4242 shaares
218 résultats
taggé
Union_européenne
« Tout a commencé le 19 juillet [2024] lorsqu'un bogue dans une mise à jour destinée au logiciel Falcon de Crowdstrike sur les systèmes Windows ne s'est pas chargé correctement. Ce logiciel fonctionnant comme un pilote de périphérique dans le noyau du système d'exploitation Windows, également connu sous le nom de Ring 0, sa défaillance a provoqué une panique du noyau et un blocage du système d'exploitation. En conséquence, quelque 8,5 millions de systèmes Windows sont tombés en panne dans le monde entier, paralysant les aéroports et les transports publics et perturbant les services de santé et les services financiers. »
« À la suite de cet incident, certains experts en sécurité opérationnelle se sont demandés pourquoi Microsoft permettait à des partenaires tels que Crowdstrike d'avoir un accès direct au noyau. À l'inverse, une précédente mise à jour de Crowdstrike, qui provoquait une panique du noyau sur les systèmes Linux mais fonctionnait […] en dehors du noyau, a été corrigée par Red Hat au début de l'année sans avoir d'effets aussi paralysants. »
« Microsoft a d'abord invoqué une décision antitrust de l'Union européenne datant de 2009, qui l'oblige à accorder à des tiers le même accès à son système d'exploitation qu'à lui-même. Mais à la fin de la semaine dernière, l'éditeur a indiqué qu'il allait revoir sa position. "Cet incident montre clairement que Windows doit donner la priorité au changement et à l'innovation dans le domaine de la résilience de bout en bout", a écrit John Cable, vice-président de la gestion des programmes pour Windows servicing and delivery chez Microsoft, dans un billet de blog, le 25 juillet. "Parmi les exemples d'innovation, citons les enclaves VBS [sécurité basée sur la virtualisation] récemment annoncées, qui fournissent un environnement informatique isolé ne nécessitant pas de pilotes en mode noyau pour résister aux manipulations, et le service d'attestation Microsoft Azure, qui peut aider à déterminer la posture de sécurité du chemin d'accès au démarrage". »
« Le débat sur la nécessité de l'accès au noyau pour les outils de cybersécurité n'est pas nouveau, mais il a été mis en lumière par l'incident Crowdstrike. Les partisans de l'accès au noyau affirment qu'il est nécessaire pour fournir une visibilité complète du système avec des performances élevées, appliquer les mesures de sécurité au démarrage du système et détecter les menaces telles que les bootkits et les rootkits. […] De l'autre côté du spectre, certains ingénieurs logiciels pensent qu'il est grand temps pour Microsoft de fournir des alternatives à l'accès direct au noyau. "Il n'est tout simplement pas nécessaire que tout cela fonctionne comme des modules dangereux du noyau", estime ainsi David Strauss, cofondateur et directeur technique du fournisseur de services Webops Pantheon. Pour lui, "depuis 2009, Microsoft a dû faire plus que se conformer dangereusement à l'ordonnance de l'UE. Ce qu'il aurait dû introduire, c'est un mécanisme de bac à sable dans le noyau ou dans le domaine utilisateur". Les enclaves VBS et le service Azure Attestation sont des alternatives prometteuses à la manière dont les fournisseurs de logiciels tels que Crowdstrike fonctionnent actuellement, estime-t-il. »
« Toutefois, certains professionnels de la sécurité doutent que l'abandon de l'accès au noyau dans les nouveaux produits permette d'éviter les pannes à l'avenir. "L'idée de créer des enclaves n'est pas nouvelle", rappelle Keith Townsend, président de The CTO Advisor, une société du Futurum Group. "Bien qu'elle puisse fonctionner en théorie, il faut que l'ensemble de l'écosystème Windows, des éditeurs de logiciels indépendants aux clients, adopte la nouvelle approche. Demandez à n'importe quel responsable informatique, et il vous dira qu'il lui manque toujours une poignée d'applications pour pouvoir désactiver une méthode d'accès non sécurisée". »
« À la suite de cet incident, certains experts en sécurité opérationnelle se sont demandés pourquoi Microsoft permettait à des partenaires tels que Crowdstrike d'avoir un accès direct au noyau. À l'inverse, une précédente mise à jour de Crowdstrike, qui provoquait une panique du noyau sur les systèmes Linux mais fonctionnait […] en dehors du noyau, a été corrigée par Red Hat au début de l'année sans avoir d'effets aussi paralysants. »
« Microsoft a d'abord invoqué une décision antitrust de l'Union européenne datant de 2009, qui l'oblige à accorder à des tiers le même accès à son système d'exploitation qu'à lui-même. Mais à la fin de la semaine dernière, l'éditeur a indiqué qu'il allait revoir sa position. "Cet incident montre clairement que Windows doit donner la priorité au changement et à l'innovation dans le domaine de la résilience de bout en bout", a écrit John Cable, vice-président de la gestion des programmes pour Windows servicing and delivery chez Microsoft, dans un billet de blog, le 25 juillet. "Parmi les exemples d'innovation, citons les enclaves VBS [sécurité basée sur la virtualisation] récemment annoncées, qui fournissent un environnement informatique isolé ne nécessitant pas de pilotes en mode noyau pour résister aux manipulations, et le service d'attestation Microsoft Azure, qui peut aider à déterminer la posture de sécurité du chemin d'accès au démarrage". »
« Le débat sur la nécessité de l'accès au noyau pour les outils de cybersécurité n'est pas nouveau, mais il a été mis en lumière par l'incident Crowdstrike. Les partisans de l'accès au noyau affirment qu'il est nécessaire pour fournir une visibilité complète du système avec des performances élevées, appliquer les mesures de sécurité au démarrage du système et détecter les menaces telles que les bootkits et les rootkits. […] De l'autre côté du spectre, certains ingénieurs logiciels pensent qu'il est grand temps pour Microsoft de fournir des alternatives à l'accès direct au noyau. "Il n'est tout simplement pas nécessaire que tout cela fonctionne comme des modules dangereux du noyau", estime ainsi David Strauss, cofondateur et directeur technique du fournisseur de services Webops Pantheon. Pour lui, "depuis 2009, Microsoft a dû faire plus que se conformer dangereusement à l'ordonnance de l'UE. Ce qu'il aurait dû introduire, c'est un mécanisme de bac à sable dans le noyau ou dans le domaine utilisateur". Les enclaves VBS et le service Azure Attestation sont des alternatives prometteuses à la manière dont les fournisseurs de logiciels tels que Crowdstrike fonctionnent actuellement, estime-t-il. »
« Toutefois, certains professionnels de la sécurité doutent que l'abandon de l'accès au noyau dans les nouveaux produits permette d'éviter les pannes à l'avenir. "L'idée de créer des enclaves n'est pas nouvelle", rappelle Keith Townsend, président de The CTO Advisor, une société du Futurum Group. "Bien qu'elle puisse fonctionner en théorie, il faut que l'ensemble de l'écosystème Windows, des éditeurs de logiciels indépendants aux clients, adopte la nouvelle approche. Demandez à n'importe quel responsable informatique, et il vous dira qu'il lui manque toujours une poignée d'applications pour pouvoir désactiver une méthode d'accès non sécurisée". »
« A partir du 7 juillet une rafale d’équipements et d’aides à la conduite seront obligatoires sur tous les véhicules. En coulisse, les constructeurs doivent réhomologuer l’ensemble de leur gamme pour chaque équipement et pour certains la parution tardive des règlementations empêche une préparation sereine en amont. Un défi de plus pour les constructeurs s’ils ne veulent pas subir d’interruption de leur production. »
Un rapprochement proposé par Ludovic Bellanger pour Auto Infos (3 avril 2024) :
« "C’est un véritable empilement de normes et de règles qui se prépare sur le Vieux Continent", dénonçait dans son plaidoyer, cet hiver, Luca de Meo, président de l’ACEA (association des constructeurs européens d'automobiles) et directeur général de Renault. En moyenne, huit à dix nouvelles réglementations seront mises en place chaque année par les différentes directions de la Commission européenne d’ici à 2030. »
« L’observation du dirigeant n’est pas sans rappeler la simplification administrative souvent demandée par les agriculteurs. Car la situation se révèle "très pénalisante" pour les entreprises qui se retrouvent "prises à la gorge" pour s’adapter aux calendriers "très serrés" d’application de ces nouvelles règles. "Elles doivent mobiliser des ressources en ingénierie, jusqu’à 25 % d’un département de R&D pour étudier leur application", poursuit le dirigeant. »
« Les similitudes avec la politique agricole commune ne se limitent pas aux contraintes technocratiques. Elles prennent parfois des accents kafkaïens, en témoigne les vicissitudes entourant l’avenir de l’eCall. Un système imposé par l’Europe, sans prendre en compte l’évolution des réseaux 2G et 3G ! »
« Quant aux subventions, les chiffres parlent d’eux-mêmes à l’heure de la transition énergétique. L’Allemagne a dépensé 9,5 milliards d’euros depuis 2016 pour accélérer l’électrification de son parc. La France en serait à 1,7 milliard d’euros d’aides à l’achat d’un véhicule électrique sur la période 2013-2020, selon la Fédération nationale des usagers de transports en commun (FNAUT).
Le leasing social a représenté à lui seul, 650 millions d’euros pour l’État. »
« "C’est un véritable empilement de normes et de règles qui se prépare sur le Vieux Continent", dénonçait dans son plaidoyer, cet hiver, Luca de Meo, président de l’ACEA (association des constructeurs européens d'automobiles) et directeur général de Renault. En moyenne, huit à dix nouvelles réglementations seront mises en place chaque année par les différentes directions de la Commission européenne d’ici à 2030. »
« L’observation du dirigeant n’est pas sans rappeler la simplification administrative souvent demandée par les agriculteurs. Car la situation se révèle "très pénalisante" pour les entreprises qui se retrouvent "prises à la gorge" pour s’adapter aux calendriers "très serrés" d’application de ces nouvelles règles. "Elles doivent mobiliser des ressources en ingénierie, jusqu’à 25 % d’un département de R&D pour étudier leur application", poursuit le dirigeant. »
« Les similitudes avec la politique agricole commune ne se limitent pas aux contraintes technocratiques. Elles prennent parfois des accents kafkaïens, en témoigne les vicissitudes entourant l’avenir de l’eCall. Un système imposé par l’Europe, sans prendre en compte l’évolution des réseaux 2G et 3G ! »
« Quant aux subventions, les chiffres parlent d’eux-mêmes à l’heure de la transition énergétique. L’Allemagne a dépensé 9,5 milliards d’euros depuis 2016 pour accélérer l’électrification de son parc. La France en serait à 1,7 milliard d’euros d’aides à l’achat d’un véhicule électrique sur la période 2013-2020, selon la Fédération nationale des usagers de transports en commun (FNAUT).
Le leasing social a représenté à lui seul, 650 millions d’euros pour l’État. »
« La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen est allée de concert, vendredi [14 octobre 2023], avec la présidente du Parlement européen R. Metsola, en Israël afin de délivrer un message de solidarité. Intention louable a priori et qui parait cohérente avec les intérêts européens. Mais qui parait en totale contradiction avec la répartition des compétences en matière de politique étrangère et de sécurité commune au sein de l'Union européenne, comme avec le principe de coopération loyale entre institutions, et surtout avec la position européenne sur le conflit Israël-Hamas. »
« Avant toute chose, il faut rappeler que la situation en Israël après l'attaque terroriste du Hamas et la réplique enclenchée est clairement celle d'un conflit armé (la déclaration de l'état de guerre au niveau israélien est sans ambiguïté). Cela a une conséquence au niveau européen : toute position sur ce conflit ressort de la politique extérieure et de sécurité commune (PESC) exclusivement, et non de l'action extérieure européenne au sens plus large. »
« Or, si la présidente de la Commission européenne a le pouvoir de s'exprimer sur tous les champs de la politique européenne (y compris l'action extérieure), les questions de PESC constituent une exception claire et précise, comme le stipule bien le traité sur l'UE dans ses articles 21 et suivants. Nous ne sommes pas ici dans une politique communautaire classique, mais dans une politique mêlant de façon assez subtile compétences nationales et européennes, où la présidente de la Commission européenne a peu de pouvoirs. »
« Le soin de définir la politique étrangère appartient en effet au Conseil européen, au niveau stratégique – intérêts stratégiques de l'Union (et) orientations générales –, et au Conseil de l'UE (ministres) au niveau politique – décisions nécessaires et politique –, ainsi qu'au Haut représentant de l'UE chargé à la fois d'initier ses politiques (avec les États membres), de veiller à leur application, comme à leur bonne cohérence. C'est-à-dire de fait aux États membres. En attestent les articles 18 et 26 notamment du traité. Aucun rôle n'est dévolu spécifiquement à la Commission européenne en tant que telle. »
« La représentation extérieure de l'Union est dévolue à la fois au président du Conseil européen et au Haut représentant. Les traités sont aussi très clairs sur ce point (articles 15 et 18). Il est même interdit à la Commission européenne "d'assure(r) la représentation extérieure de l'Union", dans le domaine de la "politique étrangère et de sécurité commune" (alors qu'elle a sa compétence dans les autres domaines). C'est écrit noir sur blanc à l'article 17 du traité. »
« Au sein de la Commission européenne, ce n'est pas la présidente de la Commission qui a le soin de coordonner cette politique étrangère et de sécurité commune, c'est le Haut représentant de l'UE. Un principe acquis depuis l'entrée en vigueur du Traité de Lisbonne en 2009. Principe inscrit noir sur blanc dans le traité : le Haut représentant "veille à la cohérence de l'action extérieure de l'Union. Il est chargé, au sein de la Commission, des responsabilités qui incombent à cette dernière dans le domaine des relations extérieures et de la coordination des autres aspects de l'action extérieure de l'Union." »
« De plus, la présidente de la Commission européenne n'a reçu apparemment aucun mandat des instances européennes dotées du pouvoir de définir la politique étrangère (Conseil européen, Conseil de l'UE, Haut représentant de l'UE). […] Celles-ci n'ont été informées que "par la presse ou par des rumeurs internes", selon nos informations. Ce qui contrevient au minimum à la nécessaire "coopération loyale" entre les institutions. »
« Mais surtout cette visite s'accompagne d'un message délivré aux autorités israéliennes qui ne correspond absolument pas à la position européenne. Lors de la visite au Premier ministre Benjamin Netanyahu, la présidente de la Commission européenne lance : "Face à cette tragédie indescriptible, il n’y a qu’une seule réponse possible : l’Europe se tient aux côtés d’Israël. Et Israël a le droit de se défendre." Et rien d'autre. […] Un message très court, limpide, ferme, efficace, mais qui contrevient nettement à la position européenne. Position beaucoup plus subtile comprenant un ensemble d'éléments, mêlant la condamnation de l'attaque terroriste et le droit à la défense d'Israël, au nécessaire respect du droit international et de la protection des populations civiles. »
« Ce message […] a provoqué une dissension comme l'Europe en avait peu connu en temps de crise (et de guerre), suscitant un étonnement (pour ne pas dire le courroux) du côté du président du Conseil européen, du Haut représentant, de quelques commissaires, mais aussi de certains États membres (Espagne, Irlande, France, etc). Il a surtout provoqué chez plusieurs partenaires (arabes notamment) étonnement, voire émoi, exprimé dans différents entretiens avec d'autres responsables européens. »
« Avant toute chose, il faut rappeler que la situation en Israël après l'attaque terroriste du Hamas et la réplique enclenchée est clairement celle d'un conflit armé (la déclaration de l'état de guerre au niveau israélien est sans ambiguïté). Cela a une conséquence au niveau européen : toute position sur ce conflit ressort de la politique extérieure et de sécurité commune (PESC) exclusivement, et non de l'action extérieure européenne au sens plus large. »
« Or, si la présidente de la Commission européenne a le pouvoir de s'exprimer sur tous les champs de la politique européenne (y compris l'action extérieure), les questions de PESC constituent une exception claire et précise, comme le stipule bien le traité sur l'UE dans ses articles 21 et suivants. Nous ne sommes pas ici dans une politique communautaire classique, mais dans une politique mêlant de façon assez subtile compétences nationales et européennes, où la présidente de la Commission européenne a peu de pouvoirs. »
« Le soin de définir la politique étrangère appartient en effet au Conseil européen, au niveau stratégique – intérêts stratégiques de l'Union (et) orientations générales –, et au Conseil de l'UE (ministres) au niveau politique – décisions nécessaires et politique –, ainsi qu'au Haut représentant de l'UE chargé à la fois d'initier ses politiques (avec les États membres), de veiller à leur application, comme à leur bonne cohérence. C'est-à-dire de fait aux États membres. En attestent les articles 18 et 26 notamment du traité. Aucun rôle n'est dévolu spécifiquement à la Commission européenne en tant que telle. »
« La représentation extérieure de l'Union est dévolue à la fois au président du Conseil européen et au Haut représentant. Les traités sont aussi très clairs sur ce point (articles 15 et 18). Il est même interdit à la Commission européenne "d'assure(r) la représentation extérieure de l'Union", dans le domaine de la "politique étrangère et de sécurité commune" (alors qu'elle a sa compétence dans les autres domaines). C'est écrit noir sur blanc à l'article 17 du traité. »
« Au sein de la Commission européenne, ce n'est pas la présidente de la Commission qui a le soin de coordonner cette politique étrangère et de sécurité commune, c'est le Haut représentant de l'UE. Un principe acquis depuis l'entrée en vigueur du Traité de Lisbonne en 2009. Principe inscrit noir sur blanc dans le traité : le Haut représentant "veille à la cohérence de l'action extérieure de l'Union. Il est chargé, au sein de la Commission, des responsabilités qui incombent à cette dernière dans le domaine des relations extérieures et de la coordination des autres aspects de l'action extérieure de l'Union." »
« De plus, la présidente de la Commission européenne n'a reçu apparemment aucun mandat des instances européennes dotées du pouvoir de définir la politique étrangère (Conseil européen, Conseil de l'UE, Haut représentant de l'UE). […] Celles-ci n'ont été informées que "par la presse ou par des rumeurs internes", selon nos informations. Ce qui contrevient au minimum à la nécessaire "coopération loyale" entre les institutions. »
« Mais surtout cette visite s'accompagne d'un message délivré aux autorités israéliennes qui ne correspond absolument pas à la position européenne. Lors de la visite au Premier ministre Benjamin Netanyahu, la présidente de la Commission européenne lance : "Face à cette tragédie indescriptible, il n’y a qu’une seule réponse possible : l’Europe se tient aux côtés d’Israël. Et Israël a le droit de se défendre." Et rien d'autre. […] Un message très court, limpide, ferme, efficace, mais qui contrevient nettement à la position européenne. Position beaucoup plus subtile comprenant un ensemble d'éléments, mêlant la condamnation de l'attaque terroriste et le droit à la défense d'Israël, au nécessaire respect du droit international et de la protection des populations civiles. »
« Ce message […] a provoqué une dissension comme l'Europe en avait peu connu en temps de crise (et de guerre), suscitant un étonnement (pour ne pas dire le courroux) du côté du président du Conseil européen, du Haut représentant, de quelques commissaires, mais aussi de certains États membres (Espagne, Irlande, France, etc). Il a surtout provoqué chez plusieurs partenaires (arabes notamment) étonnement, voire émoi, exprimé dans différents entretiens avec d'autres responsables européens. »
« Le rapport parlementaire, qui doit être voté jeudi (14 septembre) […] encourage notamment les pays de l’UE à adopter le modèle actuellement mis en œuvre en Suède, en France et en Irlande. »
Dans une lettre adressée au Parlement européen, l’Alliance européenne des travailleurs du sexe (European Sex Workers Alliance, ESWA), Human Rights Watch, Amnesty International et dix autres organisations ont appelé les députés européens à voter contre le rapport, le qualifiant de "partial et nuisible". »
« "La criminalisation de tout aspect du travail du sexe, proposée par ce rapport, ne protège pas les droits des femmes et des autres personnes engagées dans le travail du sexe", peut-on lire dans la lettre. […] Selon les organisations, la criminalisation des clients pourrait conduire à la clandestinité et à une moindre sécurité pour les travailleurs du sexe. La lettre reproche également au rapport de ne pas faire de distinction entre les tiers qui abusent ou exploitent les travailleurs du sexe et ceux qui leur apportent soutien et sécurité. Cette approche pourrait également finir par cibler les travailleurs du sexe qui partagent des locaux pour des raisons de sécurité, prévient la lettre, qui critique globalement l’approche du rapport en ce qui concerne le droit à l’autonomie corporelle. "La criminalisation de l’achat de services sexuels prive tout un groupe de personnes (dont la plupart sont des femmes) du droit de prendre des décisions concernant leur vie", peut-on lire dans la lettre. »
« Selon un rapport d’Amnesty International sur l’Irlande, l’un des pays qui criminalisent les acheteurs, cette approche réglementaire a non seulement augmenté l’exposition à des comportements à risque de la part des clients, mais a également accru la crainte des travailleurs du sexe qui travaillent ensemble d’être accusés de tenir un bordel. »
« Toutefois, selon Mme Noichl, le rapport aborde les expériences de la majorité des femmes impliquées dans la prostitution, qui ne choisissent pas de vendre des services sexuels, mais y sont contraintes. "Je sais que certaines personnes choisissent de se prostituer et veulent être considérées comme des travailleuses du sexe. Je comprends cela, mais il s’agit d’un petit groupe", a-t-elle déclaré, ajoutant qu’"en tant que personne politique, mon travail consiste à élaborer des politiques pour la majorité, et non pour un petit groupe". »
Un argument qu’on aura peut-être l’occasion de lui retourner...
« "La prostitution n’est pas un choix, mais plutôt un manque d’opportunités", a déclaré Saga Brodersen, experte auprès de la fondation suédoise Child X, ajoutant que "l’achat de services sexuels est un acte de violence". […] L’activiste espagnole Amelia Tiganus a également appelé à l’abolition de la prostitution par la criminalisation des proxénètes et des acheteurs de services sexuels. "Si nous parlons de progrès, nous ne pouvons pas continuer à supposer que les femmes existent pour le plaisir sexuel des hommes", a-t-elle déclaré, appelant les législateurs de l’UE à soutenir le rapport. »
Le Progrès étant une religion, il n’est pas étonnant de voir son clergé jouer les inquisiteurs !
Dans une lettre adressée au Parlement européen, l’Alliance européenne des travailleurs du sexe (European Sex Workers Alliance, ESWA), Human Rights Watch, Amnesty International et dix autres organisations ont appelé les députés européens à voter contre le rapport, le qualifiant de "partial et nuisible". »
« "La criminalisation de tout aspect du travail du sexe, proposée par ce rapport, ne protège pas les droits des femmes et des autres personnes engagées dans le travail du sexe", peut-on lire dans la lettre. […] Selon les organisations, la criminalisation des clients pourrait conduire à la clandestinité et à une moindre sécurité pour les travailleurs du sexe. La lettre reproche également au rapport de ne pas faire de distinction entre les tiers qui abusent ou exploitent les travailleurs du sexe et ceux qui leur apportent soutien et sécurité. Cette approche pourrait également finir par cibler les travailleurs du sexe qui partagent des locaux pour des raisons de sécurité, prévient la lettre, qui critique globalement l’approche du rapport en ce qui concerne le droit à l’autonomie corporelle. "La criminalisation de l’achat de services sexuels prive tout un groupe de personnes (dont la plupart sont des femmes) du droit de prendre des décisions concernant leur vie", peut-on lire dans la lettre. »
« Selon un rapport d’Amnesty International sur l’Irlande, l’un des pays qui criminalisent les acheteurs, cette approche réglementaire a non seulement augmenté l’exposition à des comportements à risque de la part des clients, mais a également accru la crainte des travailleurs du sexe qui travaillent ensemble d’être accusés de tenir un bordel. »
« Toutefois, selon Mme Noichl, le rapport aborde les expériences de la majorité des femmes impliquées dans la prostitution, qui ne choisissent pas de vendre des services sexuels, mais y sont contraintes. "Je sais que certaines personnes choisissent de se prostituer et veulent être considérées comme des travailleuses du sexe. Je comprends cela, mais il s’agit d’un petit groupe", a-t-elle déclaré, ajoutant qu’"en tant que personne politique, mon travail consiste à élaborer des politiques pour la majorité, et non pour un petit groupe". »
Un argument qu’on aura peut-être l’occasion de lui retourner...
« "La prostitution n’est pas un choix, mais plutôt un manque d’opportunités", a déclaré Saga Brodersen, experte auprès de la fondation suédoise Child X, ajoutant que "l’achat de services sexuels est un acte de violence". […] L’activiste espagnole Amelia Tiganus a également appelé à l’abolition de la prostitution par la criminalisation des proxénètes et des acheteurs de services sexuels. "Si nous parlons de progrès, nous ne pouvons pas continuer à supposer que les femmes existent pour le plaisir sexuel des hommes", a-t-elle déclaré, appelant les législateurs de l’UE à soutenir le rapport. »
Le Progrès étant une religion, il n’est pas étonnant de voir son clergé jouer les inquisiteurs !
« Dans cette lettre, consultée par Euractiv, Mme von der Leyen a demandé aux gouvernements de travailler ensemble pour renforcer les contrôles aux frontières extérieures de l'UE ainsi que les procédures de retours, réduire les incitations aux mouvements secondaires et promouvoir une solidarité efficace. »
« "L'impératif de convenir d'une solution structurelle ne signifie pas que nous ne pouvons pas agir maintenant", a-t-elle ajouté, en lançant une série de propositions aux États membres qui seront examinées lors du prochain sommet de l'UE, début février. »
« Le projet de conclusions pour le sommet de l'UE […] indique que "des mesures rapides sont nécessaires pour garantir des retours effectifs de l'Union européenne vers les pays d'origine en utilisant comme levier toutes les politiques, tous les instruments et tous les outils pertinents de l'UE, y compris le développement, le commerce et les visas, ainsi que les possibilités de migration légale, comme les partenariats destinés à attirer les talents". »
« La lettre de la présidente de la Commission exhorte les autorités nationales à collaborer pour remédier aux abus du système dans lequel les demandeurs d'asile dans un État membre présentent une demande dans un autre. Elle demande également aux gouvernements de s'attaquer aux "retards et aux lacunes dans les procédures aux frontières et en matière de retours". […] La lettre souligne également l'importance de négocier de nouveaux accords avec les pays tiers "pour améliorer la gestion des migrations et des retours". »
« Des points similaires ont été abordés par la présidence suédoise lors d'une conférence de presse jeudi, après la première journée de réunion du Conseil Justice et affaires intérieures. "Nous avons commencé les discussions par une session de travail sur la migration et l'asile, en mettant l'accent sur la réduction de la pression de la migration clandestine vers l'UE par une coopération efficace avec les pays de retours", a déclaré la ministre suédoise de la Migration Maria Malmer Stenergard lors de la conférence de presse. "Assurer le retour effectif des migrants irréguliers est essentiel pour garantir la crédibilité des politiques de l'UE dans le domaine de la protection internationale et de la migration légale", a-t-elle ajouté. »
« En début de semaine, l'exécutif européen a dévoilé une nouvelle stratégie visant à augmenter les retours de migrants, en demandant aux gouvernements de veiller à ce qu'une décision de retour suive immédiatement une décision de fin de séjour. »
« "L'impératif de convenir d'une solution structurelle ne signifie pas que nous ne pouvons pas agir maintenant", a-t-elle ajouté, en lançant une série de propositions aux États membres qui seront examinées lors du prochain sommet de l'UE, début février. »
« Le projet de conclusions pour le sommet de l'UE […] indique que "des mesures rapides sont nécessaires pour garantir des retours effectifs de l'Union européenne vers les pays d'origine en utilisant comme levier toutes les politiques, tous les instruments et tous les outils pertinents de l'UE, y compris le développement, le commerce et les visas, ainsi que les possibilités de migration légale, comme les partenariats destinés à attirer les talents". »
« La lettre de la présidente de la Commission exhorte les autorités nationales à collaborer pour remédier aux abus du système dans lequel les demandeurs d'asile dans un État membre présentent une demande dans un autre. Elle demande également aux gouvernements de s'attaquer aux "retards et aux lacunes dans les procédures aux frontières et en matière de retours". […] La lettre souligne également l'importance de négocier de nouveaux accords avec les pays tiers "pour améliorer la gestion des migrations et des retours". »
« Des points similaires ont été abordés par la présidence suédoise lors d'une conférence de presse jeudi, après la première journée de réunion du Conseil Justice et affaires intérieures. "Nous avons commencé les discussions par une session de travail sur la migration et l'asile, en mettant l'accent sur la réduction de la pression de la migration clandestine vers l'UE par une coopération efficace avec les pays de retours", a déclaré la ministre suédoise de la Migration Maria Malmer Stenergard lors de la conférence de presse. "Assurer le retour effectif des migrants irréguliers est essentiel pour garantir la crédibilité des politiques de l'UE dans le domaine de la protection internationale et de la migration légale", a-t-elle ajouté. »
« En début de semaine, l'exécutif européen a dévoilé une nouvelle stratégie visant à augmenter les retours de migrants, en demandant aux gouvernements de veiller à ce qu'une décision de retour suive immédiatement une décision de fin de séjour. »
« "Renvoyer ceux qui se voient refuser l'asile en Europe est une question très importante", a déclaré la ministre suédoise chargée de la Migration, Maria Malmer Stenergard, dont le pays assure la présidence semestrielle du Conseil de l'Union européenne. »
« Sur les quelque 340 500 décisions de "retour" prononcées en 2021 dans les pays européens, 21% ont été effectivement mises en œuvre, selon des données d'Eurostat citées par la Commission. "Le niveau actuel n'est pas acceptable", a commenté la ministre à l'issue de la réunion. »
« Au niveau européen, un mécanisme permettant d'utiliser les visas comme levier pour obtenir des pays qu'ils reprennent leurs ressortissants est entré en vigueur en 2020. […] Actuellement un seul pays, la Gambie, est sous le coup d'une sanction de l'UE pour "manque de coopération": les conditions d'octroi d'un visa pour l'espace Schengen aux ressortissants de ce pays ont été durcies et les droits augmentés. […] Outre la Gambie, la Commission avait aussi proposé en 2021 des mesures restrictives en matière de visas à l'encontre de l'Irak et du Bangladesh, et plus récemment à l'encontre du Sénégal. Selon Ylva Johansson, qui s'est rendue en novembre à Dacca, la menace de sanctions a poussé le Bangladesh à coopérer. Les autorités de ce pays sont désormais "politiquement ouvertes à reprendre tous leurs ressortissants", avait-elle assuré le 19 janvier. »
« Sur les quelque 340 500 décisions de "retour" prononcées en 2021 dans les pays européens, 21% ont été effectivement mises en œuvre, selon des données d'Eurostat citées par la Commission. "Le niveau actuel n'est pas acceptable", a commenté la ministre à l'issue de la réunion. »
« Au niveau européen, un mécanisme permettant d'utiliser les visas comme levier pour obtenir des pays qu'ils reprennent leurs ressortissants est entré en vigueur en 2020. […] Actuellement un seul pays, la Gambie, est sous le coup d'une sanction de l'UE pour "manque de coopération": les conditions d'octroi d'un visa pour l'espace Schengen aux ressortissants de ce pays ont été durcies et les droits augmentés. […] Outre la Gambie, la Commission avait aussi proposé en 2021 des mesures restrictives en matière de visas à l'encontre de l'Irak et du Bangladesh, et plus récemment à l'encontre du Sénégal. Selon Ylva Johansson, qui s'est rendue en novembre à Dacca, la menace de sanctions a poussé le Bangladesh à coopérer. Les autorités de ce pays sont désormais "politiquement ouvertes à reprendre tous leurs ressortissants", avait-elle assuré le 19 janvier. »
« Seize agences de presse ont lancé, avec le soutien financier de la Commission européenne, une salle de rédaction à Bruxelles afin de partager des ressources et pratiques éditoriales dans le but d'améliorer la couverture de l'actualité européenne. »
« "Nous avons plus que jamais besoin d'information européenne, besoin de rassembler différentes perspectives, car les défis auxquels nous sommes confrontés vont bien au-delà d'un seul pays", devait déclarer Vera Jourova, vice-présidente de la Commission, lors du lancement dans la soirée.[…] Évoquant différentes formes de pressions sur les médias, allant des menaces physiques aux pressions économiques, elle devait insister sur la nécessité de se doter des outils nécessaires pour qu'aucun média public "ne soit transformé en média de propagande". »
« "La salle de presse européenne offrira un cadre unique pour échanger des informations et des bonnes pratiques éditoriales entre agences de presse de toute l'Europe", a de son côté souligné Christine Buhagiar, directrice Europe de l'AFP, qui participe au projet. "Cela devrait les aider à renforcer la crédibilité des médias auprès des citoyens européens", a-t-elle ajouté. La Commission européenne a financé à hauteur de 1,76 million d'euros ce projet sur lequel DPA est chef de file. »
« "Nous avons plus que jamais besoin d'information européenne, besoin de rassembler différentes perspectives, car les défis auxquels nous sommes confrontés vont bien au-delà d'un seul pays", devait déclarer Vera Jourova, vice-présidente de la Commission, lors du lancement dans la soirée.[…] Évoquant différentes formes de pressions sur les médias, allant des menaces physiques aux pressions économiques, elle devait insister sur la nécessité de se doter des outils nécessaires pour qu'aucun média public "ne soit transformé en média de propagande". »
« "La salle de presse européenne offrira un cadre unique pour échanger des informations et des bonnes pratiques éditoriales entre agences de presse de toute l'Europe", a de son côté souligné Christine Buhagiar, directrice Europe de l'AFP, qui participe au projet. "Cela devrait les aider à renforcer la crédibilité des médias auprès des citoyens européens", a-t-elle ajouté. La Commission européenne a financé à hauteur de 1,76 million d'euros ce projet sur lequel DPA est chef de file. »
« "Un dispositif qui garantit le respect des valeurs limites d'émission d'oxyde d'azote" uniquement lorsque la température extérieure se situe en 15 et 33 degrés Celsius "constitue un dispositif d'invalidation interdit", écrit la plus haute juridiction européenne. »
« Le constructeur allemand explique avoir installé ce logiciel pour protéger le moteur, un argument qui "ne le rend pas pour autant licite", souligne encore la Cour. »
« Il faudrait que le groupe puisse justifier de "risques immédiats de dégâts ou d'accident (...), d'une gravité telle qu'ils génèrent un danger concret lors de la conduite" de la voiture. Et même dans ce cas, le logiciel ne saurait "fonctionner durant la majeure partie de l'année". »
« Dans une réaction transmise à l'AFP, Volkswagen a dit remplir de tels critères, affirmant que le système de contrôle des émissions fonctionnait jusqu'à une température de 10 degrés. "L'impact de l'arrêt est donc minime (...) et les actions civiles de demandes de dommages et intérêts vouées à l'échec", conclut le groupe. »
Dans cette affaire, la CJUE nous donne l'impression de réécrire la réglementation a posteriori. En effet, la possibilité de laisser filer les émissions pour préserver la santé du moteur y figurait bel et bien. C'était peut-être aberrant, mais dans ce cas, c'est le législateur qu'il faut mettre en cause. À suivre.
« Le constructeur allemand explique avoir installé ce logiciel pour protéger le moteur, un argument qui "ne le rend pas pour autant licite", souligne encore la Cour. »
« Il faudrait que le groupe puisse justifier de "risques immédiats de dégâts ou d'accident (...), d'une gravité telle qu'ils génèrent un danger concret lors de la conduite" de la voiture. Et même dans ce cas, le logiciel ne saurait "fonctionner durant la majeure partie de l'année". »
« Dans une réaction transmise à l'AFP, Volkswagen a dit remplir de tels critères, affirmant que le système de contrôle des émissions fonctionnait jusqu'à une température de 10 degrés. "L'impact de l'arrêt est donc minime (...) et les actions civiles de demandes de dommages et intérêts vouées à l'échec", conclut le groupe. »
Dans cette affaire, la CJUE nous donne l'impression de réécrire la réglementation a posteriori. En effet, la possibilité de laisser filer les émissions pour préserver la santé du moteur y figurait bel et bien. C'était peut-être aberrant, mais dans ce cas, c'est le législateur qu'il faut mettre en cause. À suivre.
« Le 4 mai 2022, le Tribunal européen a décidé que les mesures antidumping imposées aux pneumatiques chinois par la Commission européenne, inspirées de celles prises quelques années plus tôt aux États-Unis, devaient être annulées. Celle-ci n'a "pas procédé à une comparaison équitable des prix dans son calcul de la sous-cotation des prix" comme l'indiquent les autorités communautaires dans leur jugement. […] La Commission européenne a désormais jusqu'au 14 juillet pour faire appel de cette décision. »
« Pour rappel, ces mesures prises par Bruxelles étaient censées rétablir un certain équilibre sur un marché du pneumatique européen alors mis à mal par la compétitivité des enveloppes produites en Chine. Des taxes comprises en 42,73 et 61,76 euros par pneu avaient été actées. […] Très attendue, cette réglementation n'a pas totalement eu les effets escomptés et reste encore aujourd'hui soumise à différentes interprétations. Si les importations de pneumatiques en provenance de Chine ont ralenti, le marché continental n'a pas redécollé pour autant même s'il s'est stabilisé. Parallèlement, le segment du rechapé, grand perdant du boom des gommes exotiques, peine encore à retrouver son dynamisme d'antan. […] Rapidement après la décision de l'UE, plusieurs manufacturiers chinois ont déplacé leurs productions dans des pays voisins pour contrecarrer cette mesure… »
« Pour rappel, ces mesures prises par Bruxelles étaient censées rétablir un certain équilibre sur un marché du pneumatique européen alors mis à mal par la compétitivité des enveloppes produites en Chine. Des taxes comprises en 42,73 et 61,76 euros par pneu avaient été actées. […] Très attendue, cette réglementation n'a pas totalement eu les effets escomptés et reste encore aujourd'hui soumise à différentes interprétations. Si les importations de pneumatiques en provenance de Chine ont ralenti, le marché continental n'a pas redécollé pour autant même s'il s'est stabilisé. Parallèlement, le segment du rechapé, grand perdant du boom des gommes exotiques, peine encore à retrouver son dynamisme d'antan. […] Rapidement après la décision de l'UE, plusieurs manufacturiers chinois ont déplacé leurs productions dans des pays voisins pour contrecarrer cette mesure… »
« "Ce doit être l'occasion de parler encore plus de l'Europe !" Au téléphone, au ministère de l'Éducation nationale, on ne cache pas son enthousiasme à propos de la présidence française de l'Union européenne (PFUE). Depuis plusieurs mois, la Rue de Grenelle s'y est préparée, avec la ferme intention de "mettre l'année scolaire 2021–2022 aux couleurs de l'Europe". "[Une] occasion [de] contribuer à faire avancer l'Europe et continuer à illustrer la pertinence de l'échelon européen […], en particulier auprès des futurs citoyens européens que sont les élèves" claironne le site internet du ministère à destination des enseignants. »
« Un "Guide des possibles" pour "former les citoyens européens de demain" a même été mis en ligne. On y préconise de "mener des actions éducatives valorisant l'Europe" : le document invite notamment à "ne pas sous-estimer la portée des actions symboliques" parmi lesquelles le "pavoisement des bâtiments aux couleurs de l'Europe" ou le "chant de l'hymne européen". »
« Un "Guide des possibles" pour "former les citoyens européens de demain" a même été mis en ligne. On y préconise de "mener des actions éducatives valorisant l'Europe" : le document invite notamment à "ne pas sous-estimer la portée des actions symboliques" parmi lesquelles le "pavoisement des bâtiments aux couleurs de l'Europe" ou le "chant de l'hymne européen". »
« Ilana Cicurel le promet, les subventions européennes sont "l'autre chantier que je vais suivre de près. En tant que parlementaire, nous avons un rôle de suivi et de contrôle de l'utilisation du budget. Il faut mener un travail sérieux et mettre à plat la situation et la réalité de ces organisations." En effet, selon les informations que Marianne révélait la semaine dernière, FEMYSO a reçu, à elle seule, des dizaines de milliers d'euros de la Commission européenne. Pour le projet "Combattre les violations humaines associées à l'islamophobie", l'association a, par exemple, touché 30 000 euros de subventions en tant que coordinateur. "Le projet avait pour but de combattre l'islamophobie en amenant des organisations de huit pays européens à travailler ensemble pour assister les victimes d'actes islamophobes", avait indiqué une source au sein des institutions européennes à Marianne. »
« Dans le cadre d'un autre projet, le MEET, qui vise à "prévenir l'islamophobie contre les femmes et les filles en Europe", la Commission a prévu une contribution pour FEMYSO pouvant s'élever jusqu'à 14 397 euros. "Aujourd'hui, il est plus facile d'obtenir des subventions pour un projet appelé, par exemple, "Islam, tolérance et fraternité", porté par des personnes identifiées comme proches des courants fondamentalistes, que d'obtenir des subventions pour un travail de recherche sur l'islam politique", regrette Ilana Cicurel. La députée poursuit : "Et pourtant, on a grand besoin de travaux sérieux sur l'influence de cet islam politique en Europe." »
« Dans le cadre d'un autre projet, le MEET, qui vise à "prévenir l'islamophobie contre les femmes et les filles en Europe", la Commission a prévu une contribution pour FEMYSO pouvant s'élever jusqu'à 14 397 euros. "Aujourd'hui, il est plus facile d'obtenir des subventions pour un projet appelé, par exemple, "Islam, tolérance et fraternité", porté par des personnes identifiées comme proches des courants fondamentalistes, que d'obtenir des subventions pour un travail de recherche sur l'islam politique", regrette Ilana Cicurel. La députée poursuit : "Et pourtant, on a grand besoin de travaux sérieux sur l'influence de cet islam politique en Europe." »
« Après des années de statu quo, le texte posé sur la table des négociations par la Commission européenne en juillet dernier a le mérite de fournir une première proposition concrète et détaillée. Ce texte propose d'appliquer une charge financière aux produits importés dans les secteurs du ciment, de l'acier et des métaux ferreux, de l'aluminium, des engrais et de l'électricité, en fonction de leur contenu en carbone. Il prend donc le parti de "commencer par faire simple" et de réguler pour l'instant seulement les secteurs les plus émetteurs parmi les producteurs de matières premières. »
« Ce parti-pris pragmatique peut toutefois s'avérer contre-productif s'il reporte le risque de fuite de carbone sur les industriels situés en aval de ces secteurs couverts, c'est-à-dire sur les utilisateurs de ces produits. En effet, une étude réalisée sur l'impact d'un ajustement carbone aux frontières sur 4 400 groupes de produits montre que les produits finis et semi-finis à risque de fuite de carbone représentent 15 % des ventes domestiques de biens et services industriels européens pour un prix du carbone à 75 euros la tonne. »
« Ce risque est directement lié à la hausse du prix des matières premières concernées par le MACF, qu'elles soient importées (du fait de l'application d'un coût carbone) ou produites en Europe (suite à la suppression progressive des quotas gratuits). Dans la sidérurgie par exemple, des investissements sont actuellement réalisés pour décarboner la production d'acier primaire mais, en attendant, le prix de l'acier subira un surcoût en fonction de son contenu en carbone. Les entreprises utilisatrices d'acier seront donc affectées, plus ou moins fortement selon leur capacité à répercuter le coût du carbone sur le consommateur final. »
« Les industriels européens en aval des secteurs couverts par le MACF font donc face à un risque de perte de compétitivité prix et de perte de marché, à la fois sur le marché européen et à l'export, puisqu'ils subissent partiellement le surcoût lié au prix du carbone sans être eux-mêmes protégés par le MACF face à leurs concurrents étrangers. Cette distorsion pourrait même pousser le consommateur final à se tourner vers des produits finis importés, potentiellement plus carbonés mais moins chers, au détriment de ceux produits en Europe. […] Il est donc fondamental d'agir pour éviter que certains producteurs ne soient tentés, à leur tour, de recourir à des délocalisations. »
« Ce parti-pris pragmatique peut toutefois s'avérer contre-productif s'il reporte le risque de fuite de carbone sur les industriels situés en aval de ces secteurs couverts, c'est-à-dire sur les utilisateurs de ces produits. En effet, une étude réalisée sur l'impact d'un ajustement carbone aux frontières sur 4 400 groupes de produits montre que les produits finis et semi-finis à risque de fuite de carbone représentent 15 % des ventes domestiques de biens et services industriels européens pour un prix du carbone à 75 euros la tonne. »
« Ce risque est directement lié à la hausse du prix des matières premières concernées par le MACF, qu'elles soient importées (du fait de l'application d'un coût carbone) ou produites en Europe (suite à la suppression progressive des quotas gratuits). Dans la sidérurgie par exemple, des investissements sont actuellement réalisés pour décarboner la production d'acier primaire mais, en attendant, le prix de l'acier subira un surcoût en fonction de son contenu en carbone. Les entreprises utilisatrices d'acier seront donc affectées, plus ou moins fortement selon leur capacité à répercuter le coût du carbone sur le consommateur final. »
« Les industriels européens en aval des secteurs couverts par le MACF font donc face à un risque de perte de compétitivité prix et de perte de marché, à la fois sur le marché européen et à l'export, puisqu'ils subissent partiellement le surcoût lié au prix du carbone sans être eux-mêmes protégés par le MACF face à leurs concurrents étrangers. Cette distorsion pourrait même pousser le consommateur final à se tourner vers des produits finis importés, potentiellement plus carbonés mais moins chers, au détriment de ceux produits en Europe. […] Il est donc fondamental d'agir pour éviter que certains producteurs ne soient tentés, à leur tour, de recourir à des délocalisations. »
« Ce jeudi, la Commission européenne a […] rappelé que l'administration d'une dose de rappel n'avait pour l'heure pas fait l'objet d'une recommandation de l'Agence européenne du médicament (EMA). "Les doses de rappel ne figurent pas à l'heure actuelle dans les autorisations de mise sur le marché des vaccins contre le Covid-19 et n'ont pas encore fait l'objet d'une évaluation scientifique par l'EMA faute de données suffisantes", note la Commission européenne dans un communiqué adressé à Reuters. "La responsabilité d'inclure les rappels dans les campagnes vaccinales nationales relève donc des États membres", a-t-elle précisé. » Notamment en cas de litige avec les laboratoires. »
« En France, le Premier ministre Jean Castex a annoncé que la campagne de rappel vaccinal serait lancée le 13 septembre prochain dans les Ephad . La Haute Autorité de Santé (HAS), qui a préconisé mardi de cibler les 65 ans et plus pour cette campagne de rappel vaccinal, a précisé que son avis était "conditionné à la validation de ce rappel par l'agence européenne du médicament". […] L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a déconseillé à plusieurs reprises ces derniers mois de telles campagnes de rappel , jugeant prioritaire l'amélioration de la couverture vaccinale dans les pays en développement. »
« En France, le Premier ministre Jean Castex a annoncé que la campagne de rappel vaccinal serait lancée le 13 septembre prochain dans les Ephad . La Haute Autorité de Santé (HAS), qui a préconisé mardi de cibler les 65 ans et plus pour cette campagne de rappel vaccinal, a précisé que son avis était "conditionné à la validation de ce rappel par l'agence européenne du médicament". […] L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a déconseillé à plusieurs reprises ces derniers mois de telles campagnes de rappel , jugeant prioritaire l'amélioration de la couverture vaccinale dans les pays en développement. »
Un dispositif censé alerter les conducteurs qui franchissent une limitation de vitesse, voire les dissuader de le faire, sera obligatoire sur tous les véhicules neufs dès 2024, et même dès juillet 2022 pour les nouveaux modèles. Cela en application d'un règlement publié au Journal officiel de l'Union européenne le 18 décembre 2019. Mais à quelques mois de son entrée en vigueur, alors que la procédure aboutissant à son adoption avait été ouverte en 2018, les contours exacts du dispositif ne sont pas encore connus ! La Commission européenne n'a toujours pas présenté la version définitive du règlement délégué attendu à cet effet – l'équivalent, au niveau européen, des décrets d'application pris par le Gouvernement. Quant au catalogue de la signalisation routière européenne, permettant aux industriels d'optimiser la reconnaissance des panneaux, il semble toujours très incomplet... Ce qui ne pas pas aider à compenser les faiblesses annoncées de ce nouveau gadget séculariste, qui délivrera vraisemblablement ds informations erronées environ une fois sur dix. Chapeau !
« Dans les colonnes du Financial Times, Volkmar Denner, P-DG de l'équipementier allemand Bosch, a vertement critiqué les mesures prises par l'Union européenne en faveur des voitures électriques, destinées selon lui à "tuer" le moteur thermique à combustion interne. […] Un rééquilibrage vers l'hydrogène ou les biocarburants serait selon lui préférable. […] Le patron de l'équipementier estime en effet que l'action climatique "ne concerne pas la fin du moteur à combustion interne", mais plutôt "la fin des carburants fossiles". En n'explorant pas d'autres pistes que la voiture électrique, il estime ainsi que l'UE se coupe de "solutions potentielles" en matière d'action climatique. »
Extrait d'une déclaration prononcée devant le Parlement européen le s’expliquer devant le Parlement européen, ce lundi 26 avril 2021 :
« C'est arrivé parce que je suis une femme. Je n'ai jamais vu de pénurie de fauteuil par le passé. Je me suis sentie blessée, seule, comme femme et comme européenne. Il ne s'agit pas d'une question de protocole. Cela touche au plus profond de nos valeurs et montre le chemin qui reste à parcourir encore pour les femmes. »
« C'est arrivé parce que je suis une femme. Je n'ai jamais vu de pénurie de fauteuil par le passé. Je me suis sentie blessée, seule, comme femme et comme européenne. Il ne s'agit pas d'une question de protocole. Cela touche au plus profond de nos valeurs et montre le chemin qui reste à parcourir encore pour les femmes. »
« Le Gouvernement a remis au Conseil d'État un mémoire, qui n'a pas été publié mais dont Contexte a eu une copie, dans lequel il lui demande de contourner les arrêts de la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) car ils seraient contraires à "l'identité constitutionnelle française", en particulier à la protection de la sécurité intérieure qui doit prévaloir sur la protection de la vie privée. »
« D'après le mémoire déposé par le Gouvernement, la conservation généralisée est "indispensable" au regard de la sauvegarde des intérêts fondamentaux de la nation et de l'intégrité du territoire, de la prévention des infractions et de la recherche des auteurs d'infractions pénales et de la lutte contre le terrorisme. Le Gouvernement conteste également le fait que l'UE s'arroge le droit de donner son avis sur des questions relatives à la sécurité intérieure française. "L'identité constitutionnelle" de la France serait ainsi bafouée par la cour luxembourgeoise, explique le Gouvernement. Or, comme le souligne Contexte, la notion "d'identité constitutionnelle" est volontairement très floue et n'est définie dans aucun texte. »
« D'après le mémoire déposé par le Gouvernement, la conservation généralisée est "indispensable" au regard de la sauvegarde des intérêts fondamentaux de la nation et de l'intégrité du territoire, de la prévention des infractions et de la recherche des auteurs d'infractions pénales et de la lutte contre le terrorisme. Le Gouvernement conteste également le fait que l'UE s'arroge le droit de donner son avis sur des questions relatives à la sécurité intérieure française. "L'identité constitutionnelle" de la France serait ainsi bafouée par la cour luxembourgeoise, explique le Gouvernement. Or, comme le souligne Contexte, la notion "d'identité constitutionnelle" est volontairement très floue et n'est définie dans aucun texte. »
« Noémie Giard, cheffe du service des publics au musée Carnavalet - Histoire de Paris, tient à mettre les choses au point : c'est en fait une infime partie des contenus qui sera modifiée. Je confirme que tous les visiteurs qui viendront au musée Carnavalet au moment de la réouverture, pourront bien lire Louis XIV, XV, ou Henri IV en chiffres romains, sur tous les cartels et même pour les enfants, et c'est uniquement, sur 170 textes, sur un ensemble de 3 000 contenus, qui ont été produits pour le nouveau parcours dans le musée, que nous avons choisi d'appliquer cette mesure d'accessibilité universelle. C'est une recommandation européenne, pour une information facile à lire et à comprendre". Pas question de bannissement des chiffres romains, explique donc la responsable, "il y a juste une volonté de s'adresser à tous les publics, à tous les visiteurs étrangers, aux personnes en situation de handicap psychique, qui peuvent être gênés dans leur compréhension." Cette toute petite partie des contenus, est donc "exagérément grossie dans la polémique". » Dont acte.
Fin novembre, l'association Hop a publié un "livre blanc" « pour mettre fin à l'obsolescence programmée en Europe ». En effet, elle entend inscrire son action à l'échelle du continent, le Parlement européen ayant lui-même adopté, le 23 novembre 2020, « un rapport d'initiative ambitieux sur la durabilité des produits » ; « mené par David Cormand, ce rapport salué par Hop appelle à un affichage obligatoire de la réparabilité à une définition légale de l'obsolescence programmée ». Affaire à suivre.