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souverainisme
« Comment retrouver une souveraineté industrielle ? "En cessant d'être naïfs et lâches", s'agace Christian Saint-Étienne, professeur au Conservatoire national des arts et métiers. Pour lui, cette pandémie montre surtout la faiblesse stratégique du Vieux Continent. "Contrairement à la Chine ou aux États-Unis, l'Europe a été le seul acteur mondial à ne pas être stratège, puisque dominé par la règle de la concurrence inscrite dans le traité de Rome de mars 1957." Sa proposition ? Que la France se dote d'une vraie politique industrielle, quitte à croiser le fer avec la Commission. »
« Mais, selon l'économiste, l'erreur serait de croire que la France peut agir seule : "Elle n'a pas la taille suffisante pour retrouver des capacités stratégiques fortes." Sur tout, on aurait tort de chercher à s'allier à tout prix avec l'Allemagne, "qui nous regarde de haut". C'est plutôt avec les pays du Sud qu'il convient de nouer des partenariats. "L'Espagne est plus robotisée que la France ; l'Italie du Nord dispose d'un véritable tissu industriel ; le Portugal, d'une main-d'œuvre compétente…", assure-t-il. Seules ces alliances permettront à l'Hexagone de créer des filières d'avenir solides et modernes. »
« Mais, selon l'économiste, l'erreur serait de croire que la France peut agir seule : "Elle n'a pas la taille suffisante pour retrouver des capacités stratégiques fortes." Sur tout, on aurait tort de chercher à s'allier à tout prix avec l'Allemagne, "qui nous regarde de haut". C'est plutôt avec les pays du Sud qu'il convient de nouer des partenariats. "L'Espagne est plus robotisée que la France ; l'Italie du Nord dispose d'un véritable tissu industriel ; le Portugal, d'une main-d'œuvre compétente…", assure-t-il. Seules ces alliances permettront à l'Hexagone de créer des filières d'avenir solides et modernes. »
Était-il le chantre d'un "capitalisme de connivence" ? En tout cas, Bernard Jullien en brosse un portrait plutôt élogieux… qui ne devrait pas déplaire aux souverainistes, aux côtés desquels il récusa d'ailleurs le traité de Maastricht.
« Jacques Calvet ressort ainsi comme porteur d'une tradition nationale-libérale qui tente d'acclimater au monde qui se dessine à la fin du XXe siècle une équation plutôt colbertiste. Elle est au fond caractéristique du virage qui s'était dessiné sous VGE où l'on cherchait un compromis consistant à rompre avec les monopoles et les rentes associées sans renoncer à une forme d'interventionnisme et-ou de solidarité entre des administrations compétentes et des champions nationaux dont on voulait promouvoir la compétitivité. »
« C'est aussi ainsi qu'il faut comprendre cet épisode majeur passé un peu inaperçu sans doute dans l'histoire de l'automobile européenne que fût la disparition du CCMC (Comité des constructeurs du marché commun, fondé en 1972) et du CLCA (Comité de liaison de la construction automobile, fondé en 1957) pour fonder l'ACEA. […] Ayant constaté ce qui s'est passé déjà aux Etats-Unis, Jacques Calvet cherche à ce que soient imposés aux constructeurs japonais des quotas d'importation très bas pour une durée très longue. […] Il veut aussi que soient intégrée d'une manière ou d'une autre la production des "transplants" – essentiellement anglais – dans lesdits quotas. […] Il souhaite d'autant moins que l'on accueille les "non européens" - c'est à dire Ford et GM dans un premier temps – que ceux-ci sont de facto "allemands", qu'il y a déjà cinq constructeurs allemands (BMW, Daimler, MAN, VW et Porsche) à la CCMC et que le commissaire chargé de l'industrie à l'époque est allemand (M. Bangemann). »
« Il avait compris alors que, dans une ACEA accueillant ainsi les filiales européennes de constructeurs non européens, dans un contexte où l'Europe n'est plus l‘Europe à six des débuts mais déjà une Europe à quinze avec une majorité de pays non constructeurs, la préservation des intérêts européens et ceux des "champions nationaux" et de leurs sites domestiques serait infiniment plus problématique. »
« Ainsi, alors que en Corée ou au Japon et, dans une moindre mesure peut-être, aux États-Unis, le sort de l'automobile se décide dans une connivence avec la puissance publique qui est celle que J. Calvet connaissait en France et aurait rêvé qu'elle existe en Europe, la fondation de l'ACEA sur fond d'élargissement et d'Acte unique validait de facto une option fort différente : l'Europe de l'automobile est devenu un espace de mise en concurrence des espaces ouverts à tous les constructeurs que les nouveaux États membres cherchent à attirer. »
« Jacques Calvet ressort ainsi comme porteur d'une tradition nationale-libérale qui tente d'acclimater au monde qui se dessine à la fin du XXe siècle une équation plutôt colbertiste. Elle est au fond caractéristique du virage qui s'était dessiné sous VGE où l'on cherchait un compromis consistant à rompre avec les monopoles et les rentes associées sans renoncer à une forme d'interventionnisme et-ou de solidarité entre des administrations compétentes et des champions nationaux dont on voulait promouvoir la compétitivité. »
« C'est aussi ainsi qu'il faut comprendre cet épisode majeur passé un peu inaperçu sans doute dans l'histoire de l'automobile européenne que fût la disparition du CCMC (Comité des constructeurs du marché commun, fondé en 1972) et du CLCA (Comité de liaison de la construction automobile, fondé en 1957) pour fonder l'ACEA. […] Ayant constaté ce qui s'est passé déjà aux Etats-Unis, Jacques Calvet cherche à ce que soient imposés aux constructeurs japonais des quotas d'importation très bas pour une durée très longue. […] Il veut aussi que soient intégrée d'une manière ou d'une autre la production des "transplants" – essentiellement anglais – dans lesdits quotas. […] Il souhaite d'autant moins que l'on accueille les "non européens" - c'est à dire Ford et GM dans un premier temps – que ceux-ci sont de facto "allemands", qu'il y a déjà cinq constructeurs allemands (BMW, Daimler, MAN, VW et Porsche) à la CCMC et que le commissaire chargé de l'industrie à l'époque est allemand (M. Bangemann). »
« Il avait compris alors que, dans une ACEA accueillant ainsi les filiales européennes de constructeurs non européens, dans un contexte où l'Europe n'est plus l‘Europe à six des débuts mais déjà une Europe à quinze avec une majorité de pays non constructeurs, la préservation des intérêts européens et ceux des "champions nationaux" et de leurs sites domestiques serait infiniment plus problématique. »
« Ainsi, alors que en Corée ou au Japon et, dans une moindre mesure peut-être, aux États-Unis, le sort de l'automobile se décide dans une connivence avec la puissance publique qui est celle que J. Calvet connaissait en France et aurait rêvé qu'elle existe en Europe, la fondation de l'ACEA sur fond d'élargissement et d'Acte unique validait de facto une option fort différente : l'Europe de l'automobile est devenu un espace de mise en concurrence des espaces ouverts à tous les constructeurs que les nouveaux États membres cherchent à attirer. »
Ici ou là, on prétend que les difficultés rencontrées ces jours-ci dans les hôpitaux français seraient imputables à l'Union européenne et à son Pacte de stabilité… dont les règles n'ont pourtant jamais été respectées. D'ailleurs, comme rappelé en conclusion de cet article, « l'Italie est non seulement le pays qui affiche le plus de décès au monde dus au Covid-19 mais c'est aussi le deuxième plus endetté (130 % du PIB) de la zone euro, derrière la Grèce ». À l'opposé, le cas allemand devrait donner à réfléchir lui aussi.
« La France s'est faite pas à pas. […] Elle peut aussi se défaire, se déchirer, notre histoire est emplie de guerres civiles ouvertes ou feutrées. Le Frexit dégagé par la loi stupide du Nombre pourrait aboutir au partage du pays si des territoires refusaient le suicide national. Ne l'oublions pas et redevenons sérieux. […] Optimisons nos dépendances pour le bien-être de notre peuple et la perpétuation de nos valeurs spécifiques et oublions la grandeur que nous n'avons jamais atteinte depuis la chute du Second Empire. »
« Je ne crois pas en un grand peuple mondialisé », a-t-il déclaré à la tribune des Nations unies, tout en mettant en garde contre « le fracas des nationalismes ». De son point de vue, il convient d'articuler « les principes de la souveraineté des peuples, de l'engagement régional et d'un vrai soutien de la communauté internationale ».
Un commentateur interrogé par la BBC évoque « "l'ironie" des critiques de M. Bolton, moquant une CPI inefficace tout en la présentant comme une "terrible menace pour la souveraineté américaine" ».
Un entretien avec Bernard Bruneteau diffusé au printemps 2018. L'intérêt de l'émission tient surtout à l'illustration du propos par des archives sonores. On entend Pierre Boutang, Georges Marchais, Jacques Chirac, Jean-Pierre Chevènement…
« À la menace du Frexit, je préfère la désobéissance », explique Julien Bayou, porte-parole d'EELV. Nous ne souscrivons pas à ses propositions, mais le rejoignons plus ou moins sur ce point : la balle est dans notre camp !
Un livre signé Bernard Bruneteau : « L'europhobie recouvre […] plus d'un siècle d’histoire, de Lénine à Marine Le Pen, de l'internationalisme communiste au néo-populisme identitaire. »
Extrait d'une entretien accordé aux Échos : « Si je suis souverainiste, c'est au sens de la souveraineté du peuple. Je suis plutôt un indépendantiste français. »
Extrait d'une tribune où il annonçait son vote en faveur d'Emmanuel Macron : « Il est vain de vouloir se battre contre la mondialisation qui est la réalité de notre monde, qui est le produit inéluctable du progrès technologique. »
Jérôme Perrier : « Il ne faut pas confondre la rhétorique souverainiste de politiciens bombant le torse et la capacité d'influence réelle d'un État. » Assurément ! Mais pourquoi l'UE serait-elle le seul levier à disposition ?
Thierry Chopin évoque « les bénéfices de l'euro pour la souveraineté française notamment vis-à-vis des autres États européens ». Pour les arguments, cependant, il faut aller voir ailleurs. Nous n'y manquerons pas !
« L’entretien d’un capital de confiance, [...] l’idée d’une continuité dans les relations avec autrui, sans parler du droit, [...] ne semblent pas avoir leur place dans cette conception des relations internationales. »
«Il arrive que des gouvernements nous demandent de proposer telle ou telle réforme [...] en nous avertissant qu'ils nous en feront porter la responsabilité », rapporte un fonctionnaire de la Commission. Mais pas dans le cas présent !
Tandis que Bruxelles tempère les vénalités séparatistes de la Catalogne et de l'Écosse, ses détracteurs du FPÖ autrichien attisent celles du Tyrol. Quant au FN, n'est-il pas allié aussi au Vlaams Belang ?
Incidemment, il associe souverainisme et conspirationnisme... Un point sur lequel nous le rejoignons !
Accusé d'avoir « violé » la souveraineté de son pays, le ministre néo-zélandais de l'Économie a reçu un sextoy en pleine figure. En cause, selon la femme à l'origine de cette farce : l'accord de partenariat transpacifique.
Destinés à rassurer une opinion publique xénophobe, les contrôles systématiques aux frontières n'ont été vraiment rétablis que dans les discours. Enquête de Jean Quatremer entre la France et la Belgique.
Au passage, on remarquera que les projets plus ou moins "supranationaux" se sont pas l'apanage de Bruxelles et des ses partenaires. : « Adhérer à une union douanière impose en effet de renoncer à mener une politique commerciale indépendante. »