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ecologie
La consigne, c'est la nouvelle coqueluche de Brune Poirson ! Mais derrière les bons sentiments qu'elle agite au nom du Gouvernement, il y a des enjeux économiques : la consigne, c'est un pactole financier qui fera le bonheur de ses gestionnaires, vraisemblablement de puissants industriels ; c'est un moyen, pour les producteurs d'eau minérale, de relégitimer la vente de bouteilles ; c'est aussi l'assurance, pour la grande distribution, qu'on viendra faire ses courses dans ses magasins en même temps qu'on y ramènera les bouteilles consignés. C'est également une menace pour les spécialistes du recyclage, auxquels on doit d'ailleurs ce décryptage…
Pascal Perri semble embrasser la religion du Progrès. Cela nous inspire une profonde réserve. Mais la controverse sur l'obsolescence programmée s'inscrit clairement dans le débat qu'il propose : « Un mouvement de remise en question des libertés économiques fondamentales est en cours dans la société française. Il est principalement porté par des organisations non gouvernementales dont le substrat idéologique est à rechercher dans les théories de la décroissance et de la contestation du progrès. […] Deux parties s'opposent : d'un côté les tenants de la glaciation, partisans d'une surveillance rapprochée des comportements humains – forcément suspects –, de l'autre ceux qui croient dans les vertus de l'innovation et font confiance à la raison des individus. […] Derrière ces stratégies, on voit clairement se dessiner une guerre contre le marché et les échanges. »
Fascisme vert ? « Accusée d'être trop énergivore, la clim' est tolérée si, et seulement si, elle est nécessaire – dite "de procédé", selon la loi suisse – : réfrigération d'aliments, refroidissement des serveurs informatiques... Autrement, les Genevois qui envisageraient l'installation d'un climatiseur pour rafraîchir leur intérieur doivent impérativement obtenir une autorisation préalable. "Pour qu'un particulier obtienne l'autorisation de climatiser son logement, il faut des conditions très particulières, comme un certificat médical", explique l'Office cantonal de l'énergie. »
« On est |…] en train de saper la santé de la filière industrielle pour un bénéfice écologique et/ou sanitaire dont on n'est tout sauf certain », dénonce Bernard Jullien. « Accessoirement », poursuit-il, « le mouvement fait planer sur Renault et PSA le spectre des pénalités européennes et pourrait les contraindre […] à renoncer à leurs velléités de monter en gamme qui, quand elles sont couronnées de succès comme c'est le cas pour PSA, tendent à les éloigner de leurs objectifs CO2 ». Une nouvelle étude commandée par le Gouvernement, pou quoi faire ? « S'il s'agit de montrer que les véhicules diesel Euro 6d Temp ne sont pas "plus polluants" que les véhicules essence Crit'Air 1, l'étude ne pourra pas trancher car faute d'arrêter la liste des critères de comparaison et d'en définir la pondération, la réponse est indéterminable. » Autrement dit : « Ce n'est pas la science qui permettra de sortir de cette impasse mais la politique. »
C'est un mauvais calcul, plaide Nicolas Meunier. En effet, « en se basant sur l'estimation de Transport & Environment de cinq tonnes de CO2 pour la production d'une voiture, il faudrait parcourir environ 250 000 kilomètres pour effacer les émissions liées à la production d'une voiture qui rejetterait 20 g / km de moins de CO2 que celle qu'elle remplace ». Dans ces conditions, « les interdictions de circulations faites aux véhicules jugés plus polluants apparaissent contre-productives ». En résumé, « prendre soin de sa voiture, l'utiliser seulement quand c'est nécessaire et l'entretenir soigneusement, voilà sans doute une manière de rouler plus écologique que changer de voiture très régulièrement, comme l'encourage le gouvernement ou la multiplication des offres de leasing chez les constructeurs ».
C'est une inquiétude convenue. Et qui ne date pas d'hier ! Mais que tout le monde ne partage pas. Explication en quelques minutes.
Ces qualités ne vont pas toujours de pair : « Le recyclage des panneaux à couche mince serait plus rentable que celui des autres types de panneaux, car ils contiennent des métaux rares. En revanche, les panneaux en silicium cristallin, dont le recyclage est peu rentable, sont dotés d'une durée de vie bien plus longue parce que leurs composants se dégradent moins rapidement. »
Un coup de gueule signé Jean Savary. Qui cite le témoignage d'un concessionnaire atterré : « Il ne se passe pas une semaine sans que je reprenne une voiture de 100 000 ou 150 000 kilomètres destinée à la casse. Des voitures qui pourraient encore en faire largement le double. »
Des autocars circulant en Occitanie fonctionnent à l'éthanol. Un carburant produit dans la région à partir du marc de raisin collecté auprès des viticulteurs locaux. La promesse : des émissions de CO2 et de NOx en forte baisse – de respectivement 95 et 50 % par rapport à un véhicule équivalent fonctionnant au gazole.
C'est assez inattendu. Mais bienvenu !
La visibilité leur fait défaut : « On nous dit au départ que la prime ne durera que quelques mois, puis on apprend au JT qu'elle sera finalement prolongée, puis même étendue dans son application. Dans ces conditions, comment avoir assez de visibilité pour investir sur la durée ? » Comme le rapporte Le Journal de la réparation, « une grande partie des pièces qui, en temps normal auraient dû être récupérées, prennent […] la direction du broyage faute de demandes suffisantes » ; par ailleurs, « en un an, l'âge des VHU a vieilli en moyenne d'une année supplémentaire pour atteindre dix-neuf ans ».
L'écologie peut être le paravent du protectionnisme. Et cela, en France comme ailleurs ! En retirant son avantage fiscal au biodiesel à base d'huile de palme, l'Assemblée nationale répond manifestement à la demande des producteurs nationaux de colza. Lesquels sont d'ailleurs très présents dans la circonscription électorale du député à l'origine de cet amendement.
Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? Pourquoi faciliter le passage des piétons quand on peut innover pour récupérer l'énergie qu'ils dispersent à chaque pas ? Cet article teinté d'ironie critique un certain écologisme technophile.
« La Terre devient un système géophysiologique incontrôlable » : voilà ce qu'écrit Frédéric Joignot dans les colonnes du Monde, en rendant compte d'un livre signé Donna Haraway. Seuls les premiers paragraphes de cet article nous sont accessibles. Mais cela nous laisse pantois : comment peut-on laisser entendre que l'humanité ait jamais exercé un véritable contrôle sur le climat ?
Il y a peut-être plus écologique que l'enterrement ; plus vert aussi que l'incinération : nos morts pourraient servir à faire du compost ! Les défunts pourraient ainsi être réincarnés en arbres… ou servir à produire de la nourriture comme dans Soleil vert. Une proposition de loi a été présentée dans l'État de Washington afin de rendre une telle perspective légale.
Les batteries des automobiles sont de plus en plus sollicitées. Y compris à l'arrêt, au point que certaines voitures risquent de ne plus pouvoir démarrer après seulement quinze jours d'immobilisation ! Mais parallèlement, elles ne sont plus jamais chargées à fond. Cela afin de réduire la consommation de carburant, vraisemblablement pour passer les tests d'homologation. Du coup, les pannes se multiplient. Et comme les outils de diagnostic font défaut, il semblerait qu'on change très souvent des batteries toujours fonctionnelles. Un beau gâchis.
Ironie de l'histoire : cela pourrait nuire au recyclage des voitures mises à la casse. Selon le CNPA, en tout cas, « il ne faut pas […] occulter le risque que ces véhicules soient […] moins bien valorisés par manque de temps ». Politique de Gribouille !
Comment les voies et leurs abords pourront-ils être désherbés sans l'aide de ce produit miracle ? C'est pourtant nécessaire de le faire pour assurer la circulation des trains en toute sécurité. « Pour l'instant, on n'a pas encore trouvé la solution, donc on fait plein d'expérimentations », explique-t-on à la SNCF. Ces expérimentations sont en cours depuis deux ans. Sans grand succès jusqu'à présent.
Jeanne Guien regrette que le débat sur la durée de vie des objets porte surtout sur des manipulations cachées. Dénonçant l'usage de produits jetables, elle se défie à certains égards des arbitrages du pays réel.
Fixer des objectifs à si long terme, cela nous laisse perplexe. Cela étant, il faut bien tracer des perspectives. En outre, Michelin demeure une entreprise tout à fait singulière.