "porte atteinte à l'image de la France auprès des voyageurs", lit-on dans l'exposé des motifs. Quant au dernier amendement du genre déposé par la droite, il souhaite ouvrir la possibilité "mettre en œuvre un traitement algorithmique destiné à identifier, sur la base de leurs caractéristiques biométriques, des personnes limitativement et préalablement énumérées faisant peser une menace grave et immédiate sur l'ordre public". […] Il s'agit de recourir "à des traitements de données biométriques en temps réel dans l'espace public". »
« Dans ce premier amendement, défendu par Philippe Tabarot (LR), il s'agit d'autoriser la captation du son par les caméras. […] Un autre amendement vise cette fois à mobiliser la vidéosurveillance pour "lutter efficacement contre la multiplication des infractions de prise en charge illégale de clients par des transporteurs publics particuliers, VTC ou taxis clandestins". Une situation qui "porte atteinte à l'image de la France auprès des voyageurs", lit-on dans l'exposé des motifs. Quant au dernier amendement du genre déposé par la droite, il souhaite ouvrir la possibilité "mettre en œuvre un traitement algorithmique destiné à identifier, sur la base de leurs caractéristiques biométriques, des personnes limitativement et préalablement énumérées faisant peser une menace grave et immédiate sur l'ordre public". […] Il s'agit de recourir "à des traitements de données biométriques en temps réel dans l'espace public". »
« Grâce à un décret, publié au Journal officiel ce jeudi 30 juin, Pôle Emploi va pouvoir accéder à certaines données personnelles des demandeurs d'emploi. Ce texte permet plus exactement aux agents chargés de la prévention des fraudes, agréés par l'opérateur public pour l'emploi, d'obtenir auprès de certains organismes (établissements bancaires, fournisseurs d'énergie, opérateurs de téléphonie…) les documents et informations nécessaires pour contrôler l'exactitude des déclarations faites par les demandeurs d'emploi. »
« Cette nouvelle faculté permet de renforcer l'arsenal de l'opérateur public pour contrôler les chômeurs. En effet, un décret paru fin mars a également donné à Pôle emploi la possibilité d'accéder aux informations du fichier “Ficovie”, qui recense l'ensemble des contrats d'assurance vie et de capitalisation souscrits auprès d'organismes d'assurance français. Avant cela, l'organisme pouvait déjà consulter le fichier Ficoba (fichier national des comptes bancaires et assimilés), qui répertorie l'ensemble des comptes bancaires ouverts en France et leurs titulaires, ainsi que la base d'évaluation des biens immobiliers, Patrim. »
« Cette nouvelle faculté permet de renforcer l'arsenal de l'opérateur public pour contrôler les chômeurs. En effet, un décret paru fin mars a également donné à Pôle emploi la possibilité d'accéder aux informations du fichier “Ficovie”, qui recense l'ensemble des contrats d'assurance vie et de capitalisation souscrits auprès d'organismes d'assurance français. Avant cela, l'organisme pouvait déjà consulter le fichier Ficoba (fichier national des comptes bancaires et assimilés), qui répertorie l'ensemble des comptes bancaires ouverts en France et leurs titulaires, ainsi que la base d'évaluation des biens immobiliers, Patrim. »
Vous rendez compte de vos faits et geste dans un fichier ouvert à des consultations multiples. Et ensuite, vous vous indignez que la police y accède pour enquêter sur un drame, parce que des gens vous avaient promis que jamais personne ne céderait à la tentations d'exploiter ces informations à d'autres fins que la lutte contre le Covid ? Franchement, de qui se moque-t-on ?
« La police de Mayence en Allemagne s'est attirée les critiques en utilisant dans une enquête une application de traçage anti-Covid destinée à aider bars et restaurants à enregistrer leurs clients et censée assurer la protection des données. »
« L'affaire remonte à fin 2021 mais a été rendue publique récemment : le 29 novembre, un homme a fait une chute mortelle à la sortie d'un restaurant de Mayence (Ouest). Pour retrouver d'éventuels témoins, la police locale a décidé de mettre à contribution l'application Luca, l'une des plus répandues du genre, qui assiste restaurants et bars dans l'enregistrement des clients pour permettre un traçage en cas de contamination. »
« Cet accès leur a permis de contacter vingt-et-une personnes, auxquelles le parquet de Mayence a depuis présenté ses excuses. Le commissariat local à la protection des données a annoncé l'ouverture d'une enquête. "Le cas présent est grave car l'interdiction légale d'utiliser les données de suivi des contacts à des fins policières est clairement et sans équivoque inscrite dans la loi sur les infections", qui régit la réponse allemande à la pandémie de Covid, a estimé mardi Stefan Brink, commissaire à la protection des données du Bade-Wurtemberg dans le quotidien économique Handelsblatt. »
« L'application Luca enregistre lieu et durée du séjour, nom complet, adresse et numéros de téléphone. Cette application allemande contient plusieurs pare-feux pour protéger les données. Seul un service de santé peut ainsi avoir accès aux données des clients enregistrés. En date d'octobre dernier, l'application revendiquait plus de 35 millions d'utilisateurs en Allemagne, pays de 83 millions d'habitants. Or, pour mener son enquête, la police et le parquet local ont sollicité un service de santé, qui a accepté de prétendre qu'un cas d'infection avait été détecté pour donner l'accès aux données aux enquêteurs. »
« La police de Mayence en Allemagne s'est attirée les critiques en utilisant dans une enquête une application de traçage anti-Covid destinée à aider bars et restaurants à enregistrer leurs clients et censée assurer la protection des données. »
« L'affaire remonte à fin 2021 mais a été rendue publique récemment : le 29 novembre, un homme a fait une chute mortelle à la sortie d'un restaurant de Mayence (Ouest). Pour retrouver d'éventuels témoins, la police locale a décidé de mettre à contribution l'application Luca, l'une des plus répandues du genre, qui assiste restaurants et bars dans l'enregistrement des clients pour permettre un traçage en cas de contamination. »
« Cet accès leur a permis de contacter vingt-et-une personnes, auxquelles le parquet de Mayence a depuis présenté ses excuses. Le commissariat local à la protection des données a annoncé l'ouverture d'une enquête. "Le cas présent est grave car l'interdiction légale d'utiliser les données de suivi des contacts à des fins policières est clairement et sans équivoque inscrite dans la loi sur les infections", qui régit la réponse allemande à la pandémie de Covid, a estimé mardi Stefan Brink, commissaire à la protection des données du Bade-Wurtemberg dans le quotidien économique Handelsblatt. »
« L'application Luca enregistre lieu et durée du séjour, nom complet, adresse et numéros de téléphone. Cette application allemande contient plusieurs pare-feux pour protéger les données. Seul un service de santé peut ainsi avoir accès aux données des clients enregistrés. En date d'octobre dernier, l'application revendiquait plus de 35 millions d'utilisateurs en Allemagne, pays de 83 millions d'habitants. Or, pour mener son enquête, la police et le parquet local ont sollicité un service de santé, qui a accepté de prétendre qu'un cas d'infection avait été détecté pour donner l'accès aux données aux enquêteurs. »
« Combien de délateurs ? 27 personnes, en 2017, ont pris contact avec l'administration fiscale ; ils étaient 56, en 2018, et 71, en 2020. Selon Christine Pirès-Beaune, rapporteur socialiste, "le dispositif bénéficie d'une plus grande acceptabilité sociale". [...] En échange des informations ayant permis au fisc de récupérer cette somme de 110 millions, ils ont reçu l'équivalent de 1,5 % des droits et pénalités d'indemnité, soit 1,83 million d'euros. […] Pour attirer encore plus d'aviseurs, l'élue préconise de porter leur indemnisation "jusqu'à 15 % des droits recouvrés dans le cas d'affaires de grande importante" [...] et précise que "les éléments d'identification de l'identité de l'aviseur (fiche biographique) seront classés secret". »
« C'est une situation qui tend à se répéter, se généraliser même en Seine-Saint-Denis selon nos confrères du Parisien. Des cafés, restaurants, poursuivis par la Justice ou qui doivent fermer boutique quelques jours à cause de clients pas vraiment en règle sur le pass sanitaire. »
« Depuis septembre, la Police mène en effet des contrôles dans les lieux de restauration pour vérifier si les clients ont leur pass. Or, la plupart du temps, les amendes ne sont pas distribuées aux clients, mais aux gérants. Une situation incontrôlable pour leur porte-parole. »
« "Si un client présente un faux pass, je ne peux pas le savoir. Si la Police vient, le contrôle et s'il n'a pas de pass sanitaire, c'est une amende de 135 euros", explique-t-il au Parisien, en précisant qu'au contraire, s'il présente un faux pass, il risque des poursuites judiciaires : "c'est vite vu" pour lui et cela "retombe sur les commerçants". Pour lui, la sanction a été quasi immédiate : deux amendes de 1.000 euros et une fermeture administrative de cinq jours. »
« Quelles solutions en attendant ? Rouvrir, mais la peur au ventre, et en mode confinement. "On s'est barricadé", dit-il, tout en précisant qu'il ne faisait plus que de la vente à emporter pour le moment afin d'éviter de nouveaux ennuis. »
« D'autres commerçants interrogés par Le Parisien soulignent les menaces, comme la garde à vue, évoquées par la police en cas de nouveaux contrôles de clients sans pass. […] La garde à vue, une situation vécue par une gérante de soixante-neuf ans d'un café de Clichy-sous-Bois. Elle a été victime de clients dont les documents n'étaient pas en règle. »
« Alors que beaucoup disent vouloir "montrer l'exemple", ils veulent traquer les tricheurs pour éviter la fermeture. »
Et donc contrôler l'identité de leurs clients ?
« Depuis septembre, la Police mène en effet des contrôles dans les lieux de restauration pour vérifier si les clients ont leur pass. Or, la plupart du temps, les amendes ne sont pas distribuées aux clients, mais aux gérants. Une situation incontrôlable pour leur porte-parole. »
« "Si un client présente un faux pass, je ne peux pas le savoir. Si la Police vient, le contrôle et s'il n'a pas de pass sanitaire, c'est une amende de 135 euros", explique-t-il au Parisien, en précisant qu'au contraire, s'il présente un faux pass, il risque des poursuites judiciaires : "c'est vite vu" pour lui et cela "retombe sur les commerçants". Pour lui, la sanction a été quasi immédiate : deux amendes de 1.000 euros et une fermeture administrative de cinq jours. »
« Quelles solutions en attendant ? Rouvrir, mais la peur au ventre, et en mode confinement. "On s'est barricadé", dit-il, tout en précisant qu'il ne faisait plus que de la vente à emporter pour le moment afin d'éviter de nouveaux ennuis. »
« D'autres commerçants interrogés par Le Parisien soulignent les menaces, comme la garde à vue, évoquées par la police en cas de nouveaux contrôles de clients sans pass. […] La garde à vue, une situation vécue par une gérante de soixante-neuf ans d'un café de Clichy-sous-Bois. Elle a été victime de clients dont les documents n'étaient pas en règle. »
« Alors que beaucoup disent vouloir "montrer l'exemple", ils veulent traquer les tricheurs pour éviter la fermeture. »
Et donc contrôler l'identité de leurs clients ?
« Au cours de la dernière décennie, la majorité de la population française (84 % en 2020) s'est équipée en smartphone muni d'un appareil photo et capable de lire des code-barres en 2D, tels que des codes QR. En parallèle, l'administration s'est largement appropriée les outils que sont le code-barre en 2D et la cryptographie afin de sécuriser les documents qu'elle délivre : avis d'imposition, carte d'identité électronique… Le code en 2D rend quasi-nul le coût et la vitesse d'écriture et de lecture d'informations sur un support papier ou numérique, et la cryptographie permet d'assurer l'intégrité et l'authenticité de ces informations (garantir qu'elles n'ont pas été modifiées et qu'elles ont été produites par l'autorité habilitée).
« Si ces évolutions ne sont pas particulièrement impressionnantes en elles-même, leur concomitance rend aujourd'hui possible des choses impensables il y a encore quelques années. Elle permet notamment de confier à des dizaines de milliers de personnes non ormées et non payées par l'État (mais simplement munies d'un smartphone) la mission de contrôler l'ensemble de la population à l'entrée d'innombrables lieux publics, et ce, à un coût extrêmement faible pour l'État puisque l'essentiel de l'infrastructure (les téléphones) a déjà été financée de manière privée par les personnes chargées du contrôle. »
« Désormais, et soudainement, l'État a les moyens matériels pour réguler l'espace public dans des proportions presque totales. »
« La crise sanitaire a très certainement facilité ces évolutions, mais son rôle ne doit pas être exagéré. Cet emballement dramatique des pouvoirs de l'État s'inscrit dans un mouvement d'ensemble déjà à l'œuvre depuis plusieurs années, qui n'a pas attendu le coronavirus, et contre lequel nous luttons sous le nom de "Technopolice". Il s'agit du déploiement de nouvelles technologies visant à transformer les villes en "safe cities" capables de réguler l'ensemble de l'espace public. »
« L'adoption massive du passe sanitaire aurait pour effet d'habituer la population à se soumettre à ce contrôle de masse, ce qui s'inscrit dans la bataille culturelle plus large déjà initiée par le gouvernement, notamment autours des caméras. Cette accoutumance permettrait à l'État de poursuivre plus facilement sa conquête totale de l'espace public telle qu'il l'a déjà entamée avec la Technopolice. […] Si, aujourd'hui, ces injonctions ne sont que d'ordre sanitaire, il faut encore une fois redouter que ce genre d'outil, une fois banalisé, soit mis au service d'injonctions dépassant largement ce cadre. »
À noter, en fin, ce « rappel stratégique » formulé par la Quadrature du Net, qui tranche avec le reste. De son point de vue, « si le gouvernement français se permet d'imposer de tels outils de détection et d'exclusion des personnes qu'il juge indésirables, c'est notamment car il peut reprendre à son compte, et redynamiser à son tour, les obsessions que l'extrême droite est parvenue à banaliser dans le débat public ces dernières années afin de traquer, de contrôler et d'exclure une certaine partie de la population » – allusion à la distinction établie entre citoyens et étrangers, qui n'est pourtant aps propre à l' »extrême droite » ! Et d'affirmer que « la lutte contre les risques autoritaires du passe sanitaire serait vaine si elle ne s'accompagnait pas d'une lutte contre les idées d'extrême droite qui en ont été les prémices » ; selon la quadrature du Net, « la lutte contre le passe sanitaire ne doit pas se faire avec, mais contre l'extrême droite et ses obsessions, qu'elles soient dans la rue ou au gouvernement ».
« Si ces évolutions ne sont pas particulièrement impressionnantes en elles-même, leur concomitance rend aujourd'hui possible des choses impensables il y a encore quelques années. Elle permet notamment de confier à des dizaines de milliers de personnes non ormées et non payées par l'État (mais simplement munies d'un smartphone) la mission de contrôler l'ensemble de la population à l'entrée d'innombrables lieux publics, et ce, à un coût extrêmement faible pour l'État puisque l'essentiel de l'infrastructure (les téléphones) a déjà été financée de manière privée par les personnes chargées du contrôle. »
« Désormais, et soudainement, l'État a les moyens matériels pour réguler l'espace public dans des proportions presque totales. »
« La crise sanitaire a très certainement facilité ces évolutions, mais son rôle ne doit pas être exagéré. Cet emballement dramatique des pouvoirs de l'État s'inscrit dans un mouvement d'ensemble déjà à l'œuvre depuis plusieurs années, qui n'a pas attendu le coronavirus, et contre lequel nous luttons sous le nom de "Technopolice". Il s'agit du déploiement de nouvelles technologies visant à transformer les villes en "safe cities" capables de réguler l'ensemble de l'espace public. »
« L'adoption massive du passe sanitaire aurait pour effet d'habituer la population à se soumettre à ce contrôle de masse, ce qui s'inscrit dans la bataille culturelle plus large déjà initiée par le gouvernement, notamment autours des caméras. Cette accoutumance permettrait à l'État de poursuivre plus facilement sa conquête totale de l'espace public telle qu'il l'a déjà entamée avec la Technopolice. […] Si, aujourd'hui, ces injonctions ne sont que d'ordre sanitaire, il faut encore une fois redouter que ce genre d'outil, une fois banalisé, soit mis au service d'injonctions dépassant largement ce cadre. »
À noter, en fin, ce « rappel stratégique » formulé par la Quadrature du Net, qui tranche avec le reste. De son point de vue, « si le gouvernement français se permet d'imposer de tels outils de détection et d'exclusion des personnes qu'il juge indésirables, c'est notamment car il peut reprendre à son compte, et redynamiser à son tour, les obsessions que l'extrême droite est parvenue à banaliser dans le débat public ces dernières années afin de traquer, de contrôler et d'exclure une certaine partie de la population » – allusion à la distinction établie entre citoyens et étrangers, qui n'est pourtant aps propre à l' »extrême droite » ! Et d'affirmer que « la lutte contre les risques autoritaires du passe sanitaire serait vaine si elle ne s'accompagnait pas d'une lutte contre les idées d'extrême droite qui en ont été les prémices » ; selon la quadrature du Net, « la lutte contre le passe sanitaire ne doit pas se faire avec, mais contre l'extrême droite et ses obsessions, qu'elles soient dans la rue ou au gouvernement ».
« Le Gouvernement a remis au Conseil d'État un mémoire, qui n'a pas été publié mais dont Contexte a eu une copie, dans lequel il lui demande de contourner les arrêts de la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) car ils seraient contraires à "l'identité constitutionnelle française", en particulier à la protection de la sécurité intérieure qui doit prévaloir sur la protection de la vie privée. »
« D'après le mémoire déposé par le Gouvernement, la conservation généralisée est "indispensable" au regard de la sauvegarde des intérêts fondamentaux de la nation et de l'intégrité du territoire, de la prévention des infractions et de la recherche des auteurs d'infractions pénales et de la lutte contre le terrorisme. Le Gouvernement conteste également le fait que l'UE s'arroge le droit de donner son avis sur des questions relatives à la sécurité intérieure française. "L'identité constitutionnelle" de la France serait ainsi bafouée par la cour luxembourgeoise, explique le Gouvernement. Or, comme le souligne Contexte, la notion "d'identité constitutionnelle" est volontairement très floue et n'est définie dans aucun texte. »
« D'après le mémoire déposé par le Gouvernement, la conservation généralisée est "indispensable" au regard de la sauvegarde des intérêts fondamentaux de la nation et de l'intégrité du territoire, de la prévention des infractions et de la recherche des auteurs d'infractions pénales et de la lutte contre le terrorisme. Le Gouvernement conteste également le fait que l'UE s'arroge le droit de donner son avis sur des questions relatives à la sécurité intérieure française. "L'identité constitutionnelle" de la France serait ainsi bafouée par la cour luxembourgeoise, explique le Gouvernement. Or, comme le souligne Contexte, la notion "d'identité constitutionnelle" est volontairement très floue et n'est définie dans aucun texte. »
« Lors d'une conférence de presse lundi 28 décembre 2020, Josiane Chevalier, la préfète de la région Grand Est, a invité les habitants à signaler les fêtes sauvages du 31 décembre où il y a trop de participants. "J'encourage les personnes à appeler le 17 si elles constatent des nombres anormaux de personnes réunies ce soir-là !", a-t-elle dit lors de cette conférence de presse consacrée aux mesures de sécurité lors de la Saint-Sylvestre dans le département du Bas-Rhin. »
« Le nombre d'appels pour dénoncer des personnes qui ne respectent pas les règles du confinement pendant l'épidémie de coronavirus sont en augmentation et peuvent atteindre jusqu'à 70 % de la totalité des appels reçus par la police dans les grandes agglomérations. »
« Le référent adjoint d'Alternative police dans le Grand-Est, Sylvain André, estime sur France Info que c'est dû à "ce système de jalousie qui se met en place" entre les personnes qui n'ont pas les mêmes conditions de confinement. Pour Sylvain André, "dire que la personne a sorti quatre ou cinq fois son chien, que la personne s'est rendue à plusieurs reprises dans un magasin pour faire ses courses, ou dénoncer des jeunes enfants qui sont en train de s'adonner à des pratiques sportives, c'est effectivement un petit peu excessif" et "il n'y a aucune utilité". »
« À Paris, la maire du 20e arrondissement demande aux habitants de cesser les messages de délation pour non respect du confinement. Les appels encombrent le 17, réservé aux appels d'urgence, rapporte France Bleu Paris. Frédérique Calandra dénonce notamment des "appels fantaisistes" de dénonciation : "Des habitants qui prennent des photos, depuis leur fenêtre, de parents avec enfants en bas âges sortis pour se dégourdir les jambes. Et ils les envoient à la police". »
« Le référent adjoint d'Alternative police dans le Grand-Est, Sylvain André, estime sur France Info que c'est dû à "ce système de jalousie qui se met en place" entre les personnes qui n'ont pas les mêmes conditions de confinement. Pour Sylvain André, "dire que la personne a sorti quatre ou cinq fois son chien, que la personne s'est rendue à plusieurs reprises dans un magasin pour faire ses courses, ou dénoncer des jeunes enfants qui sont en train de s'adonner à des pratiques sportives, c'est effectivement un petit peu excessif" et "il n'y a aucune utilité". »
« À Paris, la maire du 20e arrondissement demande aux habitants de cesser les messages de délation pour non respect du confinement. Les appels encombrent le 17, réservé aux appels d'urgence, rapporte France Bleu Paris. Frédérique Calandra dénonce notamment des "appels fantaisistes" de dénonciation : "Des habitants qui prennent des photos, depuis leur fenêtre, de parents avec enfants en bas âges sortis pour se dégourdir les jambes. Et ils les envoient à la police". »
« La police est descendue effectuer un contrôle vendredi 16 octobre dans un sauna libertin d'Orléans (Loiret), comme le relate La République du Centre. "Il était 22 heures environ. Un couple s'est présenté à l'accueil, sans masque, sans mettre de gel hydro non plus. On leur a dit de mettre le masque et du gel. Ils se sont présentés comme des novices du libertinage. Puis une fois entrés, l'homme a montré sa plaque de police et fait entrer six autres personnes...", raconte Gilles, le patron, au quotidien régional, qui n'était pas présent ce jour-là. […] Sur une quarantaine de personnes présentes dans le sauna Jaurès, seule une ne portait pas de masque, souligne France Bleu Orléans. "On a vérifié plusieurs éléments et tout est nickel. Concernant le port du masque, quarante clients étaient présents ce soir-là et tous avaient leur masque, sauf un, qui a été verbalisé", explique un policier. »
« Pour l'instant, ce système n'est qu'en phase d'expérimentation sur la ligne Lyon-Saint-Etienne. "C'est une première en France d'avoir des caméras de surveillance en temps réel. Cela nous permet de suivre directement ce qui se passe dans nos rames : agressions, attouchements, vols… Cet outil va sincèrement nous permettre de franchir un nouveau cap sur la sécurité dans la région. La sécurité n'a pas de prix", affirme Laurent Wauquiez. »
« Le Parlement s'apprête à voter un nouveau dispositif de surveillance et de censure de l'Internet. Il s'agit des articles 11 et 11 bis A de la loi sur la protection des victimes des violences conjugales, tels que votés par le Sénat le 9 juin. Ces articles imposent aux sites qui hébergent des contenus pornographiques de recourir à des dispositifs de vérification d'âge pour empêcher que les [mineurs] y aient accès. De telles obligations, nourries des volontés gouvernementales de nous identifier partout et tout le temps, ne peuvent qu'entraîner de nouvelles et multiples atteintes à nos libertés. Elles risquent aussi de parasiter, en les déshumanisant, les questionnements autour de l'accompagnement des enfants dans la découverte d'Internet, qui devraient pourtant être au cœur des réflexions. Le Parlement a encore une chance de rejeter une partie de cette idée : il doit la saisir. »
« Nous avons constaté des regroupements de personnes dont le nombre était supérieur à celui fixé par les normes d'hygiène », explique un policier ; « et ces regroupements trop importants, voire ces débordements, se déroulaient sous les parasols, là où l'on ne pouvait pas les visualiser avec nos caméras » ; déplore-t-il ; « la fermeture des parasols en soirée nous permet d'observer le bon respect des mesures sanitaires et de la distanciation sociale sur la Grand-Place et en terrasses », se félicite-t-il.
« La Plate-forme d'harmonisation, d'analyse, de recoupement et d'orientation des signalements compte aujourd'hui vingt-huit enquêteurs (policiers et gendarmes), chiffre l’Intérieur dans une réponse parlementaire. Au sein de l'Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l'information et de la communication (OCLCTIC), Pharos exploite internet-signalement.gouv.fr qui permet à quiconque de signaler des contenus illicites en ligne. Une cellule composée de six enquêteurs des questions terroristes, en ayant aux manettes, la procédure administrative de retrait, blocage et déréférencement des sites internet à caractère terroriste. six autres enquêteurs ont intégré une cellule spécialisée en matière de droit de la presse et de discriminations. »
« Le Conseil d'État a ordonné le 18 mai 2020 la suspension de la surveillance du confinement par drone par la police parisienne. […] Le Conseil d'État estime qu'une surveillance policière par drone ne pourra être envisagée qu'après l'intervention du pouvoir réglementaire et l'avis de la Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil). À défaut, les préfectures devront doter les appareils utilisés de "dispositifs techniques de nature à rendre impossible […] l'identification des personnes filmées". »
« La décision d'Apple est on ne peut plus compréhensible et repose en trois points que Cédric O peut tout à fait comprendre : une solution internationale et qui fonctionne est disponible, une exception politique ne sera pas donnée à la France et une modification d'i-OS pour amoindrir la vie privée d'un utilisateur n'est pas envisageable. On peut, certes, regretter que le retard français ou européen en matière de souveraineté numérique rendent les gouvernements dépendants de solutions étrangères dont ils n'ont pas la maîtrise. Mais on peut aussi rétorquer que cette séparation est, dans bien des cas, un garde-fou contre les abus de ces mêmes gouvernements. »
« D'abord érigé en exemple, le pays a ensuite été le symbole d'un échec : l'application, conçue sans accès au Bluetooth en arrière-plan et de fait peu utilisée, n'a pas empêché le confinement de la population. »
« Mais [...] en lieu et place [...], la même agence a déployé une nouvelle solution nommée cette fois Safe Entry. Plutôt que de tracer précisément les rencontres des Singapouriens, elle prend le problème à l'envers : savoir en général où ils ont été. Pour cela, l'application Safe Entry n'utilise pas de géolocalisation, mais s'appuie sur un scan de code QR. »
« SafeEntry est […] obligatoire pour toutes les entreprises et les lieux privés où du public peut entrer (comme un centre commercial). Le gouvernement a également vivement recommandé aux lieux qui ne sont pas obligés d'afficher des codes QR à scanner d'en installer tout de même — les gares et stations de transport en commun par exemple, et même les parcs, comme le note The Register. »
« Pour rentrer dans un lieu qui propose un QR Code, un visiteur est obligé de le scanner ou de laisser son smartphone être scanné. Le processus va collecter les noms, numéro d'identité et numéro de téléphone du citoyen, ainsi que le temps qu'il a passé dans le lieu. Ce qui signifie qu'il faut aussi scanner le code pour sortir d'un lieu, pour éviter de donner de fausses informations au système. »
« Ce faisant, le ministère de la Santé local contraint sans contraindre : certes, un citoyen peut se déplacer librement sans application, mais il ne peut pas faire grand-chose à moins d'être scanné. Une décision qui fait écho à celle de l'Inde : l'application Aarogya Setu, qui était présentée comme facultative, est devenue rapidement obligatoire pour certaines entreprises. »
« Mais [...] en lieu et place [...], la même agence a déployé une nouvelle solution nommée cette fois Safe Entry. Plutôt que de tracer précisément les rencontres des Singapouriens, elle prend le problème à l'envers : savoir en général où ils ont été. Pour cela, l'application Safe Entry n'utilise pas de géolocalisation, mais s'appuie sur un scan de code QR. »
« SafeEntry est […] obligatoire pour toutes les entreprises et les lieux privés où du public peut entrer (comme un centre commercial). Le gouvernement a également vivement recommandé aux lieux qui ne sont pas obligés d'afficher des codes QR à scanner d'en installer tout de même — les gares et stations de transport en commun par exemple, et même les parcs, comme le note The Register. »
« Pour rentrer dans un lieu qui propose un QR Code, un visiteur est obligé de le scanner ou de laisser son smartphone être scanné. Le processus va collecter les noms, numéro d'identité et numéro de téléphone du citoyen, ainsi que le temps qu'il a passé dans le lieu. Ce qui signifie qu'il faut aussi scanner le code pour sortir d'un lieu, pour éviter de donner de fausses informations au système. »
« Ce faisant, le ministère de la Santé local contraint sans contraindre : certes, un citoyen peut se déplacer librement sans application, mais il ne peut pas faire grand-chose à moins d'être scanné. Une décision qui fait écho à celle de l'Inde : l'application Aarogya Setu, qui était présentée comme facultative, est devenue rapidement obligatoire pour certaines entreprises. »
« Si la sortie pour l'exercice quotidien est autorisée, elle ne signifie pas que l'on puisse s'arrêter, même quelques minutes, et discuter avec des connaissances, en respectant les consignes », rapporte le site Actu.fr : « Un couple de l'Orne […] en a fait l'amère expérience dimanche 12 avril 2020. […] Il est établi que le couple s'est arrêté et qu'il discutait avec une troisième personne en train de faire du sport dans son jardin. Les gendarmes sanctionnent d'une amende de 135 euros, car le fait de rester statique pendant sa pause, sans raison valable est verbalisable. »
Les gendarmes ont-ils manqué de discernement ? « Nous avons fait preuve de compréhension », assurent-ils ; « nous aurions pu demander deux amendes, une pour chaque personne du couple, voire trois, en ajoutant aussi celle de la personne qui faisait du sport » , expliquent-ils ; mais « nous ne l'avons pas fait » car « nous avons considéré qu'une seule suffisait ». Bel exemple de mansuétude, en effet !
« Si nous ne sanctionnons pas ceux qui prennent une pause pendant leurs sorties, alors, au bout d'un certain temps, trop de personnes en viendront à le faire, et les opportunités de discussion se multiplieront », préviennent-ils ; « du coup, le confinement ne sera plus respecté », se justifient-ils.
L'auteur de l'article est visiblement du même avis, puisqu'il affirme qu'il y a là « un élément pédagogique intéressant est à retenir ». D'une façon générale, précise-t-il, « les gendarmes de Domfront en Poiraie et La Ferté-Macé dans l'Orne rappellent qu'ils font la plupart du temps preuve de bienveillance et de bon sens ». La preuve ? Ils la donnent eux-mêmes : « si une raison valable est annoncée pour expliquer sa position statique, comme le besoin de faire des pauses, pour la santé, pour respirer, avec le grand âge ou les situations de maladies ou handicap, les forces de l'ordre feront preuve de compréhension ».
Tolérer qu'une vieille dame reprenne son souffle, ce serait donc faire preuve d'indulgence ? Voilà qui est édifiant !
Les gendarmes ont-ils manqué de discernement ? « Nous avons fait preuve de compréhension », assurent-ils ; « nous aurions pu demander deux amendes, une pour chaque personne du couple, voire trois, en ajoutant aussi celle de la personne qui faisait du sport » , expliquent-ils ; mais « nous ne l'avons pas fait » car « nous avons considéré qu'une seule suffisait ». Bel exemple de mansuétude, en effet !
« Si nous ne sanctionnons pas ceux qui prennent une pause pendant leurs sorties, alors, au bout d'un certain temps, trop de personnes en viendront à le faire, et les opportunités de discussion se multiplieront », préviennent-ils ; « du coup, le confinement ne sera plus respecté », se justifient-ils.
L'auteur de l'article est visiblement du même avis, puisqu'il affirme qu'il y a là « un élément pédagogique intéressant est à retenir ». D'une façon générale, précise-t-il, « les gendarmes de Domfront en Poiraie et La Ferté-Macé dans l'Orne rappellent qu'ils font la plupart du temps preuve de bienveillance et de bon sens ». La preuve ? Ils la donnent eux-mêmes : « si une raison valable est annoncée pour expliquer sa position statique, comme le besoin de faire des pauses, pour la santé, pour respirer, avec le grand âge ou les situations de maladies ou handicap, les forces de l'ordre feront preuve de compréhension ».
Tolérer qu'une vieille dame reprenne son souffle, ce serait donc faire preuve d'indulgence ? Voilà qui est édifiant !
« Il n'y a rien à dire sur le développement en lui-même : il y a des questions techniques, mais la technologie mise sur la table est la moins intrusive possible, cela rentre dans les clous du RGPD, la méthode de développement est transparente, open source et intègre les communautés… donc ce stade est difficilement critiquable. À la limite, le seul débat se situe entre DP3T et Robert, la centralisation ou la décentralisation du protocole : fait-on confiance à l'état ou au smartphone de son voisin ? Mais cela masque la question initiale : pourquoi fait-on une application comme cela ? »
« Sur Stopcovid, on est en train de courir après les nouvelles technologies. C'est pour cela que je propose un principe de précaution numérique. […] Les développeurs et les spécialistes ont mieux intégré la notion de responsabilité sur le numérique que le Gouvernement et pensent aux détournements de fonctionnalités qui peuvent émerger. […] Ces réflexes qui sont intégrés pour des décisions traditionnelles ne sont pas intégrés pour des décisions techniques ou technologiques. Je pense qu'on entre trop facilement dans le solutionnisme technologique et que le Gouvernement croit qu'une application va résoudre tous les problèmes, sans prendre le temps de la réflexion. »
« On a énormément de travail pour les années à venir. Je voudrais qu'on ait un numérique qui respecte cinq grands principes : travailler l'éthique du numérique, travailler sur les données d'intérêt général, travailler sur la question de neutralité des terminaux, penser la sobriété numérique et son rapport à l'écologie et créer un ministère qui se saisisse de ces enjeux. »
« Sur Stopcovid, on est en train de courir après les nouvelles technologies. C'est pour cela que je propose un principe de précaution numérique. […] Les développeurs et les spécialistes ont mieux intégré la notion de responsabilité sur le numérique que le Gouvernement et pensent aux détournements de fonctionnalités qui peuvent émerger. […] Ces réflexes qui sont intégrés pour des décisions traditionnelles ne sont pas intégrés pour des décisions techniques ou technologiques. Je pense qu'on entre trop facilement dans le solutionnisme technologique et que le Gouvernement croit qu'une application va résoudre tous les problèmes, sans prendre le temps de la réflexion. »
« On a énormément de travail pour les années à venir. Je voudrais qu'on ait un numérique qui respecte cinq grands principes : travailler l'éthique du numérique, travailler sur les données d'intérêt général, travailler sur la question de neutralité des terminaux, penser la sobriété numérique et son rapport à l'écologie et créer un ministère qui se saisisse de ces enjeux. »