4206 shaares
77 résultats
taggé
libertés
« Via un nouveau rapport paru ce 26 janvier [2023], la délégation aux collectivités territoriales et à la décentralisation du Sénat entend bien alerter les autorités concernées. Sa présidente (UDI) Françoise Gatel et son premier vice-président (LR) Rémy Pointereau chargé de la simplification, s'alarment d'une "addiction" et plaident pour une "thérapie de choc". »
« "Les élus locaux n'en peuvent plus et nous parlent de ' harcèlement textuel' !", s'exclament-ils auprès de La Tribune, d'une même voix. »
« Le constat est unanime : l'ordre juridique doit bâtir des équilibres toujours "plus subtils" et "plus complexes" entre des demandes "toutes légitimes" mais "souvent contradictoires". "Les pouvoirs publics cèdent volontiers à la création de la norme ''magique'' afin de donner l'impression, voire l'illusion, qu'ils ont réglé la question dans l'intérêt général", écrivent la sénatrice d'Ille-et-Vilaine et le sénateur du Cher. »
« D'autant qu'une norme peut rimer avec "judiciarisation excessive de la société". Les parlementaires, imaginent-ils, ne sont pas à l'abri d'un projet de loi qui viendrait protéger les maires contre les recours abusifs de leurs habitants qui les attaqueraient suite à des accidents voire à des agressions en-dehors des horaires d'éclairage public. »
« Tant est si bien que l'inflation normative "complexifie" les projets locaux et "augmente significativement le coût". "La multiplication des normes constitue donc indéniablement un frein au développement des territoires (...) Or la loi doit avant tout permettre et non entraver", ajoutent les deux membres de la délégation aux collectivités territoriales et à la décentralisation du Sénat. »
« "Les élus locaux n'en peuvent plus et nous parlent de ' harcèlement textuel' !", s'exclament-ils auprès de La Tribune, d'une même voix. »
« Le constat est unanime : l'ordre juridique doit bâtir des équilibres toujours "plus subtils" et "plus complexes" entre des demandes "toutes légitimes" mais "souvent contradictoires". "Les pouvoirs publics cèdent volontiers à la création de la norme ''magique'' afin de donner l'impression, voire l'illusion, qu'ils ont réglé la question dans l'intérêt général", écrivent la sénatrice d'Ille-et-Vilaine et le sénateur du Cher. »
« D'autant qu'une norme peut rimer avec "judiciarisation excessive de la société". Les parlementaires, imaginent-ils, ne sont pas à l'abri d'un projet de loi qui viendrait protéger les maires contre les recours abusifs de leurs habitants qui les attaqueraient suite à des accidents voire à des agressions en-dehors des horaires d'éclairage public. »
« Tant est si bien que l'inflation normative "complexifie" les projets locaux et "augmente significativement le coût". "La multiplication des normes constitue donc indéniablement un frein au développement des territoires (...) Or la loi doit avant tout permettre et non entraver", ajoutent les deux membres de la délégation aux collectivités territoriales et à la décentralisation du Sénat. »
Cela à l'occasion des Jeux Olympiques de 2024. En invoquant même parfois des prétextes relativement futiles.
« Dans ce premier amendement, défendu par Philippe Tabarot (LR), il s'agit d'autoriser la captation du son par les caméras. […] Un autre amendement vise cette fois à mobiliser la vidéosurveillance pour "lutter efficacement contre la multiplication des infractions de prise en charge illégale de clients par des transporteurs publics particuliers, VTC ou taxis clandestins". Une situation qui "porte atteinte à l'image de la France auprès des voyageurs", lit-on dans l'exposé des motifs. Quant au dernier amendement du genre déposé par la droite, il souhaite ouvrir la possibilité "mettre en œuvre un traitement algorithmique destiné à identifier, sur la base de leurs caractéristiques biométriques, des personnes limitativement et préalablement énumérées faisant peser une menace grave et immédiate sur l'ordre public". […] Il s'agit de recourir "à des traitements de données biométriques en temps réel dans l'espace public". »
« Dans ce premier amendement, défendu par Philippe Tabarot (LR), il s'agit d'autoriser la captation du son par les caméras. […] Un autre amendement vise cette fois à mobiliser la vidéosurveillance pour "lutter efficacement contre la multiplication des infractions de prise en charge illégale de clients par des transporteurs publics particuliers, VTC ou taxis clandestins". Une situation qui "porte atteinte à l'image de la France auprès des voyageurs", lit-on dans l'exposé des motifs. Quant au dernier amendement du genre déposé par la droite, il souhaite ouvrir la possibilité "mettre en œuvre un traitement algorithmique destiné à identifier, sur la base de leurs caractéristiques biométriques, des personnes limitativement et préalablement énumérées faisant peser une menace grave et immédiate sur l'ordre public". […] Il s'agit de recourir "à des traitements de données biométriques en temps réel dans l'espace public". »
Céline de Laurens, adjointe au maire de Lyon chargée de la Santé, le dit explicitement : elle veut « créer une nouvelle norme sociale de comportement ». C'est la raison pour laquelle la mairie écologiste vient d'interdire la cigarette aux abords des écoles. Cela confirme le dévoiement de la politique, plus prononcé encore sous l'impulsion des écologistes : elle ne consiste plus à fixer des règles communes, mais à à s'immiscer dans chaque aspect de sa vie, non pas seulement pour vous imposer des obligations, mais pour façonner vos inclinations, vos aspirations… Cela devrait nous inquiéter.
« Les fans de Ed Sheeran qui voudront assister à ses concerts parisiens fin juillet devront avoir en main un smartphone s'ils veulent entrer dans l'enceinte du Stade de France. »
« Olympia Production assure dans Le Parisien que les clients n'auront rien à faire, si ce n'est télécharger l'app (ils recevront des courriels de rappel). Et vérifier tout de même que le ticket est bien arrivé. Attention à bien recharger le smartphone avant le concert, car sans présentation du ticket dans l'app, on ne rentrera pas. »
« On comprend qu'il ne sera pas possible d'imprimer le billet ni d'en réaliser une capture d'écran. Pas de souci s'il y a une panne de réseau, l'app sera tout de même utilisable. S'il est possible de commander jusqu'à dix billets par personne, le smartphone ne pourra en contenir qu'un seul (exception faite pour les mineurs dont les tickets pourront être stockés dans le téléphone de l'acheteur). »
« Le client peut transférer les billets achetés à des proches simplement en renseignant leurs adresses mail (si on s'est trompé d'adresse, on peut la rectifier). Mais ces derniers ne pourront pas retransférer le billet à un tiers. Résultat, selon Olympia Production : il est impossible de revendre plus cher et de faire circuler les billets. Il reste en revanche possible de vendre à prix normal un ticket via une bourse d'échange partenaire. »
« Olympia Production assure dans Le Parisien que les clients n'auront rien à faire, si ce n'est télécharger l'app (ils recevront des courriels de rappel). Et vérifier tout de même que le ticket est bien arrivé. Attention à bien recharger le smartphone avant le concert, car sans présentation du ticket dans l'app, on ne rentrera pas. »
« On comprend qu'il ne sera pas possible d'imprimer le billet ni d'en réaliser une capture d'écran. Pas de souci s'il y a une panne de réseau, l'app sera tout de même utilisable. S'il est possible de commander jusqu'à dix billets par personne, le smartphone ne pourra en contenir qu'un seul (exception faite pour les mineurs dont les tickets pourront être stockés dans le téléphone de l'acheteur). »
« Le client peut transférer les billets achetés à des proches simplement en renseignant leurs adresses mail (si on s'est trompé d'adresse, on peut la rectifier). Mais ces derniers ne pourront pas retransférer le billet à un tiers. Résultat, selon Olympia Production : il est impossible de revendre plus cher et de faire circuler les billets. Il reste en revanche possible de vendre à prix normal un ticket via une bourse d'échange partenaire. »
« Grâce à un décret, publié au Journal officiel ce jeudi 30 juin, Pôle Emploi va pouvoir accéder à certaines données personnelles des demandeurs d'emploi. Ce texte permet plus exactement aux agents chargés de la prévention des fraudes, agréés par l'opérateur public pour l'emploi, d'obtenir auprès de certains organismes (établissements bancaires, fournisseurs d'énergie, opérateurs de téléphonie…) les documents et informations nécessaires pour contrôler l'exactitude des déclarations faites par les demandeurs d'emploi. »
« Cette nouvelle faculté permet de renforcer l'arsenal de l'opérateur public pour contrôler les chômeurs. En effet, un décret paru fin mars a également donné à Pôle emploi la possibilité d'accéder aux informations du fichier “Ficovie”, qui recense l'ensemble des contrats d'assurance vie et de capitalisation souscrits auprès d'organismes d'assurance français. Avant cela, l'organisme pouvait déjà consulter le fichier Ficoba (fichier national des comptes bancaires et assimilés), qui répertorie l'ensemble des comptes bancaires ouverts en France et leurs titulaires, ainsi que la base d'évaluation des biens immobiliers, Patrim. »
« Cette nouvelle faculté permet de renforcer l'arsenal de l'opérateur public pour contrôler les chômeurs. En effet, un décret paru fin mars a également donné à Pôle emploi la possibilité d'accéder aux informations du fichier “Ficovie”, qui recense l'ensemble des contrats d'assurance vie et de capitalisation souscrits auprès d'organismes d'assurance français. Avant cela, l'organisme pouvait déjà consulter le fichier Ficoba (fichier national des comptes bancaires et assimilés), qui répertorie l'ensemble des comptes bancaires ouverts en France et leurs titulaires, ainsi que la base d'évaluation des biens immobiliers, Patrim. »
Des associations s'érigent contre le « contrat d'engagement républicain » qui va leur être imposé. Sans doute y a-t-il matière à le critiquer 'ont intitulé est déjà un problème en soi), mais pas de cette façon-là. Pas sur ce ton. Que des gens vivant aux crochets de la société, sous perfusion publique, s'étonnent qu'on leur demande, en contrepartie, de respecter la loi… Cela en dit long sur la suffisance de leurs dirigeants, et la complaisance dont ils bénéficient généralement de la part des pouvoirs publics.
« Le contrat prévoit notamment que les associations "ne doivent entreprendre ni inciter à aucune action manifestement contraire à la loi". Cet engagement dissuade notamment les actions de désobéissance civile. […] Plus globalement, cette disposition décourage l'organisation, la participation et le soutien à des manifestations – même pacifiques et non violentes – par les associations, dès lors que celles-ci pourraient troubler l'ordre public. […] Cet engagement peut également empêcher les associations de tenir des propos contraires à la loi mais destinés à faire évoluer ou adopter une nouvelle réglementation. Inquiétant pour des associations comme Zero Waste France. […] Si une association décide de mener une action qui ne respecte pas l'un des engagements du contrat, elle risque d'être sanctionnée par l'administration… et de perdre son agrément. […] L'ensemble de ces raisons conduisent Zero Waste France, aux côtés d'autres associations, à demander l'annulation du décret du 31 décembre 2021 devant le Conseil d'État. Elle affirme son opposition à des lois et textes qui pourraient l'empêcher de s'exprimer et de mener à bien ses différentes actions en faveur de la protection de l'environnement. »
« Le contrat prévoit notamment que les associations "ne doivent entreprendre ni inciter à aucune action manifestement contraire à la loi". Cet engagement dissuade notamment les actions de désobéissance civile. […] Plus globalement, cette disposition décourage l'organisation, la participation et le soutien à des manifestations – même pacifiques et non violentes – par les associations, dès lors que celles-ci pourraient troubler l'ordre public. […] Cet engagement peut également empêcher les associations de tenir des propos contraires à la loi mais destinés à faire évoluer ou adopter une nouvelle réglementation. Inquiétant pour des associations comme Zero Waste France. […] Si une association décide de mener une action qui ne respecte pas l'un des engagements du contrat, elle risque d'être sanctionnée par l'administration… et de perdre son agrément. […] L'ensemble de ces raisons conduisent Zero Waste France, aux côtés d'autres associations, à demander l'annulation du décret du 31 décembre 2021 devant le Conseil d'État. Elle affirme son opposition à des lois et textes qui pourraient l'empêcher de s'exprimer et de mener à bien ses différentes actions en faveur de la protection de l'environnement. »
Extrait d'un communiqué du Syndicat national des journalistes (SNJ) publié le 28 février 2022 :
« L'Union européenne et les États membres […] s'apprêtent […] à interdire plusieurs chaînes et sites internet financés par la Russie, désignant notamment ceux de Russia Today (RT), qualifiés de "machines médiatiques" pratiquant une "désinformation toxique". »
« La rédaction de RT France, composée très majoritairement de journalistes professionnels français passés par différents médias, est clairement montrée du doigt. Cette équipe d'une centaine de journalistes est déjà la cible d'insultes intolérables sur les réseaux sociaux ("collabos", "ennemis de l'intérieur", etc.), mais également de menaces physiques. »
« Fort logiquement, le positionnement éditorial de RT France est souvent discuté et contesté (y compris au sein de la chaîne). Son traitement de l'actualité russe, en particulier, a été largement analysé, critiqué, moqué parfois. Mais s'en prendre ainsi à ses salariés est inacceptable. Les intimidations et menaces de représailles n'ont jamais fait avancer la cause de la liberté de la presse. »
« Confondre, sans la moindre nuance, le travail d'une rédaction avec la politique du pays qui la finance est un raccourci dangereux, parfois emprunté pour justifier des violences à l'égard de reporters. C'est faire peu de cas de la conscience professionnelle de ces journalistes, de leur volonté de traiter l'information avec sérieux et honnêteté. »
« En temps de guerre, la tentation est souvent grande de régler ses comptes en s'attaquant à des médias. S'en prendre à des journalistes, les expulser, interdire les chaînes ou les journaux dans lesquels ils travaillent constitue, quelles que soient les intentions affichées, un acte de censure qui réduit le pluralisme de l'information. Ce n'est jamais la bonne réponse. »
« L'Union européenne et les États membres […] s'apprêtent […] à interdire plusieurs chaînes et sites internet financés par la Russie, désignant notamment ceux de Russia Today (RT), qualifiés de "machines médiatiques" pratiquant une "désinformation toxique". »
« La rédaction de RT France, composée très majoritairement de journalistes professionnels français passés par différents médias, est clairement montrée du doigt. Cette équipe d'une centaine de journalistes est déjà la cible d'insultes intolérables sur les réseaux sociaux ("collabos", "ennemis de l'intérieur", etc.), mais également de menaces physiques. »
« Fort logiquement, le positionnement éditorial de RT France est souvent discuté et contesté (y compris au sein de la chaîne). Son traitement de l'actualité russe, en particulier, a été largement analysé, critiqué, moqué parfois. Mais s'en prendre ainsi à ses salariés est inacceptable. Les intimidations et menaces de représailles n'ont jamais fait avancer la cause de la liberté de la presse. »
« Confondre, sans la moindre nuance, le travail d'une rédaction avec la politique du pays qui la finance est un raccourci dangereux, parfois emprunté pour justifier des violences à l'égard de reporters. C'est faire peu de cas de la conscience professionnelle de ces journalistes, de leur volonté de traiter l'information avec sérieux et honnêteté. »
« En temps de guerre, la tentation est souvent grande de régler ses comptes en s'attaquant à des médias. S'en prendre à des journalistes, les expulser, interdire les chaînes ou les journaux dans lesquels ils travaillent constitue, quelles que soient les intentions affichées, un acte de censure qui réduit le pluralisme de l'information. Ce n'est jamais la bonne réponse. »
« En matière de relation avec la presse, l'Élysée est en train de se tailler la réputation du pire dans les cénacles européens. […] Les coutumes habituelles […] sont mises au rebut. Ce qu'on appelle le follow-up (ou question de suivi) c'est-à-dire la possibilité pour un journaliste de reprendre sa question ou de la reposer d'une autre manière, après avoir obtenu une première réponse – un droit quasi-absolu au niveau européen comme anglo-saxon –, est considéré par le service de presse de l'Élysée comme un geste "peu aimable". Là où un porte-parole européen ira s'excuser auprès du journaliste s'il a oublié (par inadvertance ou manque de temps) de lui redonner la parole pour son follow-up, le porte-parole français l'assume sans vergogne. Pas de question de suivi. »
« Idem pour les questions. Dans une conférence de presse, c'est souvent (il faut le reconnaître) un joyeux désordre. Chacun lève la main. Et le porte-parole choisit qui il veut. Mais, en général, il essaiera de varier les différentes nationalités. […] À l'Élysée, cet impératif de la variété existe peu. On prendra d'abord les "connus" : BFM, TF1-LCI, AFP, etc. Et après, un ou deux pour voir. »
« Exemple. Lors de la conférence de presse du président Macron face à la presse européenne, au début de la présidence, en janvier, les questions avaient été soigneusement distribuées à l'avance, à un public très choisi de journalistes sensés représenter un panel de questions intéressantes pour le président. Si soigneusement distribuées que le porte-parole chargé de désigner le journaliste qui allait poser la question savait son nom, son prénom, son média (voire la question qu'il allait poser). »
« On aurait pu croire qu'il s'agissait d'un errement passager. Que nenni. Lors du voyage de presse de la présidence, organisé début janvier, quel n'a pas été l'étonnement des journalistes de voir s'approcher quand ils voulaient poser une question, un responsable du service communication pour savoir quelle question ils allaient poser ! Idem lors du gymnich, un porte-parole du Quai s'approchait pour demander quel était le sujet de la question. Une pratique qui choque la plupart des journalistes européens, français, belges, mais aussi (et surtout) les plus habitués à ce type d'entrisme du pouvoir (ceux des pays de l'Est notamment). Une pratique très soviétique en fait. »
« L'objectif n'est pas de faciliter le travail de la presse, c'est de contrôler, tout organiser, tout régenter. Avec cinq ou six questions, il estime même être fort généreux par rapport à l'habitude. Plusieurs collègues européens me l'ont rappelé : même le Hongrois Viktor Orban (lors de la présidence de 2011) ou le Slovène Janez Jansa (lors de la présidence 2021) – qui prennent parfois leurs aises avec la presse nationale et l'état de droit – n'osent pas adopter ce type de comportement. »
« On est là au summum de l'inorganisation discriminatoire. Le but inavoué est en fait de favoriser au maximum les journalistes parisiens et "élyséens" aux dépens des journalistes européens, réputés plus frondeurs et, en fait, dont l'Élysée a peur, car il ne les contrôle pas. »
« Il ne faut pas sous-estimer non plus la désorganisation totale de la PFUE 2022 qui veut tout gérer, faire du micro-management et multiplie les niveaux de commandement à un point tel que l'inefficacité et l'absence de responsabilité deviennent la règle. L'organisation des réunions informelles de la défense et des Affaires étrangères à Brest en janvier avait été un monument. Entre les Armées qui ne communiquaient pas avec le Quai d'Orsay, les gardes privés qui ne communiquaient pas avec la sécurité officielle, les prestataires privés qui n'en faisaient qu'à leur tête, et un total manque d'organisation et de savoir-vivre, des règles Covid poussées à un tel extrême… cette réunion restera dans la mémoire européenne comme la plus mal organisée et la plus mal gérée de toutes les réunions depuis trente ans. Aucune présidence n'a réussi à faire pire. »
« Pour l'Élysée, en fait, la presse se doit d'être disciplinée, organisée et structurée. Et surtout de ne pas avoir un seul poil qui dépasse du caillou. […] J'ai osé lever le doigt pour poser une troisième question. Non prévue au programme : un sacrilège. […] Pas question de rompre le scénario écrit à l'avance. La réponse du président n'a d'ailleurs pas été reprise dans le compte-rendu officiel. Un crime de lèse-majesté. »
« Idem pour les questions. Dans une conférence de presse, c'est souvent (il faut le reconnaître) un joyeux désordre. Chacun lève la main. Et le porte-parole choisit qui il veut. Mais, en général, il essaiera de varier les différentes nationalités. […] À l'Élysée, cet impératif de la variété existe peu. On prendra d'abord les "connus" : BFM, TF1-LCI, AFP, etc. Et après, un ou deux pour voir. »
« Exemple. Lors de la conférence de presse du président Macron face à la presse européenne, au début de la présidence, en janvier, les questions avaient été soigneusement distribuées à l'avance, à un public très choisi de journalistes sensés représenter un panel de questions intéressantes pour le président. Si soigneusement distribuées que le porte-parole chargé de désigner le journaliste qui allait poser la question savait son nom, son prénom, son média (voire la question qu'il allait poser). »
« On aurait pu croire qu'il s'agissait d'un errement passager. Que nenni. Lors du voyage de presse de la présidence, organisé début janvier, quel n'a pas été l'étonnement des journalistes de voir s'approcher quand ils voulaient poser une question, un responsable du service communication pour savoir quelle question ils allaient poser ! Idem lors du gymnich, un porte-parole du Quai s'approchait pour demander quel était le sujet de la question. Une pratique qui choque la plupart des journalistes européens, français, belges, mais aussi (et surtout) les plus habitués à ce type d'entrisme du pouvoir (ceux des pays de l'Est notamment). Une pratique très soviétique en fait. »
« L'objectif n'est pas de faciliter le travail de la presse, c'est de contrôler, tout organiser, tout régenter. Avec cinq ou six questions, il estime même être fort généreux par rapport à l'habitude. Plusieurs collègues européens me l'ont rappelé : même le Hongrois Viktor Orban (lors de la présidence de 2011) ou le Slovène Janez Jansa (lors de la présidence 2021) – qui prennent parfois leurs aises avec la presse nationale et l'état de droit – n'osent pas adopter ce type de comportement. »
« On est là au summum de l'inorganisation discriminatoire. Le but inavoué est en fait de favoriser au maximum les journalistes parisiens et "élyséens" aux dépens des journalistes européens, réputés plus frondeurs et, en fait, dont l'Élysée a peur, car il ne les contrôle pas. »
« Il ne faut pas sous-estimer non plus la désorganisation totale de la PFUE 2022 qui veut tout gérer, faire du micro-management et multiplie les niveaux de commandement à un point tel que l'inefficacité et l'absence de responsabilité deviennent la règle. L'organisation des réunions informelles de la défense et des Affaires étrangères à Brest en janvier avait été un monument. Entre les Armées qui ne communiquaient pas avec le Quai d'Orsay, les gardes privés qui ne communiquaient pas avec la sécurité officielle, les prestataires privés qui n'en faisaient qu'à leur tête, et un total manque d'organisation et de savoir-vivre, des règles Covid poussées à un tel extrême… cette réunion restera dans la mémoire européenne comme la plus mal organisée et la plus mal gérée de toutes les réunions depuis trente ans. Aucune présidence n'a réussi à faire pire. »
« Pour l'Élysée, en fait, la presse se doit d'être disciplinée, organisée et structurée. Et surtout de ne pas avoir un seul poil qui dépasse du caillou. […] J'ai osé lever le doigt pour poser une troisième question. Non prévue au programme : un sacrilège. […] Pas question de rompre le scénario écrit à l'avance. La réponse du président n'a d'ailleurs pas été reprise dans le compte-rendu officiel. Un crime de lèse-majesté. »
« Pour étayer ce constat, on pourrait par exemple jeter un œil au dernier bulletin produit par le Homeland Security, l'administration américaine en charge de la sécurité intérieure du pays. […] Pour elle, et moyennant un élargissement particulièrement généreux de la définition de terrorisme, le fait d'émettre de la désinformation participe maintenant des actions terroristes qu'il sera bon de traquer et poursuivre avec la plus grande fermeté. […] En somme, penser de travers et faire usage de sa liberté d'expression peut largement entrer dans ce cadre et conduire en prison ceux qui s'y prêtent. »
« On pourrait croire à une exagération, mais malheureusement, les récents événements en France et au Canada forcent à lever tout doute : en France, il est maintenant assez officiellement interdit de se rassembler pacifiquement à Paris pour protester contre les mesures sanitaires ségrégationnistes actuellement en place. »
« Au Canada, l'ampleur de la dérive totalitaire est maintenant visible par tout le monde. Devant le mouvement de protestation des camionneurs du Convoi de la liberté qui s'est installé devant le Parlement à Ottawa et qui se traduit par une espèce de fête foraine bon enfant avec force distribution de nourriture, musique et châteaux gonflables pour les enfants, Justin Trudeau, l'actuel Premier ministre canadien, a courageusement décrété un état d'urgence proche d'une loi martiale.
« Le bilan ne fait cependant pas rire : une fois cette loi d'exception passée, les médias ont très officiellement reçu l'interdiction d'aller sur place témoigner des opérations de police en cours. […]
Enfin, et cette nouvelle a quelque peu désarçonné tous ceux qui croyaient encore naïvement aux fables sur les gouvernements responsables devant le peuple, le gouvernement Trudeau entend bloquer les comptes bancaires et tous les avoirs financiers des personnes impliquées de près ou de loin avec les mouvements de protestations qui parsèment le Canada. Bien que le droit d'assemblée pacifique ne soit pas remis en cause par les pouvoirs exceptionnels que Trudeau vient d'obtenir, le fait de faire partie d'une telle assemblée signifie donc à présent le gel de tout avoir bancaire, sans jugement ni procès. Il va sans dire que ce genre de procédé (qui a d'ailleurs posé des problèmes techniques aux banques forcées de s'adapter très rapidement à un processus qui n'était pas vraiment prévu) est parfaitement scandaleux en ce qu'il revient à jeter à la rue, instantanément, tout opposant politique. »
« L'affaire prend des tournures glaçantes lorsqu'on apprend ainsi que des personnes ont été licenciées pour avoir fait des dons au Convoi de la liberté, ce qui au passage est la définition même de la dictature et signifie la fin claire de la démocratie canadienne. […] De façon plus inquiétante encore, les agissements de Trudeau n'ont été condamnés par aucun chef d'État occidental. »
« On pourrait croire à une exagération, mais malheureusement, les récents événements en France et au Canada forcent à lever tout doute : en France, il est maintenant assez officiellement interdit de se rassembler pacifiquement à Paris pour protester contre les mesures sanitaires ségrégationnistes actuellement en place. »
« Au Canada, l'ampleur de la dérive totalitaire est maintenant visible par tout le monde. Devant le mouvement de protestation des camionneurs du Convoi de la liberté qui s'est installé devant le Parlement à Ottawa et qui se traduit par une espèce de fête foraine bon enfant avec force distribution de nourriture, musique et châteaux gonflables pour les enfants, Justin Trudeau, l'actuel Premier ministre canadien, a courageusement décrété un état d'urgence proche d'une loi martiale.
« Le bilan ne fait cependant pas rire : une fois cette loi d'exception passée, les médias ont très officiellement reçu l'interdiction d'aller sur place témoigner des opérations de police en cours. […]
Enfin, et cette nouvelle a quelque peu désarçonné tous ceux qui croyaient encore naïvement aux fables sur les gouvernements responsables devant le peuple, le gouvernement Trudeau entend bloquer les comptes bancaires et tous les avoirs financiers des personnes impliquées de près ou de loin avec les mouvements de protestations qui parsèment le Canada. Bien que le droit d'assemblée pacifique ne soit pas remis en cause par les pouvoirs exceptionnels que Trudeau vient d'obtenir, le fait de faire partie d'une telle assemblée signifie donc à présent le gel de tout avoir bancaire, sans jugement ni procès. Il va sans dire que ce genre de procédé (qui a d'ailleurs posé des problèmes techniques aux banques forcées de s'adapter très rapidement à un processus qui n'était pas vraiment prévu) est parfaitement scandaleux en ce qu'il revient à jeter à la rue, instantanément, tout opposant politique. »
« L'affaire prend des tournures glaçantes lorsqu'on apprend ainsi que des personnes ont été licenciées pour avoir fait des dons au Convoi de la liberté, ce qui au passage est la définition même de la dictature et signifie la fin claire de la démocratie canadienne. […] De façon plus inquiétante encore, les agissements de Trudeau n'ont été condamnés par aucun chef d'État occidental. »
« Nous avons oublié nos devoirs envers les mineurs : veiller à leur santé et leurs apprentissages. Ce chaos scolaire a dégradé les deux. Une société qui désorganise l'école pour une maladie qui ne touche pas gravement les enfants est une société malade. La grippe et la bronchiolite ne nous ont jamais fait fermer de classe, un peu de tenue tout de même. On enseigne aux enfants qu'au moindre risque on doit se cloîtrer chez soi. Quelles valeurs ! »
« Il est […] urgent de sortir définitivement de cette inversion des valeurs où les enfants subissent les angoisses des adultes quand c'est aux adultes d'élever (au sens étymologique) les enfants. On peut rassurer les enseignants, les équiper et les respecter sans utiliser les mineurs comme une variable d'ajustement qu'on déplace en fonction du risque de mouvement social. […] Les dégâts physiologiques et psychologiques sur les élèves sont criminels. »
« L'école censée être un lieu d'apprentissage et d'interactions sociales ne doit pas se transformer en lieu de peur et de panique pour les enfants. Chacun sa place : un enfant est sous la responsabilité d'adultes qui doivent garder leur sang-froid. […] Le virus ne doit pas être un prétexte pour des maltraitances insensées telles que mauvais points attribués, humiliations si le masque est sous le nez dans la cour, comme en témoignent les dizaines de messages que je reçois de parents ou d'enseignants alarmés par ces conduites. »
« Le masque pour les enfants est d'une rare violence. C'est une maltraitance physique et psychique, avec des malaises quand les élèves le gardent pour l'escalade en milieu fermé ou pendant le judo à sept ans. L'OMS l'a rappelé. Et j'ai expliqué à de nombreuses reprises tous les éléments pédiatriques, dentaires, psychologiques, ophtalmologiques, cognitifs, émotionnels et psychologiques qui montrent, chiffres à l'appui, les dégâts causés par le masque. […] Les difficultés de concentration sont majeures, ce qui rajoute du travail aux enseignants. Dès le plus jeune âge, on observe des retards de parole en maternelle liés au port du masque chez les adultes. Aussi je pense que chaque enseignant doit porter le masque s'il le souhaite uniquement, car un grand nombre d'entre-eux, conscients de la perte que cela représente pour la relation avec l'élève, et de l'inconfort (migraine, fatigue) que cela leur inflige, souhaiteraient le retirer. »
« Orthophonistes et psychologues sont débordés par ces dégâts. L'urgence sanitaire a changé. C'est la santé des mineurs qui est en péril. »
« Le harcèlement, la peur, l'obsession du virus, l'idée que les enfants sont dangereux, que l'autre est un danger, que le toucher est mauvais, tout cela dessine une société qui ne peut être un tout. Cela engendre méfiance, paranoïa, climat de délation. Les enfants commencent à se dénoncer quand l'un d'entre eux porte mal le masque ! Nous les conditionnons à être la pire version d'un être humain: malade et mauvais. »
« Les phobies scolaires, les troubles d'apprentissage, le chaos lié à l'éviction des élèves ou à la fermeture de classes, la symptomatologie que l'on voit aussi bien en cabinet de ville qu'en pédopsychiatrie sont terrifiants, et je pèse mes mots. Des enfants tristes, apeurés, anxieux, qui dorment mal, font des crises de colère, développent des troubles alimentaires, se désocialisent, sont addicts aux écrans, et se mettent à penser des choses terribles telles que "je vais tuer ma grand-mère", "je n'embrasse pas maman pour ne pas la toucher", "je ne veux pas toucher mon cartable si maman ne l'a pas nettoyé avant". »
« J'ai parfois la douloureuse impression que le pays est devenu une famille maltraitante à l'égard de ses mineurs, où le délire hypocondriaque d'un parent et l'hystérie de l'autre contribueraient à sacrifier l'enfance. On leur transmet la peur, la culpabilité, et la déshumanisation : voir le visage et se toucher sont des éléments essentiels de la survie en société. Nous ne pouvons survivre isolés. Les aires cérébrales liées aux compétences sociales s'atrophient à mesure que le port du masque s'allonge. »
« Les chiffres parlent d'eux-mêmes : les enfants sont absents des services liés au Covid-19, mais les consultations psy et les hospitalisations en pédopsychiatrie ont explosé. (25 % des hospitalisations en pédiatrie sont aujourd'hui en pédopsychiatrie, les tentatives de suicide chez les moins de 15 ans ont considérablement augmenté, certains services de pédopsychiatrie ont vu les admissions multipliées par trois ou quatre l'année dernière). La vague pédopsychiatrique ne baisse pas, elle n'a de cesse d'augmenter depuis un an. […] Il est temps de mettre fin à des décisions qui montent chacun les uns contre les autres et terrorisent nos petits, qui prennent sur eux mais craquent. »
« Il est […] urgent de sortir définitivement de cette inversion des valeurs où les enfants subissent les angoisses des adultes quand c'est aux adultes d'élever (au sens étymologique) les enfants. On peut rassurer les enseignants, les équiper et les respecter sans utiliser les mineurs comme une variable d'ajustement qu'on déplace en fonction du risque de mouvement social. […] Les dégâts physiologiques et psychologiques sur les élèves sont criminels. »
« L'école censée être un lieu d'apprentissage et d'interactions sociales ne doit pas se transformer en lieu de peur et de panique pour les enfants. Chacun sa place : un enfant est sous la responsabilité d'adultes qui doivent garder leur sang-froid. […] Le virus ne doit pas être un prétexte pour des maltraitances insensées telles que mauvais points attribués, humiliations si le masque est sous le nez dans la cour, comme en témoignent les dizaines de messages que je reçois de parents ou d'enseignants alarmés par ces conduites. »
« Le masque pour les enfants est d'une rare violence. C'est une maltraitance physique et psychique, avec des malaises quand les élèves le gardent pour l'escalade en milieu fermé ou pendant le judo à sept ans. L'OMS l'a rappelé. Et j'ai expliqué à de nombreuses reprises tous les éléments pédiatriques, dentaires, psychologiques, ophtalmologiques, cognitifs, émotionnels et psychologiques qui montrent, chiffres à l'appui, les dégâts causés par le masque. […] Les difficultés de concentration sont majeures, ce qui rajoute du travail aux enseignants. Dès le plus jeune âge, on observe des retards de parole en maternelle liés au port du masque chez les adultes. Aussi je pense que chaque enseignant doit porter le masque s'il le souhaite uniquement, car un grand nombre d'entre-eux, conscients de la perte que cela représente pour la relation avec l'élève, et de l'inconfort (migraine, fatigue) que cela leur inflige, souhaiteraient le retirer. »
« Orthophonistes et psychologues sont débordés par ces dégâts. L'urgence sanitaire a changé. C'est la santé des mineurs qui est en péril. »
« Le harcèlement, la peur, l'obsession du virus, l'idée que les enfants sont dangereux, que l'autre est un danger, que le toucher est mauvais, tout cela dessine une société qui ne peut être un tout. Cela engendre méfiance, paranoïa, climat de délation. Les enfants commencent à se dénoncer quand l'un d'entre eux porte mal le masque ! Nous les conditionnons à être la pire version d'un être humain: malade et mauvais. »
« Les phobies scolaires, les troubles d'apprentissage, le chaos lié à l'éviction des élèves ou à la fermeture de classes, la symptomatologie que l'on voit aussi bien en cabinet de ville qu'en pédopsychiatrie sont terrifiants, et je pèse mes mots. Des enfants tristes, apeurés, anxieux, qui dorment mal, font des crises de colère, développent des troubles alimentaires, se désocialisent, sont addicts aux écrans, et se mettent à penser des choses terribles telles que "je vais tuer ma grand-mère", "je n'embrasse pas maman pour ne pas la toucher", "je ne veux pas toucher mon cartable si maman ne l'a pas nettoyé avant". »
« J'ai parfois la douloureuse impression que le pays est devenu une famille maltraitante à l'égard de ses mineurs, où le délire hypocondriaque d'un parent et l'hystérie de l'autre contribueraient à sacrifier l'enfance. On leur transmet la peur, la culpabilité, et la déshumanisation : voir le visage et se toucher sont des éléments essentiels de la survie en société. Nous ne pouvons survivre isolés. Les aires cérébrales liées aux compétences sociales s'atrophient à mesure que le port du masque s'allonge. »
« Les chiffres parlent d'eux-mêmes : les enfants sont absents des services liés au Covid-19, mais les consultations psy et les hospitalisations en pédopsychiatrie ont explosé. (25 % des hospitalisations en pédiatrie sont aujourd'hui en pédopsychiatrie, les tentatives de suicide chez les moins de 15 ans ont considérablement augmenté, certains services de pédopsychiatrie ont vu les admissions multipliées par trois ou quatre l'année dernière). La vague pédopsychiatrique ne baisse pas, elle n'a de cesse d'augmenter depuis un an. […] Il est temps de mettre fin à des décisions qui montent chacun les uns contre les autres et terrorisent nos petits, qui prennent sur eux mais craquent. »
« Comme le révèle Actu Lyon, ce mardi [28 décembre 2021] aux alentours de 10 heures, deux agents de la police municipale ont procédé à plusieurs contrôles de port du masque et de pass sanitaire de clients dans des magasins des 1er et 2e arrondissements de Lyon. »
« Pour rappel, la police municipale n'a le droit d'effectuer ces contrôles que dans des établissements de restauration. De plus, les commerces non alimentaires ne sont pas concernés par le pass sanitaire. »
« L'adjoint au maire de Lyon [chargé] de la Sécurité, Mohamed Chihi, a confirmé les faits à nos confrères d'Actu.fr. Il a, par ailleurs, révélé que d'autres contrôles abusifs avaient été réalisés un peu plus tard. Les deux policiers municipaux ont dû présenter leurs excuses aux commerçants dans l'après-midi. »
« Pour rappel, la police municipale n'a le droit d'effectuer ces contrôles que dans des établissements de restauration. De plus, les commerces non alimentaires ne sont pas concernés par le pass sanitaire. »
« L'adjoint au maire de Lyon [chargé] de la Sécurité, Mohamed Chihi, a confirmé les faits à nos confrères d'Actu.fr. Il a, par ailleurs, révélé que d'autres contrôles abusifs avaient été réalisés un peu plus tard. Les deux policiers municipaux ont dû présenter leurs excuses aux commerçants dans l'après-midi. »
Un passant surpris sans masque est sermonné par les policiers… parce qu'il leur a souri. Ce qui, selon C-News (4 janvier 2021), constituerait… « une provocation » ! Devant les caméras, les agents mettent en scène leur indulgence, tout en martelant subtilement leur message d'intimidation. À cet effet, un jeune homme est verbalisé après avoir prétendu qu'il avait perdu son masque. « C'était la priorité Monsieur ; vous auriez dû me dire "je vais chercher un masque". » Et voilà, 135 euros d'amende ! « Honnêtement, les gens comprennent pourquoi on est là et le sens de notre démarche », assure un policier. Depuis, le président de la République a rendu les choses plus explicites : sans doute s'agit-il de nous emmerder, tout simplement.
Vous rendez compte de vos faits et geste dans un fichier ouvert à des consultations multiples. Et ensuite, vous vous indignez que la police y accède pour enquêter sur un drame, parce que des gens vous avaient promis que jamais personne ne céderait à la tentations d'exploiter ces informations à d'autres fins que la lutte contre le Covid ? Franchement, de qui se moque-t-on ?
« La police de Mayence en Allemagne s'est attirée les critiques en utilisant dans une enquête une application de traçage anti-Covid destinée à aider bars et restaurants à enregistrer leurs clients et censée assurer la protection des données. »
« L'affaire remonte à fin 2021 mais a été rendue publique récemment : le 29 novembre, un homme a fait une chute mortelle à la sortie d'un restaurant de Mayence (Ouest). Pour retrouver d'éventuels témoins, la police locale a décidé de mettre à contribution l'application Luca, l'une des plus répandues du genre, qui assiste restaurants et bars dans l'enregistrement des clients pour permettre un traçage en cas de contamination. »
« Cet accès leur a permis de contacter vingt-et-une personnes, auxquelles le parquet de Mayence a depuis présenté ses excuses. Le commissariat local à la protection des données a annoncé l'ouverture d'une enquête. "Le cas présent est grave car l'interdiction légale d'utiliser les données de suivi des contacts à des fins policières est clairement et sans équivoque inscrite dans la loi sur les infections", qui régit la réponse allemande à la pandémie de Covid, a estimé mardi Stefan Brink, commissaire à la protection des données du Bade-Wurtemberg dans le quotidien économique Handelsblatt. »
« L'application Luca enregistre lieu et durée du séjour, nom complet, adresse et numéros de téléphone. Cette application allemande contient plusieurs pare-feux pour protéger les données. Seul un service de santé peut ainsi avoir accès aux données des clients enregistrés. En date d'octobre dernier, l'application revendiquait plus de 35 millions d'utilisateurs en Allemagne, pays de 83 millions d'habitants. Or, pour mener son enquête, la police et le parquet local ont sollicité un service de santé, qui a accepté de prétendre qu'un cas d'infection avait été détecté pour donner l'accès aux données aux enquêteurs. »
« La police de Mayence en Allemagne s'est attirée les critiques en utilisant dans une enquête une application de traçage anti-Covid destinée à aider bars et restaurants à enregistrer leurs clients et censée assurer la protection des données. »
« L'affaire remonte à fin 2021 mais a été rendue publique récemment : le 29 novembre, un homme a fait une chute mortelle à la sortie d'un restaurant de Mayence (Ouest). Pour retrouver d'éventuels témoins, la police locale a décidé de mettre à contribution l'application Luca, l'une des plus répandues du genre, qui assiste restaurants et bars dans l'enregistrement des clients pour permettre un traçage en cas de contamination. »
« Cet accès leur a permis de contacter vingt-et-une personnes, auxquelles le parquet de Mayence a depuis présenté ses excuses. Le commissariat local à la protection des données a annoncé l'ouverture d'une enquête. "Le cas présent est grave car l'interdiction légale d'utiliser les données de suivi des contacts à des fins policières est clairement et sans équivoque inscrite dans la loi sur les infections", qui régit la réponse allemande à la pandémie de Covid, a estimé mardi Stefan Brink, commissaire à la protection des données du Bade-Wurtemberg dans le quotidien économique Handelsblatt. »
« L'application Luca enregistre lieu et durée du séjour, nom complet, adresse et numéros de téléphone. Cette application allemande contient plusieurs pare-feux pour protéger les données. Seul un service de santé peut ainsi avoir accès aux données des clients enregistrés. En date d'octobre dernier, l'application revendiquait plus de 35 millions d'utilisateurs en Allemagne, pays de 83 millions d'habitants. Or, pour mener son enquête, la police et le parquet local ont sollicité un service de santé, qui a accepté de prétendre qu'un cas d'infection avait été détecté pour donner l'accès aux données aux enquêteurs. »
« Meurtre transphobe ? Conséquences dramatiques de la loi qui pénalise les clients des prostituées ? Choc entre deux mondes de misère ? L'affaire Vanesa Campos a déjà fait couler beaucoup d'encre... tout en suscitant quelques récupérations politiques. Dans la nuit du 16 au 17 août 2018, cette travailleuse du sexe de trente-six ans, était tuée d'une balle dans le thorax dans l'obscurité du bois de Boulogne, dans le seizième arrondissement de Paris. »
« Avant même que les responsabilités du crime ne soient éclaircies par la justice, le monde associatif et une partie des médias plaquaient sur le crime plusieurs symboles politiques. […] Dans le même temps, des associations de prostituées dénonçaient les effets pervers de la loi de 2016 pénalisant leurs clients, incitant les travailleuses du sexe à se retirer dans des endroits de plus en plus reculés, à l'abri des regards policiers, et donc de plus en plus dangereux, à la merci de clients négociant des tarifs à la baisse et imposant leurs envies, en compensation des risques à leurs dépens. »
« Au terme de l'instruction, aucun motif transphobe ni d'ailleurs raciste n'a cependant été mis au jour : au contraire, les magistrats ont conclu à un meurtre en bande organisé. Une expédition punitive menée par un groupe de migrants et qui aurait tragiquement dérapé. Raison pour laquelle Antoine Aussedat, avocat de l'un des mis en cause, devrait demander à l'ouverture du procès ce mardi matin, l'irrecevabilité de la constitution de l'association Acceptess-T, en partie civile. Motif ? L'association agit au nom des trans, or : "Vanesa Campos n'a pas été tuée en raison de son identité sexuelle ou de son genre, l'instruction l'a parfaitement démontré" relève le pénaliste.
« Le bois de Boulogne est alors sous tension : depuis plusieurs mois, les prostituées subissent le racket d'un gang de migrants égyptiens qui vole leurs clients, les menace, sachant très bien que la majorité des automobilistes délestés ne portera pas plainte, par honte de se trouver là. Certains membres du gang auraient même violé des prostituées, selon le témoignage qu'elles fourniront aux enquêteurs. À la tête de cette sinistre équipe, un meneur surnommé "El nano" en raison de sa petite taille (1,60 m), particulièrement inquiétant, qui communique avec les prostituées par deux gestes privilégiés : le doigt posé sur la bouche, pour leur ordonner le silence, le doigt passant sur sa gorge pour les menacer de mort. »
« Pour se défendre, les prostituées ont engagé depuis peu un homme de main, payé au black, parfois accompagné d'un compère pour veiller à la bonne marche du commerce. Ce garde du corps officieux se montre efficace puisqu'il est parvenu à mettre en fuite une fois les rôdeurs. Et ces derniers l'ont mauvaise. Le 16 août, ils organisent une expédition punitive. […] La suite est confuse : plusieurs coups de feu sont tirés. Vanesa Campos, qui se trouvait là, s'effondre, touchée d'une balle dans le thorax. »
« Avant même que les responsabilités du crime ne soient éclaircies par la justice, le monde associatif et une partie des médias plaquaient sur le crime plusieurs symboles politiques. […] Dans le même temps, des associations de prostituées dénonçaient les effets pervers de la loi de 2016 pénalisant leurs clients, incitant les travailleuses du sexe à se retirer dans des endroits de plus en plus reculés, à l'abri des regards policiers, et donc de plus en plus dangereux, à la merci de clients négociant des tarifs à la baisse et imposant leurs envies, en compensation des risques à leurs dépens. »
« Au terme de l'instruction, aucun motif transphobe ni d'ailleurs raciste n'a cependant été mis au jour : au contraire, les magistrats ont conclu à un meurtre en bande organisé. Une expédition punitive menée par un groupe de migrants et qui aurait tragiquement dérapé. Raison pour laquelle Antoine Aussedat, avocat de l'un des mis en cause, devrait demander à l'ouverture du procès ce mardi matin, l'irrecevabilité de la constitution de l'association Acceptess-T, en partie civile. Motif ? L'association agit au nom des trans, or : "Vanesa Campos n'a pas été tuée en raison de son identité sexuelle ou de son genre, l'instruction l'a parfaitement démontré" relève le pénaliste.
« Le bois de Boulogne est alors sous tension : depuis plusieurs mois, les prostituées subissent le racket d'un gang de migrants égyptiens qui vole leurs clients, les menace, sachant très bien que la majorité des automobilistes délestés ne portera pas plainte, par honte de se trouver là. Certains membres du gang auraient même violé des prostituées, selon le témoignage qu'elles fourniront aux enquêteurs. À la tête de cette sinistre équipe, un meneur surnommé "El nano" en raison de sa petite taille (1,60 m), particulièrement inquiétant, qui communique avec les prostituées par deux gestes privilégiés : le doigt posé sur la bouche, pour leur ordonner le silence, le doigt passant sur sa gorge pour les menacer de mort. »
« Pour se défendre, les prostituées ont engagé depuis peu un homme de main, payé au black, parfois accompagné d'un compère pour veiller à la bonne marche du commerce. Ce garde du corps officieux se montre efficace puisqu'il est parvenu à mettre en fuite une fois les rôdeurs. Et ces derniers l'ont mauvaise. Le 16 août, ils organisent une expédition punitive. […] La suite est confuse : plusieurs coups de feu sont tirés. Vanesa Campos, qui se trouvait là, s'effondre, touchée d'une balle dans le thorax. »
« Un internaute âgé de dix-neuf ans […] a été condamné le 5 janvier 2022 à quatre mois de prison ferme – qu'il purgera chez lui avec un bracelet électronique – rapporte France Bleu. Il a été reconnu coupable de menace de mort pour avoir menacé de tuer des députés, sans citer de parlementaires en particulier. »
« Particularité de ce dossier […] : l'internaute utilisait donc un VPN (réseau privé virtuel) en pensant être totalement incognito ou, du moins, assez incognito pour décourager quiconque de chercher à l'identifier. Plus exactement, selon BFM TV, ce sont "des" VPN qui étaient utilisés, mais le nom de ces services ne sont pas renseignés. »
« L'affaire soulève la question des promesses commerciales des VPN qui jurent de ne rien conserver de leurs clients. Dans les faits, il peut y avoir un décalage par rapport à certaines obligations légales. C'est ce que le cas Proton Mail a illustré, lorsqu'il a fallu fournir des adresses IP à la police, alors que le service a fondé sa notoriété sur la confidentialité. Depuis, ProtonMail a ajusté son discours. »
« En l'espèce, Proton Mail n'avait pas l'intention de risquer de se mettre hors la loi ou d'enfreindre ses obligations, pour répondre aux espoirs des internautes qui croyaient que le service serait pour toujours une boîte noire impénétrable. Si une identification via l'un des VPN utilisés par l'internaute de dix-neuf ans a effectivement eu lieu, on suppose que le service a eu la même réflexion. »
« Particularité de ce dossier […] : l'internaute utilisait donc un VPN (réseau privé virtuel) en pensant être totalement incognito ou, du moins, assez incognito pour décourager quiconque de chercher à l'identifier. Plus exactement, selon BFM TV, ce sont "des" VPN qui étaient utilisés, mais le nom de ces services ne sont pas renseignés. »
« L'affaire soulève la question des promesses commerciales des VPN qui jurent de ne rien conserver de leurs clients. Dans les faits, il peut y avoir un décalage par rapport à certaines obligations légales. C'est ce que le cas Proton Mail a illustré, lorsqu'il a fallu fournir des adresses IP à la police, alors que le service a fondé sa notoriété sur la confidentialité. Depuis, ProtonMail a ajusté son discours. »
« En l'espèce, Proton Mail n'avait pas l'intention de risquer de se mettre hors la loi ou d'enfreindre ses obligations, pour répondre aux espoirs des internautes qui croyaient que le service serait pour toujours une boîte noire impénétrable. Si une identification via l'un des VPN utilisés par l'internaute de dix-neuf ans a effectivement eu lieu, on suppose que le service a eu la même réflexion. »
« Accompagnée d'un sous-préfet du Rhône, la police a mené une opération de contrôle des mesures sanitaires ce jeudi soir [30 décembre 2021] à Lyon. Une dizaine d'agents se sont regroupés à la Guillotière, dans le 7e arrondissement, pour rendre visite à plusieurs établissements du quartier. Résultat, la Police nationale a dressé un total de quatre verbalisations sur la cinquantaine de contrôles de pass sanitaire, révèle Le Progrès. Aussi, deux gérants d'établissement recevant du public (ERP) ont été mis en demeure pour non-respect des consignes sanitaires. L'un d'entre eux n'avait pas affiché les affiches réglementaires indiquant aux clients qu'ils doivent respecter les gestes barrières et présenter leur pass sanitaire pour consommer. »
« Thémis est la déesse grecque de la Justice et de "l'ordre établi". Mais c'est aussi maintenant le nom (orthographié Themis) d'un objet très laid qui ressemble à deux champignons non comestibles. Ce sont eux qui vont nous cueillir si on a le malheur de prononcer un gros mot devant eux. Le système est doté de capteurs de sons, des micros donc, capables de reconnaître le langage et surtout ses écarts. Ainsi, si quelqu'un s'avise de prononcer un mot interdit par la morale de Themis, mais aussi des propos racistes ou des "plaisanteries offensantes", voilà ce qu'il se passe, selon sa conceptrice, Zinah Issa, interrogée par The Telegraph : "Une alarme très agaçante retentit pendant à peu près deux minutes, après quoi Themis s'éteint, permettant une discussion ouverte et intelligible entre les gens pour se demander pourquoi Themis s'est activé." Oooooh ! Merci Themis. Et va bien te faire foutre aussi. Bip, bip, bip ! »
« Ce mercredi [15 décembre 2021], c'est le centre commercial Westfield La Part-Dieu qui a reçu la visite de policiers nationaux. Ces derniers avaient comme consigne de cibler les boutiques et les restaurants du site du 3e arrondissement de Lyon. Les clients attablés ont donc dû s'interrompre pour brandir leur pass. Selon la préfecture du Rhône, 351 personnes ont été contrôlées et 11 ont été verbalisées. Dans le détail, cinq l'ont été pour non-port du masque et six pour défaut de pass sanitaire. […] À noter également qu'une enseigne a été mise en demeure car un employé ne portait pas le masque, et qu'un restaurant a eu droit au même traitement car le pass sanitaire n'y était pas correctement appliqué. »
« "Contrôlez et faites contrôler le passe sanitaire de tous vos clients", demande lundi Didier Chenet, affirmant avoir "encore ce week-end, personnellement constaté un relâchement" de ces contrôles. […] "Cette fois la défense de la profession ne dépend ni du Gouvernement ni de vos organisations professionnelles mais de vous !", plaide-t-il. […] "À ceux qui ne contrôlent pas le passe sanitaire de leurs clients et salariés, je vous le dis : cela n'est pas acceptable car, au-delà de vous, c'est l'ensemble de la profession que vous mettez en danger en l'exposant à une mesure de fermeture générale", affirme M. Chenet. »
La Quadrature du Net fait du bon boulot, mais elle se fourvoie régulièrement dans des combats qui l'éloignent dans son cœur de métier. C'est encore le cas avec le soutien qu'elle apporte à cette pétition dénonçant l'empressement du Gouvernement à dissoudre des associations. Sans doute agit-il effectivement de façon arbitraire, avec ds préoccupations politiciennes. Mais le parti-pris idéologique de cette pétition rebutera bien des signataires potentiels !
« Des associations sont dissoutes par le Gouvernement au motif absurde que dénoncer une injustice ce serait justifier rétrospectivement – ou se rendre complice par avance – des actes violents, voire des actes de terrorisme, que d'autres ont commis ou commettront peut-être un jour en invoquant cette même injustice. »
« "Sous couvert de dénoncer des actes d'islamophobie", lit-on en effet dans le décret de dissolution de la Coordination contre le racisme et l'islamophobie, cette association "distille[rait] un message incitant à percevoir les institutions françaises comme islamophobes, alimentant ainsi un soupçon permanent de persécution religieuse de nature à attiser la haine, la violence ou la discrimination envers les non-musulmans". Faut-il souligner que l'accusation d'incitation à la discrimination envers un groupe indistinct qui serait constitué des "non musulmans" relève du non-sens ? »
« Comme dans le cas du CCIF, le décret retient aussi à charge des propos tenus par des tiers sur les réseaux sociaux concernant, par exemple, le grief d'incitation à la violence contre les forces de l'ordre. Cela suffit, aux yeux du ministre de l'intérieur, à caractériser une "stratégie" de l'association qui consisterait à susciter ces commentaires et à les maintenir ensuite "volontairement " en ligne. »
« En somme, une addition de présupposés, d'hypothèses et de supputations permet d'affirmer qu'une association "doit être regardée comme cautionnant" des propos provoquant à la violence ou à la discrimination et que cette prétendue caution suffit elle-même à caractériser des "agissements" de provocation à la violence ou à la discrimination, seuls susceptibles de justifier une dissolution. »
« Le silence qui accompagne l'enchaînement de ces mesures de dissolution est alarmant. D'abord parce qu'il peut être perçu comme un assentiment tacite et ouvrir la voie à d'autres décisions analogues. […] Se taire face à ces dissolutions et aux faux semblants de leur motivation, c'est ne pas voir que, demain, la défense d'autres causes pourra subir le même ostracisme et la même sanction. Ici, c'est le concept d'islamophobie dont on comprend qu'il devrait être banni. Mais ne nous dit-on pas aussi qu'il serait abusif, voire diffamatoire, de parler de "violences policières" ? Nous reprochera-t-on demain de dénoncer la xénophobie à l'œuvre dans les politiques migratoires au motif que c'est faire insulte à ceux qui nous gouvernent et – qui sait ? – susciter dans la population immigrée la haine de la France et des Français ? »
« Nous revendiquons le plein exercice de la liberté d'opinion, qui inclut la libre contradiction et exclut toute police des idées. Nous entendons, tout simplement, que soit respectée la liberté d'association. »
« Des associations sont dissoutes par le Gouvernement au motif absurde que dénoncer une injustice ce serait justifier rétrospectivement – ou se rendre complice par avance – des actes violents, voire des actes de terrorisme, que d'autres ont commis ou commettront peut-être un jour en invoquant cette même injustice. »
« "Sous couvert de dénoncer des actes d'islamophobie", lit-on en effet dans le décret de dissolution de la Coordination contre le racisme et l'islamophobie, cette association "distille[rait] un message incitant à percevoir les institutions françaises comme islamophobes, alimentant ainsi un soupçon permanent de persécution religieuse de nature à attiser la haine, la violence ou la discrimination envers les non-musulmans". Faut-il souligner que l'accusation d'incitation à la discrimination envers un groupe indistinct qui serait constitué des "non musulmans" relève du non-sens ? »
« Comme dans le cas du CCIF, le décret retient aussi à charge des propos tenus par des tiers sur les réseaux sociaux concernant, par exemple, le grief d'incitation à la violence contre les forces de l'ordre. Cela suffit, aux yeux du ministre de l'intérieur, à caractériser une "stratégie" de l'association qui consisterait à susciter ces commentaires et à les maintenir ensuite "volontairement " en ligne. »
« En somme, une addition de présupposés, d'hypothèses et de supputations permet d'affirmer qu'une association "doit être regardée comme cautionnant" des propos provoquant à la violence ou à la discrimination et que cette prétendue caution suffit elle-même à caractériser des "agissements" de provocation à la violence ou à la discrimination, seuls susceptibles de justifier une dissolution. »
« Le silence qui accompagne l'enchaînement de ces mesures de dissolution est alarmant. D'abord parce qu'il peut être perçu comme un assentiment tacite et ouvrir la voie à d'autres décisions analogues. […] Se taire face à ces dissolutions et aux faux semblants de leur motivation, c'est ne pas voir que, demain, la défense d'autres causes pourra subir le même ostracisme et la même sanction. Ici, c'est le concept d'islamophobie dont on comprend qu'il devrait être banni. Mais ne nous dit-on pas aussi qu'il serait abusif, voire diffamatoire, de parler de "violences policières" ? Nous reprochera-t-on demain de dénoncer la xénophobie à l'œuvre dans les politiques migratoires au motif que c'est faire insulte à ceux qui nous gouvernent et – qui sait ? – susciter dans la population immigrée la haine de la France et des Français ? »
« Nous revendiquons le plein exercice de la liberté d'opinion, qui inclut la libre contradiction et exclut toute police des idées. Nous entendons, tout simplement, que soit respectée la liberté d'association. »